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    <time datetime=">14-07-12">Publié le 12-07-2014 </time><time datetime=">14-07-12">Modifié le 12-07-2014 à 22:42        </time>lien

    Gaza: à chaque nouveau mort palestinien, un soutien plus fort au Hamas

    par RFI
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    mediaCortège funéraire d'un militant du Jihad islamique dans le camp de réfugiés de Jabalia, le 12 juillet 2014. Il est mort sous les bombardements, selon les médecins.REUTERS/Mohammed Salem

    Pas de pause. A chaque raid aérien sur la bande de Gaza, son lot de nouvelles victimes humaines, et notamment civiles. Ce samedi 12 juillet 2014, de nouvelles détonations ont été entendues sur la ville de Gaza avant même la tombée de la nuit. Quarante-six Palestiniens sont morts sous les bombardements du jour.

    Avec notre envoyé spécial à Gaza,  Daniel Vallot

    Dès 16 heures TU, une série de détonations a retenti dans la ville de Gaza ce samedi, alors que l'armée israélienne avait attendu, ces derniers jours, la tombée de la nuit pour frapper le territoire palestinien. Selon des sources palestiniennes, les tout derniers raids ont fait 16 morts, une première depuis le début de l'offensive, mardi 8 juillet. En tout, il y a eu 46 morts dans cette journée, qui est elle-même la plus sanglante depuis le lancement des hostilités.

    La nuit précédente, les frappes avaient déjà fait une vingtaine de victimes et des dizaines de blessés. Quatre hommes avaient ainsi perdu la vie à Jabalia, au nord de Gaza. RFI a pu se rendre, dans l'après-midi de samedi, aux funérailles de ces civils qui n'avaient, assurent leurs proches et leurs voisins, rien à voir, de près ou de loin, avec le Hamas.

    Comme partout dans le territoire palestinien depuis le début de la semaine, les cortèges funéraires entre les domiciles des victimes et la mosquée, puis entre la mosquée et le cimetière, ont donné lieu à des manifestations de colère à l'encontre d'Israël, et des manifestations de soutien au Hamas. La population de Gaza soutient le mouvement chaque jour davantage. A chaque victime supplémentaire des bombardements de l'armée d'Israël, l'assise politique du Hamas ressort renforcée.

    → À (RE)LIRE : Les principaux évènements de la journée du 12 juillet 2014


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  • Gaza: début des manoeuvres diplomatiques

    pour arriver à un cessez-le-feu

     

    Créé le 12/07/2014 à 17h10 -- Mis à jour le 12/07/2014 à 19h20    lien Un pompier palestinien tente d'éteindre un incendie après un raid israélien, le 12 juillet à Gaza
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    Un pompier palestinien tente d'éteindre un incendie après un raid israélien, le 12 juillet à Gaza MAHMUD HAMS AFP

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    Londres - Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a annoncé samedi qu'il allait évoquer un cessez-le-feu à Gaza avec ses homologues américain, français et allemand en marge de la réunion sur le nucléaire iranien dimanche à Vienne.

    De son côté, le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé samedi Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas à cesser le feu et à «respecter les lois humanitaires internationales, notamment sur la protection des civils».

    Dans une déclaration unanime, les 15 pays membres du Conseil ont «appelé à la désescalade (des tensions à Gaza), au rétablissement du calme et à la réinstauration du cessez-le-feu de novembre 2012».

    A la veille d'une rencontre à Vienne sur le nucléaire iranien, le chef de la diplomatie britannique a indiqué dans un communiqué la nécessité d'«une action internationale urgente et concertée afin de mettre en place un cessez-le-feu, comme en 2012. Je vais l'évoquer avec John Kerry, Laurent Fabius et Frank-Walter Steinmeier demain à Vienne».

    A l'ONU, les diplomates ont exprimé «leur soutien à une reprise des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens, avec pour objectif de parvenir à un accord de paix global fondé sur la solution à deux Etats».

    Selon des diplomates, cette brève déclaration de portée symbolique a fait l'objet d'intenses négociations depuis deux jours, notamment entre la Jordanie, seul pays arabe membre du Conseil, et les Etats-Unis.

    Il s'agit d'une «déclaration à la presse», qui requiert l'unanimité des 15 membres du Conseil, et non d'une résolution, généralement plus contraignante et résultant d'un vote.

    Le Conseil avait tenu jeudi une réunion d'urgence sur Gaza, à la demande des pays arabes, mais sans parvenir à s'entendre sur une déclaration. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait lancé à cette occasion un appel solennel à un cessez-le-feu à Gaza.

    William Hague a ajouté avoir «insisté sur le besoin d'une désescalade immédiate et d'un rétablissement du cessez-le-feu instauré en novembre 2012» lors de ses conversations téléphoniques samedi avec son homologue israélien Avigdor Lieberman et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

    «J'ai également exprimé notre profonde préoccupation sur le nombre de victimes civiles et l'impératif, pour les deux côtés, d'éviter de nouvelles pertes de vie innocentes», a ajouté le ministre qui avait déjà fait part dans la matinée de sa «préoccupation extrême» sur son compte twitter.

    C'était alors la première réaction officielle de Londres depuis le soutien ferme à Israël apporté par le Premier ministre, David Cameron, mercredi, au lendemain des premières frappes israéliennes sur Gaza visant à faire cesser les tirs de roquettes par les combattants palestiniens.

    Depuis, l'armée israélienne a multiplié les raids aériens sur la bande de Gaza, faisant au moins 135 morts et au moins 940 blessés, en majorité des civils, selon les services de secours palestiniens.

    Dans le même temps, l'armée israélienne a recensé 564 roquettes sur Israël, et près de 140 ont été détruites en vol par le système de défense Iron Dome. Ces tirs ont fait une dizaine de blessés mais aucun mort.

    Ce nouveau conflit est le plus meurtrier depuis l'opération «Pilier de Défense» en novembre 2012, qui avait déjà pour objectif de faire cesser les tirs de roquettes de Gaza. Les hostilités avaient fait 177 morts palestiniens et 6 Israéliens.

    Vendredi soir, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a proclamé qu'Israël résisterait à toute ingérence internationale en vue d'un cessez-le-feu.

     

     © 2014 AFP

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  • Gaza : quelles sont les capacités militaires

    du Hamas ?

    Le Monde.fr | <time datetime="2014-07-10T21:04:16+02:00" itemprop="datePublished">10.07.2014 à 21h04</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-07-10T23:28:50+02:00" itemprop="dateModified">10.07.2014 à 23h28</time> |Par Hélène Sallon

    <figure>Tirs de roquettes palestiniens tirés depuis Gaza contre Israël, mercredi 9 juillet.</figure>

    En visant avec leurs roquettes, les villes israéliennes de Tel-Aviv, Jérusalem et même Haïfa, à 160 kilomètres de la bande de Gaza, le Hamas et les mouvements de l’enclave palestinienne ont montré l’étendue de leur force de frappe. Le nord d'Israël n’avait jamais été atteint lors des précédents conflits, à l’instar de l’opération « Plomb durci » en décembre 2008-janvier 2009, ainsi que depuis l’opération « Pilier de défense » en novembre 2012. Les capacités militaires de ces groupes ont atteint un nouveau seuil stratégique.

    Plus de 6 000 roquettes pour le Hamas. Selon les chiffres de l'arméeisraélienne, le mouvement qui contrôle la bande de Gaza disposerait de 6 000 roquettes, dont des dizaines de longue portée.

    • Dans le détail, le mouvement islamiste disposerait de plus de 1 000 roquettes de courte portée (15 à 20 kilomètres maximum) de fabrication artisanale, de 2 500 entrées en contrebande sur le territoire, environ 200 roquettes Grad de production artisanale et également de 200 roquettes Grad entrées en contrebande.
    • Concernant les roquettes de moyenne portée (jusqu’à 45 kilomètres), le Hamas détiendrait environ 200 roquettes Grad de fabrication artisanale et 1 000 de contrebande. Ces roquettes Grad disposeraient d’une tête de 20 kilos maximum. Le mouvement disposerait également de 400 roquettes de moyenne-longue portée (jusqu’à 80 kilomètres) de contrebande.
    • Le Hamas détiendrait également des dizaines de roquettes de longue portée(75 à 200 kilomètres), parmi lesquelles des roquettes de fabrication iranienne Fajr-5 et sa version fabriquée localement, les M-75 (133 mm, tête de 90 kilos). La branche armée du Hamas, les brigades Ezzedine Al-Qassam, ont revendiqué le tir de roquettes de type M-75, une version locale du modèle Fajr-5 d’une portée de 75 kilomètres, sur Tel-Aviv et Mitzpe Ramon, dans le désert du Néguev.

    L’armée israélienne suspecte que les roquettes tirées sur le nord d’Israël, notamment à Hadéra et Zichron Yaakov, sont de modèle M-302. Généralement de fabrication syrienne, ils peuvent porter des têtes allant jusqu’à 145 kilos. Selon le colonel Peter Lerner, porte-parole de l’armée israélienne, 40 roquettes de ce type avaient été trouvées par les forces navales israéliennes, le 5 mars, sur le navire Klos-C. Israël affirme que le navire battant pavillon panaméen allait de l’Iran à la bande de Gaza.Les Nations unies ont affirmé qu’il se dirigeait vers le Soudan. Selon le colonel Lerner, d’autres roquettes de ce type seraient entrées dans l’enclave palestinienne.

     

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    UN ARSENAL PLUS RÉDUIT MAIS SIGNIFICATIF

    Le Jihad islamique disposerait, toujours selon l’armée israélienne, d’un arsenal plus réduit mais significatif : 2 400 roquettes de courte portée, 800 roquettes Grad perfectionnées de moyenne portée et plus de 100 roquettes de moyenne-longue portée. 

    Les autres groupes de la bande de Gaza, à l’instar du Front populaire et démocratique de libération de la Palestine (FDLP) et des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, disposeraient de centaines de roquettes de courte et moyenne portée. Mercredi soir, des groupes armés liés au Fatah – le parti politique qui a pour secrétaire général le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas –, dont les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, ont revendiqué pour la première fois des tirs de roquettes Grad, de roquettes de 107 mm et d’obus de mortier sur les villes du sud d’Israël.

    <figure>Un Palestinien membre de la milice "Ezz Al-Din Al-Qassam", la branche armée du Hamas, brandit son arme au cours d'un défilé à Gaza, en 2013. </figure>

    En outre, le Hamas et ces groupes disposent de milliers de lanceurs de roquettes RPG-7, de centaines d’obus de mortier, de dizaines de missiles anti-tank perfectionnés et de milliers d’engins explosifs, selon l’armée israélienne.

    DES ARMES VENUES D'IRAN ET DE SYRIE

    Selon Joseph Henrotin, rédacteur en chef de la revue Défense et sécurité internationales (DSI), « des rumeurs se confirment depuis six ou sept ans d’uneaide apportée par l’Iran et le mouvement chiite libanais Hezbollah, composée d’armements plus lourds et de systèmes plus évolués. Cela permet aux mouvements de Gaza d’entrer de plus en plus, à l’instar du Hezbollah, dans la techno-guérilla, avec un système de dissuasion et de défense stratégique composé de missiles de longue portée et de missiles antichar ».

    Les forces israéliennes avaient porté un coup sévère au Hamas en 2012. « Depuis il a été fortement rééquipé par l'Iran, et a touché des armes venant deSyrie », a indiqué le colonel Richard Kemp, expert à l'institut londonien RUSI, à l'AFP. Et ce en dépit du blocus imposé par Israël et par l'Egypte et par la destruction par ce dernier de nombreux tunnels de contrebande à leur frontière respective. Il a ainsi notamment développé son arsenal de roquettes de longue portée, ce qui lui permet aujourd'hui de viser le nord d'Israël. Le porte-parole de l'armée israélienne, le colonel Lerner, estime que « le Hamas dispose d’un arsenal ayant une plus grande portée, avec des têtes plus lourdes et plus facilement dissimulable. Il y a une hausse dans leur nombre, leur précision et leur portée ». 

    Le Hamas a également développé de façon notable sa capacité de production in situ. Les roquettes de longue portée M-75 sont assemblées à Gaza à partir de composants acheminés par des tunnels dans l'enclave palestinienne, grâce à l'expertise fournie par l'Iran, la Syrie et le Hezbollah, a indiqué à l'AFP Firas Abi Ali, expert à l'institut IHS Country Risk. 

    DES TENTATIVES D'INCURSIONS REPOUSSÉES

    Plusieurs tentatives d’infiltrations de combattants palestiniens en territoire israélien, en vue de perpétrer des attaques sur des cibles civiles ou militaires, ont été repoussées depuis lundi. Des commandos navals du Hamas ont ainsi tenté une infiltration par la mer, mardi 8 juillet, à hauteur du Kibboutz Zikim, situé à un kilomètre au nord de la bande de Gaza. Repérés par les forces israéliennes, ces combattants ont été pris sous le feu de bataillons d’infanterie, d’hélicoptères et de navires.

    Cette attaque est « sans précédent », note l'expert Firas Abi Ali. « Cela suggère un entraînement et une préparation sophistiqués, un bon travail de renseignement sur les Israéliens, et la capacité à recourir à une tactique fondée sur la surprise », poursuit-il.

    D’autres tentatives d’infiltration par le biais de tunnels ont été empêchées, selon l’armée israélienne, notamment au niveau du point de passage de Kerem Shalom, dans le sud de la bande de Gaza. Sept combattants palestiniens du Hamas ont ainsi été tués le 7 juillet alors qu’ils se trouvaient près de l’un de ses tunnels. Depuis, la présence de troupes israéliennes tout autour de la bande de Gaza a été renforcée pour empêcher que des combattants palestiniens parviennent à entreren Israël.

    Selon l'Institut national d'études stratégiques (INSS), basé à Londres, le Hamas, qui contrôle Gaza depuis 2007, peut s'appuyer sur plus de 20 000 combattants : quelque 10 000 membres des brigades Ezzedine Al-Qassam et entre 10 et 20 000 hommes de la Force exécutive, équipés de roquettes, d'obus de mortier, d'armes légères et de petit calibre.


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    Gaza : l'Onu appelle à un cessez-le-feu, Hollande exprime "son inquiétude"

    avec AFP
    le 10 juillet 2014 à 07h30 , mis à jour le 10 juillet 2014 à 22h28.
    TEMPS DE LECTURE
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    MOYEN-ORIENT</section>
    </section><section id="content-list-right">L'aviation israélienne a visé plus de 300 cibles du Hamas dans la bande de Gaza durant la nuit de mercredi à jeudi en réponse à la poursuite des tirs de roquettes vers Israël. Devant l'escalade de la violence, le conseil de sécurité de l'Onu s'est réuni en urgence dans l'après-midi.
     

    L'épreuve de force est montée d'un cran. Pour le troisième jour de suite, l'armée israélienne a poursuivi les bombardements, causant un nombre croissant de victimes, alors que de nouvelles roquettes ont été envoyées depuisGaza. "Nous avons visé 322 cibles durant la nuit à Gaza portant à 750 le nombre total de cibles du Hamas touchées par l'armée depuis le début de l'opération Bordure de protection'", avait indiqué jeudi matin un porte-parole de l'armée israélienne

    "Nous poursuivons notre opération pour mettre la pression sur le Hamas", a poursuivi Peter Lerner, affirmant "qu'une opération terrestre était une option potentielle". "Plus de 20.000 soldats réservistes ont été appelés mais une attaque terrestre sera la dernière option uniquement si nous jugeons que c'est nécessaire", avait-il ajouté.

    Les sirènes ont de nouveau retenti dans la soirée à Jérusalem, située à 80 km de la bande Gaza, avant une série de puissantes explosions.  Deux roquettes sont tombées dans des zones inhabitées, l'une près de la colonie de Ma'ale Adoumim, à l'est de Jérusalem, et l'autre non loin d'une prison militaire israélienne, en Cisjordanie occupée, selon des témoins. Deux autres ont été interceptées par le système anti-missile Iron Dome. Tel-Aviv, la capitale économique, avait essuyé des attaques similaires en début de journée. Dans les dernières 24 heures, plus de 120 roquettes se sont abattues en Israël, 24 ont été interceptées. Le Hamas a revendiqué des tirs de roquettes visant Jérusalem et Tel-Aviv mais aussi Haïfa, à 160 km au nord, et le centre nucléaire de Dimona, au sud.

     

     

     

     

    Réunion d'urgence à l'Onu

    L'opération aérienne israélienne lancée depuis trois jours contre le Hamas a fait au moins 82 morts, plus de 30 jeudi à Gaza. Un grand nombre de victimes sont des civils. Dans l'une des attaques les plus meurtrières, neuf personnes sont mortes dans un café d'une plage proche de Khan Younès qui diffusait la demi-finale de la Coupe du Monde entre l'Argentine et les Pays-Bas, et au moins 15 personnes ont été blessées.

    Ce nouveau cycle de violences est le plus grave depuis une offensive israélienne contre Gaza fin 2012, dont l'objectif était aussi de faire cesser les tirs de roquettes. Il a été enclenché après le rapt le 12 juin dernier puis le meurtre de trois étudiants israéliens en Cisjordanie, attribué par Israël au Hamas, suivi de l'assassinat d'un jeune Palestinien brûlé vif à Jérusalem par des jeunes extrémistes de droite juifs.

    Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exclu tout cessez-le-feu, selon Haaretz. "Ce n'est pas à l'ordre du jour", a-t-il déclaré, cité par le quotidien. Le Conseil de sécurité de l'Onu s'est réuni jeudi à 10h (16h à Paris) pour discuter de l'escalade des affrontements entre Israéliens et Palestiniens. Le secrétaire général Ban Ki-moon, qui avait "condamné fermement les tirs de roquettes sur Israël", a appelé à un cessez-le-feu à Gaza entre Israël et le Hamas. "Il est plus urgent que jamais de tenter de trouver un terrain d'entente pour un retour au calme et à un accord de cessez-le-feu", a-t-il déclaré n en réitérant ses "appels aux deux camps à faire preuve du maximum de retenue".

    Entretien téléphonique Netanyahu-Poutine

    Le secrétaire général de l'Onu avait précédemment exhorté  Benjamin Netanyahu "à faire preuve du maximum de retenue et à respecter ses obligations internationales de protection des civils. Je condamne le nombre croissant de pertes civiles à Gaza." Vladimir Poutine a lui jugé "indispensable un arrêt urgent de la confrontation armée" à Gaza entre Israël et le Hamas, au cours d'une conversation téléphonique avec le Premier ministre israélien. La conversation, qui a porté sur "la dégradation rapide de la situation" dans la bande de Gaza et le sud d'Israël, a eu lieu à l'initiative du responsable israélien, précise le Kremlin.

    François Hollande a exprimé "son inquiétude" au président de l'Autorité palestienne Mahmoud Abbas au sujet de la situation à Gaza, estimant que "l'escalade doit cesser" entre Israéliens et Palestiniens, selon un communiqué de l'Elysée. Lors d'un entretien téléphonique, le Président de la République a "salué le sens des responsabilités" de Mahmoud Abbas et les efforts qu'il déploie pour parvenir à l'apaisement des tensions"

     

     

     
    baleine
    </section>

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  • Gaza : Israël étudie le scénario d'une opération terrestre

    <figure>Un jeune Palestinien sauve ce qui peut l'être des ruines d'une maison de Rafah, détruite par un raid de l'aviation israélienne.<figcaption itemprop="description">

     

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    INFOGRAPHIE - Alors que Tsahal pilonne le Hamas en réponse aux tirs de roquettes, un ministre de Nétanyahou évoque une possible « prise de contrôle temporaire de Gaza ».

     

    Israël et les islamistes palestiniens du Hamas ont franchi un point de non-retour. Les affrontements ont atteint une telle intensité que la situation semble désormais échapper à tout contrôle. Les deux côtés se préparent à frapper encore fort, au point qu'une opération terrestre de l'armée israélienne dans la bande de Gaza apparaît de plus en plus comme un scénario inéluctable. Le Hamas, malgré tous les coups qui lui sont assénés, ne baisse pas la garde. Au contraire, le mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza, après avoir attaqué de nouveau à Tel-Aviv, dont les habitants ont dû se précipiter dans les abris au son des sirènes pour la deuxième journée consécutive, a battu un «record»: il a pour la première fois réussi à tirer une roquette près de Haïfa, soit à une distance de 160 km. Deux roquettes sont également tombées dans la soirée près du site nucléaire de Dimona, au sud du pays.

    <figure itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"></figure>

    Le Hamas a ainsi mis à exécution ses menaces de frapper toutes les principales villes israéliennes. «Un pays sous le feu», ce logo utilisé par une des chaînes de télévision, qui ont bouleversé leur programme en diffusant des informations non-stop, résume à lui seul le sentiment de la population. De son côté, l'aviation israélienne n'est pas en reste. Elle a effectué plus de 200 raids dans la bande de Gaza et attaqué 550 cibles. Là aussi, il s'agit d'un chiffre sans précédent.

    Parmi les objectifs visés figurent des sites de lancement de roquettes, des postes de commandement des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche militaire du Hamas, ainsi que des maisons de chefs de l'organisation islamique. Le bilan de ce pilonnage systématique s'est alourdi d'heure en heure, avec 44 morts, dont 9 enfants, 6 femmes et près de 400 blessés, selon les services médicaux palestiniens. Mahmoud Abbas, le président palestinien, le grand rival du Hamas, a accusé Israël de se livrer à un «génocide».

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    «Il est presque impossible de savoir comment mettre un terme à la confrontation, qui a pris des proportions monstrueuses»

    Alex Fishman
    </aside>

    La tension est telle qu'aucun des protagonistes ne semble en mesure d'arrêter les frais dans les prochains jours et ce d'autant plus qu'aucun intermédiaire accepté par les deux parties ne paraît en mesure de négocier un cessez-le-feu. Au contraire, l'heure est à l'escalade. Les dirigeants israéliens ne font plus mystère de leur plan d'envahir la bande de Gaza, que l'État hébreu a évacué en 2005.

    <figure itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"></figure>

    Youval Steinitz, le ministre chargé des services des renseignements, affirme ouvertement qu'une «telle option se rapproche». «Il se peut que nous soyons obligés de prendre le contrôle temporairement de la bande de Gaza pendant quelques semaines pour démanteler l'armée terroriste que le Hamas a formée, même si le prix à payer pour nous est élevé», a prévenu ce proche de Benyamin Nétanyahou, en imaginant la poursuite des tirs de roquettes et d'éventuelles pertes humaines parmi les soldats. Sur le terrain, les 40.000 réservistes rappelés sous les drapeaux ont commencé à remplacer les soldats du contingent sur les autres fronts, afin de pouvoir déployer des renforts le long de la bande de Gaza où des cohortes de blindés, des canons, des pièces d'artillerie ont également été placés bien en vue, tandis qu'en mer la marine israélienne multiplie les patrouilles. Simple mesure d'intimidation ou réelle menace? Difficile de trancher.

    «Il est presque impossible de savoir comment mettre un terme à la confrontation, qui a pris des proportions monstrueuses», souligne Alex Fishman, commentateur militaire du Yédiot Aharonot, le quotidien le plus vendu, qui affichait en une la photo de passants de Tel-Aviv apeurés et à terre, tentant de se protéger dans un Abribus au moment d'une attaque de roquettes. Selon lui, si des civils israéliens sont blessés ou tués, «aucun gouvernement ne pourra résister à la pression populaire pour entrer dans la bande de Gaza, et nous sommes très proches d'avoir atteint ce point». Un autre éditorialiste estime que les islamistes palestiniens se sont engagés dans cette confrontation en pensant que le gouvernement de Benyamin Nétanyahou «bluffait» et ferait tout pour éviter une guerre. Un diagnostic qui pourrait être totalement faux et coûter très cher au Hamas.


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