• Critique des cent jours d'Hollande : Chatel et Copé font dans la surenchère

    Mis en ligne le 14 août 2012 à 10h39, mis à jour le 14 août 2012 à 21h07  lien

    VIDEO François Hollande : le bilan de ses cent jours Vidéo jt_tf1_20h sélectionnée dans Actualité

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    </section> "Haine antisarkozyste" et "conservatisme" selon Copé, "sentiment d'une capitulation" selon Chatel, à l'UMP les mots se font acerbes pour décrire le bilan des cent premiers jours de présidence de François Hollande.

    Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a estimé mardi que les cent premiers jours de la présidence Hollande avaient été dominés par une "certaine forme de haine antisarkozyste... comment faire pour tout défaire". Interrogé sur Europe 1, le très probable candidat à la présidence de l'UMP en novembre a poursuivi : "sur le plan de l'état d'esprit, c'est vraiment le conservatisme : on refuse toute réforme importante, on en annonce aucune, et on reporte celles qui sont nécessaires dans tous les domaines", a-t-il ajouté.

     

    Le secrétaire général de l'UMP a déploré l'absence d'une "stratégie économique : aucune mesure pour renforcer la compétitivité des entreprises, relocaliser les activités en France. C'est tout l'inverse : on augmente les impôts des gens et on alourdit les charges des entreprises". Sur le plan de la sécurité, "même inquiétude" de Jean-François Copé qui dénonce le "laxisme à tous les étages". Le député de Seine-et-Marne a relevé que le président de la République devait se rendre mardi à la gendarmerie de Pierrefeu-du-Var (Var) endeuillée par le décès de deux des siens à la mi-juin. Mais "dans le même temps", la ministre de la Justice "Mme Taubira annonce clairement qu'elle ne construira pas de places de prison" et "qu'elle supprime les tribunaux correctionnels pour les mineurs délinquants multirécidivistes".

     

    Enfin, sur le plan diplomatique, le maire de Meaux a déploré "l'inertie" de François Hollande face à "la tragédie syrienne". "En 100 jours, il y a une marque de fabrique qui s'est installée, qui est celle d'un décalage incroyable avec les grandes exigences de la France de demain", a conclu Jean-François Copé.

     

    Chatel dénonce la "capitulation" d'Hollande 

     

    Interrogé sur I-Télé, l'ancien ministre de l'éducation Luc Chatel a estimé pour sa part que les 100 premiers jours de la présidence de François Hollande donnaient "le sentiment d'une capitulation", avec "promesses non tenues" et une France absente sur le plan diplomatique. "Je me souviens que François Hollande, pendant la campagne, nous avait promis un blitzkrieg (en matière européenne, ndlr). La vérité, c'est que trois mois après, on a plutôt le sentiment d'une capitulation", a déclaré le député UMP de la Haute-Marne. "Capitulation face aux promesses de campagne qui ne sont pas tenues, capitulation face à la situation économique (...) et puis capitulation face à la situation internationale où l'absence de la France, alors qu'elle préside le Conseil de sécurité des Nations unies, se fait cruellement sentir", a-t-il ajouté.

     

    En matière de "promesses non tenues", Luc Chatel a évoqué "le big bang fiscal (qui) n'a pas eu lieu", "la question des carburants" puis "le doublement du plafonnement du livret A" et la "caution solidaire sur le logement". "Plus grave", il a déploré qu'il n'y ait "rien depuis 100 jours sur la compétitivité". Enfin, au plan diplomatique, il a posé la question: "avez-vous entendu la voix de la France, alors que la France préside le Conseil de sécurité, alors que nous avons des morts tous les jours en Syrie?"

     

    Ne pas confondre "action" et "agitation" 

     

    "La France est absente, la France est à Brégançon", lieu de vacances de François Hollande dans le Var, a poursuivi Luc Chatel. L'ancien ministre de l'Education a fait un parallèle avec l'été 2008 et la crise en Géorgie. Nicolas Sarkozy, qui présidait alors l'Union européenne, "avait pris son bâton de pèlerin, il était allé voir les dirigeants russes, il avait pris des initiatives. Le président de la République, aujourd'hui, il est à Brégançon, il attend. L'immobilisme ne peut pas servir de politique à la France", a-t-il conclu.

     

    Interrogé sur les critiques de l'opposition, Manuel Valls a jugé sur France Info qu'il ne fallait "pas confondre l'action de l'Etat, l'action d'un président de la République ou d'un gouvernement avec l'agitation". Selon Manuel Valls, cette "action" passera aussi par le doublement des centres éducatifs fermés, un des engagements de campagne du candidat François Hollande, alors que la garde des Sceaux Christiane Taubira est plus favorable au milieu ouvert.  


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  • Copé «très préoccupé par l'inertie» de Hollande

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    Par Anne Rovan Mis à jour <time class="updated" datetime="09-08-2012T22:58:00+02:00;">le 09/08/2012 à 22:58</time> | publié <time datetime="09-08-2012T20:18:00+02:00;" pubdate="">le 09/08/2012 à 20:18</time>

     

    «Le président de la République devrait revenir à Paris», estime Jean-François Copé.
    «Le président de la République devrait revenir à Paris», estime Jean-François Copé. Crédits photo : François BOUCHON/Le Figaro

    INTERVIEW - Le secrétaire général de l'UMP réclame «une initiative diplomatique forte».

    LE FIGARO. - Nicolas Sarkozy a-t-il eu raison d'intervenir sur le dossier syrien?

    Jean-François COPÉ. -Il a eu raison, évidemment. Je suis très préoccupé par l'inertie de la diplomatie française, dont le chef, François Hollande, omniprésent sur son lieu de villégiature, est totalement absent sur la scène internationale. Jean-Marc Ayrault, dont ce n'est pas le rôle, en est réduit à faire croire que l'envoi de matériel humanitaire, aussi utile soit-il, peut tenir lieu d'action diplomatique forte. Et pendant ce temps, des femmes, des enfants, des civils se font massacrer en Syrie. La chute d'Alep serait un symbole désastreux pour tous les combattants de la liberté. Quel désaveu pour les socialistes!

    Que répondez-vous à Laurent Fabius qui reproche à Nicolas Sarkozy de «susciter la polémique»?

    Contrairement à François Hollande et à Jean-Marc Ayrault, Laurent Fabius est le seul à avoir une expérience gouvernementale. Je note qu'il est plus prompt à critiquer nos positions qu'à être en initiative. Peut-on m'expliquer pourquoi Laurent Fabius annonce le 6 août qu'il se rendra le 15 août seulement dans la région? Pourquoi un tel délai?

    Pour la gauche, Nicolas Sarkozy veut faire oublier qu'il a reçu Bachar el-Assad à Paris. Qu'en pensez-vous?

    Est-ce vraiment le sujet? Nicolas Sarkozy a donné une chance à Kadhafi et el-Assad de s'amender et de réintégrer la communauté internationale. Il n'a pas été le seul à le faire. Ils n'ont pas saisi cette opportunité et Nicolas Sarkozy en a très rapidement tiré toutes les conséquences. Quand ils étaient dans l'opposition, les socialistes n'ont eu de cesse de nous faire de grandes leçons de morale sur les droits de l'homme. Maintenant qu'ils sont au pouvoir, ils adoptent un profil bien bas.

    Que devrait faire François Hollande?

    Le président de la République devrait revenir à Paris, contacter ses homologues et les rencontrer, bref, prendre directement en charge la conduite de la diplomatie française, comme le veut la tradition lorsque les droits de l'homme sont menacés. Qu'on me comprenne bien: je ne préconise pas une option militaire à tous crins. D'ailleurs, les Français ne la souhaitent pas. Je plaide pour une initiative diplomatique forte, conforme à la tradition et au rang de la France. Quand il était président, Nicolas Sarkozy a dû gérer trois crises majeures de natures très différentes: Géorgie, Côte d'Ivoire et Libye. Chaque fois, il a su prendre le leadership, innover, faire preuve d'audace et entraîner la communauté internationale. Chacune de ses trois initiatives, dans des contextes tragiques, a été couronnée de succès. Je rappelle qu'à l'été 2008 il avait interrompu ses vacances et était parvenu à trouver un compromis avec les Russes sur la crise géorgienne.

    Hollande peut-il arracher un accord à la Russie et à la Chine?

    Il nous avait promis de convaincre les Russes. Le résultat fut un flop diplomatique retentissant à Paris, le 1er juin, lorsqu'il a reçu Vladimir Poutine. Ce dernier n'a en rien infléchi sa position, bien au contraire. Le président russe s'est même permis de critiquer l'action de Nicolas Sarkozy en Libye, sous l'œil impassible de François Hollande. Quant à la Chine, je vous rappelle toutes les attaques stériles de François Hollande à l'encontre de ce pays, qui rendent aujourd'hui sa voix inaudible.

    LIRE AUSSI:

    » Hollande-Ayrault, un couple sans histoires

    » Libye-Syrie: des crises difficilement comparables


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  • UMP: Nathalie Kosciusko-Morizet candidate à la présidence du parti

    Créé le 21/07/2012 à 12h44 -- Mis à jour le 21/07/2012 à 15h24  lien
    Nathalie Kosciusko-Morizet à Villebon-sur-Yvette le 15 juin 2012
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    Nathalie Kosciusko-Morizet à Villebon-sur-Yvette le 15 juin 2012 Kenzo Tribouillard afp.com

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    DROITE - L'ancienne ministre de l'Ecologie fera face à Jean-François Copé et François Fillon...

    L'ex-ministre Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé samedi à l'AFP qu'elle était candidate à la présidence de l'UMP en se posant «en alternative, en troisième voie», face au duel attendu Fillon-Copé.

    «La présidentielle de 2017, ce n'est pas d'actualité aujourd'hui»

    «Je lance dès la semaine prochaine ma campagne en partant à la recherche des 8.000 parrainages» d'adhérents requis pour concourir à l'élection à la présidence de l'UMP, en novembre, a déclaré l'ancienne porte-parole de Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle, au retour d'un déplacement en Corse où elle avait réservé aux militants UMP locaux la primeur de sa démarche.

    NKM, 39 ans, qui a parcouru un certain nombre de fédérations UMP à travers la France depuis début juillet, voit dans sa candidature «une démarche apaisante», à l'instar de celle qu'avait voulu incarner Alain Juppé, pour éviter «un combat des chefs avant l'heure».

    «Elle n'est pas du tout dirigée contre l'un ou contre l'autre», a-t-elle insisté, mais «la présidentielle de 2017, ce n'est pas d'actualité aujourd'hui», alors que Fillon, candidat déjà déclaré, et Copé, futur candidat, ont tous deux clairement l'Elysée comme objectif.

    «La filiation du sarkozysme»

    «Dans ma tournée des fédérations, j'ai senti un grand désarroi des militants face à ce qui se présente comme un combat de personnes, quelles que soient les préférences personnelles des militants, a ajouté Kosciusko-Morizet, réélue de justesse députée de l'Essonne en juin dernier. Leur seule urgence, ce sont les municipales de 2014.»

    Celle qui vient de lancer son mouvement «La France droite» veut que sa famille politique fasse preuve de «clarté dans ses valeurs». «Nos militants attendent qu'on dise clairement où on est», dit-elle en se fixant pour «ligne directrice»: «pas de concession avec le PS et pas de compromission avec le FN».

    Ses trois axes? «La clarté, en nous revendiquant clairement de droite avec les valeurs du travail et de l'autorité»; «la filiation du sarkozysme», dans laquelle elle s'inscrit «clairement» car c'est l'affirmation des valeurs de droite, de l'esprit de réforme mais aussi le refus d'une «droite conservatrice»; la «décentralisation» vers les territoires de l'UMP, «un parti qui avait été construit pour l'élection présidentielle».

    © 2012 AFP

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  • 20 juillet 2012 - 18H24  

     

    Présidence de l'UMP: Bertrand s'est entretenu avec Fillon et Copé

    L'ex-ministre Xavier Bertrand, qui n'exclut pas de se lancer dans la course à la présidence de l'UMP, s'est entretenu jeudi tour à tour avec François Fillon, candidat déclaré, et Jean-François Copé, futur candidat, à la demande des deux rivaux, a indiqué vendredi l'intéressé.

    L'ex-ministre Xavier Bertrand, qui n'exclut pas de se lancer dans la course à la présidence de l'UMP, s'est entretenu jeudi tour à tour avec François Fillon, candidat déclaré, et Jean-François Copé, futur candidat, à la demande des deux rivaux, a indiqué vendredi l'intéressé.

    AFP - L'ex-ministre Xavier Bertrand, qui n'exclut pas de se lancer dans la course à la présidence de l'UMP, s'est entretenu jeudi tour à tour avec François Fillon, candidat déclaré, et Jean-François Copé, futur candidat, à la demande des deux rivaux, a indiqué vendredi l'intéressé.

    M. Bertrand a rencontré M. Fillon à la buvette des parlementaires, à l'Assemblée nationale, puis M. Copé dans son bureau du Palais-Bourbon. "Les deux voulaient me voir et connaître mes intentions", a déclaré à l'AFP le député de l'Aisne.

    Devant quelques journalistes vendredi, M. Copé s'est félicité de cette entrevue avec M. Bertrand, qui a longtemps été son ennemi juré. "Je l'ai trouvée pour ma part sympa et positive. Nous avons eu une vraie discussion politique. Ce n'était pas arrivé depuis...", a-t-il confié sans terminer sa phrase.

    Xavier Bertrand "m'a dit qu'il s'interrogeait" sur son éventuelle candidature et qu'il était désormais "à son compte". "J'ai senti chez lui une très grande lucidité sur la nature des uns et des autres", a ajouté M. Copé.

    Il n'y a donc rien d'irrémédiable dans ses mauvaises relations avec M. Bertrand ? "Non ! Moi je peux travailler avec tout le monde", assure le secrétaire général de l'UMP.

    Alors qu'il semblait résolument décidé ces derniers mois à aider M. Fillon à s'emparer de l'UMP, M. Bertrand confie maintenant en privé qu'il s'est "défillonisé" tant il a été meurtri par le manque de soutien de l'ancien Premier ministre quand il a tenté en juin de ravir la présidence du groupe UMP à l'Assemblée.

    Selon des proches, le député-maire de Saint-Quentin aimerait désormais tenter sa chance au congrès de l'UMP de novembre pour incarner le "P" de "populaire", qu'il "ne voit pas et n'entend pas" actuellement, et renvoyer à 2016 la question du leadership pour la présidentielle.

    Estimant que M. Fillon a "une longueur d'avance" sur son rival, il pronostique une victoire de l'ancien Premier ministre et ne voit aucune raison de se précipiter pour le rallier, selon ces proches.


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