• Le Hamas détaille à plusieurs pays ses conditions

    pour accepter une trêve avec Israël à Gaza

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2014-07-20T04:21:52+02:00" itemprop="datePublished">20.07.2014 à 04h21</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-07-20T04:41:03+02:00" itemprop="dateModified">20.07.2014 à 04h41</time>lien 

     
    <figure>Après un tirs de missiles sur Gaza, le 18 juillet.</figure>

    Le Hamas a transmis à plusieurs pays, samedi 19 juillet les conditions qu'il estime nécessaire pour observer une trêve avec Israël, douze jours après le début de l'opération israélienne « Bordure protectrice », lancée par les Israéliens pourdétruire les sites de lancement de roquettes du mouvement palestinien qui contrôle Gaza.

    Les faits : au moins 47 Palestiniens sont morts samedi, les combats s'intensifient

    Un haut responsable palestinien à Gaza a détaillé ces conditions attendues de la part d'Israël :

    • « La fin de l'agression contre le peuple palestinien »
    • La levée complète du blocus de Gaza, en place depuis 2006
    • L'ouverture du poste-frontalier de Rafah avec l'Egypte
    • La liberté de mouvement pour les Gazaouites à la frontière avec Israël
    • La suppression de la « zone tampon » interdite aux habitants de Gaza
    • L'autorisation de pêcher jusqu'à 12 milles marins des côtes de Gaza
    • La libération de prisonniers (ceux qui avaient été dans un premier temps libéré en échange du soldat israélien Gilad Shalit en 2011)

    A Ramallah, Yasser Abed Rabbo, le secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), dirigée par le président palestinien Mahmoud Abbas, a entériné les demandes du Hamas, au nom du programme national palestinien pour aboutir à un Etat souverain :

    « Les demandes de la Résistance sont aussi nos demandes.Si Gaza est brisée, tous les Palestiniens seront brisés. »

    « Le Hamas a donné ces revendications de la résistance (palestinienne) à toutes les parties intéressées, y compris le Qatar, la Turquie, la Ligue arabe ainsi que Mahmoud Abbas », a précisé samedi un porte-parole du Hamas, précisant que l'Egypte, précédemment médiatrice entre Israël et le Hamas, avait été aussi informée.

     

    • Tsahal : “ Les incidents mortels pour les civils restent minoritaires”

      Détruire les tunnels et l'arsenal du Hamas est pour l'armée israélienne un travail qui peut prendre du temps. Le capitaine Eytan Buchman, porte-parole de Tsahal qu'a rencontré notre envoyée spéciale Valérie Gauriat, estime que 50 % au moins du stock du Hamas en rockets a déjà été utilisé ou visé par les forces israéliennes. ' Cette intervention n'est pas dictée par le temps, affirme Eytan Buchman. Ce n'est pas une question de jours, de semaines, il s'agit d'une mission. Le gouvernement nous a fixé une mission pour stopper les attaques terroristes, pour faire cesser les tirs de roquettes et protéger les Israéliens. Nous serons sur le terrain aussi longtemps que nécessaire.' Alors que le bilan de l'opération 'Bordure protectrice' se compte déjà en centaines de morts côté palestinien, sans compter plus de 2 000 blessés, le porte-parole de l'armée israélienne estime que si couloir humanitaire il doit y avoir, cela dépendra du gouvernement qui aura à négocier une telle mesure. ' Il y aura des erreurs, dit encore Eytan Buchman. C'est une opération sur une zone urbaine, nous avons atteint plus de 2000 cibles et les incidents mortels pour les civils restent pour l'heure très minoritaires. Et puis, nous tenons le Hamas pour responsable de ces morts. Ils nous dictent nos lieux d'intervention. Nous avons le droit et même l'obligation de protéger nos civils et c'est ce que nous ferons.' 'Même si l'armée israélienne devait atteindre son objectif de destruction des tunnels, cela ne semble pas pouvoir venir à bout de la détermination du Hamas, rapporte notre envoyée spéciale Valérie Gauriat. Et rien ne garantit que la diplomatie internationale parviendra ce week-end à freiner un processus dont les civils sont les premières victimes.'

      1:45

    INVITATION DE L'EGYPTE

    L'Egypte avait présenté cette semaine une initiative de cessez-le-feu, acceptée par Israël mais qui a été rejetée par le Hamas : le mouvement palestinien avait expliqué ne pas avoir été mis au courant de cette proposition et l'avoir apprise par les médias, ce qui l'avait rendu furieux.

    Dans un communiqué diffusé dans la nuit de samedi à dimanche, le mouvement islamiste a cette fois indiqué qu'il avait reçu une invitation de l'Egypte, via des médiateurs, pour qu'une délégation dirigée par son chef Khaled Mechaal aille auCaire discuter de l'initiative égyptienne. Ce dernier doit normalement rencontrerdimanche à Doha le président palestinien Mahmoud Abbas.

    Dans son texte, le Hamas a fait savoir que sa position sur la proposition égyptienne était « connue », à savoir qu'il l'écartait, mais il s'est déclaré en même temps « disposé à coopérer avec toute initiative de n'importe quelle partie qui répondra aux demandes spécifiques palestiniennes déjà présentées ». Un responsable du ministère égyptien des affaires étrangères s'est refusé à démentirou confirmer l'invitation envoyée au Hamas.


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  • PROCHE-ORIENT

    Les conditions pour une trêve à Gaza se précisent

    Mis à jour le 19.07.2014 

    Les instances palestiniennes vont se rencontrer dimanche à Doha alors que le Hamas a fait part de ses conditions. Sur le terrain, la journée de samedi a été particulièrement meurtrière.

    1/61Selon les habitants de Gaza, les bombardements navals et aériens israéliens sont les plus forts

    en 13 jours de combats. (20 juillet)
    Image: AFP

     Le président palestinien Mahmoud Abbas doit rencontrer dimanche le chef en exil du Hamas Khaled Mechaal à Doha pour parler d'une trêve à Gaza, a indiqué à l'AFP un responsable palestinien sous le couvert de l'anonymat.

    Selon ce responsable proche de M. Abbas, «le président va rencontrer Mechaal pour discuter des moyens de parvenir à une trêve dans la bande de Gaza», où une offensive israélienne visant le Hamas a fait plus de 340 morts depuis le 8 juillet.

    Cette rencontre intervient alors que lLe Hamas a remis les conditions d'une trêve avec Israël à l'Egypte, au Qatar, à la Turquie, à la Ligue arabe et au président palestinien Mahmoud Abbas, a indiqué samedi le mouvement islamiste.

    «Le Hamas a donné les revendications de la Résistance (palestinienne) à toutes les parties intéressées, y compris le Qatar, la Turquie, la Ligue arabe ainsi que Mahmoud Abbas», a déclaré à l'AFP un porte-parole du Hamas à Gaza, Fawzi Barhoum. M. Barhoum a précisé que l'Egypte, précédemment médiatrice entre Israël et le Hamas, avait été aussi informée.

    Front uni avec l'OLP

    C'est la première fois que le président Abbas, chef de l'Autorité palestinienne qui administre les zones autonomes de Cisjordanie, est publiquement cité comme partie prenante du processus par le Hamas, de facto au pouvoir à Gaza.

    A Ramallah, Yasser Abed Rabbo, le secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), dirigée par M. Abbas, a entériné les demandes du Hamas au nom du programme national palestinien pour aboutir à un Etat souverain.

    «Les demandes de la Résistance sont aussi nos demandes», a dit M. Abed Rabbo dans une interview à la télévision palestinienne. «Si Gaza est brisée, tous les Palestiniens seront brisés», a-t-il ajouté.

    Plus de 333 morts

    Sur le terrain, au moins 41 Palestiniens ont péri samedi dans des frappes israéliennes contre la bande de Gaza, portant à 337 le nombre de morts palestiniens en 12 jours d'offensive sur l'enclave palestinienne, selon les services de secours.

    Au total, au moins 337 Palestiniens, dont de nombreux femmes et enfants, ont été tués depuis le début le 8 juillet de l'opération israélienne «Bordure protectrice», qui a également fait plus de 2385 blessés palestiniens.

    80% de victimes civiles

    Selon le Centre palestinien pour les droits de l'Homme, basé à Gaza, les civils représentent plus de 80% des victimes de l'offensive, lancée par Israël pour faire cesser les tirs de roquettes du mouvement islamiste Hamas, qui contrôle l'enclave.

    Israël a lancé dans la nuit de jeudi à vendredi une offensive terrestre, nouvelle phase dans l'opération «Bordure protectrice», destinée en particulier à détruire des tunnels utilisés par le Hamas. Juste avant son début, Israël avait dit avoir déjoué une attaque d'un commando via un tunnel depuis Gaza.

    Réaction française

    Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a estimé samedi au Caire qu'un cessez-le-feu était «urgent et impérieux» à Gaza. Il a réaffirmé son «soutien» à l'initiative égyptienne pour une trêve entre Israël et le Hamas.

    M. Fabius a affirmé avoir contacté des responsables turcs, qataris, américains ainsi que le président palestinien Mahmoud Abbas pour évoquer des solutions de sortie de crise. Selon des responsables palestiniens, le Hamas insiste pour qu'Ankara et Doha, qui ont des relations très tendues avec l'Egypte, jouent un rôle dans les négociations.

    Fermeté du Caire

    L'Egypte ne compte pas revoir sa proposition de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, qui a rejeté son initiative, a déclaré samedi le ministre égyptien des Affaires étrangères. La proposition, a déclaré Sameh Choukri lors d'une conférence de presse, «répond aux besoins de toutes les parties». «Nous allons continuer à la présenter et nous espérons obtenir un soutien au plus vite», a-t-il dit.(ats/Newsnet)

    Créé: 19.07.2014, 22h05


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  • Gaza : le chef du Hamas et Mahmoud Abbas envisagent une trêve

    <article>

    Les chefs respectifs des deux grands courants politiques palestiniens, le Hamas et le Fatah, se rencontreront dimanche pour discuter d'une trêve à Gaza.

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    Mahmoud Abbas (à gauche), chef de l'Autorité palestinienne, en compagnie de Khaled Mechaal, à la tête du bureau politique du Hamas, le 5 mai 2014 à Doha (archives)
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    Crédit : AFP / PPO / THAER GHANAYIM
    Mahmoud Abbas (à gauche), chef de l'Autorité palestinienne, en compagnie de Khaled Mechaal, à la tête du bureau politique du Hamas, le 5 mai 2014 à Doha (archives)</figcaption></figure>
    PAR LA RÉDACTION NUMÉRIQUE DE RTL , AVEC AFP <time datetime="2014-07-19T22:21:00+02:00">PUBLIÉ LE 19/07/2014 À 22:21</time><time datetime="2014-07-19T22:29:00+02:00">MIS À JOUR LE 19/07/2014 À 22:29</time>
    <aside data-url="/article/share/7773310032" id="article-social">
     
    </aside>

    Une rencontre est prévue dimanche 20 juillet entre le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et le chef du Hamas Khaled Mechaal, en exil à Doha. Tous deux vont évoquer la possibilité d'une trêve à Gaza, a indiqué un responsable palestinien sous le couvert de l'anonymat.

    Selon ce responsable proche de Mahmoud Abbas, "le président va rencontrer Mechaal pour discuter des moyens de parvenir à une trêve dans la bande de Gaza", où une offensive israélienne visant le Hamas a fait plus de 340 morts depuis le 8 juillet.

    L'Egypte avait présenté cette semaine une initiative de cessez-le-feu, acceptée par Israël mais rejetée par le Hamas qui exige notamment une levée du blocus de Gaza, l'ouverture de la frontière avec l'Egypte et la libération de dizaines de détenus.

    Première fois que le Hamas fait appel à Mahmoud Abbas

    Le Hamas avait affirmé ne pas avoir été mis au courant de cette proposition et l'avoir apprise par les médias. Le mouvement islamiste a remis les conditions d'une trêve à l'Egypte, au Qatar, à la Turquie, à la Ligue arabe et au président Abbas.

    C'est la première fois que Mahmoud Abbas, chef de l'Autorité palestinienne qui administre les zones autonomes de Cisjordanie, est publiquement cité comme partie prenante du processus par le Hamas, au pouvoir à Gaza.

    </article>

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  • Gaza: Israël poursuit l'assaut terrestre, 23 Palestiniens et un soldat tués

     

    Publié le 18.07.2014, 07h40     lien 

     
    Des Palestiniens évacuent l'un des leurs, blessé le 18 juillet 2014 par un tir israélien à Gaza

    Des Palestiniens évacuent l'un des leurs, blessé le 18 juillet 2014 par un tir israélien à Gaza |Thomas Coex

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    Les soldats israéliens, appuyés par des chars et l'aviation, combattaient dans la bande de Gaza vendredi au deuxième jour d'une opération terrestre censée anéantir les infrastructures et la puissance de feu du Hamas palestinien malgré le risque pour les civils.
    L'opération est essentielle pour "frapper" les tunnels du Hamas, les bombardements étant insuffisants, a dit vendredi le Premier ministre Benjamin Netanyahu. <btn_noimpr>
     
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    "Ce n'est pas possible de régler (le problème) des tunnels depuis les airs uniquement, nos soldats font aussi cela sur le terrain", a-t-il dit à l'ouverture d'une réunion du cabinet, précisant que l'armée allait "frapper les tunnels de la terreur all
    Au moins 23 Palestiniens ont été tués en quelques heures ainsi qu'un soldat israélien depuis le début jeudi soir de l'offensive terrestre lancée malgré les appels de la communauté internationale à éviter l'escalade et les pertes civiles. 
    Selon un responsable de l'ONU, quelque 30.000 personnes se sont réfugiées dans les installations de l'ONU dans cette bande de terre palestinienne de 362 km2, où s'entassent dans la misère 1,8 million d'âmes soumises à un blocus israélien depuis plusieurs années.
    La plupart des hostilités se déroulaient dans le sud du territoire, à Khan Younès et Rafah, et dans le nord, non loin de la frontière avec Israël.
    Selon l'armée, l'opération doit être "limitée", semblant indiquer que les troupes ne comptent pas s'enfoncer dans Gaza et vise en priorité les tunnels construits par le Hamas qui contrôle le territoire enclavé entre Israël, l'Egypte et la mer Méditerranée.
    Soutenues par l'aviation et l'artillerie, l?infanterie était accompagnée d'unités du génie avec pour mission de repérer et détruire ces souterrains qui sont à l?abri des bombardements, et qui sont utilisés pour faire entrer des marchandises, de l'argent et surtout des armes, selon la radio militaire. 
    Selon l'armée, les soldats ont engagé des combats "neutralisant quatorze terroristes dans des échanges de tirs" et détruit "vingt lance-roquettes, mené neuf frappes sur des tunnels et visé 103 autres cibles terroristes". 
    Le ministre de la Communication, Gilad Erdan, interrogé sur une éventuelle réoccupation de la bande de Gaza, a dit que ce n'était "pas l'objectif".
    Le Hamas à Gaza a affirmé qu'"Israël allait payer un prix élevé" et son chef en exil Khaled Mechaal a estimé que l'assaut terrestre serait "voué à l'échec". Malgré cette offensive, les combattants du Hamas et du Jihad islamique, son allié, ont continué de lancer des roquettes et neuf ont frappé l'Etat hébreu dans la journée.
    - Ni eau, ni électricité -

    Vendredi, l'agglomération de Gaza était une ville fantôme, les rues complètement désertées.
    A Chajaya, à l'est de la ville, de nombreux résidents fuyaient emportant avec eux nourriture, ustensiles de cuisine, vêtements et couvertures. 
    "Du crépuscule à l'aube, les bombardements n'ont pas cessé. Nous avons quitté le front est pour aller dans une école de l'ONU. On n'a plus d'électricité ni d'eau à la maison", raconte Bassil Araeer. "C'est un miracle qu'on a pu partir", renchérit sa femme. 
    Israël a déclenché le 8 juillet une vaste offensive aérienne contre Gaza pour faire cesser les tirs de roquettes mais a décidé jeudi d'"étendre ses opérations" avec un assaut terrestre après l'échec d'une proposition de trêve égyptienne rejetée par le Hamas.
    Depuis cette date, au total 264 Palestiniens ont été tués et 1.770 blessés, selon des sources médicales palestiniennes, à 75% des civils d'après l'ONU. Un civil et un soldat israélien ont été tués durant la même période.
    Il s'agit de la première offensive terrestre à Gaza depuis celle menée en décembre-janvier 2008-2009 et qui s'était soldée par la mort de quelque 1.400 Palestiniens sans pour autant mettre définitivement fin aux tirs de roquettes.
    - "Pas de garantie" -

    La presse israélienne a applaudi la décision de pénétrer dans l'enclave après des 10 jours de bombardements aériens et à l'artillerie qui n'ont pas permis de neutraliser la puissance de feu du Hamas.
    Pour Yediot Aharonot, l'assaut terrestre était nécessaire car la campagne de bombardements "s'orientait vers un match nul", le Hamas continuant ses tirs de roquettes. "Il n'y pas de garantie que l'opération terrestre réussisse", tempère cependant le journal, rappelant qu'Israël en est à sa quatrième opération à Gaza depuis son retrait unilatéral de ce territoire en 2005.
    Selon Israël Ayhom, le gouvernement a le soutien de l'opinion publique pour le moment mais uniquement "à trois conditions très difficiles à maintenir en temps de guerre: que ce soit bref, que les succès soit nombreux et qu'il y ait peu de morts". 
    Sur le plan diplomatique, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, est attendu vendredi en Egypte et en Israël afin de s'entretenir des moyens de mettre un terme au conflit.
    Son homologue américain John Kerry a dans une conversation téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, exhorté Israël à éviter les "dégâts collatéraux" et d'être "précis" dans ses cibles.
    La nouvelle spirale de violence a été enclenchée après le rapt et le meurtre de trois étudiants israéliens en juin, attribués par Israël au Hamas qui a nié, suivis de l'assassinat d'un jeune Palestinien brûlé vif à Jérusalem, pour lequel trois juifs ont été inculpés.
     

     

     

     

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  • Israël lance son opération terrestre

    sur la bande de Gaza

    Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters | <time datetime="2014-07-17T21:52:49+02:00" itemprop="datePublished">17.07.2014 à 21h52</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-07-17T23:57:56+02:00" itemprop="dateModified">17.07.2014 à 23h57  </time>lien 

     
    <figure>Un tank Merkava près de la bande de Gaza, le 17 juillet.</figure>

    La dernière tentative de négociations pour tenter d'obtenir un cessez-le-feu entreIsraël et le Hamas à Gaza a visiblement échoué. Après dix jours de bombardements, le gouvernement israélien a ordonné à son armée, jeudi 17 juillet, de commencer les opérations terrestres sur le territoire palestinien.

    Cette nouvelle phase de l'opération « Bordure protectrice » sur certains secteurs de Gaza va inclure des opérations d'infanterie, d'artillerie et de renseignements, appuyées par l'aviation et la marine. L'armée a également mobilisé 18 000 réservistes supplémentaires. « L'opération a lieu du nord au sud de la bande de Gaza, des très nombreuses forces ont été déployées », a expliqué la télévision israélienne.

    LES TUNNELS DU HAMAS VISÉS

    Un communiqué diffusé par les bureaux du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, explique que les soldats israéliens sont envoyés pour « atteindre les tunnels terroristes qui vont de Gaza vers Israël ». Dans la matinée, l'armée israélienne avait détruit un de ces tunnels alors que des hommes du Hamas tentaient de quitter la bande de Gaza par ce chemin.

    Le Hamas a répondu en disant qu'Israël « paiera le prix fort » après « cette décision radicale », selon un porte-parole du mouvement palestinien :

    « Le début de l'attaque israélienne au sol contre Gaza est une étape dangereuse, dont les conséquences sont incalculables.Israël va payer un prix élevé (...). Le Hamas est prêt à la confrontation. »

    L'envoi de troupes israéliennes dans la bande de Gaza « a été approuvée par le cabinet de sécurité, après le refus du Hamas d'accepter le plan égyptien pour un cessez-le-feu et la poursuite des tirs de roquettes sur Israël », a fait valoir le bureau de M. Nétanyahou.

    Dans la journée, le ministre des affaires étrangères egyptien Samek Choukri, qui avait participé aux dernières négociations, avait déploré :

    « Si le Hamas avait accepté la proposition égyptienne, il aurait pu sauver les vies d'au moins 40 Palestiniens. »

     Regarder le décryptage sur la situation militaire : Comprendre la situation à Gaza

    BOMBARDEMENTS INTENSIFS

    <figure>A Gaza, dans la soirée du 17 juillet.<figcaption data-caption="A Gaza, dans la soirée du 17 juillet. | AP/Lefteris Pitarakis">A Gaza, dans la soirée du 17 juillet. | AP/Lefteris Pitarakis</figcaption></figure>

    Immédiatement après l'annonce israélienne, des bombardements intensifs par air, mer et par des tirs de chars massés à la frontière ont repris.

    « Je demande aux habitants de la bande de Gaza qui se trouvent dans les zones où l'armée frappe puissamment d'évacuer », a déclaré le porte-parole de l'armée, le général Moti Almoz, dans une allocution retransmise à la télévision israélienne affirmant que l'opération en cours « pourra être étendue selon les besoins de la situation ».

    Sur place, de nombreux journalistes étrangers ont reçu des appels de l'armée israélienne leur demandant de quitter les hôtels près de la côte et de se rendre à l'hôtel Al-Deira, à Gaza. Un journaliste de France Culture dit que la presse française « trouvera refuge » à l'Institut français de Gaza.

    Une trêve humanitaire de cinq heures avait été observée dans la journée, avant que les tirs de part et d'autres ne reprennent rapidement. Depuis le début des combats, au moins 237 Palestiniens, dont une majorité de civils, ont été tués et plus de 1 700 autres blessés, selon l'ONU.

    Lire notre reportage sur les lieux des bombardements : Deuil à Gaza : « Comment peut-on tirer sur des enfants qui courent »


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