• Dernière modification : 10/05/2013 lien

    Des femmes juives prient pour la première fois

    comme des hommes à Jérusalem

    © AFP

    Pour la première fois, des militantes juives du mouvement "Femmes du Mur" ont pu prier devant le mur des Lamentations à Jérusalem, en arborant les attributs religieux réservés jusque-là aux hommes. La police a dû contenir de nombreux opposants.

    Par Ludovic de Foucaud (vidéo)lien
    FRANCE 24 (texte)
     

    La prière des femmes juives a le goût du combat pour l’égalité des sexes. Des militantes juives, issues du mouvement féministe "Femmes du Mur" ont prié vendredi pour la première fois en toute liberté et sous la protection de la police devant le Mur des Lamentations à Jérusalem, car des manifestants juifs ultra-orthodoxes tentaient d'entraver leur action.

    Les femmes avaient jusqu'alors le droit de prier au pied du Mur des Lamentations, mais en silence et à l'écart. Et celles qui agissaient autrement étaient arrêtées par la police ou importunées par les ultra-orthodoxes.

    Mais le mois dernier, un tribunal a jugé que le comportement de ces femmes qui priaient comme elles l'entendaient ne causait aucun désordre et que c'était en revanche ceux qui les attaquaient qui posaient problème. Il a alors décidé que les "Femmes du Mur" pourraient prier sur le site selon leurs rites. "Nous avons fait une prière historique même si cela a été pénible", a déclaré à l'AFP la porte-parole de l'association Shira Pruce.

    Heurts aux abords du Mur

    Le porte-parole de la police Micky Rosenfeld a déclaré à l'AFP que 1 000 ultra-orthodoxes avaient été tenus à l'écart d'un grand groupe de l'association féministe qui faisaient leur prière mensuelle en portant notamment le châle de prière, après une décision de justice les autorisant à le faire.

    Les protestataires ont tenté de forcer le passage, certains qualifiant les policiers de "nazis", d'autres lançant des insultes aux militantes. Ils ont jeté des bouteilles d'eau, des sacs de poubelles, des chaises en plastique et des œufs aussi bien sur les policiers que sur les femmes. La police a interpellé cinq ultra-orthodoxes pour "désordres publics", selon le porte-parole. Deux policiers ont été légèrement blessés.

    Les prières terminées, les policiers ont escorté les femmes vers un bus qui les a transportées hors de la Vieille ville, après avoir été visé par des jets de pierres, selon lui.

    "Une prière historique"

    Pendant plus de 20 ans, ces militantes avaient demandé à être autorisées à prier comme elles l'entendaient sur ce site, à haute voix, en portant le châle de prière, des phylactères et la kippa et en lisant la Torah, une manière de prier traditionnellement réservée aux hommes jusque-là.

    Selon la porte-parole de l'association Shira Pruce, quelque 400 militantes ont participé à la prière. "Nous sommes extrêmement fières et contentes que nos femmes aient prié en toute liberté et en paix", a-t-elle dit en saluant le rôle de la police.

    Avant ces prières, les rabbins ultra-orthodoxes avaient appelé les étudiantes des séminaires talmudiques à contrer l'action des militantes en venant en nombre prier au Mur, et des milliers d'entre elles ont rempli la zone réservée aux femmes.

    Finalement les militantes ont décidé de prier sur l'esplanade face au Mur et non au pied du Mur, a précisé Shira Pruce.

    "Le Mur pour tous"

    Cette association militait pour que l'accès au Mur des Lamentations soit assuré à tous, y compris les courants libéral et conservateur du judaïsme, très minoritaires en Israël, qui assurent aux femmes une place égale à celle des hommes. Mais pour leurs adversaires ultra-orthodoxes, cela viole les préceptes religieux juifs et constitue une "provocation".

    Le Mur des Lamentations est le lieu le plus sacré du judaïsme, ultime vestige du second Temple détruit par les Romains en 70 de notre ère.

    L'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam, est accolée au mur, ce qui fait du site l'un des endroits les plus sensibles à Jérusalem avec des heurts réguliers entre Palestiniens et forces de sécurité israéliennes.
     

    Avec dépêches


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  • Dernière modification : 09/05/2013 

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    L'astrophysicien Stephen Hawking crée

    un

    Big Bang en boycottant Israël

    L'astrophysicien Stephen Hawking crée un Big Bang en boycottant Israël
    © AFP

    Le célèbre astrophysicien britannique Stephen Hawking a déclenché une polémique après avoir décidé de se retirer d'une conférence organisée en Israël. Il rejoint ainsi un groupe d'universitaires qui boycottent l'État hébreu.

    Par Stéphanie TROUILLARD (texte)
     

    C’est un refus qui fait du bruit. Après avoir accepté l’invitation du président israélien Shimon Peres à sa conférence annuelle intitulée "Faire face à demain", le célèbre astrophysicien britannique Stephen Hawking, 71 ans, a finalement annoncé qu’il ne se rendrait pas au mois de juin à cet événement. Le scientifique de renommée internationale a justifié son absence dans un communiqué publié avec son accord sur le site du Comité britannique pour les universités de Palestine, une organisation qui s’oppose à l’occupation des Territoires palestiniens et appelle au boycott académique d'Israël. "Il s'agit de sa décision indépendante de respecter le boycott, suivant sa connaissance de la Palestine et les conseils unanimes de ses contacts universitaires sur place", peut-on lire dans ce document.

    Dans un premier temps, l’université britannique de Cambridge, où Stephen Hawking est professeur depuis 1962, avait évoqué des raisons de santé pour expliquer ce refus. Selon le porte-parole de l’établissement, les médecins du scientifique, atteint d’une sclérose latérale amyotrophique et cloué dans un fauteuil roulant, lui auraient déconseillé de prendre l’avion.

    L’université est ensuite revenu sur cette version et a confirmé que l’absence du physicien était bien due à un boycott d’Israël : "Nous avons maintenant reçu la confirmation du bureau de professeur Hawking qu'une lettre avait été envoyée au cabinet du président israélien, fondée sur les conseils d'universitaires palestiniens lui demandant de respecter le boycott".

    Documentaire sur Stephen Hawking (en anglais)
    lien

    Entre déception et insultes

    À la suite de cette annonce, les organisateurs de la conférence ont bien entendu regretté la décision de Stephen Hawking. Le directeur de "Faire face à demain 2013", Israel Maimon, a qualifié ce boycott de "scandaleux et inapproprié, surtout pour une personne pour laquelle l'esprit de liberté réside à la base de sa mission humaine et universitaire". "Israël est une démocratie au sein de laquelle chacun peut trouver à s’exprimer, quelque que soient ses opinions. Une décision de boycott est incompatible avec un discours ouvertement démocratique", a-t-il ajouté dans un communiqué.

    Mais c’est surtout sur les réseaux sociaux que les critiques ont été les plus virulentes à l’égard du célèbre professeur. Comme le rapporte le journal britannique "Daily Express", de nombreux Israéliens s’en sont directement pris à Stephen Hawking et à sa maladie dans des messages publiés sur Twitter. "Il devrait déjà être mort", s’emporte ainsi un internaute tandis qu’un autre affirme que "quelqu’un devrait desserrer le frein à main au sommet d’une colline", faisant allusion à son fauteuil roulant.

    Sur un ton moins violent, le centre Shurat HaDin, qui représente des victimes du terrorisme, s’est aussi moqué avec ironie du comportement du scientifique. Selon cette organisation, Stephen Hawking devrait aussi choisir de ne plus utiliser son équipement informatique qui a été conçu par des ingénieurs israéliens. "La décision d’Hawking de rejoindre le boycott d’Israël est très hypocrite pour un individu qui est fier de ses accomplissements intellectuels. Son système de communication informatique a été créé par une équipe d'Intel en Israël. S’il veut vraiment boycotter Israël, il devrait aussi débrancher le système Intel Core i7 de sa tablette", a ironisé Nitsana Darshan-Leitner, le directeur de Shurat HaDin, dans un entretien au "Guardian".

    Un engagement passé

    La prise de position du physicien n’est pourtant pas nouvelle. Même s’il s’est déjà rendu à quatre reprises par le passé en Israël, il n’avait pas manqué de dénoncé en 2009 l’opération "Plomb Durci" contre Gaza. Dans un entretien à la chaîne Al-Jazira, il avait affirmé que la réaction de Tel Aviv aux roquettes palestiniennes était "disproportionnée" et que la situation était "semblable à celle de l’Afrique du Sud en 1990" lors de l’apartheid.

    En dénonçant publiquement Israël, le scientifique devient une figure importante pour le mouvement "boycott, désinvestissement et sanctions" (BDS) lancé en 2005 et qui appelle à un boycott généralisé contre l’Etat hébreu en exerçant toutes sortes de pressions économiques, académiques, culturelles et politiques. Le BDS incite par exemple les consommateurs à ne pas acheter de produits en provenance d'Israël.

    Plusieurs organisations universitaires comme le syndicat des professeurs irlandais (Teachers Union) ainsi que l’association américaine des études asiatiques (Association for Asian American Studies) ont récemment adhéré à ce mouvement.

    Stephen Hawking fait aussi partie désormais des nombreuses personnalités britanniques qui ont décliné des invitations à se rendre en Israël comme Elvis Costello, Rogers Waters, Brian Eno ou encore Annie Lennox.
     


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  • Accueil > TopNews > Israël fête sa conquête de Jérusalem, le mufti brièvement détenu

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    Israël fête sa conquête de Jérusalem,

    le mufti brièvement détenu

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    The Mufti of Jerusalem and Palestine, Sheikh Mohammed Hussein passes through an iron gate as he crosses an Israeli checkpoint in the occupied West Bank city of Hebron to go to the Ibrahimi Mosque or the Tomb of the Patriarch on March 25, 2013. The Ibrahimi Mosque and the Tomb of the Patriarch will be closed to Muslims on March 27 and 28 due to the Jewish holiday of Pesach (Passover). AFP PHOTO/HAZEM BADER
(c) Afp

    The Mufti of Jerusalem and Palestine, Sheikh Mohammed Hussein passes through an iron gate as he crosses an Israeli checkpoint in the occupied West Bank city of Hebron to go to the Ibrahimi Mosque or the Tomb of the Patriarch on March 25, 2013. The Ibrahimi Mosque and the Tomb of the Patriarch will be closed to Muslims on March 27 and 28 due to the Jewish holiday of Pesach (Passover). AFP PHOTO/HAZEM BADER (c) Afp

    JERUSALEM (AFP) - Des dizaines de milliers d'Israéliens ont défilé et dansé mercredi à Jérusalem pour célébrer, dans une ferveur nationaliste, la "réunification" par les armes israéliennes en 1967 de la Ville sainte, dont le mufti, plus haute autorité religieuse palestinienne, a été brièvement détenu.

    Le mufti Mohammad Hussein a été relâché après avoir été interrogé pendant six heures par la police israélienne sur des heurts mardi sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, le troisième lieu saint de l'islam.

    En Jordanie, pays gardien des lieux saints musulmans à Jérusalem, les députés ont voté pour exiger le renvoi de l'ambassadeur d'Israël et le Premier ministre Abdallah Nsour a dénoncé les "violations israéliennes" en citant la détention du mufti et le projet "de permettre à des colons juifs extrémistes de pénétrer sur le site de la mosquée d'Al-Aqsa".

    Le ministère israélien des Cultes veut en effet proposer au gouvernement d'"amender la loi" afin de permettre aux fidèles juifs de prier sur l'esplanade, qui est le "mont du Temple" pour les juifs.

    "Nous voulons que les juifs qui désirent prier sur place puissent le faire", a expliqué le directeur du ministère, Elhanan Glat, devant une commission parlementaire. La loi israélienne autorise les juifs à prier sur l'esplanade, mais s'en remet à la police pour en apprécier l'opportunité.

    Dans les faits, de telles prières sont interdites, et cette situation perdure depuis qu'Israël a pris le contrôle de Jérusalem-Est lors de la guerre des Six jours en juin 1967, un événement célébré mercredi par "Yom Yeroushalayim" (le Jour de Jérusalem).

    Dans un discours, le ministre de la Défense Moshé Yaalon a répété que "Jérusalem, dans tous les scénarios à venir, (resterait) pour l'éternité la capitale de l'Etat d'Israël".

    Des dizaines de milliers de jeunes venus de tout le pays avec des drapeaux israéliens se sont rassemblés à travers la ville pour marcher jusqu'au mur des Lamentations, haut lieu du judaïsme et principal vestige du second Temple juif détruit par l'Empire romain en l'an 70.

    Heurts à la porte de Damas

    De leur côté, une centaine de Palestiniens brandissant des drapeaux palestiniens et scandant le refrain de l'hymne palestinien et "Ni Est ni Ouest, Jérusalem est arabe" se sont réunis devant la porte de Damas, un des accès à la Vieille ville.

    "Je suis ici pour rappeler au monde qu'il y a des Palestiniens à Jérusalem et que nous refusons la réunification de la capitale de la Palestine", a dit à l'AFP un jeune manifestant.

    La police israélienne à cheval a dispersé les manifestants. Au total, 23 Palestiniens ont été arrêtés lors diverses incidents avec la police, qui a également interpellé 13 jeunes juifs ayant crié des insultes anti-arabes, a indiqué une porte-parole de la police.

    Des milliers de policiers avaient été déployés dans et autour de Jérusalem et de la Vieille ville.

    D'après les dernières statistiques officielles israéliennes, Jérusalem compte quelque 804.000 habitants, Ouest et Est confondus, dont 499.000 juifs, 281.000 musulmans et 14.000 chrétiens, soit plus de 295.000 Palestiniens.

    "Aujourd'hui, les colons israéliens, soutenus par le gouvernement, célèbrent leur 'Jour de Jérusalem', marquant l'occupation par Israël de la capitale de la Palestine", s'est indigné dans un communiqué le ministre palestinien chargé de Jérusalem, Adnane al-Husseini.

    Il a dénoncé l'"arrestation provocatrice" du mufti "au moment où les forces d'occupation protègent des gangs de colons extrémistes, qui terrorisent les familles palestiniennes".

    Israël considère Jérusalem comme sa capitale "unifiée et indivisible". Mais la communauté internationale ne reconnaît pas l'annexion de la partie orientale de la ville, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.


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  • Le grand mufti de Jérusalem libéré

    après 6 heures d'interrogatoire

    Le Monde.fr | <time datetime="2013-05-08T11:49:19+02:00" itemprop="datePublished">08.05.2013 à 11h49</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-05-08T18:17:47+02:00" itemprop="dateModified">08.05.2013 à 18h17</time>

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    <figure class="illustration_haut"> Le principal dirigeant religieux palestinien avait été interpellé dans la matinée pour son implication présumée dans des troubles sur l'esplanade des Mosquées. </figure>

    Le mufti de Jérusalem, le cheikh Mohammed Hussein, la plus haute autorité religieuse dans les territoires palestiniens, a été libéré après six heures d'interrogatoire sur son implication présumée dans des troubles sur l'esplanade des Mosquées, a annoncé, mercredi 8 mai, un porte-parole de la police israélienne. "Il n'a pas été inculpé", a précisé la police, qui l'avait interpellé à son domicile dans la matinée.

    Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, avait réclamé la libération immédiate du grand mufti, estimant que "son arrestation est une atteinte flagrante à la liberté de culte". Les députés jordaniens avaient également voté à l'unanimité pour exiger le renvoi de l'ambassadeur d'Israël. Le premier ministre jordanien Abdallah Nsour a assuré que son gouvernement considérait ces "violations israéliennes" avec gravité.

    L'incident qui a provoqué l'arrestation du dignitaire s'est produit, mardi, lorsque des policiers ont appréhendé un homme musulman qui souhaitait accéder à l'esplanade, mais qui refusait de présenter sa carte d'identité. L'altercation a dégénéré, et des fidèles musulmans ont lancé des chaises sur des visiteurs juifs du site.

    "JOUR DE JÉRUSALEM"

    Cette esplanade, qui abrite la mosquée Al-Aqsa et le dôme du Rocher, est le troisième lieu saint de l'islam. Elle est bâtie sur le site du second temple juif, détruit par les Romains en l'an 70 de l'ère chrétienne, dont le principal vestige est le mur des Lamentations, l'endroit le plus sacré du judaïsme. Les Palestiniens considèrent que la visite de fidèles juifs sur l'esplanade est une provocation. Cette esplanade est désignée par les juifs sous le terme de mont du Temple.

    Ces violences coïncident avec la célébration du Jour de Jérusalem marquant l'anniversaire de l'annexion de la partie orientale de la ville par les Israéliens lors de la guerre des six jours, en 1967. Des milliers d'Israéliens ont participé à des marches et des cérémonies, mercredi.

     Des milliers d'Israéliens ont participé à des marches et des cérémonies, mercredi. 


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  • Proche-Orient Le climat s’alourdit de plus en plus. L’aviation israélienne frappe en Syrie

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    L’aviation israélienne a détruit un convoi transportant probablement des missiles sol-air Sam 17 fournis par l’Iran à son allié syrien, le Hezbollah.

    Selon la chaîne de télévision américaine CNN, des avions de chasse israéliens ont tiré, vendredi à l’aube, depuis la mer, en dehors des eaux territoriales libanaises ou syriennes, des missiles en direction d’un convoi de camions qui s’apprêtait à franchir la frontière syro-libanaise. Selon CNN, la décision d’attaquer le convoi a été prise durant une réunion secrète du cabinet de sécurité israélien dans la nuit de jeudi.

    Que transportaient ces camions ? De sources occidentale : non pas des armes chimiques, mais des missiles. De source arabe, il s’agirait de missiles sol-sol de longue portée pouvant être équipés d’ogives chimiques. D’après le commentateur d’une télévision libanaise, lui-même ancien militaire, la violente réaction d’Israël s’expliquerait par le fait que ce seraient des missiles sol-air Sam 17 russes d’une précision redoutable. Ces Sam17, livrés par l’Iran, auraient été destinés à l’allié libanais le Hezbollah.

    Des armes chimiques pour le Hezbollah

    Déjà en janvier dernier, l’aviation israélienne avait attaqué en Syrie un convoi chargé de Sam17. Dans les deux cas, les camions et leurs cargaisons ont été entièrement détruits. Si le Hezbollah prenait livraison de ces Sam 17, le ciel libanais deviendrait dangereux pour les appareils de combat israéliens. Hier matin, un général israélien aurait confirmé le raid à une agence de presse étrangère. Toutefois les Israéliens préfèrent en général ne pas publier de confirmation, ni de démenti, à la suite de telles opérations.

    Quoi qu’il en soit, ce raid israélien vient encore alourdir le climat régional. La guerre civile en Syrie semble déborder de ses frontières. Les pays frontaliers comme le Liban, mais aussi la Turquie et Israël, sont de plus en plus impliqués dans le processus de déstabilisation de l’État syrien. De son côté le Hezbollah libanais vient de s’engager à prêter main-forte à Bachar el-Assad. Et il accuse : « Israël et les États-Unis cherchent à faire imploser la Syrie pour mieux imposer leur hégémonie. »

    Cependant Ankara prétend avoir des preuves de l’usage d’armes chimiques par les troupes loyales au président Assad. Quant aux Israéliens ils sont formels : « Du gaz moutarde a été utilisé par les forces d’Assad en vue d effrayer les opposants au régime et de terrifier la population. » Tout en niant vouloir forcer la main des Américains en Syrie, le gouvernement israélien se montre prêt à réagir à tout instant à la livraison d’armes chimiques syriennes au Hezbollah. Israël a déjà prévenu : « Ce serait un casus belli ».

    Correspondance à Jérusalem, Serge Rabinovici

     

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