• Mariage gay : entre 70 000 et 200 000 opposants ont défilé à Paris

    Publié le 17.11.2012, 15h28 | Mise à jour : 18h34 lien

    Paris, samedi. La manifestation contre le projet d'ouvrir le mariage et l'adoption aux couples homosexuels s'est élancée de la place Denfert-Rochereau (XIVe).

    Paris, samedi. La manifestation contre le projet d'ouvrir le mariage et l'adoption aux couples homosexuels s'est élancée de la place Denfert-Rochereau (XIVe). | AFP/Pierre Verdy

    Arborant des T-shirts roses et des ballons bleu blanc et rose, des dizaines de milliers de personnes ont pris part samedi dans toute la à la «manif pour tous», premier grand défilé contre le projet d'ouvrir le mariage et l'adoption aux couples homosexuels. La mobilisation, qui se voulait apolitique, «transreligieuse» mais aussi «contre l'homophobie», selon ses organisateurs, a réuni plus de 100000 personnes, selon les autorités. L'organisation de contre-manifestations à Toulouse, Marseille et Lyon a provoqué des face-à-face tendus, nécessitant l'intervention des forces de l'ordre.

    Dans la capitale, quelque 70000 manifestants selon la police, 200000 selon les organisateurs, ont de la place Denfert-Rochereau aux Invalides. A ,  environ 22000 personnes ont été recensées par la préfecture du Rhône, 27000 par les organisateurs, tandis qu'à Marseille, les chiffres oscillent 6000 et 8000 personnes. 4500 personnes ont également défilé à Nantes, selon la préfecture, et 2500 à Rennes.

    «On est mariageophile, pas homophobe !»

    «C'est un grand mouvement qui se met en marche !», a lancé au mégaphone, avant le départ du défilé parisien, l'humoriste catholique Frigide Barjot, fondatrice du Collectif «Pour l'Humanité durable», à l'initiative de la manifestation qui, dans l'après-midi a troqué son T-shirt rose pour une robe de mariée. «Nous sommes nés d'un homme et d'un femme, un enfant c'est le résultat d'un orgasme d'un homme et d'une femme», a-t-elle scandé, avant de préciser: «On est mariageophile, pas homophobe !»

    Dans la foule compacte, de toutes générations et parsemée de poussettes, T-shirts et ballons bleus, blancs ou roses arboraient le même dessin de deux personnes de sexes opposés tenant deux enfants par la main. C'est un livre rouge que Frigide Barjot a brandi: le code civil. «Nous tenons à notre code civil (...), base même de notre société». «Il ne faut pas que disparaissent les mots père et mère pour laisser la place à des termes indifférenciés», a-t-elle prêché.

    Plusieurs associations de gauche dans le cortège

    Outre Frigide Barjot, fondatrice du Collectif «Pour l'Humanité durable», Xavier Bongibault, de «Plus gay sans mariage» (homosexuels opposés au projet de loi), ou Laurence Tcheng, de «La gauche pour le mariage républicain», font partie des organisateurs du mouvement soutenu, selon eux, par plusieurs délégations locales des Associations familiales catholiques (AFC), les Fils de France, des musulmans «patriotes», ou encore de l'association pro-vie Alliance Vita.

    «Nous sommes là pour faire échec à ce projet de loi qui dénature le mariage», a déclaré Xavier Bongibault. «La majorité des homosexuels se moquent éperdument de ce projet de loi. Nous pensons qu'un enfant a besoin d'un homme et d'une femme pour évoluer correctement», a-t-il ajouté.

    Présents également, des élus et personnalités politiques comme le maire DVD du Chesnay (Yvelines), Philippe Brillault, qui a indiqué que l'ancien président du Sénat Gérard Larcher, président du comité de soutien de François Fillon, devait se joindre à la manifestation.

    Quelques «kiss-in» et contre-manifestations organisées

    En désaccord, Fanny Neige et Anaïs, homosexuelles, étaient venues faire valoir leur point de vue, s'embrassant au vu et au su de tous. «On est là en tant que lesbiennes, parce qu'on fondera une famille qu'ils le veuillent ou non», a expliqué Fanny Neige. La provocation pacifique a reçu une réponse non moins pacifique: des applaudissements, comme l'avaient souhaité les organisateurs.  Selon Fanny Neige, quelque 1500 personnes avaient annoncé sur une page Facebook dédiée leur intention de contre-manifester par des «kiss-in».

    A Marseille, Toulouse, Lyon et Rennes, plusieurs partisans du mariage gay ont été défier les opposants, suscitant quelques face-à-face tendus.

    Toulouse,  Marseille et Lyon : la police s'interpose entre pro et anti 

    A Toulouse, un face-à-face tendu a opposé une bonne partie de l'après-midi plusieurs milliers de personnes participant à une manifestation autorisée contre le mariage homosexuel et plusieurs centaines d'autres qui y sont favorables et dont la manifestation n'était, elle, pas autorisée. Un important cordon de policiers a dû faire le tampon entre les deux camps tout l'après-midi pour empêcher des heurts.Mais les policiers ont fini par tirer quelques gaz lacrymogènes pour libérer le passage et permettre aux manifestants contre le mariage homosexuel de suivre l'itinéraire prévu jusqu'à la place du Capitole.

    A Marseille, des contre-manifestants ont déployé une banderole «votre modèle de société est mort, bienvenue à Sodome et Gomorrhe» en haut de la Canebière, où la manifestation anti-mariage gay a débuté dans une ambiance tendue, les cortèges se défiant à coups d'insultes. Des grenades lacrymogènes ont été tirées par les forces de l'ordre pour empêcher tout affrontement entre les deux groupes.

    A Lyon, environ 200 militants pro-mariage gay sont venus défier le cortège au départ de la manifestation. Un cordon de CRS a été dressé entre les deux groupes et les perturbateurs ont été priés de partir. Face à leur refus, la police a procédé à cinquante arrestations.

     

    LeParisien.fr


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  • Sarkozy : après New York, Moscou et Poutine

    Mis en ligne le 13 novembre 2012 à 15h20, mis à jour le 13 novembre 2012 à 15h27   
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    <figure class="visuel">Nicolas Sarkozy à son arrivée à l'hôtel new-yorkais où il devait donner une conférence, cinq mois après son départ de l'Elysée, le 11 octobre 2012.<figcaption class="sz11 c2 tshadow2">Nicolas Sarkozy à son arrivée à l'hôtel new-yorkais où il devait donner une conférence, cinq mois après son départ de l'Elysée, le 11 octobre 2012. / Crédits : AFP/Emmanuel DUNAND</figcaption></figure>

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    À lire aussi
    </section> L'ancien chef de l'Etat est attend ce mardi en Russie où il doit notamment assister, avec son épouse Carla à une cérémonie de remise de prix récompensant "les meilleurs investissements en Russie" organisée par le groupe d'un milliardaire russe. Il rencontrera mercredi Vladimir Poutine.

    La dernière fois que l'ancien président est apparu en public, c'était il y a un peu plus d'un mois, début octobre, à New York, pour une conférence privée dans un hôtel. Il avait simplement lancé à la presse un "Merci beaucoup". Ses premiers mots publics depuis sont départ de l'Exécutif. Depuis plus rien. L'ancien président français Nicolas Sarkozy devrait refaire surface ce mardi à Moscou.
     
    Selon le quotidien Izvestia en effet, il va participer "en qualité d'invité d'honneur", avec son épouse Carla Bruni, à une cérémonie de remise de prix récompensant "les meilleurs investissements en Russie" organisée par le groupe d'un milliardaire russe : Mikhaïl Fridman Alfa Bank, qui a créé cet évènement il y a près de 10 ans en partenariat avec l'université d'Oxford. Durant la cérémonie, il est prévu que l'ancien président français fasse un discours et remette un prix. Selon le quotidien russe, la cérémonie sera privée et "non ouverte à la presse". 

    Des appuis à l'étranger pour développer ses affaires ?
      
    L'an dernier, l'invité d'honneur avait été l'ex-Premier ministre britannique Gordon Brown, selon cette même source, qui n'a pas précisé si les prestations étaient rémunérées. "C'est une pratique courante que d'anciens dirigeants se rendent à des événements pour de l'argent", a observé l'expert Alexeï Moukhine du centre d'information politique, cité par le quotidien. D'autres experts interrogés par Izvestia ont affirmé que le milliardaire Mikhaïl Fridman cherchait de son côté à renforcer ses appuis à l'étranger pour y développer ses affaires.

    Suite du programme russe : Nicolas Sarkozy aura un entretien mercredi avec le président russe Vladimir Poutine qui le recevra en fin de matinée dans sa résidence à Novo Ogarevo, dans la banlieue de Moscou, a indiqué mardi le Kremlin.

    Selon des experts interrogés par Izvestia, Mikhaïl Fridman chercherait à renforcer ses appuis à l'étranger pour y développer ses affaires.
     
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  • Delanoë pour le retour de la prime à la casse

     

    Par Europe1.fr avec AFP

    Publié le 12 novembre 2012 à 22h34 Mis à jour le 12 novembre 2012 à 23h18

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    Cette mesure serait destinée à encourager la disparition des véhicules de plus de 17 ans. © MAXPPP

    Cette mesure serait destinée à encourager la disparition des véhicules de plus de 17 ans.

    Le maire de Paris a proposé lundi de relancer la prime à la casse, une mesure destinée à accompagner l'interdiction des véhicules les plus anciens dont il souhaite la mise en oeuvre dans le cadre d'un vaste plan anti-pollution qui comporte aussi des dispositions contre le diesel.

    "J'ai demandé au Premier ministre la constitution d'une Zone d'action prioritaire pour la qualité de l'air (ZAPA) sur un territoire étendu jusqu'à l'A86 (...) Avec le soutien de l'Etat, nous accompagnerions sa mise en oeuvre d'une prime à la casse pour l'ensemble des possesseurs de véhicules polluants vivant sur son ressort", a déclaré Bertrand Delanoë lors d'un débat au Conseil de Paris.

    Des inquiétudes sur les conséquences sociales

    Cette subvention à l'achat d'un véhicule neuf serait versée en échange de la destruction des véhicules de plus de 17 ans et des deux-roues de plus de dix ans, dont Bertrand Delanoë souhaite l'interdiction dès 2014 dans le cadre des ZAPA, remises en chantier par la ministre de l'Ecologie Delphine Batho.

    Elle a suscité des inquiétudes quant à ses conséquences sociales, les véhicules anciens étant majoritairement l'apanage des ménages les plus modestes. "Pénaliser les plus vieilles voitures pénalise avant tout les Parisiens les plus modestes", a ainsi fustigé le président du groupe UMP au Conseil de Paris Jean-François Legaret, qui a également dénoncé la "paralysie" de la capitale en raison des embouteillages, le manque de concertation avec les collectivités voisines de Paris pour l'élaboration du plan, l'absence de mesures contre le trafic des poids lourds et les bus de tourisme.

    "Le droit à la mobilité"

    Soucieux de maintenir "le droit à la mobilité" des ménages défavorisés, le groupe PCF-PG a approuvé cette nouvelle prime à la casse et suggéré "d'imaginer des mesures préventives et coercitives visant les 4x4 et SUV (véhicules utilitaires sport)", car "il ne faut pas laisser croire qu'il suffit d'en avoir les moyens pour polluer tranquille".

    L'interdiction des véhicules polluants s'inscrit dans un plan plus vaste, dont les grandes lignes avaient été dévoilées il y a deux semaines par la mairie. Parmi les propositions les plus marquantes : la baisse de la vitesse maximale sur le périphérique de 80 à 70km/h, l'instauration de péages urbains sur les autoroutes métropolitaines, ou encore l'extension des "zones 30 (km/h)" dans Paris.

    L'association "40 millions d'automobilistes" a déploré, dans un communiqué, une "véritable chasse aux sorcières" contre les automobilistes, dénonçant des mesures inefficaces voire "dangereuses" en raison de leurs effets pervers.


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    En meeting, Fillon dénonce les virages à droite du "gladiateur" Copé

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2012-11-12T22:34:55+01:00" itemprop="datePublished">12.11.2012 à 22h34</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-11-12T22:35:51+01:00" itemprop="dateModified">12.11.2012 à 22h35</time> lien

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    <figure class="illustration_haut"> Pour son dernier grand meeting de campagne pour la présidence de l'UMP, François Fillon a réservé de nombreuses flèches à son adversaire Jean-François Copé. </figure>

    François Fillon a estimé lundi soir que l'UMP ne pourrait pas "regagner la France en prenant tous les virages à droite" et en se choisissant un président du parti qui "se présente en gladiateur", une pique contre son rival, Jean-François Copé.

    La "stratégie du rassemblement, c'est vrai, me distingue de Jean-François Copé" et "pose la question de la ligne politique que vous allez choisir", a-t-il lancé devant quelque 4 000 personnes réunies au Palais des congrès, à Paris, à six jours de l'élection par les adhérents UMP de leur nouveau président.

    L'ex-premier ministre, acclamé aux cris de "Fillon président !", s'est livré à un réquisitoire contre les premiers mois de François Hollande. "En six mois, tous les feux sont passés au rouge ! La croissance est au point mort, le chômage s'amplifie, les entreprises n'investissent plus. Cette politique anti-entreprise, cette politique dépensière où l'impôt est partout et la réforme nulle part conduit droit vers la récession".

    "UNE UMP RONGÉE PAR L'EXTRÊME DROITE"

    Mais pour son dernier grand meeting de campagne, auquel participaient son épouse Pénélope et plusieurs dizaines d'ex-ministres et de parlementaires, parmi lesquels Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez, Eric Ciotti, François Baroin, Eric Woerth et Bernard Accoyer, M. Fillon a réservé de nombreuses flèches à son adversaire.

    "Certains pensent que l'on regagnera la France en prenant tous les virages à droite. Moi, j'ai la conviction qu'on la regagnera par la droite, par le centre et même par la gauche. Bref, je ne découpe pas la France en tranches, je la prends comme un bloc" car "on ne peut pas prétendre faire la France au nom d'une fraction", a lâché le député de Paris.

    "La gauche rêve d'une UMP caricaturale et étriquée, étouffée par le centre et rongée par l'extrême droite", sous-entendu avec M. Copé. "En revanche, la gauche craint notre projet d'une UMP crédible et rassembleuse, qui élargit les frontières de son influence politique", sous-entendu avec lui. Affirmant n'avoir "aucune leçon de fermeté à recevoir" ni aucun "complexe", M. Fillon a assuré avoir "reçu plus de coups que ceux qui se présentent en gladiateurs".

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  • 10 novembre 2012 - 20H34  lien

    Fillon reproche à Copé de "rechercher le buzz à tout prix"

    François Fillon reproche à Jean-François Copé, son rival pour la présidence de l'UMP, de "rechercher le buzz à tout prix" et affirme ressentir "beaucoup d'insatisfaction chez les militants" du parti, dans une interview publiée samedi sur leParisien.fr

    François Fillon reproche à Jean-François Copé, son rival pour la présidence de l'UMP, de "rechercher le buzz à tout prix" et affirme ressentir "beaucoup d'insatisfaction chez les militants" du parti, dans une interview publiée samedi sur leParisien.fr

    AFP - François Fillon reproche à Jean-François Copé, son rival pour la présidence de l'UMP, de "rechercher le buzz à tout prix" et affirme ressentir "beaucoup d'insatisfaction chez les militants" du parti, dans une interview publiée samedi sur leParisien.fr

    Hospitalisé cette semaine pour des calculs rénaux, après une première alerte début octobre et un accident de scooter à la fin juillet, l'ancien premier ministre déclare à ce propos avoir "joué de malchance". "Moi qui n'ai quasiment jamais eu de problème de santé...", lance-t-il.

    François Fillon pense avoir imprimé ses idées "par rapport à des slogans pour faire du bruit médiatique".

    "Rechercher le buzz à tout prix, en parlant par exemple de viennoiseries... Ça peut éventuellement marcher de façon immédiate, mais pas sur le long terme", ajoute-t-il en faisant allusion au "pain au chocolat" qui serait arraché à des non-musulmans dans des banlieues pendant le ramadan, selon Jean-François Copé.

    Selon lui, les propositions de son rival "ne vont pas dans le bon sens" car "il faut absolument essayer de rassembler le pays pour qu'il accepte des réformes difficiles". "Cliver pendant la campagne pour ensuite essayer de tendre la main à tous les Français, c'est un peu facile. Moi, je ne tiens pas de double discours: un pour les adhérents et un pour les Français".

    Interrogé sur l'état dans lequel Jean-François Copé laisse le parti, en tant que secrétaire général, M. Fillon répond que "le nombre d'adhérents est convenable grâce à l'attrait que créait Nicolas Sarkozy".

    "En revanche, je ressens beaucoup d'insatisfaction chez les militants sur le fait qu'on ne leur demande pas leur avis. Ils ont le sentiment de recevoir toujours des instructions depuis Paris qui ne sont pas forcément bien adaptées au terrain", ajoute-t-il.

    Sur la question d'éventuelles fraudes lors de l'élection interne à l'UMP du 18 novembre, il souligne que "dans le passé, nous n'avons pas toujours été exemplaires en matière de transparence démocratique" et "espère que les vieilles habitudes ont été oubliées".

    Avec Jean-François Copé, dit M. Fillon, "nous siégeons dans le même parti politique et nous avons des valeurs communes. Pour le reste, on ne peut pas dire que les cinq années qui se sont écoulées aient été extrêmement faciles. Les relations auraient pu être meilleures entre le chef de parti et le Premier ministre. Il y a eu une tentation permanente d'opposer Nicolas Sarkozy et moi, mais ça n'a jamais marché".


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