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    Charles Enderlin : "En Israël, la droite religieuse gagne du terrain"

    le Mardi 9 Avril 2013 à 09:45   
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    En Israël, le paysage politique se transforme, sous l'influence de la religion. La référence biblique devient majeure dans le débat public. Elle influence le développement des colonies. Le journaliste Charles Enderlin a enquêté.

    Charles Enderlin : enquête sur la droite religieuse en Israël © FranceInfo

    Charles Enderlin publie Au nom du Temple (Seuil). Selon lui, aucun doute: "Le conflit entre Israéliens et Palestiniens était territorial. Il est en train de devenir religieux". Le journaliste analyse l'essor du messianisme juif, ce mouvement qui entend faire reposer la politique israélienne sur des fondements bibliques. Ce sionisme religieux existe depuis longtemps, mais il connaît un vif succès depuis quelques années.

    De plus en plus d'Israéliens rêvent de reconstruire le Temple, détruit en 70 après JC, à l'emplacement du troisième lieu saint de l'Islam, l'esplanade des mosquées. Ils en font un symbole. Mais leur but est plus large, selon Charles Enderlin : "Occuper la terre d'Israël, créer des colonies, s'y installer le plus possible. Aujourd'hui, avec 350 000 Israéliens dans les colonies de Cisjordanie, la création d'un Etat palestinien indépendant sur ce territoire paraît quasiment impossible".

    Charles Enderlin observe une montée en puissance de cette tendance à la fois religieuse et politique. Le messianisme imprègne de plus en plus la société israélienne, initialement libérale : "Des études sociologiques montrent que 51% des Israéliens juifs pensent que le messie va arriver. Le grand débat politique, c'est : l'Etat doit-il être d'abord juif et ensuite démocratique ou bien démocratique et juif ?"


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  • Créé 28-04-2013 15:21
     
     

    GAZA

    Bombardement israélien dans la bande de Gaza, photo d'illustration. Photo : CHINE NOUVELLE/SIPA

    Bande de Gaza : trois raids israéliens contre

    le Jihad islamique

    CONFLIT ISRAELO-PALESTINIEN - L'armée israélienne a effectué trois raids sur la bande de Gaza, dans la nuit de samedi à dimanche. Une opération qui visait notamment la branche armée de la formation radicale palestinienne, le Jihad islamique.

    Tout es parti d'un tir de roquette. Dans la nuit de samedi à dimanche, l'armée israélienne a lancé trois raids contre la bande de Gaza, "en réponse à un tir de roquette" samedi sur le sud d'Israël qui n'avait fait ni victime ni dégât a expliqué le porte-parole de l'armée israélienne. Deux des raids ont eu lieu à Khan Younes (sud) contre des positions des Brigades al-Qods, tandis que la troisième attaque s'est produite près de Rafah, non loin de la frontière égyptienne, a-t-on précisé de mêmes sources.

    Ces attaques ont visé des entrepôts d'armes et une installation pour l'entraînement du mouvement Hamas, qui contrôle l'enclave palestinienne. Les autorités israéliennes ont également fermé dimanche jusqu'à nouvel ordre le terminal de Kerem Shalom, utilisé pour le transfert de marchandises vers la bande de Gaza, à la suite du tir de roquette, a annoncé le ministère de la Défense.

    Réaction "très offensive"

    Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a pour sa part lancé un avertissement lors du conseil des ministres hebdomadaire. "Je veux dire clairement que nous réagirons de façon très offensive à toute pluie de roquettes ou de missiles. Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des Israéliens au nord, au sud, sur tous les fronts", a ajouté Benjamin Netanyahu selon un communiqué de son bureau.

    Les dernières attaques aériennes de l'Etat hébreu dans la bande de Gaza remontaient au début du mois. Il s'agissait des premières depuis la trêve conclue fin novembre avec le Hamas, au terme d'une semaine d'hostilités meurtrières. Le 19 avril deux roquettes tirées de la bande de Gaza s'étaient abattues sur le sud d'Israël sans faire de victime.


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  • Netanyahu promet des représailles après le tirs de roquettes sur Eilat

    Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis dimanche des représailles après le récent tir de deux roquettes, lancées du Sinaï égyptien, contre la ville d'Eilat, dans le sud d'Israël.
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    Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis dimanche des représailles après le récent tir de deux roquettes, lancées du Sinaï égyptien, contre la ville d'Eilat, dans le sud d'Israël. Gali Tibbon POOL

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    Mis à jour le 21.04.13 à 19h03      lien

    Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis dimanche des représailles après le récent tir de deux roquettes, lancées du Sinaï égyptien, contre la ville d'Eilat, dans le sud d'Israël.

    «La semaine passée, des missiles ont été tirés du Sinaï contre Eilat. Ceux qui les ont lancés appartiennent apparemment à un commando terroriste parti de Gaza et qui a utilisé le territoire du Sinaï pour attaquer une ville israélienne», a expliqué M. Netanyahu lors du conseil des ministres hebdomadaire. «Nous ne l'accepterons pas et nous en ferons payer le prix -- cela a été notre politique constante ces quatre dernières années et elle va nous servir aussi dans ce cas-là», a-t-il averti, d'après un communiqué de ses services.

    Au moins deux roquettes tirées du Sinaï égyptien, selon l'armée israélienne, se sont abattues mercredi dans la ville israélienne d'Eilat, sur la mer Rouge, sans faire de victime. Cette attaque a été revendiquée par un groupe salafiste basé à Gaza, le «Majlis Choura al-Moujahidine dans les environs de Jérusalem», tenants d'un islamisme radical, qui a justifié ces tirs par la mort d'un prisonnier palestinien d'Israël et de deux adolescents tués par l'armée israélienne en Cisjordanie au début du mois.

    © 2013 AFP

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    La chute inéluctable du Premier ministre palestinien Salam Fayyad

    © AFP

    La démission du Premier ministre palestinien Salam Fayyad, isolé sur la scène politique palestinienne et contesté par la rue malgré un soutien continu des Occidentaux, était devenue inévitable.

    Par FRANCE 24 
    Marc DAOU (texte)
     
     
     
    Cette démission intervient après une longue série de différends entre les deux hommes forts de la Cisjordanie, dont le dernier concernait la démission du ministre des Finances, Nabil Qasis, acceptée par le Premier ministre contre l'avis du président qui l’avait imposé à ce poste. Toutefois, outre cette ultime querelle, le départ de Salam Fayyad, qui a plusieurs fois fait part de son intention de jeter l’éponge, était devenu inéluctable tant il était isolé sur la scène politique palestinienne et contesté par la rue.
     
    Respecté en Occident
     
    Portrait de Salam Fayyad
    Un comble pour cet homme âgé de 62 ans dont les qualités étaient unanimement saluées par les États-Unis et l’Union européenne. Originaire du nord de la Cisjordanie, diplômé de l'Université américaine de Beyrouth et de l’University of Texas où il a décroché un doctorat en économie, cet ancien haut fonctionnaire du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale avait commencé sa carrière politique comme ministre des Finances (2002 à 2005). Sa probité, sa rigueur et le soutien constant que lui manifestent les Occidentaux pavent la voie à sa nomination au poste de Premier ministre en 2007, après le coup de force du Hamas dans la bande de Gaza et le limogeage du gouvernement dominé par le mouvement islamiste. En acceptant le poste, il s’attire la rancœur tenace des dirigeants du mouvement islamiste qui le qualifient alors de "suppôt" des Israéliens et des Américains.
     
    Dès sa prise de fonction, Salam Fayyad se montre ambitieux. Il se fixe comme objectifs d’édifier des institutions financières et sécuritaires solides afin de rendre inéluctable, selon lui, la proclamation d’un État palestinien en 2011. Un but qu’il n’atteindra jamais. "Nous avons failli. Je représente cet échec", constatait-il récemment dans un entretien au New York Times, expliquant son revers par l'occupation et la colonisation israéliennes.
     
    Salam Fayyad aura toutefois contribué à relancer et à normaliser l’économie des territoires pour les rendre moins dépendantes des aides internationales tout en luttant contre l’inertie et la corruption qui gangrenaient l’Autorité palestinienne en Cisjordanie. Les Palestiniens découvrent alors un homme indépendant, pragmatique et modéré, qui n’a jamais appartenu à des partis adeptes de la lutte armée contre Israël, comme le fût le Fatah ou l’est toujours le Hamas. Un profil atypique pour un dirigeant palestinien qui lui vaut, déjà à l’époque, des inimitiés au sein du mouvement de Mahmoud Abbas.

    Lâché par le Fatah

    L'analyse du politologue Khattar Abou Diab
    Malgré les réformes conduites par le Premier ministre et la relative reprise économique dans les Territoires palestiniens (en 2009, la Cisjordanie a enregistré un taux de croissance de 7 %), l'Autorité palestinienne reste tributaire de l’aide internationale. Et, en 2012, les démarches du président Abbas pour obtenir l'accession de la Palestine au statut d'État à l'ONU, une initiative à laquelle on le disait réticent, entraînent des sanctions financières israéliennes et américaines, partiellement levées depuis la récente visite du président Obama, qui ralentissent sensiblement l’économie locale. D’autant plus que le non-versement de l'aide promise, en particulier par les pays arabes, lui complique encore plus la tâche et creuse les déficits.
     
    Le Premier ministre est alors accusé de ne pas avoir anticipé cette détérioration économique et apparaît de plus en plus isolé face à la grogne sociale en Cisjordanie qui prend de l’ampleur en septembre 2012. Devenu impopulaire à cause de sa politique d’austérité visant à assainir les finances palestiniennes, Salam Fayyad est alors considéré comme le premier responsable de la crise financière qui sévit. La semaine dernière, le Conseil révolutionnaire du Fatah, qui n’a jamais accepté la nomination d’un homme n’appartenant pas à ses rangs au poste de Premier ministre, avait fustigé "la politique du gouvernement palestinien (de M. Fayyad) empreinte d'improvisation et de confusion sur de nombreux sujets financiers et économiques".
     
    Un lâchage en bonne et due forme qui alimente un peu plus le ressentiment de la population à son égard. "Cette démission est une réponse aux exigences du Fatah et aux revendications populaires qui se sont exprimées dans les grands mouvements de masse contre le gouvernement", a affirmé, ce dimanche, à l'AFP, le secrétaire général du Conseil révolutionnaire du Fatah, Amine Maqboul.
     
    Après l’annonce de la démission de Salam Fayyad, le Hamas, pour une fois d’accord avec ses rivaux du Fatah, a accusé l'ex-Premier ministre d’avoir "criblé le peuple palestinien de dettes". Avec la rue et les deux principales forces politiques locales contre lui, celui-ci ne pouvait que passer la main.

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  • Quand le Hamas coupe les cheveux en quatre

    Le Monde | <time datetime="2013-04-09T19:14:36+02:00" itemprop="datePublished">09.04.2013 à 19h14</time>

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    Durée : 01:15  |  Images : AFP web

    Les services de sécurité du Hamas, au pouvoir à Gaza, ont interpellé des jeunes hommes à la chevelure jugée "indécente" pour leur couper les cheveux de force, a affirmé le Centre palestinien pour les droits de l'homme (PCHR), à Gaza. Ces jeunes hommes ont été conduits ces derniers jours dans des postes de police au motif que leur chevelure était "indécente", a précisé le PCHR dans un communiqué dimanche. "On leur a coupé les cheveux en détention et certains d'entre eux ont été battus", selon l'ONG, qui ajoute que les hommes interpellés ont "été forcés de signer une déclaration par laquelle ils s'engageaient à ne plus se laisser pousser les cheveux long, à ne plus adopter une coiffure étrange ou à porter des pantalons taille basse".
    L'organisation appelle les autorités du Hamas à "faire cesser les violations des droits civiques et politiques par les officiers des forces de l'ordre", qu'elle exhorte à "respecter les droits fondamentaux de l'homme".
    Le porte-parole de la police de Gaza, le commandant Aymane Al-Batniji, a confirmé dans un communiqué que des jeunes s'étaient fait couper les cheveux de force à la suite de "plaintes de directeurs d'école visant des jeunes traînant dans la rue et harcelant les filles", mais il a démenti toute brutalité.


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