• <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Israël poursuivra sa politique de colonisation en Cisjordanie

    Le Monde.fr avec Reuters | <time datetime="2013-03-18T03:02:09+01:00" itemprop="datePublished">18.03.2013 à 03h02</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-03-18T16:15:13+01:00" itemprop="dateModified">18.03.2013 à 16h15</time>
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    <figure class="illustration_haut"> Un chantier de construction dans le quartier de colonisation de Gilo, située à la périphérie sud de Jérusalem, le 17 novembre 2009. </figure>

    Le gouvernement de Benyamin Nétanyahou continuera à promouvoir les colonies de peuplement juives en Cisjordanie et à Jérusalem-Est "conformément à la politique suivie (...) jusqu'ici", a déclaré, dimanche 17 mars, le nouveau ministre du logement, Uri Ariel, membre du parti La Maison juive et lui-même colon. Israël "construira en Judée et Samarie plus ou moins comme il l'a fait auparavant. Je ne vois pas de raison de changer cela", a-t-il déclaré, en utilisant le nom biblique des territoires occupés par l'Etat hébreu en 1967.

    M. Ariel a ajouté qu'Israël prévoyait le gros de ces constructions dans les zones peu peuplées à l'intérieur de ses frontières reconnues, dans le désert du Néguev, pour la partie sud, et en Galilée, pour le Nord. Les constructions en Cisjordanie, a-t-il ajouté, ne constituent pas l'essentiel des projets.

    Ces propos sont tenus deux jours avant l'arrivée en Israël du président américain, Barack Obama, qui a demandé au gouvernement de cesser les implantations dans les territoires revendiqués par les Palestiniens pour y constituer un Etat.

    "SYSTÈME DE SÉGRÉGATION TOTALE"

    Une mission d'experts mandatée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a demandé l'arrêt immédiat de la colonisation dans les territoires palestiniens et le retrait progressif des colons. Christine Chanet, présidente de la mission, a également demandé la "fin [de] toutes les violations issues de la colonisation" ainsi que celle de "l'impunité". Elle a comparé la colonisation à "système de ségrégation totale", évoquant un éventuel recours devant la Cour pénale internationale (CPI).

    Les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens sont gelées depuis 2010 en raison de cette politique de colonisation. Environ cinq cent mille colons juifs sont installés en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Benyamin Nétanyahou a accéléré ces projets d'implantation dans les territoires palestiniens après la reconnaissance implicite d'un Etat palestinien souverain par l'Assemblée générale des Nations unies, en novembre.

    En décembre et janvier, Israël avait annoncé son intention de construire plus de onze mille nouveaux logements en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, soit près du double des six mille huit cents construits sous le précédent gouvernement Nétanyahou, depuis mars 2009, selon les chiffres du mouvement La Paix maintenant.

    </article>

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    Les dossiers-clé de la visite d'Obama en Israël

    Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters | <time datetime="2013-03-19T16:54:33+01:00" itemprop="datePublished">19.03.2013 à 16h54</time>

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    <figure class="illustration_haut"> Benyamin Nétanyahou et Barack Obama, en 2009 à Washington. </figure>

    Quatre ans après son discours du Caire, c'est un président Barack Obama aux ambitions revues à la baisse qui revient au Proche-Orient, où, dit-il, il a surtout l'intention d'écouter mais pas d'annoncer de grands projets. M. Obama va entamer, mercredi 20 mars, sa première tournée à l'étranger depuis le début de son second mandat par une visite en Israël, pays allié par excellence des Etats-Unis mais où il n'était pas revenu depuis la campagne électorale de 2008. Pendant les quatre jours qu'il passera en Israël, dans les Territoires palestiniens et en Jordanie, des rencontres sont notamment prévues avec le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, le président palestinien Mahmoud Abbas et son premier ministre Salam Fayyad.

     "Il n'est pas question d'accomplir quoi que soit maintenant. C'est ce que j'appelle un voyage d'acompte", commente Aaron David Miller, qui a été conseiller pour le Proche-Orient de six secrétaires d'Etat. "N'espérez pas qu'un accord soit trouvé sur aucune des intiatives majeures", a renchéri Ben Rhodes, vice-conseiller à la sécurité nationale de Barack Obama. Mais, précise-t-il, lancer ces discussions "peut poser le cadre de décisions qui finiront par être prises".

    Jetter les bases de relations israélo-américaines apaisées pourrait bien être l'objectif prioritaire de cette première visite officielle du président américain dans l'Etat hébreu, parallèlement à la discussion de dossiers-clé comme l'Iran ou la relance du processus de paix israélo-palestinien.

    Lire (en édition abonnés) : Proche-Orient : la nouvelle stratégie d'Obama

    • Le réchauffement des relations américano-israéliennes

    Près de quatre ans après le début de sa relation souvent houleuse avec Benyamin Nétanyahou, la priorité de Barack Obama sera de poser les bases d'une relation apaisée avec Israël et de prendre la mesure de la nouvelle coalition au pouvoir en Israël. Le président américain s'apprête à adopter une nouvelle approche en s'adressant directement aux Israéliens plutôt qu'à leur premier ministre. Le temps fort de sa visite sera un discours devant des étudiants israéliens à Jérusalem. Il s'efforcera probablement de dissiper les réserves de l'opinion à son égard en soulignant son attachement à la sécurité d'Israël et à la défense de ses intérêts.

    Le locataire de la Maison Blanche espère ainsi accroître ses moyens de pression sur un Benyamin Nétanyahou sorti affaibli des élections du 22 janvier. Le président américain pourrait également tirer parti de la situation régionale. Avec l'aggravation de la crise iranienne et de la guerre civile en Syrie, qui menace la stabilité de toute la région, les intérêts stratégiques des Etats-Unis et d'Israël ont rarement été aussi convergents.

    Lire (en édition abonnés) : Barack Obama à l'épreuve de la défiance en Israël

    <figure class="illustration_haut"> Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, en avril à Isfahan, au sud de Téhéran. </figure>

    Le dossier du nucléaire iranien constitue la priorité de cette visite, pendant laquelle les deux hommes vont tenter de se mettre d'accord sur les démarches futures à entreprendre. Israël a menacé à plusieurs reprises l'Iran d'une action militaire, estimant qu'il pourrait obtenir l'arme nucléaire dans un délai de six mois. Beaucoup d'Israéliens attendent de Barack Obama davantage de fermeté, en particulier sur le plan militaire, pour dissuader l'Iran de se doter de la bombe atomique.

    Or, le président américain ne semble pas prêt à aller plus loin, bien que Benyamin Nétanyahou lui demande avec insistance de fixer "une ligne rouge" à la république islamique. S'il ne cesse de rappeler que rien n'est exclu, y compris le recours à la force, le président américain a appelé à donner la priorité à l'action diplomatique et aux sanctions économiques. Selon lui, l'Iran, ne sera pas en mesure de se doter de l'arme nucléaire avant un an.

    A la Maison Blanche, on estime que les moyens à mettre en oeuvre pour amener Téhéran à renoncer à ses ambitions nucléaires, toujours inavouées, ne font pas consensus dans l'opinion israélienne, ce qui devrait écarter pour le moment la perspective d'un recours à la force, dit-on de source proche du dossier. Obama plaidera donc la patience auprès de Benyamin Nétanyahou, ajoute-t-on. L'administration américaine espère toutefois qu'un nouvel engagement ferme en faveur de la sécurité d'Israël fera basculer l'opinion du côté de la diplomatie, plutôt que d'une option militaire lourde de conséquences.

    • La relance du processus de paix israélo-palestinien

    Si l'arrivée au pouvoir de M. Obama avait soulevé l'espoir de voir les Etats-Unis s'impliquer à nouveau dans le processus de paix israélo-palestinien, son bilan est particulièrement maigre. Les négociations sont dans l'impasse depuis 2010, toutes ses tentatives de relance ayant échoué. La Maison Blanche ne prévoit pas d'initiative particulière en la matière. A la veille de cette visite, le gouvernement israélien a d'ailleurs envoyé des messages contradictoires, le premier ministre se disant prêt, devant le Parlement, à un "compromis historique", tandis que son proche allié Avigdor Lieberman qualifiait les appels à la paix de "délirants".

    <figure class="illustration_haut"> Benyamin Nétanyahou, Barack Obama et Mahmoud Abbas lors d'une rencontre le 22 septembre 2009 à New York. </figure>

    L'environnement géopolitique ne joue pas non plus en faveur d'une telle initiative : le régime égyptien de Hosni Moubarak, garant de stabilité et d'une "paix froide" avec Israël a été remplacé par une direction issue des Frères musulmans. A la frontière nord, la Syrie est aux prises avec une guerre civile meurtrière. Avec le printemps arabe, "il y a beaucoup de forces en mouvement et de tendances que les Etats-Unis ne sont pas en mesure de contrôler ou d'influencer", estime Haim Malka, chercheur au Centre d'études internationales et stratégiques, à Washington.

    La faiblesse des attentes sur ce dossier pourrait toutefois permettre à Barack Obama et Benyamin Nétanyahou d'entamer des discussions franches sur le sujet. Pour Alan Elsner, vice-président du groupe J Street, militant pour la paix israélo-palestinienne, M. Obama pourrait surprendre en proposant aux deux camps des mesures de confiance réciproques, première étape d'une reprise de contact. Au cours de ses entretiens en face-à-face, le président américain pourrait déjà tenter de "persuader les deux camps de ne pas recourir à des actions de provocation unilatérales vouées à l'échec", analyse Haim Malka.

    Lire (en édition abonnés) : Israéliens et Palestiniens veulent décrisper leurs relations avec Washington

    Lire (en édition abonnés) : Les Palestiniens entre scepticisme et pessimisme

    La détention de l'espion juif américain Jonathan Pollard, emprisonné aux Etats-Unis depuis plus de vingt-cinq ans, sera à nouveau évoquée par Benyamin Nétanyahou et le président Shimon Pérès, qui font de sa libération un objectif prioritaire. Cet ancien analyste de la marine américaine a été condamné à la prison à vie en 1987 pour avoir fourni à Israël des milliers de documents classés "secret défense" entre mai 1984 et son arrestation en novembre 1985. Il a été officiellement reconnu par l'Etat juif comme un agent israélien en 1998.

    <figure class="illustration_haut"> Jonathan Pollard, lors d'une interview en mai 1998 de la prison fédérale de Butner, en Caroline du Nord. </figure>

    Les nombreux efforts d'Israël pour obtenir sa libération se sont pour l'heure heurtés à une fin de non-recevoir. Le 14 mars, le président américain a réaffirmé sur une chaîne de télévision israélienne qu'il n'avait pas l'intention de le libérer "dans l'immédiat".  M. Pollard, condamné pour espionnage pour le compte d'Israël, a "commis un crime très grave", a souligné M. Obama.

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    Herbert Pagani
    Herbert Pagani, Herbert Avraham Haggiag Pagani, est un peintre, sculpteur et auteur-compositeur de chansons des années 1970, né le 25 avril 1944 à Tripoli, mort le 16 août 1988 à Palm Springs, Californie. Wikipedia
    Date de naissance : 25 avril 1944
    Date de décès : 16 août 1988

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  • Dernière modification : 15/03/2013 
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    Le nouveau gouvernement de Netanyahou "peut exploser à tout moment"

    © AFP

    Non sans difficultés, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou est parvenu à composer son nouveau gouvernement. Ofer Bronchtein, du Forum international pour la paix, analyse cet évènement politique pour FRANCE 24.

    Par Peggy BRUGUIÈRE / Sammy BERRAHMOUN (vidéo)lien
    Marc DAOU (texte)
     

    Au terme de 40 jours de tractations, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a annoncé ce vendredi avoir signé des accords de coalition lui permettant de présenter son nouveau gouvernement, le 33e de l’histoire de l’État hébreu. Ces principaux partenaires seront Yaïr Lapid, chef de file de Yesh Atid (centre droit et laïque), et Naftali Bennett, à la tête du Foyer juif, parti nationaliste religieux proche des colons. Ces deux partis avaient créé la sensation lors des dernières législatives en réalisant des scores inattendus, qui rendaient impossible la création d’un gouvernement sans leur participation. En outre, pour la première fois depuis des décennies, le cabinet ne comptera aucun parti ultra-orthodoxe.

    Pour analyser cet évènement politique et ses conséquences sur le plan régional, FRANCE 24 a interrogé Ofer Bronchtein, un ancien conseiller du Premier ministre israélien Itzhak Rabin, détenteur d’un passeport palestinien offert par Yasser Arafat. Ce pacifiste convaincu est à la tête du Forum international pour la paix, dont l’objectif est de promouvoir le dialogue entre Israéliens et Palestiniens.
     
    FRANCE 24 : Pour la première fois depuis des décennies, aucun parti ultraorthodoxe ne sera représenté dans le gouvernement israélien. Qu’implique ce changement pour la scène politique israélienne?
     
     
    Ofer Bronchtein© FRANCE 24
    Ofer Bronchtein : Soyons clairs, cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de partis religieux au sein du gouvernement, puisque le parti de Naftali Bennett est une formation nationaliste religieuse. Il est évident que le Premier ministre Benjamin Netanyahou aurait préféré ne pas renoncer à ses fidèles alliés que sont les ultra-orthodoxes, je pense au parti Shas notamment. Ces courants, qui concentrent essentiellement leurs actions à défendre les intérêts de leur communauté, ne sont pas aussi radicaux que les colons dont est proche Naftali Bennett. Les différentes avancées enregistrées par les pourparlers de paix, au point mort aujourd’hui, s’étaient faites avec des gouvernements comprenant les ultra-orthodoxes. Par ailleurs, certains imaginent, du fait de la présence de ministres issus du parti centriste et laïque de Yaïr Lapid, que ce gouvernement est moins de droite que le précèdent. C’est faux. Le centre est centriste en matière de politique interne, mais concernant la politique internationale, le gouvernement est de droite et d’extrême-droite, malgré la large coalition composée par le Premier ministre.
     
    Vu les concessions consenties par Benjamin Netanyahou, estimez-vous que ce dernier est affaibli politiquement ? Son gouvernement est-il viable ?
     
    Il semble affaibli, certes, mais il dirige la coalition qui est arrivée en tête lors des dernières législatives. C’est un homme politique expérimenté, mais il va devoir faire preuve d’une grande habileté pour diriger le pays, car, au moindre désaccord entre ses composantes, il risque de faire face à une crise politique aiguë, pis, son gouvernement peut exploser à tout moment. Je pense que l’espérance de vie de ce gouvernement sera au maximum de deux ans. Et pour cause, les principaux partenaires de Benjamin Netanyahou, que sont Yaïr Lapid et Naftali Bennett, ont formé une alliance contre-nature. Pragmatiques, ils ont tactiquement compris qu’en rassemblant leurs forces, ils affichent le même poids politique que la liste commune du Likoud de Netanyaou et du parti ultranationaliste Israël Beiteinou avec 31 députés. Mais cela c’était avant. Dès demain, une fois aux affaires, leurs points de vue et leurs divergences vont éclater au grand jour. Notamment sur la question de la réduction du déficit budgétaire, chère à Lapid. Ce dernier a promis à ses électeurs de procéder à des coupes budgétaires drastiques, or quiconque veut faire des économies en Israël doit se pencher sur les domaines de la Défense et de la politique de colonisation qui coûtent cher aux contribuables. Ce qui est tout simplement inenvisageable pour Bennett, qui représente en quelque sorte les colons au Parlement. Son parti va mettre la main sur le ministère du Logement et ne manquera pas d’encourager la construction de colonies.
     
     
    Yaïr Lapid et Naftali Bennett© AFP
    Sur le plan régional, ce gouvernement peut-il relancer le processus de paix avec les Palestiniens ?
     
    Cela sera absolument impossible en présence de Naftali Bennett au gouvernement. Ce dernier s'oppose à la création d'un État palestinien et ne croit pas à un éventuel accord de paix. En outre, la communauté internationale et le président Barack Obama n’ont de cesse de demander le gel des constructions de colonies afin de relancer le processus. Il est impensable que Bennett cautionne une telle politique, il devra par conséquent quitter le gouvernement si cela arrive, ce qui ferait exploser la coalition. Dans ce cas, Netayahou pourrait se retourner vers ses anciens alliés ultra-orthodoxes s’il décide d’aller de l’avant sur cette question.
     

     

     


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