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    François Fillon affiche ses ambitions pour 2017

    la présidentielle 2017, point de mire pour françois fillon © reuters - 2012

    par Gilbert Reilhac

     

    STRASBOURG (Reuters) - François Fillon, qui a fait jeudi étape à Strasbourg dans sa campagne de candidat à la présidence de l'UMP, a clairement affiché ses ambitions pour l'élection présidentielle de 2017 assorties d'un programme de réformes "radicales".

     

    L'ancien Premier ministre, qui avait déjà affirmé que le prochain congrès de l'UMP, fin novembre, constituerait des "primaires avant l'heure" pour le principal parti de droite a été encore plus clair dans la capitale de l'Alsace.

     

    "Je parle le langage de la vérité et je refuse l'hypocrisie", a-t-il lancé sans citer son principal rival, l'actuel secrétaire général du parti, Jean-François Copé, qui refuse de donner un tel sens à la compétition sans cacher ses propres ambitions élyséennes.

     

    "Tout responsable d'un parti politique a vocation à être candidat à une primaire à l'élection présidentielle. Ça a toujours été comme ça sous la Ve République", a ajouté François Fillon devant une centaine de parlementaires et de cadres du mouvement, dont une moitié l'accompagnaient depuis Paris en TGV.

     

    "Diriger un parti politique, ce n'est pas un but en soi", a encore affirmé le député de Paris, délivré depuis la veille de son plâtre, dû à une fracture du pied, après une chute de scooter, fin juillet en Italie, mais non de ses béquilles.

     

    François Fillon a atténué ses propos en rappelant qu'il y aurait des "étapes" : les élections locales de 2014 et les primaires au sein de l'UMP qu'il a promises "exemplaires" s'il était élu à la présidence de l'UMP.

     

    Accueilli par Philippe Richert, l'un de ses soutiens et seul président UMP d'une région française, François Fillon s'est posé en rassembleur, voire en sauveur de la France, dans une posture gaullienne assumée.

     

    REDRESSER UNE FRANCE EN DÉCLIN

     

    Face à un parti socialiste qui n'a pas, selon lui, mesuré l'ampleur de la crise, "un moment de l'histoire de notre pays où la France et le continent européen sont en situation de déclin", il en a appelé à un rassemblement très large, au-delà des partis, pour mener des réformes "radicales".

     

    "Ma seule ambition c'est de construire autour de l'UMP un grand rassemblement qui aille de ceux qui sont les plus à droite à ceux qui sont les plus au centre et même au centre gauche", a-t-il précisé.

     

    "C'est comme ça que les choses se sont passées en 1958 (quand le général de Gaulle a été appelé à la tête de l'Etat, en pleine guerre d'Algérie). C'est comme ça qu'elles se sont passées chaque fois que la France a eu un vrai rendez-vous avec l'Histoire", a affirmé François Fillon.

     

    L'ancien locataire de Matignon a également rappelé qu'il n'avait "pas d'adversaire" à l'UMP, personne n'occupant la présidence que le parti avait laissé vacante après l'accession de Nicolas Sarkozy au sommet de l'Etat.

     

    "Je ne suis pas candidat au secrétariat national de l'UMP", a-t-il ironisé en promettant de débattre avec les autres candidats "d'une façon sereine et dans un esprit de franche camaraderie".

     

    Outre Jean-François Copé, seuls Nathalie Kosciusko-Morizet, ancienne ministre de l'Ecologie, et Bruno Le Maire, ancien ministre de l'Agriculture, se sont à l'heure actuelle déclarés et tentent de réunir les près de 8.000 parrainages de militants requis. Ils ont d'ailleurs accepté le principe d'un débat télévisé sur France 2.

     

    François Fillon, qui était notamment accompagné de ses trois lieutenants, Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez et Eric Ciotti, a toutefois promis une accélération prochaine de sa campagne.

     

    "Dans quinze jours, je vais marcher et donc, dans quinze jours, on va entrer à fond dans la campagne", a-t-il assuré.

     

    Edité par Yves Clarisse

    30 août 2012 à 19:31 | 41 vues

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  • UMP: Fillon et Copé acceptent la tenue d'un débat sur France 2
     

    Montage de deux photos montrant François Fillon (g) et Jean-François Copé, prises le 31 mars 2011 et le 28 mars 2012 (AFP, Damien Meyer)

     

    PARIS — François Fillon et Jean-François Copé, tous deux candidats à la présidence de l'UMP, ont accepté la tenue d'un débat télévisé entre les différents postulants sur France 2, a-t-on appris jeudi auprès de leurs entourages.

    Ce débat aura lieu après le lancement, le 5 octobre, de la campagne officielle pour l'élection interne à l'UMP des 18 et 25 novembre, une fois connue la liste des candidats ayant franchi l'obstacle des quelque 8.000 parrainages d'adhérents.

    Pour l'heure, sont en lice MM. Fillon et Copé ainsi que Bruno Le Maire et Nathalie Kosciusko-Morizet, mais ces deux derniers sont loin d'être assurés d'obtenir les parrainages nécessaires, qu'ils doivent récolter d'ici au 18 septembre.

    "François Fillon a accepté la proposition de France 2 d'organiser un débat télévisé entre les candidats", a indiqué à l'AFP Eric Ciotti, directeur de campagne de l'ancien Premier ministre.

    De son côté, l'entourage de Jean-François Copé a réitéré l'accord déjà donné par le secrétaire général de l'UMP, rappelant que ce dernier avait plaidé pour un tel débat dès son discours de Châteaurenard (Bouches-du-Rhône), où il avait officialisé dimanche sa candidature.

    Selon M. Ciotti, ce débat devrait avoir lieu "fin octobre-début novembre" et être "le seul" entre les candidats.

    En début de semaine, le directeur des rédactions de France Télévisions, Thierry Thuillier, a invité les candidats à la présidence de l'UMP à débattre dans le cadre de leur campagne sur le plateau de l'émission politique de France 2 "Des paroles et des actes", animée par David Pujadas.

    "On a eu un retour positif de la part de Jean-François Copé. Quant à François Fillon, il n'a pas dit non. On en parle, c'est encourageant", avait indiqué dès mardi à l'AFP M. Thuillier.

    France Télévisions avait déjà organisé, à l'automne 2011, des débats entre les candidats à la primaire socialiste.


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  • Politiques

    Parisot ne se contentera pas d'un discours d'Ayrault

    <time datetime="2012-08-29T17:30:31+02:00" itemprop="datePublished">29 août 2012 à 17:30   </time>lien

    La présidente de l'organisation patronale Medef arrive au Conseil économique, social et environnemental, le 9 juillet 2012 à Paris

    La présidente de l'organisation patronale Medef arrive au Conseil économique, social et environnemental, le 9 juillet 2012 à Paris (Photo Martin Bureau. AFP)

    La présidente du Medef dit attendre des actes du gouvernement, après la visite du Premier ministre à l'Université d'été du mouvement.

     

    La présidente du Medef Laurence Parisot a déclaré mercredi attendre des actes du gouvernement après le discours, qu’elle a «apprécié», du Premier ministre Jean-Marc Ayrault à l’ouverture de l’Université d'été du mouvement patronal.

    «Nous avons apprécié la visite et le discours aussi du Premier ministre», a déclaré Laurence Parisot lors d’un point de presse tenu après l’intervention de Jean-Marc Ayrault.

    «Celui-ci a repris en effet nos thèmes importants ; je pense à celui de la compétitivité ou bien à celui de l’Europe. Vous savez que nous plaidons pour une intégration européenne plus forte encore et le Premier ministre de ce point de vue a clairement montré le cap», a-t-elle ajouté. Mais, a souligné Laurence Parisot, «nous ne pouvons pas bien sûr nous contenter de ce discours».

    «Il faut absolument que dans les semaines qui viennent, et nous saurons rapidement, il y ait un budget pour la France qui soit un budget pro-entreprises, qui, premièrement, n’augmente pas les charges, qui, deuxièmement, permette de financer les entreprises, qui, troisièmement, commence à amorcer une baisse des prélèvements obligatoires qui pèsent sur nos entreprises», a insisté la patronne du Medef. «C’est à cette condition que le chômage changera de direction», a-t-elle poursuivi.

    «Les orientations indiquées par le Premier ministre sont intéressantes, il convient maintenant d’attendre que les décisions, notamment budgétaires, confirment, matérialisent ces orientations», a-t-elle résumé.

    Jean-Marc Ayrault s’est dit favorable aux entreprises et à l’esprit entrepreneurial lors de son discours qui a ouvert l’Université d'été du Medef. Il a notamment assuré que son gouvernement était en train de créer «un nouvel environnement favorable au développement des entreprises», ajoutant que «les entreprises sont en première ligne dans l’effort de redressement» du pays.

    «C’est dans un esprit d’ouverture et de confiance que je viens devant vous, attentif aux difficultés que vous rencontrez et à vos propositions», a assuré Jean-Marc Ayrault, en adressant aux chefs d’entreprises un «message de confiance».

    (AFP)


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  • A Nice, les caciques de l'UMP rivalisent de sarkozysme

    <time datetime="2012-08-25T17:23:15+02:00" itemprop="datePublished">25 août 2012 à 17:23</time>lien

    Les dirigeants de l'UMP défendent le bilan de Nicolas Sarkozy à Nice, samedi.

    Les dirigeants de l'UMP défendent le bilan de Nicolas Sarkozy à Nice, samedi. (VALERY HACHE/ AFP)

    REPORTAGE Tous ont défendu fougueusement le bilan de l'ex-Président, dont beaucoup de militants souhaitent le retour.

    Par LAURE EQUY envoyée spéciale à Nice

    Qu’on se le dise, les sarkozystes ne seraient pas nostalgiques. Débordant d' «espérance», «combattants» défendant ardemment les «années courage» du quinquenat 2007-1012, contre les assauts des socialistes et de son «gouvernement des bousilleurs réunis», d’accord. Mais des nostalgiques ressassant la défaite de la présidentielle et pleurant le retrait de la vie politique de leur héros, sûrement pas ! Le «premier rassemblement» lancé vendredi et samedi par l’association des amis de l’ancien président de la République que la vieille garde de la Sarkozie a fondée en mai ? Un simple rendez-vous «affectif» destiné à lui témoigner «fidélité et reconnaissance », expliquent Brice Hortefeux et Christian Estrosi, président et secrétaire général de l’amicale, qui s'émerveillent de l’affluence. Voire.

    En guise d’ouverture, une vidéo à la gloire de l’ancien Président compile, façon clip de campagne, les bains de foule et les grands meetings de la présidentielle. La marée de drapeaux du 1er mai au Trocadéro, les discours de Villepinte et de la Concorde. «Un président réformateur et protecteur», enchaîne la rétrospective qui retrace le bilan avant un éloge des faits d’armes du président de la République sur la scène internationale. Gorge serrée et soupirs émus dans le public, qui cherche l’ombre sous les oliviers bordant les jardins de Cimiez, sur les hauteurs de Nice. «De sa trempe, il n’y a plus personne», souffle Marie-Claude, militante UMP depuis 2004, «pour lui», et retraitée de la SNCF.

    A la tribune, sous un soleil de plomb, c’est à qui rendra l’hommage le plus vibrant à «son tempérament énergique» (Nathalie Kosciusko-Morizet), «sa vision, son brio, son courage» (Eric Ciotti), à l’homme qui «nous manque et manque à la France» (Christian Estrosi), à sa «vitalité indomptable et créative, source d’inspiration, et son audace à toute épreuve », selon le message transmis par François Fillon et lu par le député-maire de Nice, Estrosi.

    Au premier rang, Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse et le radical Jean Léonetti, les soutiens de l’ancien Premier ministre, qui, cheville plâtrée, a dû se décommander, opinent. Teint hâlé et chemisettes, Eric Woerth, Pierre Charon et les soutiens de Jean-François Copé, Roger Karoutchi, Marc-Philippe Daubresse, Valérie Rosso-Debord et Sébastien Huyghe, assistent aussi au raout niçois.

    «The place to be»

    Un rendez-vous qui a enflé, au fil de l'été, pour s’imposer comme des retrouvailles incontournables à droite. A défaut d’université d'été organisée par l’UMP et avant de lancer les hostilités pré-congrès. «Tous ont tous vu leur intérêt à capitaliser sur le sarkozysme, c’est devenu the place to be, chacun veut sa place sur la photo», se gausse un organisateur. Les candidats, déclarés ou sur le point de le faire – comme Jean-François Copé qui doit se lancer dimanche à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône) –, veillent à prêter allégeance à l’ancien chef. Une critique ou même une réserve seraient vues comme la pire inélégance gâchant cette séance de sarkomania recueillie. «Les adeptes du droit d’inventaire seraient bien inspirés d’aller voir dans les rayons du courage et de la pertinence. Le débat est légitime mais le reniement abject», gronde Estrosi, gardien de la flamme, pour lequel «perdre une élection ne signifie pas avoir tort».

    L’ancien ministre du Travail, Xavier Bertrand, cite les réformes des retraites et des régimes spéciaux, lançant une charge aux accents très sarkozyens contre «l’immobilisme des corps intermédiaires». Le droitier Eric Ciotti, qui roule pour François Fillon, garde un souvenir ému de son action «sur la sécurité, la justice, la nation» et Christian Estrosi oppose « la libération libyenne au renoncement syrien » prêté à François Hollande.

    Un exercice imposé pour séduire un parti qui vibre encore pour Nicolas Sarkozy ? «Ceux qui voudraient faire une lecture politique de ce rassemblement se trompent», assure NKM, tout en glissant à l’assistance qu’elle s’apprête à les quitter pour déjeuner, ce samedi midi, avec l’ancien Président. Jean-François Copé, invité à la table du Cap Nègre, vendredi, avec Brice Hortefeux, semble avoir marqué des points au jeu du plus-sarkozyste-que-moi-tu-meurs, en indiquant vendredi que « quelle que soit la décision que Nicolas Sarkozy serait amené à prendre, il [le] trouverait à ses côtés ».

    Promesse implicite de lui garder au chaud la place de candidat pour 2017, si l’ex-Président voulait rempiler, quand François Fillon s’inscrit clairement dans la perspective de la prochaine présidentielle. «Il peut y avoir des divergences, parfois des concurrences mais nous avons le même objectif, reconstruire la France. Et de mon point de vue, celui qui doit nous guider c’est Nicolas », insiste-t-il samedi.

     

    «On ne fait pas un musée Grévin»

    Ses fidèles mettent en garde ceux qui voudraient « revendiquer plus que les autres leur part de sarkozysme ». Et refusent de faire parler l’oracle : «Il est sportif, actif, attentif. Il a beaucoup de contacts, notamment internationaux, mais se tient éloigné de la vie politique quotidienne », rapporte Hortefeux. S’ils se défendent de préparer le retour de leur mentor, ses amis ne cachent pas leur «espoir ». «Il reste notre leader moral et naturel », répond Estrosi qui « sent qu’il se passe quelque chose » auprès des quelque 1500 partisans réunis à Nice.

    Au risque d'ériger le candidat battu en statue du commandeur, encombrante pour ses successeurs à droite? « Nicolas Sarkozy n’est pas dans une logique d’interférence, il prend ce geste affectif qui lui est adressé. Pour nous, il est une figure tutélaire, en aucun cas une menace », tempère Laurent Wauquiez. « On ne fait pas un musée Grévin, on défend le bilan mais on se tourne vers l’avenir », confirme un maire UMP de la région parisienne.

    Mais nombre de militants ne sont pas prêts à « faire leur deuil ». Dans les jardins, Jean-Marc et Annie, retraités de la restauration, viennent de remplir leur bulletin d’adhésion au stand qui ne désemplit pas. « Il était dans notre vie. Comment lui trouver un remplaçant qui aura sa force, son allant ? C’est dur de tourner la page », admet le couple de niçois. A côté, des bénévoles vendent canotiers, casquettes et t-shirt biffés du logo des Amis. Maria, aide soignante à la retraite, qui a acheté la panoplie complète, « a encore la chair de poule » en évoquant le coup de gong du 6 mai à 20 heures. « Il s’en est fallu de peu pour qu’il gagne. C’est mieux qu’il marque une pause mais il est encore tellement présent », raconte-t-elle, amère. Venue de Charente, Marie-Geneviève, fonctionnaire municipale, ne veut « pas entrer dans un culte de la personnalité » et comprend «le flottement logique » au sein de l’UMP.

    Elle verrait bien « Copé pour faire tourner le parti », et Sarkozy oeuvrer « au niveau européen ». Mais Catherine, notaire dans les Alpes-maritimes, somme l’ancien Président de revenir « comme De Gaulle l’a fait ». «Les militants le réclament. C’est une obligation car les autres ne seront jamais à sa hauteur», balaie-t-elle en s'éventant énergiquement avec le programme du rassemblement. Lors du vote militant de novembre pour désigner le président de l’UMP, elle bricolera un bulletin «avec le nom de Nicolas».


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  • La droite vilipende les «mesurettes» d'Ayrault

     

    Par lefigaro.fr Mis à jour <time class="updated" datetime="22-08-2012T17:36:00+02:00;">le 22/08/2012 à 17:36</time> | publié <time datetime="22-08-2012T16:35:00+02:00;" pubdate="">le 22/08/2012 à 16:35</time> 

    Valérie Pécresse, Jean-François Copé et Nathalie Kosciusko-Morizet. Crédits photo: Le Figaro.
    Valérie Pécresse, Jean-François Copé et Nathalie Kosciusko-Morizet. Crédits photo: Le Figaro.
     

    RÉACTIONS - De Jean-François Copé à Nathalie Kosciusko-Morizet, les responsables de l'UMP dénigrent les annonces faites mercredi matin par le premier ministre.

    Feu à volonté sur le gouvernement. Bien résolus à ne pas laisser à Jean-Luc Mélenchon la place de meilleur opposant à la majorité socialiste, les responsables de l'UMP ont vivement critiqué les annonces réalisées mercredi matin par Jean-Marc Ayrault. Des «mesurettes inefficaces» pour Jean-François Copé, qui estime que la rentrée du gouvernement est «marquée par l'indécision, l'irresponsabilité et le manque de courage et de stratégie économique». «Les Français ont besoin de décisions courageuses et d'une vision stratégique de long terme. Le temps passe, le monde avance. La France ne peut pas se payer le luxe d'attendre», ajoute le secrétaire général de l'UMP dans un communiqué. «Jean-Luc Mélenchon est en dessous de la vérité lorsqu'il dit que les 100 premiers jours de Hollande ont été creux, ils ont été en fait négatifs pour la France et les Français», assure de son côté le député du Nord Sébastien Huyghe.

    Le relèvement du plafond du livret A concentre bon nombre de critiques. Benoist Apparu, ancien ministre du Logement, y voit «une mesure d'affichage sans grande efficacité pour la construction de logements sociaux». «Sur les 60 millions de livrets A ouverts dans notre pays, moins de 10% atteignent le plafond de 15.300 euros et près de la moitié ont un solde inférieur à 150 euros! Autrement dit, cette mesure permettra à la minorité des épargnants les plus aisés d'épargner plus encore!», ajoute-t-il dans un communiqué. Porte parole du groupe centriste (UDI) à l'Assemblée, Jean-Christophe Lagarde pointe pour sa part une «décision démagogique», «injuste socialement et absurde économiquement». «Cela revient à financer des prêts de très longue durée (jusqu'à 45 ans) sur de l'épargne de très court terme. C'est la même logique qui a conduit à la crise financière aux USA en 2008», ajoute le député.

    «Le gouvernement choisit la démagogie de court terme»

    Pour Valérie Pécresse, la baisse des taxes sur les carburants constitue un «marché de dupes pour les Français». «Il faudra bien qu'un autre contribuable paye pour que le déficit budgétaire ne s'aggrave pas, donc on va donner aux consommateurs d'essence une baisse de taxe, et on fera une hausse d'impôts par ailleurs sur d'autres taxes. On reprendra d'une main ce qu'on donne de l'autre», a-t-elle assuré sur RTL. Et d'ajouter: «Aujourd'hui, le gouvernement choisit la démagogie de court terme, les Français payeront.»

    L'annonce d'un projet de loi sur la création de 150.000 emplois d'avenir? «Une mesure coûteuse et non financée» pour Camille Bedin, secrétaire nationale de l'UMP. Pour elle, «le gouvernement socialiste récidive là où il a échoué il y a quinze ans avec les emplois-jeunes». «Il ne fait que retarder de trois ans (la durée du contrat) le problème majeur du chômage des jeunes sans jamais avoir le courage d'aborder les vraies questions: celle de la formation et de l'orientation, celle du coût du travail, ou encore celle de la rigidité et la lourdeur du Code du travail.»

    Sur Twitter, Nathalie Kosciusko-Morizet a quant à elle choisi de s'en prendre à la possible relance de l'exploitation des gaz de schiste, que Jean-Marc Ayrault n'a pas exclue avec une technique moins polluante que la fracturation hydraulique. «La duplicité de ce gouvernement sur l'écologie n'a pas de limite», attaque la candidate à la présidence de l'UMP. «J'ai un nouveau slogan pour eux. “Gaz de schiste: la duplicité, c'est maintenant, l'écologie, c'est pour quand?”»

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