• Pacte de responsabilité: gouvernement et Medef se rendent coup pour coup

     
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    Pacte de responsabilité: gouvernement

    et Medef se rendent coup pour coup

     

     - Publié le <time datetime="2014-06-05T15:32" itemprop="datePublished" pubdate="">

    05/06/2014 à 15:32

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    Le gouvernement comme le Medef ont encore haussé le ton jeudi, dans une ambiance déjà très tendue depuis que l'organisation patronale a menacé d'abandonner le pacte de responsabilité pour cause de "harcèlement fiscal".

    Le ministre des Finances Michel Sapin n'a pas mâché ses mots, appelant le Medef à cesser "ses petits jeux".

    "Il ne faut pas vouloir jouer au plus fin trop longtemps, je dis ça pour certains, pas tous, au sein du Medef", a lancé le ministre, qui s'exprimait jeudi lors d'une rencontre avec des journalistes économiques.

    "Il y a des petits jeux qui sont contraires à l'intérêt général" et "préjudiciables aux entreprises elles-même", a-t-il estimé, visiblement agacé, concluant: "Il faut en terminer avec ces petits jeux, parce qu'il y a des sujets plus importants".

    Jeudi également, le président du Medef Pierre Gattaz s'est fendu d'un billet sur internet, protestant: "Ainsi, le Medef doit se laisser insulter, huer mais surtout, surtout, il ne peut rien dire".

    "Quand une organisation syndicale parle de +sortir du pacte+ ou quand elle choisit de ne pas y entrer, tout le monde trouve ça normal et acceptable. Mais quand le Medef explique que les engagements oraux ne sont pas tenus (...), alors, on nous accuse de brandir une menace +insupportable+, voire de +geindre+ et de +pleurnicher +", estime M. Gattaz. "Je vois que le débat progresse en France", ironise-t-il.

    De quoi tendre encore les relations entre le gouvernement et le patron des patrons, très chaotiques depuis la prise de fonctions de ce dernier, à l'été 2013.

    Cette fois, ce sont des propos du numéro deux du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, qui sont en cause.

    - un "harcèlement fiscal" -

    Mercredi, il a dénoncé dans le Figaro "un harcèlement fiscal jamais vu" contre les entreprises, menaçant: "Il ne faudrait pas qu'à force de réduire le pacte de responsabilité le gouvernement nous pousse à en sortir".

    Le terme de "pacte de responsabilité" désigne un ensemble de mesures promises en début d'année par le président François Hollande pour relancer l'emploi et la croissance. Sa vocation est d'obtenir des entreprises une relance de l'investissement et de l'emploi, en échange de fortes baisses de charges.

    "Si on met tout ensemble, c'est quelque 40 milliards de baisse des prélèvements obligatoires, ce n'est quand même pas rien. Il y en a qui disent que c'est le harcèlement fiscal, il y a des moments où on croit rêver", a répliqué M. Sapin.

    Il a dit en avoir "assez des patrons +chigneux+", autrement dit qui geignent facilement, et en lançant: "chigneux, cela rime assez bien avec...", sans finir sa phrase, dans une allusion transparente au vice-président du Medef.

    Avant lui, le ministre du Travail François Rebsamen avait reproché au Medef de "sans arrêt geindre et pleurnicher", suscitant la réponse via internet de M. Gattaz.

    Le numéro un de la CFDT Laurent Berger a lui parlé de "provocation insupportable" de la part du Medef.

    Et au sein même du patronat, les sorties de M. Roux de Bézieux ne font pas l'unanimité: "On ne sort pas du pacte de responsabilité comme ça, je ne vois même pas comment on peut en sortir pour l'instant", a estimé le président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises(CGPME), Jean-François Roubaud.

    Le Medef a adopté dès le début une position contrastée face au pacte, applaudissant les baisses de charge, mais refusant tout engagement contraignant en échange. M. Gattaz avait critiqué la notion de contreparties demandées aux entreprises alors qu'il accompagnait le président François Hollande en voyage officiel aux Etats-unis, ce qui avait suscité de vives critiques.

    Ces fameuses contreparties des entreprises, portant sur l'emploi ou encore la formation, doivent faire l'objet de discussions au niveau des branches professionnelles, mais le processus tarde à réellement démarrer.

     
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