-
Par marialis2.2 le 22 Novembre 2012 à 20:12
Le Point.fr - Publié le 22/11/2012 à 19:43
lienLa proposition d'Alain Juppé a été acceptée par François Fillon et Jean-François Copé. La commission rendra ses conclusions sous 15 jours.
L'ancien Premier ministre Alain Juppé s'est réjoui jeudi soir que sa proposition pour tenter de sortir de la crise à l'UMP ait été acceptée par les camps de Jean-François Copé et François Fillon. La commission de cinq membres qu'il présidera se réunira "dès le début de la semaine prochaine" et "livrera ses conclusions sous quinze jours", a-t-il fait savoir.
"Je constate que la proposition que j'ai formulée aujourd'hui a été acceptée par Jean-François Copé et François Fillon. Je m'en réjouis", a-t-il déclaré dans un communiqué et des messages sur Twitter. "Je souhaite les rencontrer ensemble dès la fin de cette semaine pour arrêter les modalités de travail de la commission que je présiderai."
Auditions
"Cette commission sera constituée de cinq membres : moi-même, un membre désigné par François Fillon, un membre désigné par Jean-François Copé ; je désignerai les deux autres membres en accord avec les deux parties", a-t-il détaillé. La commission "se réunira dès le début de la semaine prochaine" et "je souhaite qu'elle auditionne le président de la Cocoe pour apprécier les conditions dans lesquelles cette commission a proclamé les résultats des élections", précise Alain Juppé. La Cocoe (Commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales) avait proclamé lundi soir Jean-François Copé vainqueur de l'élection du président de l'UMP organisée dimanche. Son rival François Fillon conteste ce résultat.
"Je souhaite également auditionner le président de la commission des recours pour fixer avec lui un calendrier de travail et les conditions dans lesquelles cette commission rendra compte de ses travaux", souligne Alain Juppé. "La commission que je présiderai livrera ses conclusions sous quinze jours", conclut-il.
votre commentaire -
Par marialis2.2 le 22 Novembre 2012 à 19:18
Les dessous financiers de la guerre Fillon-Copé à l'UMP
Créé le 22-11-2012 à 17h51 - Mis à jour à 18h55 lienEXCLUSIF Soutien de Fillon, Baroin oeuvre à la constitution d'un nouveau groupe parlementaire. Ce qui priverait l'UMP, très endettée, de précieux financements publics. Etranglé financièrement, Copé n'aurait alors d'autre choix que de plier.
François Fillon et Jean-François Copé (AFP)Dans la guerre fratricide que se livrent actuellement Jean-François Copé et François Fillon, ce dernier possède un moyen de pression inespéré: l'état catastrophique des finances de l'UMP. Le parti d'opposition accuse une dette gigantesque - de 50 à 70 millions d'euros, selon plusieurs sources parlementaires. A l'approche imminente de traites à payer, il est mis sous pression par ses banques créancières. On évoque également une trésorerie dans le rouge, autour de 15 millions d'euros. L'argentier du parti, Dominique Dord, s'en émouvait d'ailleurs publiquement cet été.
La situation est d'autant plus inquiétante que l'UMP ne pourra plus compter en 2013 sur les 30 millions d'euros de financement public qu'elle a touchés au titre de l'année 2012 (voir ici). La Commission nationale des comptes de campagne et des financements publics (CNCCFP) n'a pas encore arrêté les chiffres, mais le parti officiellement dirigé par Jean-François Copé ne devrait plus recevoir que 20 millions d'euros. Si tout se passe bien...
L'échéance fatidique du 30 novembre
Car les partisans de François Fillon menacent le député-maire de Meaux d'un uppercut dont il ne pourrait se relever. Selon des informations recueillies par Challenges, l'ancien ministre de l'Economie François Baroin, soutien de Fillon, travaille à la constitution d'un nouveau groupe parlementaire à côté du groupe UMP, présidé par le copéiste Christian Jacob. Si cette idée devenait réalité, le parti devrait faire avec quelques millions d'euros de moins.
Depuis la loi de 1988, le financement public des partis politiques repose sur deux "fractions". D'une part, le nombre de voix obtenues au premier tour des élections législatives: chacune d'entre elles garantit 1,68 euro par an aux partis qui ont fait 1% des suffrages dans au moins 50 circonscriptions. A ce titre, l'UMP, qui a obtenu plus un peu plus de 7 millions de voix le 10 juin dernier, peut espérer près de 12 millions d'euros, auxquels il faut retrancher 5 millions d'euros environ pour non-respect de la parité. Soit 7 millions d'euros.
D'autre part, chaque parlementaire qui se revendique d'un parti lui apporte une dot de 42.000 euros par an. Avec 196 députés et 131 sénateurs, l'UMP peut attendre 13 millions d'euros. Sauf si des élus refusent finalement d'endosser ses couleurs... La date fatidique est toute proche: c'est le 30 novembre que les députés et sénateurs doivent déclarer à qui ils veulent verser un peu plus de 42.000 euros. Vu le contexte actuel, les parlementaires soutenant François Fillon (151, selon le Monde) pourraient donc décider de "tuer" Jean-François Copé en l'étranglant financièrement. 151 députés à 42.000 euros, ça fait plus de 6 millions d'euros... Un manque à gagner impossible à assumer, vu la situation financière de l'UMP.
Les aides publiques versées au mois de juin seulement
François Fillon n'a rien à y perdre, au contraire. Les parlementaires qui le suivraient dans cette voie sécessionniste pourraient affecter ces aides publiques à un "parti ami", issu par exemple des outre-mers et agréé par la CNCCFP. "L'argent est versé aux partis politiques au mois de juin, explique un député chevronné. D'ici là, les amis de Fillon ont tout le temps de faire agréer leur groupe parlementaire. Et le 'parti ami' pourra alors leur reverser les aides qu'il avait reçues, comme ça se fait couramment." Si elle paraît audacieuse politiquement, la manoeuvre n'en est pas moins tout à fait possible.
Et la menace semble prise au sérieux par Jean-François Copé. Il suffit de réécouter les propos, au premier abord sibyllins, qu'il a tenus ce jeudi sur Europe 1: "L'entourage de François Fillon, qui est aux abois, est en train d'instrumentaliser un certain nombre d'amis élus parlementaires qui l'ont soutenu et qui, en toute bonne foi, sont tentés d'aller vers l'implosion de l'UMP. Tout cela est fait dans une seule idée, une idée suicidaire, qui est de mettre en cause l'UMP. Derrière ça, c'est un coup politique, pour ne pas dire un putsch." On comprend mieux ce qu'il voulait dire.
Jérôme Lefilliâtre (avec Ghislaine Ottenheimer)
votre commentaire -
Par marialis2.2 le 22 Novembre 2012 à 18:25
Juppé propose de créer une instance collégiale pour réexaminer les résultats
Le Monde.fr | <time datetime="2012-11-22T17:29:04+01:00" itemprop="datePublished">22.11.2012 à 17h29</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-11-22T17:45:51+01:00" itemprop="dateModified">22.11.2012 à 17h45</time> lien
<figure class="illustration_haut">
</figure>Après avoir annoncé, sur Twitter puis dans un communiqué, qu'il acceptait de prendre la tête d'une instance collégiale pour réexaminer les résultats des élections, Alain Juppé a tenu une conférence de presse jeudi à Bordeaux. Il s'est à nouveau inquiété de la situation de l'UMP, affirmant : "Ce qui est en cause, ce n'est pas la présidence de l'UMP, c'est l'existence de l'UMP. (...) L'UMP est gravement menacée et nous allons vers un éclatement si on n'arrête pas la mascarade." Commentant la menace de François Fillon d'aller devant la justice, il répond : "Un recours en justice serait une arme nucléaire désastreuse."
"Quelle est la situation ? La Cocoe, connue dans les coins les plus reculés de France, vient de reconnaître que les résultats ne sont pas complets, c'est pour le moins étrange. (...) Par ailleurs, il y a des contestations dans une petite vingtaine de départements. (...) Il faut distinguer les deux problèmes : la comptabilisation des voix par la Cocoe, que son président reconnaît. Et puis il y a des irrégularités dans une vingtaine de départements. Mais ce sont deux choses différentes."
"JE N'AI PAS VOCATION À ÊTRE OBSERVATEUR À UNE COMMISSION DES RECOURS"
"Une méfiance s'est développée entre les deux camps. Mettons en place une instance extra statutaire. (...) Il faut clarifier la situation dans les quelques jours qui viennent. J'ai fait cette proposition, beaucoup m'ont fait savoir leur accord, Jean-François Copé m'a dit qu'il réfléchissait. Ma proposition est valable jusqu'à 20 heures. Je ne vais pas me laisser instrumentaliser. Je n'ai pas vocation à être observateur à une commission des recours."
"La proposition que j'ai faite est simple : on est pour ou on est contre. Moi je n'attends rien, je ne demande rien, je n'ai pas envie d'être président de l'UMP. (...) Je ne fais pas ça par ambition personnelle."
"EN POLITIQUE, IL N'Y A QUE LA MORT PHYSIQUE QUI COMPTE"
Interrogé sur les raisons de son refus de se porter candidat aux élections, le maire de Bordeaux a répondu : "J'ai pas foncé, contrairement à mon habitude, car j'ai été chef de parti longtemps et je suis attaché à Bordeaux. (...) J'avais prévu le pire et je n'aime pas jouer les Cassandre. (...) Il n'est jamais trop tard, pour l'image de l'UMP. J'étais optimiste hier. (...) Nous avons connu d'autres lendemains de défaite, comme en 1988, et nous avions mieux géré la situation à l'époque."
"Je vise tout le monde, personne en particulier. Je me suis efforcé de ne pas prendre position, car je pensais qu'à un moment ou à un autre il faudrait réconcilier. (...) En politique, il n'y a que la mort physique qui compte."
votre commentaire -
Par marialis2.2 le 22 Novembre 2012 à 18:24
Juppé propose de créer une instance collégiale pour réexaminer les résultats
Le Monde.fr | <time datetime="2012-11-22T17:29:04+01:00" itemprop="datePublished">22.11.2012 à 17h29</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-11-22T17:45:51+01:00" itemprop="dateModified">22.11.2012 à 17h45</time> lien
<figure class="illustration_haut">
</figure>Après avoir annoncé, sur Twitter puis dans un communiqué, qu'il acceptait de prendre la tête d'une instance collégiale pour réexaminer les résultats des élections, Alain Juppé a tenu une conférence de presse jeudi à Bordeaux. Il s'est à nouveau inquiété de la situation de l'UMP, affirmant : "Ce qui est en cause, ce n'est pas la présidence de l'UMP, c'est l'existence de l'UMP. (...) L'UMP est gravement menacée et nous allons vers un éclatement si on n'arrête pas la mascarade." Commentant la menace de François Fillon d'aller devant la justice, il répond : "Un recours en justice serait une arme nucléaire désastreuse."
"Quelle est la situation ? La Cocoe, connue dans les coins les plus reculés de France, vient de reconnaître que les résultats ne sont pas complets, c'est pour le moins étrange. (...) Par ailleurs, il y a des contestations dans une petite vingtaine de départements. (...) Il faut distinguer les deux problèmes : la comptabilisation des voix par la Cocoe, que son président reconnaît. Et puis il y a des irrégularités dans une vingtaine de départements. Mais ce sont deux choses différentes."
"JE N'AI PAS VOCATION À ÊTRE OBSERVATEUR À UNE COMMISSION DES RECOURS"
"Une méfiance s'est développée entre les deux camps. Mettons en place une instance extra statutaire. (...) Il faut clarifier la situation dans les quelques jours qui viennent. J'ai fait cette proposition, beaucoup m'ont fait savoir leur accord, Jean-François Copé m'a dit qu'il réfléchissait. Ma proposition est valable jusqu'à 20 heures. Je ne vais pas me laisser instrumentaliser. Je n'ai pas vocation à être observateur à une commission des recours."
"La proposition que j'ai faite est simple : on est pour ou on est contre. Moi je n'attends rien, je ne demande rien, je n'ai pas envie d'être président de l'UMP. (...) Je ne fais pas ça par ambition personnelle."
"EN POLITIQUE, IL N'Y A QUE LA MORT PHYSIQUE QUI COMPTE"
Interrogé sur les raisons de son refus de se porter candidat aux élections, le maire de Bordeaux a répondu : "J'ai pas foncé, contrairement à mon habitude, car j'ai été chef de parti longtemps et je suis attaché à Bordeaux. (...) J'avais prévu le pire et je n'aime pas jouer les Cassandre. (...) Il n'est jamais trop tard, pour l'image de l'UMP. J'étais optimiste hier. (...) Nous avons connu d'autres lendemains de défaite, comme en 1988, et nous avions mieux géré la situation à l'époque."
"Je vise tout le monde, personne en particulier. Je me suis efforcé de ne pas prendre position, car je pensais qu'à un moment ou à un autre il faudrait réconcilier. (...) En politique, il n'y a que la mort physique qui compte."
votre commentaire -
Par marialis2.2 le 22 Novembre 2012 à 18:00Dernière modification : 22/11/2012 lien
UMP : Fillon renonce à la présidence mais n'exclut pas de saisir la justice
© AFPFrançois Fillon, qui conteste à nouveau l'élection de Jean-François Copé à la présidence de l'UMP, demande à Alain Juppé de prendre temporairement la direction du mouvement. Un rebondissement qui plonge l'UMP dans la tourmente.
François Fillon a revendiqué, mercredi, la victoire dans l'élection à la présidence de l'UMP, affirmant que l'oubli d'un millier de suffrages avait conduit à la proclamation par erreur du choix de Jean-François Copé par les militants.
L'équipe de l'ancien Premier ministre demande à la Commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales (Cocoe) de l'UMP de "rétablir" le résultat final du scrutin du dimanche 18 novembre mais exclut toutefois un recours juridique.
Les résultats de trois fédérations d'outre-mer - Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna et Mayotte -, soit 1 304 voix, auraient fait l'objet d'un "oubli pur et simple".
François Fillon, qui réclame "simplement la vérité", a demandé à Alain Juppé, président fondateur de l'UMP, "d'assurer de façon transitoire la direction de notre mouvement afin de trouver les voies et moyens de sortir de l'impasse".
Dans une déclaration commune, 134 parlementaires UMP en appellent aussi à Alain Juppé, au motif que "seule une collégialité derrière le fondateur historique de l'UMP nous paraît de nature à permettre la sortie de crise".
Pour Alain Juppé, les conditions d'une médiation ne sont pas réunies
Alain Juppé a déclaré, lui, que les conditions d'une médiation entre Jean-François
Copé et François Fillon à la tête de l'UMP, mission qu'il se dit prêt à assumer, n'étaient pas remplies."Un appel m'a été lancé pour organiser une médiation. J'y suis prêt à la condition absolue qu'elle se fasse avec l'accord et la collaboration des deux parties. Cette condition n'est à l'évidence pas remplie aujourd'hui", a déclaré le maire de Bordeaux dans un communiqué.
Copé : "Il appartient donc à M. Fillon, s'il le souhaite, de faire (...) ce recours"
Le président de l'UMP, Jean-François Copé, a mis au défi François Fillon d'intenter un recours contre le vote des adhérents s'il voulait contester les résultats, en le prévenant qu"alors seront réexaminés la totalité des bureaux".
"Il appartient donc à François Fillon, s'il le souhaite, de faire (...) ce recours et alors seront réexaminés la totalité des bureaux de vote", a déclaré lors d'une déclaration, au siège de l'UMP, Jean-François Copé, en faisant allusion aux résultats des Alpes-Maritimes, mis en doute dimanche par son camp.
La classe politique n’a pas tardé à réagir
"L'UMP n'est définitivement plus une opposition crédible aux socialistes, il est beaucoup trop fragilisé et peut-être même déjà mort", a lancé la leader frontiste Marine Le Pen, interrogée par l'AFP en marge de la session du Parlement européen à Strasbourg, où elle siège en tant qu'eurodéputée.
"Je souhaite que l'on sorte de ce psychodrame le plus vite possible (...). Un président (M. Copé) a été proclamé, je souhaite qu'on se rassemble derrière lui", a réagi pour sa part Bruno Le Maire, qui n'avait pris parti pour aucun des duellistes.
FRANCE 24 avec dépêches
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique