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    Chez les Le Pen, une longue histoire de conflits père-fille

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-04-08T15:00:07+02:00" itemprop="datePublished">08.04.2015 à 15h00</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-05-01T15:54:11+02:00" itemprop="dateModified">01.05.2015 à 15h54</time> | Par

     
    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">Marine et Jean-Marie Le Pen au Parlement européen, à Strasbourg, le 14 juillet 2009. </figure>

    La rupture entre Jean-Marie et Marine Le Pen est-elle définitivement consommée ? Décrivant une « crise sans précédent » après l'entretien accordé par son père à Rivarol, la présidente du Front national semble suggérer qu'une étape a été franchie dans la longue histoire des accrocs familiaux et politiques qui ont jalonné la montée en puissance de la fille au détriment de son père.

    Lire la synthèse : Au Front national, guerre ouverte entre les Le Pen

    2 avril 2015 : le retour des chambres à gaz

    Vingt-huit ans après avoir fait scandale sur RTL, Jean-Marie Le Pen réitère le jeudi 2 avril sur BFM-TV ses propos sur les chambres à gaz. Selon lui, leur utilisation par les nazis durant la seconde guerre mondiale pour exterminer juifs, opposants politiques, tsiganes et homosexuels n'ont été qu'un « détail » de l'histoire.

    « Ce que j'ai dit correspondait à ma pensée, que les chambres à gaz étaient un détail de la guerre, à moins d'admettre que c'est la guerre qui était un détail des chambres à gaz (...) Je maintiens, parce que je crois que c'est la vérité et que ça ne devrait choquer personne. »

    Le lendemain, fidèle à sa stratégie de dédiabolisation, Marine Le Pen désavoue son père et se dit « en profond désaccord sur la forme et le fond » avec lui.

    Le président d'honneur du FN lui réplique quatre jours plus tard dans le journal d'extrême droite Rivarol en lançant qu'« on n'est jamais trahi que par les siens ». Avant de renchérir : « Je n'ai jamais considéré le maréchal Pétain comme un traître. L'on a été très sévère avec lui à la Libération. » Jean-Marie Le Pen s'en prend également aux origines du premier ministre Manuel Valls, naturalisé français à l'âge de 20 ans : « Quel est l'attachement réel de Valls à la France ? Cet immigré a-t-il changé du tout au tout ? »

    Avec cette interview, Marine Le Pen évoque une crise « sans précédent » et annonce qu'elle s'opposera à la candidature de son père pour les régionales en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. « Son but est de nuire », déclare Mme Le Pen, qui annonce la tenue prochaine d'une réunion du bureau exécutif du parti pour « protéger les intérêts du mouvement ».

    20 novembre 2014 : Jean-Marie Le Pen contre un changement du nom du Front national

    Jean-Marie Le Pen réplique sèchement à sa fille, qui estime que la question de changement de nom du Front national « mérite d'être posée ». Mettant en garde contre une « trahison des militants », il tacle les « gens récemment arrivés au Front national venant d'autres partis politiques » qui n'ont pas de « sentiment à l'égard d'un drapeau qui flotte depuis quarante ans et qui a coûté cher à ceux qui l'ont planté et défendu ».

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">

     

    Marine et Jean-Marie Le Pen en janvier 2011 à Tours. </figure>

    6 juin 2014 : la « fournée » et la lettre ouverte

    Dans son « journal de bord » vidéo, Jean-Marie Le Pen fustige les artistes qui ont pris position contre son parti pendant les élections européennes. Visant notamment le chanteur Patrick Bruel, de confession juive, il promet d'en faire « une fournée la prochaine fois ».

    Deux jours plus tard, sa fille condamne une « faute politique ». « Si cette polémique peut avoir une retombée positive, déclare-t-elle au Figaro.fr, c'est celle de me permettre de rappeler que le Front national condamne de la manière la plus ferme toute forme d'antisémitisme, de quelque nature que ce soit ».

    La semaine suivante, le président d'honneur du FN lui répond dans une lettre ouverte glaciale, dans laquelle il vouvoie « madame la présidente ». Il dénonce la « sanction injuste » infligée après ses propos – à savoir la suppression de son « journal du bord » du site du Front national. Avant de rappeler à sa fille : « N'avez-vous pas été mise en cause par votre déclaration sur "l'occupation" de rues par des fidèles musulmans ou encore par votre présence à Vienne, à un bal réputé "nazi" par nos ennemis ? Vous estimez-vous donc fondée à sanctionner le fondateur et président d'honneur du Front national, en outre député européen depuis trente ans ? »

    Lire également : Marine Le Pen sur son père : l'avenir du FN, « c'est moi et non plus lui »

    7 janvier 2014 : la « quenelle » timidement condamnée

    En octobre 2013, le président d'honneur du FN réalise avec Bruno Gollnisch une « quenelle », le geste provocateur (et à penchant antisémite) popularisé par Dieudonné. Quelques mois plus tard, alors que la controverse sur l'humoriste prend de l'ampleur, Jean-Marie Le Pen assure « ne pas regretter » son geste. Dans le Journal du dimanche, Marine Le Pen prend alors timidement ses distances, en estimant qu'« il faut éviter de le faire », sans citer le nom de son père. « Nous n'avons aucune raison de chercher à heurter ou blesser des gens, explique-t-elle, tout en ajoutant que « beaucoup de gens effectuent ce geste sans imaginer une demi-seconde qu'il y a une référence antisémite derrière. »

    6 juillet 2012 : Jean-Marie Le Pen tacle sa « petite bourgeoise » de fille

    Quelques semaines après l'élection présidentielle, Jean-Marie Le Pen oppose dans une interview au Times son passé d'« homme du peuple » à la « petite-bourgeois[i]e » dont sa fille est issue. Le jour même, il assure sur son blog vidéo avoir été victime d'un problème de traduction, expliquant avoir souhaité qualifier Marine Le Pen de « petite fille bourgeoise », pour évoquer une « différence d'origine et de milieu ».

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">

     

    Marine et Jean-Marie Le Pen à Lyon, en 2014. </figure>

    31 janvier 2012 : désaccords sur les conditions de départ à la retraite

    En pleine campagne présidentielle, alors que Marine Le Pen promet de rétablir le droit à la retraite à taux plein à 60 ans, Jean-Marie Le Pen se déclare favorable à un relèvement de l'âge légal à 65 ans. Il y reviendra d'ailleurs dans son entretien dans Rivarol à paraître le 9 avril : « J'ai essayé d'expliquer à Marine Le Pen et à ses conseillers que c’était une erreur. C’est ridicule de demander la retraite à 60 ans alors que moi, à la tête du FN, pendant des décennies, je l’ai demandée à 65 ! J’étais en avance, encore que les Allemands sont aujourd’hui à 67 ans ! »

    30 juillet 2011 : l'« accident » Breivik et la « naïveté » de la Norvège

    Au moment de la tuerie d'Oslo, perpétrée par Anders Breivik, Marine Le Pen condamne des « actes barbares et lâches ». L'ancien homme fort du parti évoque de son côté l'« accident d'un individu qui, sous l'effet d'une folie, fût-elle passagère, se met à massacrer ses concitoyens ». Il met en cause la Norvège, un « petit pays sympathique [...] qui n'a pas pris la mesure du danger mondial que représente d'abord l'immigration massive, qui est la cause principale, semble-t-il, dans l'esprit de ce fou meurtrier ».

    A l'époque, la présidente du FN refuse de condamner les propos de son père et se contente, dans un communiqué, de dénoncer une « récupération politicienne » de la gauche.

    22 avril 2011 : l'affaire du salut nazi

    Le 25 mars 2011, le site du Nouvel Obs publie la photo d'un candidat du Front national aux cantonales, Alexandre Gabriac, mimant un salut hitlérien devant un drapeau nazi. Convoqué par la commission des conflits du parti, le jeune homme de 21 ans reçoit un simple blâme. Mais Marine Le Pen, présidente du parti depuis le mois de janvier, décide de l'exclure.

    A la suite de Bruno Gollnisch, Jean-Marie Le Pen conteste sur LCI le choix de sa fille : « Je pense que c'est une réaction rapide et qu'elle ne possédait peut-être pas tous les éléments d'information. [...] Selon, moi, il n'y a pas motif à exclusion. » Quelques jours plus tard, Marine Le Pen confirme sa décision. C'est le premier désaccord public entre le père et la fille depuis l'accession ce cette dernière à la tête du parti.

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">

     

    Marine et Jean-Marie Le Pen, en avril 2010. </figure>

    2008-2009 : Marine Le Pen se désolidarise de son père sur la question du « détail »

    En mai 2008, puis en mars 2009, Jean-Marie Le Pen réitère ses propos de 1987 sur les chambres à gaz, qu'il considère comme « un détail de l'histoire ». Marine Le Pen, qui fait à l'époque partie des figures montantes du parti, assure qu'elle « ne partage pas sur ces événements la même vision » que son père. Alors vice-présidente du Front national, elle affirme ne « pas penser » que les chambres à gaz soient « un détail de l'histoire », tout en défendant son père d'avoir « jamais nié aucun des événements de la seconde guerre mondiale ».

    Quand Marine défend Jean-Marie

    Si Marine Le Pen s'est désolidarisée de son père sur un certain nombre de sujets, il arrive aussi fréquemment qu'elle ferme les yeux sur d'autres déclarations de Jean-Marie Le Pen.

    Ainsi, après la mort de Nelson Mandela, en 2013, la présidente du FN a salué une « figure d'apaisement », que Jean-Marie Le Pen avait souhaité rencontrer en 2002. Elle oubliait au passage que son père, en 1990, avait traité le président sud-africain de « terroriste » et avait déclaré que sa libération ne l'avait « ni ému, ni ravi ».

    En mai 2014, lorsque que Jean-Marie Le Pen affirme pouvoir « régler » le problème de « l'explosion démographique » grâce à « Mgr Ebola », évoquant la fièvre infectieuse qui a fait plus de 10 000 morts en Afrique, Marine Le Pen affirme que les propos de son père ont été « déformés ».

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    Propos de Jean-Marie Le Pen : vers une rupture... par lemondefr

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  • Pour Marine Le Pen, son père « ne doit plus

    pouvoir parler au nom du Front national »

    Le Monde | <time datetime="2015-05-03T11:22:17+02:00" itemprop="datePublished">03.05.2015 à 11h22</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-05-03T11:42:44+02:00" itemprop="dateModified">03.05.2015 à 11h42  lien </time>

     
    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">Le 1er mai, Jean-Marie Le Pen s'est invité sur l'estrade où sa fille prononçait un discours. <figcaption class="legende" data-caption="Le 1er mai, Jean-Marie Le Pen s'est invité sur l'estrade où sa fille prononçait un discours."></figcaption> </figure>

    A la veille de la convocation de Jean-Marie Le Pen devant une instance disciplinaire du Front national, sa fille et présidente du parti a estimé dimanche 3 mai que son père ne devait « plus parler au nom du Front national », jugeant que ses multiples provocations verbales constituaient des « actes de malveillance ».

    « J'ai le sentiment qu'il ne supporte pas que le Front national continue à exister alors qu'il n'en a plus la direction. Je le regrette »

    Invitée du Grand Rendez-vous Europe 1-Le Monde-iTELE, Marine Le Pen a affirmé que les déclarations du fondateur du parti « sont contraires à la ligne fixée » par l'actuel exécutif du FN. Le parti reproche à son président d'honneur notamment d'avoir réitéré ses propos sur les chambres à gaz nazies durant la Seconde Guerre mondiale, « détail » de l'histoire selon lui.

    Lire : La longue histoire des conflits entre les Le Pen

    Si Marine Le Pen a insisté sur le fait que la décision d'une éventuelle sanction reviendrait au bureau exécutif, elle a laissé entendre qu'elle était favorable à ce que son père ne soit plus membre du FN. « S'il veut conserver sa liberté de parole, c'est évidemment son libre choix, mais dans ces conditions, il ne faut pas que cela engage le mouvement politique », a-t-elle précisé. « Je pense qu'il ne doit plus pouvoir parler au nom du Front national. »

    Lire : Jean-Marie Le Pen peut-il être exclu du Front national ?


     

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  • Marine Le Pen porte plainte contre les Femen

    Reuters le <time datetime="2015-05-01T19:00:40+02:00" itemprop="datePublished">01/05/2015 à 19:00   lien </time>

    MARINE LE PEN PORTE PLAINTE CONTRE LES FEMEN
    MARINE LE PEN PORTE PLAINTE CONTRE LES FEMEN

    PARIS (Reuters) - Marine Le Pen a annoncé vendredi le dépôt d'une plainte contre le mouvement féministe des Femen après que trois de ses militantes eurent interrompu son discours du 1er-Mai à Paris aux cris de "Heil Le Pen!".

    La présidente du Front national précise dans un communiqué avoir donné pour instruction à son avocat de porter plainte pour "violences volontaires et tentative", pour un incident devant la statue de Jeanne d'Arc, et pour "atteinte à la liberté de manifester" pour l'incident de l'Opéra.

    Inna Shevchenko, l'une des responsables des Femen, a fait savoir pour sa part que l'organisation porterait plainte pour violences, notamment, contre le service d'ordre du FN.

    La présidente du FN avait entamé son intervention place de l'Opéra, devant l'image de Jeanne d'Arc, figure emblématique du jour marquée du slogan "La France fait front!", quand les trois activistes, seins nus, sont apparues au balcon d'un hôtel et ont déployé deux banderoles rouges et blanches, inspirées des bannières du IIIe Reich, où était inscrit en noir "Heil Le Pen".

    Dans la matinée, deux autres "Femen" qui avaient peint sur leur buste dénudé "Le Pen Top fascist" ("Le Pen, première des fascistes") avaient tenté de perturber le dépôt d'une gerbe par Marine Le Pen au pied de la statue de Jeanne d'Arc, place des Pyramides.

    L'an dernier, des "Femen", du nom d'un mouvement féministe et "antireligieux" fondé en 2008 en Ukraine, s'étaient immiscées dans le cortège du FN avant d'être rapidement évacuées.

    Au balcon de l'hôtel, munies de mégaphones et de fumigènes, les trois "Femen" ont fait le salut nazi à plusieurs reprises sous les sifflets, et parfois les insultes, de centaines de partisans du FN rassemblés sous la bruine.

    Marine Le Pen a alors été contrainte d'interrompre son discours durant plus de cinq minutes.

    "LE VRAI VISAGE DE MARINE LE PEN"

    "Il est assez paradoxal quand on se dit féministe de venir tenter de perturber un hommage à Jeanne d'Arc", a-t-elle lancé à l'adresse des militantes.

    Des membres du service d'ordre du FN ont finalement délogé sans ménagement les trois jeunes femmes du balcon après plusieurs minutes de flottement. L'un d'eux a levé le poing en signe de victoire.

    "Elles vont être obligées d'aller se rhabiller", a dit alors Marine Le Pen, avec un sourire crispé.

    Les trois militantes, qui s'étaient enfermées à clé dans une chambre avec un accompagnateur - chambre réservée grâce aux dons consentis à Femen France, a précisé l'organisation par la suite - ont été entendues par la police, ainsi que des membres du service de sécurité du FN.

    Toutes les personnes entendues ont été laissées libres après leur audition.

    "Ils étaient très violents, si la police n'était pas intervenue, ça aurait pu dégénérer. Je ne sais pas comment ils ont réussi à rentrer dans notre chambre avant la police", a témoigné l'une des "Femen", Sarah, à la sortie du commissariat.

    Elle a précisé à des journalistes qu'elles étaient convoquées lundi à la police pour "exhibition sexuelle".

    "Nous avons dévoilé le vrai visage de Marine Le Pen et du FN", a-t-elle poursuivi, alors que Femen France clame sur son compte Twitter que "la lutte continue" contre "le Führer Le Pen".

    Trois journalistes de Canal+ ont par ailleurs été violemment pris à partie par des militants FN, en marge du discours de Marine Le Pen, après que l'eurodéputé Bruno Gollnisch, proche de Jean-Marie Le Pen, eut tenté de leur arracher leur micro avec son parapluie. "C'est une violation de la vie privée", a-t-il dit.

    Les journalistes ont été évacués sous la protection du service d'ordre du FN.

    "Les provocateurs de Canal+ pratiquent le micro-perche espion. Après 30 mn, j'ai détruit l'espion. Petite leçon de déontologie gratuite", explique Bruno Gollnisch sur Twitter.

    "L'équipe va mieux mais elle a pris des coups", a précisé pour sa part "Le Petit journal" de Canal+ sur Twitter.

    (Sophie Louet)


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  • Pour le FN, un 1er Mai ponctué d'incidents

    Le Monde | <time datetime="2015-05-01T12:42:09+02:00" itemprop="datePublished">01.05.2015 à 12h42</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-05-01T16:04:59+02:00" itemprop="dateModified">01.05.2015 à 16h04</time> | Par


    Les Femen perturbent le 1er mai de Marine Le Pen par lemondefr
     

    Marine Le Pen entendait prononcer un discours « tonique » et « musclé » sur l’immigration et le terrorisme, selon les termes de son entourage. Mais la présidente du Front national a dû composer avec plusieurs incidents qui ont fait passer son propos au second plan, à l’occasion du défilé annuel du parti d'extrême droite en mémoire de Jeanne d’Arc, vendredi 1er mai, à Paris.

    Alors qu’elle entamait son discours, place de l’Opéra, la députée européenne a été interrompue par trois militantes du mouvement féministe Femen, qui ont déroulé du balcon d’un hôtel des banderoles mêlant le logo du FN au drapeau nazi.

    Huée par la foule – entre 3 500 et 3 800 sympathisants, selon la police –, l’intervention a créé un moment de flottement. Au bout de quelques minutes, les services de sécurité du FN sont intervenus avec violence pour déloger les militantes, qui ont ensuite été prises en charge par les forces de l’ordre. S'étonnant que les membres du service aient pu entrer si facilement dans l'hôtel, l'avocat des Femen a annoncé une plainte contre X pour « violences, violation de domicile et arrestation arbitraire ».

    D’autres membres du groupe avaient perturbé un peu plus tôt le dépôt de gerbe au pied de la statue de Jeanne d’Arc, place des Pyramides. Au total, sept personnes, dont trois chargées de la sécurité du FN, ont été interpellées.

    En début d'après-midi, Canal+ a indiqué qu'une équipe de trois journalistes de la chaîne avait été agressée par des militants frontistes, avant d'être exfiltrée par le service d'ordre du parti. La chaîne diffusera des images de l'agression le 3 mai. La chaîne BFM a diffusé une vidéo montrant Bruno Gollnisch s'en prenant à un des journalistes. L'eurodéputé s'est ensuite félicité d'avoir fait fuir « les provocateurs de Canal+ » qui « pratiquent le micro-perche espion ».

    L'imprévu Jean-Marie Le Pen

    Jean-Marie Le Pen, en conflit ouvert avec sa fille depuis un mois, n’a pas manqué de faire valoir sa singularité. Au moment de se recueillir au pied de la statue et après que Marine Le Pen eut fait de même, M. Le Pen s’est écrié, dans un élan quasi théâtral : « Jeanne, au secours ! »

    Il a ensuite rejoint en voiture la tribune érigée en face de l’Opéra Garnier, et s’est invité sur scène, juste avant que sa fille ne commence son discours. Il s’est offert, l’espace de quelques secondes, bras ouverts, les acclamations de la foule, avant d'en descendre. « Il a voulu saluer les militants, au dernier moment », explique un de ses proches.

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">

     

    Jean-Marie Le Pen rejoint en voiture la tribune située en face de l’opéra Garnier, et s’est invité sur scène. <figcaption class="legende" data-caption="Jean-Marie Le Pen rejoint en voiture la tribune située en face de l’opéra Garnier, et s’est invité sur scène."></figcaption> </figure>

    Plusieurs cadres du FN assurent que cette apparition n’était a priori pas prévue au programme. Le cofondateur du mouvement – toujours en convalescence, selon son entourage, après son hospitalisation il y a deux semaines pour un problème cardiaque – n’est pas resté pour écouter le discours de sa fille, avec laquelle il n’a pas échangé un regard.

    Les regards tournés vers le bureau exécutif du 4 mai

    Sans doute perturbée par la tournure des événements, la présidente du Front national a repris le fil de son discours. « Nous subissons menaces et ordres de cette eurodictature soutenue servilement par les télégraphistes de droite et de gauche », a-t-elle lancé, avant de dénoncer la « grenade de l’islamisme » qu’aurait dégoupillée l’intervention militaire de la France en Libye, en 2011.

    « Nous devons déchoir de la nationalité tout binational parti vers l’Etat islamique, juger pour crimes ceux qui en reviennent (...), expulser tout étranger qui exprime des sympathies pour l’Etat islamique. »

    Répétant ses propos tenus en 2012 à la suite des tueries perpétrées par Mohamed Merah – « J’avais demandé combien de Merah y a-t-il dans les bateaux, les avions, qui chaque jour arrivent en France remplis d'immigrés ? » – la présidente du FN a appelé à « arrêter l’immigration ».

    Pour « musclé » qu’il ait été, ce discours ne cache pas le fait que les regards sont d’ores et déjà tournés vers le 4 mai, jour de la réunion du bureau exécutif du FN, qui doit décider d’éventuelles sanctions contre Jean-Marie Le Pen.

    Ce dernier n’a pas encore fait savoir s’il comptait répondre positivement à la convocation qui lui a été envoyée. L’entretien qu’il avait accordé à Rivarol le 9 avril, dans lequel il prenait notamment la défense du maréchal Pétain, et qui a déclenché le conflit avec sa fille, était en tout cas distribué gratuitement dans la foule des militants.


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  • Convoqué par sa fille, Jean-Marie Le Pen

    «ira se défendre et probablement attaquer»

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      • Mis à jour <time datetime="2015-04-10T08:12:34+02:00" itemprop="dateModified">le 10/04/2015 à 08:12</time>
      • Publié <time datetime="2015-04-10T07:54:47+02:00" itemprop="datePublished"> le 10/04/2015 à 07:54</time>
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    Au lendemain de l'annonce par Marine Le Pen d'une procédure disciplinaire à son encontre, Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du Front national a répliqué ce matin sur RTL : «J'irai me défendre et probablement attaquer», a-t-il expliqué.

    «Je n'arrive pas très bien à comprendre les causes de l'action de Mme Le Pen. Elle est en train de dynamiter le FN (...)», ajoute son père. Elle «est en train de se soumettre au système. C'est elle qui se suicide, se tire une balle dans le pied».

    Jean-Marie Le Pen entend par ailleurs défendre sa candidature dans la région Paca lors des prochaines élections régionales même s'il a confié être pessimiste sur ses chances face aux instances du parti.

    Le fondateur du parti frontiste a encore dénoncé l'influence de Florian Philippot, «pièce rapportée récente», sur le parti, dont il est le secrétaire général.

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