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    PARIS

    UMP: le camp Copé saisit la commission interne pour des "irrégularités" à Nice et Paris

    Par , publié le <time datetime="2012-11-18 22:25:22" itemprop="startDate" pubdate="">18/11/2012 à 22:25</time><time datetime="2012-11-18 22:52:53" itemprop="dateModified">, mis à jour à 22:52    </time>
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    PARIS - L'équipe de Jean-François Copé a annoncé dimanche soir qu'elle allait saisir la commission interne (Cocoe) chargée de veiller au bon déroulement de l'élection du président de l'UMP pour des "irrégularités" à Nice, fief des fillonistes Christian Estrosi et Eric Ciotti.

    <figure class="ouverture"> UMP: le camp Copé saisit la commission interne pour des "irrégularités" à Nice et Paris <figcaption>

    Une personne s'apprête à voter pour élire le président de l'UMP, le 18 novembre 2012 à Paris

    afp.com/Patrick Kovarik

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    Un peu plus tard, le camp Copé a également porté réclamation auprès de la Cocoe pour le 2e bureau de vote du XVIe arrondissement de Paris 

    Selon l'entourage du député-maire de Meaux, il y aurait 40 bulletins de plus dans l'urne que de noms sur les listes d'émargement. 

    "Nous allons saisir la Cocoe pour des irrégularités dans la 1e circonscription des Alpes-Maritimes", où 1.178 bulletins auraient été comptabilisés pour 590 émargements, selon Valérie Rosso-Debord, et "nous demandons solennellement à François Fillon de mettre de l'ordre dans son équipe", a déclaré à la presse Marc-Philippe Daubresse, soutien de M. Copé. 

    "Si les irrégularités sont confirmées, nous demanderons d'annuler le scrutin dans ce bureau de vote", a ajouté le député Daubresse. 

    "Sauf à ce qu'on soit aux Noces de Cana et qu'on fasse la multiplication des petits pains, ça me semble difficile de pouvoir imaginer autre chose qu'une irrégularité", a encore dit M. Daubresse sur BFM-TV. 

    "Donc nous nous en remettons bien évidement à la commission indépendante, mais si cette irrégularité est confirmée nous demanderons l'annulation du scrutin dans cette circonscription des Alpes Maritimes, et nous demandons solennellement à M. Fillon, qui est un homme de grande qualité, qu'il mette un peu d'ordre dans son équipe puisque c'est son directeur de campagne (Eric Ciotti) qui est titulaire de cette circonscription", a-t-il poursuivi. 

    Ce sont "des chiffres du simple au double, c'est un peu gros", a jugé M. Daubresse. 

    "Quand vous pensez que dans n'importe quel bureau de vote de France, quand il y a un écart de 5 ou 6 voix, il y a un recours, vous imaginez-là, quand c'est du simple au double", s'est étonné sur BFM-TV un autre soutien de M. Copé, le sénateur Roger Karoutchi. 

    "Si on veut un président légitime, il faut qu'il soit élu par de vrais adhérents, pas par de faux militants", a-t-il poursuivi. "On ne peut pas accepter un résultat où il y a deux fois plus de votants que d'électeurs", a-t-il ajouté. 

    En revanche, il a dégagé la responsabilité de M. Fillon dans cette affaire. "Moi qui connais François Fillon depuis très longtemps et qui sais que c'est un type régi par l'équité, la justice, je peux vous dire que ce n'est pas quelqu'un qui accepterait de gagner avec des méthodes pareilles", a-t-il jugé. 

    "Ce que nous demandons d'annuler, c'est le résultat de ce bureau-là, puisque c'est le seul dans lequel une fraude aussi caractéristique, aussi visible, j'allais dire aberrante, a été constatée", a-t-il conclu. 

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  • Dernière modification : 18/11/2012 

    UMP : Copé ou Fillon ? Les jeux ne sont pas faits

    © AFP   lien

    Dimanche 18 novembre, les adhérents de l’UMP sont appelés aux urnes pour désigner leur nouveau patron. Si dans les sondages l’avance de François Fillon est confortable, la réalité du terrain pourrait réserver quelques surprises.

    Par FRANCE 24 (vidéo)    VIDEO
    Anne-Diandra LOUARN (texte)
     

    Six mois après la défaite de la droite à la présidentielle et aux législatives, l’UMP est en passe de connaître son nouveau leader. Dimanche, environ 600 bureaux de vote ouvriront pour accueillir les adhérents de 9 heures à 18 heures à travers la France. "Il est

    difficile de savoir combien d’entre eux feront le déplacement mais nous savons qu’actuellement, le corps électoral est d’environ 280 000 personnes", explique l’UMP, joint par FRANCE 24. Selon un sondage Ifop publié le 10 novembre dans le "JDD", seuls 43 % des sympathisants de droite et 57 % des adhérents se disent intéressés par cette élection. Des chiffres qui ne laissent pas présager une forte participation au scrutin. Pourtant, le parti organise un congrès qui, pour la première fois, est décentralisé dans chaque fédération départementale "afin d’être au plus près des électeurs", justifie l’UMP. En pratique, cette mesure devrait faciliter le vote mais aussi éviter d’importantes dépenses liées au coût d’organisation de l’événement.

    L’annonce des résultats interviendra vraisemblablement dans la soirée. "Nous ne donnerons aucune estimation à 20 heures comme pour une présidentielle. Seuls les résultats définitifs seront communiqués depuis le siège par Patrice Gélard, député et président de la Commission d’organisation et de contrôle des opérations électorales (COCOE)", précise-t-on à l’UMP.

    L’avance trompeuse de Fillon dans les sondages

    Nouvelles valeurs et motions internes

    Dimanche, les adhérents se prononceront également sur leur nouvelle charte de valeurs et choisiront plusieurs ‘mouvements’ internes. Mais ces deux votes semblent beaucoup moins intéresser les électeurs. "La charte n’est autre qu’un catalogue d’évidences. Comme dans tout mouvement politique, c’est le consensus minimal sur ce qui rassemble les membres du parti", selon Thomas Guénolé.

    Quant à la création des mouvements internes, "ils n’intéressent que peu les adhérents car, contrairement au PS qui a une culture du débat entre motions concurrentes, la droite est très ‘bonapartiste’ : le vote sert surtout à sacrer un chef, comme ce fut le cas avec Nicolas Sarkozy en 2004", ajoute-t-il.

    Bien que dans les sondages l'écart entre les deux candidats se soit resserré entre juin et octobre, Fillon a été donné largement vainqueur tout au long de la campagne. Une tendance confirmée par les chiffres de BVA pour i>Télé publiés vendredi, à deux jours du scrutin : l'ex-Premier ministre est crédité de 67 % d'opinions favorables contre 32 % pour l'actuel premier secrétaire de l'UMP. Cependant, parce qu’ils portent sur l’ensemble de l’électorat de droite et pas uniquement sur les adhérents, les sondages doivent être considérés avec la plus grande prudence. "Nous savons que certains profils sociologiques sont surreprésentés au sein des partis. À l’UMP, c’est le cas notamment des seniors ou des professions libérales. Ces nuances créent des dissensions énormes [entre sympathisants et électeurs] qui rendent les pronostics impossibles", estime Thomas Guénolé, politologue et maître de conférence à Sciences Po, interrogé par FRANCE 24. Selon lui, le scrutin sera beaucoup plus serré que les sondages tendent à faire croire.

    Malgré leurs styles bien distincts, les deux rivaux incarnent deux lignes idéologiques tout à fait naturelles au sein de l’UMP. Ce qui explique, pour Thomas Guénolé, que les adhérents puissent pencher aussi bien en faveur de l’une que l’autre. Prônant une droite décomplexée qui n’hésite pas à emprunter des thèmes frontistes, le style Copé, clair et offensif selon les experts, peut séduire. En face, Fillon symbolise une droite sociale usant habilement de la rhétorique gaulliste. "Avec François Fillon, on se dirige vers une réplique du fonctionnement institutionnel de la Ve république : le chef qui fixe le cap est flanqué d’un Premier ministre dédié à la gestion du parti qui serait donc Laurent Wauquiez. Copé, pour sa part, représente le manager de l’entreprise UMP", analyse-t-il.

    Ce à quoi Copé et Fillon peuvent déjà s’attendre

    Même si le scrutin de dimanche va tourner une page de l’histoire du parti qui fête samedi ses dix ans, certains éléments paraissent toutefois immuables. Ainsi, qu’il s’agisse de Copé ou de Fillon, il est fort probable que "le vainqueur emmènera, quoiqu’il arrive, le parti vers des victoires électorales en 2014, aux municipales et aux européennes", avance Thomas Guénolé, qui rappelle que le PS avait lui-même remporté la plupart des élections intermédiaires lorsque la droite était encore au pouvoir.

    En revanche, le prochain patron de l'UMP devra très probablement faire face, dans les prochaines semaines, à la formation d'une opposition interne, ce qui est "tout à fait normal dans un parti politique", juge Thomas Guénolé. "Au sein du MoDem, par exemple, il n’y a pas ou peu de tensions, ce qui conduit à des exodes vers d’autres partis. Il est donc préférable, pour le bien de l’UMP, que des discordes internes se produisent."

    Le vainqueur du scrutin de dimanche se trouvera également à la tête d'un parti qui "va être confronté à une grave crise financière", prévoit Thomas Guénolé. Selon le "Canard Enchaîné", "au printemps prochain, le budget de celui qui se revendique 'le premier parti de France' pourrait présenter un déficit de 50 millions d’euros."

    "Dimanche, ce n'est pas une finale mais une demi-finale"

    Finalement, malgré des succès électoraux en perspective, la tâche promet d’être ardue pour le prochain leader du parti d’opposition. D'autant plus que l'heureux élu devra gérer un obstacle de taille s'il souhaite devenir le champion de la droite pour la présidentielle de 2017. Ainsi, selon Thomas Guénolé, le vote de dimanche "n’est pas une finale mais une demi-finale qui va désigner celui qui affrontera l’absent omniprésent : Nicolas Sarkozy."

    Bien qu’il se tienne pour l’instant à l’écart de la vie politique française, 64 % des sympathisants de droite souhaitent que l'ancien chef de l'État "revienne dans la vie politique et soit candidat de la droite lors de l'élection présidentielle de 2017", selon le sondage Ifop du JDD. Tandis que Jean-François Copé s’est dit prèt à suivre Nicolas Sarkozy dans son retour en politique, François Fillon semble, lui, prendre plus de distance. Reste à savoir si le spectre de l’ancien président de la République peut effectivement peser sur le scrutin de dimanche.


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  • UMP : Fillon critique l'organisation du scrutin

    Publié le 18 novembre 2012 à 18h41 Mis à jour le 18 novembre 2012 à 18h41   
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    Après avoir patienté pendant près d'une heure et demie dans la file d'attente de son bureau de vote, François Fillon a voté, puis s’est- plaint de l’organisation du scrutin. "Je suis très satisfait qu'il y ait autant de mobilisation, ce que je regrette c'est que l'organisation n'ait pas été plus fluide", a-t-il déclaré. Il a affirmé avoir demandé "plus de bureaux" (quelque 650 ont été ouverts, ndlr), "ce qui (nous) a été refusé", a-t-il ajouté.


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  • Accueil > La bataille de l'UMP > EN DIRECT. Fillon ou Copé ? Les premiers résultats commencent à tomber

    EN DIRECT. Fillon ou Copé ? Les premiers résultats commencent à tomber

    Créé le 18-11-2012 à 17h14 - Mis à jour à 18h56  
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    Le scrutin est clos depuis 18h, sauf pour les militants qui sont encore dans la queue. Le clan Copé dénonce des fraudes.

    Jean-François Copé et François Fillon Sipa

    Jean-François Copé et François Fillon Sipa

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    Les 300.000 adhérents de l'UMP votent ce dimanche pour choisir leur nouveau président entre François Fillon et Jean-François Copé

     

    18h45 - les premiers résultats

    >> Ces résultats sont communiqués par des cadres de l'UMP, il ne s'agit pas de résultats officiels.

    Le point à 18h30 :

    - les bureaux de vote sont clos depuis 30 minutes, sauf pour les militants qui étaient dans la queue à 18h. Plusieurs bureaux de vote sont saturés, ce qui a poussé Patrick Gelard, le président de la COCOE (la commission de contrôle des opérations électorales à l'UMP), à faire preuve de souplesse.

    - pour autant, l'ampleur de la participation reste incertaine. Il y 650 bureaux de vote ouverts dans toute la France, pour un peu moins de 300.000 adhérents, soit un bureau pour 461 militants. Les bureaux de vote restent ouverts seulement à Paris, Neuilly, dans les Bouches-du-Rhône et à Nice.

    - quelques chiffres de participation commencent toutefois à sortir : 66% dans la Marne, selon Luc Chatel.

    - la participation (à supposer qu'elle soit vraiment importante), pourrait profiter à François Fillon.

    - le camp Copé dénonce d'ores-et-déjà des fraudes dans les Alpes-Maritimes, à Nice. Le camp Fillon dément.

    - les résultats officiels ne sont pas attendus avant plusieurs heures.

    18h25 - Commentaires de responsables UMP sur Twitter :

     

    18h10 - Fillon vote

    François Fillon vote en direct sous l'oeil des caméras, après avoir fait la queue pendant 50 minutes dans le VIIe arrondissement de Paris. Prenant la parole à la sortie du bureau de vote, François Fillon se dit "très satisfait" par l'ampleur de la mobilisation et regrette la mauvaise organisation du scrutin, ayant conduit à des heures d'attente. Interrogé sur les accusations de fraudes, il a refusé tout commentaire. Et maintenant ? "Je vais rentrer chez moi."

    18h00 - Le scrutin est clos, sauf...

    Les opérations électorales devaient prendre fin à 18h, mais les militants qui étaient déjà dans la file d'attente pourront encore voter.

    17h40 - Images des bureaux de vote

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    Jour de vote à l'UMP : votes, soupçons de... par LeNouvelObservateur

    17h20 - François Fillon fait la queue pour voter

    L'ancien Premier ministre François Fillon fait la queue devant le bureau du VIIe arrondissement à Paris où il doit voter.

    Arrivé vers 16h50, François Fillon était toujours à l'extérieur du bureau de vote à 17h, au milieu des adhérents UMP, la queue étant estimée à plus d'une heure.

    En raison de l'affluence dans certains bureaux, l'UMP a décidé d'autoriser tout adhérent UMP en train d'attendre pour voter à 18h, heure de fermeture des bureaux de vote pour l'élection à la présidence de l'UMP, à déposer son bulletin dans l'urne au-delà de ce délai.

    16h40 - Le camp Copé dénonce des fraudes

    Le vote des adhérents UMP des Alpes-Maritimes pour désigner leur nouveau président se déroulait dimanche sous haute tension: la députée "pro-Copé" Michèle Tabarot a dénoncé des irrégularités, le député "pro-Fillon" Christian Estrosi a crié à l'insulte.

    "Depuis ce matin nous avons constaté un certain nombre d'irrégularités", a indiqué la députée-maire du Cannet, Michèle Tabarot.

    Dans les bureaux de vote de Nice, des assesseurs pro-Copé ont constaté "des procurations distribuées à l'intérieur du bureau de vote pendant le déroulement du scrutin" et "des procurations avec des signatures qui ne correspondent pas à la signature de la pièce d'identité présentée", précise-t-elle.

    Elle évoque aussi une liste d'émargement séparée en trois parties à Cannes, ce qui ne permet pas de contrôler les votes par procuration.

    15h40 - Juppé : "nous avons organisé un vrai débat" à l'UMP

    Alain Juppé, qui a contribué à la création de l'UMP et en a été le premier président, s'est félicité dimanche que son parti ait su organiser "un vrai débat" entre Jean-François Copé et François Fillon à l'occasion de l'élection de son nouveau numéro un.

    "Nous, nous avons organisé un vrai débat avec ses forces et ses faiblesses et au total, je pense que c'est plutôt un signe de bonne santé de l'UMP", a déclaré le maire de Bordeaux et ancien ministre de la Défense, invité de "Dimanche +" sur Canal +.

    "C'est quand même un exercice démocratique", a-t-il souligné, demandant, "au parti socialiste, ça se passe comment?". "C'est deux ou trois personnes qui désignent le Premier secrétaire, et ensuite il est ratifié par les militants", a-t-il ironisé.

    En ce qui concerne son choix personnel entre Jean-François Copé et François Fillon, Alain Juppé a dit qu'il a "pris une position qui consistait à ne prendre pas parti ni pour l'un ni pour l'autre". Il indique avoir voté par "procuration".

    12h - Jean-François Copé vote à Meaux

    Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a voté vers 11h30 dans sa ville de Meaux pour la présidence de son parti qu'il brigue face à François Fillon.

    9h - Les adhérents UMP votent

    Les 300.000 adhérents de l'UMP ont commencé à voter dimanche pour choisir leur nouveau président entre François Fillon et Jean-François Copé, le scrutin étant ouvert en métropole depuis neuf heures.


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  • Présidence de l'UMP. Les militants décideront demain

    17 novembre 2012 à 09h07 - lien

    L'UMP se choisira, ce dimanche, un nouveau chef entre François Fillon, qui se pose en homme du "rassemblement", et Jean-François Copé, chantre d'une "droite décomplexée", au terme d'une longue campagne, qui s'est tendue en fin de parcours et sur laquelle a plané l'ombre de Nicolas Sarkozy.

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    > Présidence de l'UMP : tous nos articles

     

    Quelque 300.000 adhérents sont appelés à élire, pour trois ans, celui qui va présider le parti et mener l'opposition à François Hollande. Le scrutin aura lieu entre 9 h et 18 h dans 650 bureaux de vote répartis à travers la France.

    L'ex-Premier ministre, 58 ans, soutenu par bon nombre de ténors, est le favori des sondages, réalisés toutefois auprès d'un public plus large, les "sympathisants" UMP.

    Il est opposé à Jean-François Copé, de dix ans son cadet, qui maîtrise l'appareil du parti comme secrétaire général depuis deux ans.


    Quelle mobilisation ?
    Dix ans pile après la création de l'UMP, le suspense est réel, à la différence de l'élection des deux premiers présidents, Alain Juppé en 2002 et Nicolas Sarkozy en 2004, de pure formalité.

    Une participation moyenne favoriserait M. Copé, le "noyau dur" lui semblant acquis, tandis qu'une forte participation avantagerait M. Fillon.

    La bataille, enclenchée dès la défaite à la présidentielle, aura été menée tambour battant, avec des épisodes mouvementés: guerre des parrainages, cheville fracturée et pépins de santé pour M. Fillon, une centaine de meetings chacun à travers le pays, débat télévisé inédit...


    Coups bas
    Dans la dernière ligne droite, la tension s'est accrue, chaque camp mettant en garde l'autre contre toute tentation de fraude. Des huissiers seront présents dans plusieurs fédérations-clefs, dans le sud-est et en Ile-de-France.

    M. Fillon, auto-proclamé "inénervable", lâche désormais ses coups, accusant nommément son rival d'avoir orchestré "l'hostilité" de l'appareil UMP à son égard, de "rechercher le buzz à tout prix" et d'emprunter "tous les virages à droite". Au risque "d'altérer son image d'homme posé", selon un ex-ministre pro-Fillon.

    S'il voit dans ce changement de ton de la "fébrilité", M. Copé n'est pas en reste pour décocher des flèches. Il raille une opposition "tiède" ou "en pantoufles" et assure que l'UMP ne veut pas d'un "Hollande de droite".


    L'inconnue Sarkozy
    Si certains, comme Nathalie Kosciusko-Morizet, craignent que ce duel laisse des "traces profondes", François Baroin dédramatise: "C'est de la petite bière" à côté de la bataille Chirac-Balladur en 1995, qu'il a vécue aux premières loges. L'enjeu du scrutin est grand. Le vainqueur disposera d'un avantage certain en vue de 2017 même si les cartes pourront être rebattues au renouvellement de 2015 et surtout en 2016, lors de la primaire pour la présidentielle, à laquelle beaucoup, comme Xavier Bertrand, songent déjà.

    Reste l'inconnue Sarkozy. Toujours vénéré par les électeurs de droite - 64% le veulent candidat en 2017 dans un récent sondage - l'ex-président souhaitera-t-il revenir ? Le pourra-t-il ?

    M. Copé a fait mardi "le serment de lui rester fidèle", M. Fillon est plus évasif.


    Deux postures
    Si chacun des duellistes revendique une ligne politique "différente", "ils n'ont pas de divergence fondamentale", tranche Alain Juppé, resté neutre. Ils sont à l'unisson en économie (fin des 35 heures...) sur les questions de société (non au mariage gay, au droit de vote des étrangers) et désormais sur le fameux "ni FN-ni gauche".

    Le centre de gravité de l'UMP s'est décalé à droite dès la fin des années Sarkozy. En revanche, les postures divergent. M. Fillon se pose en "homme d'Etat" et de "rassemblement", mettant en garde contre le risque d'implosion de l'UMP en cas de victoire de M. Copé. Il se projette vers 2017 et voit d'ailleurs dans le scrutin "une primaire avant l'heure".

    M. Copé souligne que c'est lui qui a initié les "mouvements" - les adhérents votent aussi sur leur reconnaissance -, se présente en "premier des militants" et promet une "vague bleue" aux municipales de 2014. Il a mené une campagne tonitruante et multiplié les formules choc d'une "droite décomplexée" ("racisme anti-Blancs", appel à manifester).


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