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    Israël : Avigdor Lieberman plaide non coupable de fraude et abus de confiance

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2013-02-17T20:38:28+01:00" itemprop="datePublished">17.02.2013 à 20h38</time> lien

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    Avigdor Lieberman, le chef de file du parti Israël Beïtenou, a démissionné de son poste de ministre des affaires étrangères israélien après avoir été inculpé pour fraude.

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    Le procès de l'ancien ministre des affaires étrangères israélien Avigdor Lieberman pour fraude et abus de confiance s'est ouvert dimanche 17 février à Jérusalem. La brève audience a été consacrée à la lecture des charges pesant contre le dirigeant du parti d'extrême-droite Israel Beitenou, qui plaide non coupable.

    L'ancien ministre est accusé d'avoir obtenu une promotion en décembre 2009 pour l'ex-ambassadeur d'Israël à Minsk, Zeev Ben Arieh, qui lui avait fourni des renseignements confidentiels sur une enquête de police menée contre lui en Biélorussie à la demande de la justice israélienne. Avigdor Lieberman a confirmé que le diplomate lui avait remis discrètement un pli contenant des documents à ce sujet. "J'ai lu la lettre et je lui ai dit 'arrête tes bêtises', puis j'ai jeté la lettre dans les toilettes et j'ai tiré la chasse d'eau", a affirmé le politicien.

    Les délits de fraude et d'abus de confiance sont passibles de trois ans de prison ferme. Selon la radio publique, la défense n'a pas demandé au tribunal une procédure accélérée pour ce procès, et les audiences vont s'étaler au moins jusqu'au 7 mai. La poursuite du procès a été fixée au 25 avril.

    DANNY AYALON, TÉMOIN CLÉ

    Avigdor Lieberman, dont le parti est allié du Likoud du premier ministre Benyamin Nétanyahou, a clamé à plusieurs reprises son innocence. Il a déclaré souhaiter un procès rapide qui lui permettrait, s'il était blanchi par la justice, de récupérer le portefeuille des affaires étrangères dans le prochain gouvernement que Benyamin Nétanyahou tente de former. Un poste qui lui aurait été promis.

    Mais si les juges condamnent Avigdor Lieberman, 54 ans, à une peine supérieure à trois mois de prison ou de travaux publics, il ne pourra plus être député pendant une période de sept ans, ce qui pourrait "marquer la fin de sa carrière politique", d'après Moshé Negbi, commentateur juridique de la radio publique.

    Le témoin clé de l'accusation devrait être Danny Ayalon, l'ancien vice-ministre des affaires étrangères, qui présidait la commission des nominations des affaires étrangères. Selon lui, Avigdor Lieberman lui avait ordonné de promouvoir Zeev Ben Arieh au poste d'ambassadeur en Lettonie sans lui révéler l'épisode des renseignements confidentiels. Ce témoignage devrait toutefois être mis en cause par la défense dans la mesure où Danny Ayalon a des raisons de vouloir se "venger" de M. Lieberman qui l'a exclu de la liste des candidats d'Israel Beitenou pour les élections législatives du 22 janvier.

    M. Lieberman avait démissionné le 14 décembre, au lendemain de son inculpation, avec l'espoir d'être rapidement jugé. Né dans la république soviétique de Moldavie, il a émigré en 1978 en Israël, où il a rejoint le Likoud, dont il a gravé les échelons avant de créer en 1999 son propre parti nationaliste. Dans les années 2000, il s'est illustré par des déclarations à l'emporte-pièce, prônant par exemple un bombardement du barrage d'Assouan pour inonder l'Egypte, premier pays arabe à avoir signé la paix avec Israël, en cas de soutien à l'Intifada palestinienne.

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    JERUSALEM

    Israël: début du procès de l'ex-chef de la diplomatie Avigdor Lieberman

    Par , publié le <time datetime="2013-02-17 18:55:48" itemprop="startDate" pubdate="">17/02/2013 à 18:55</time><time datetime="2013-02-17 18:55:48" itemprop="dateModified">, mis à jour à 18:55  </time>
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    JERUSALEM - Le procès de l'ex-ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman pour fraude et abus de confiance s'est ouvert dimanche à Jérusalem, dans une affaire qui pourrait décider de l'avenir politique de ce personnage tonitruant et controversé.

    <figure class="ouverture"> Israël: début du procès de l'ex-chef de la diplomatie Avigdor Lieberman <figcaption>

    L'ex-ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, le 17 février 2013 à Jérusalem

    afp.com/Ariel Schalit

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    Portant un costume bleu marine sur une chemise blanche et une cravate assortie, M. Lieberman a gardé le silence à son arrivée au tribunal où il comparait devant trois juges, a constaté un correspondant de l'AFP. 

    La brève audience a été consacrée à la lecture des charges pesant contre M. Lieberman, qui plaide non coupable. La poursuite du procès a été fixée au 25 avril. 

    L'ex-ministre est accusé d'avoir obtenu une promotion en décembre 2009 pour l'ex-ambassadeur d'Israël au Belarus, Zeev Ben Arieh, qui lui avait fourni des renseignements confidentiels sur une enquête de police menée contre lui au Belarus à la demande de la justice israélienne. 

    M. Lieberman a confirmé que Zeev Ben Arieh lui avait remis discrètement une lettre contenant des documents sur cette demande d'enquête. "J'ai lu la lettre et je lui ai dit +arrête tes bêtises+, puis j'ai jeté la lettre dans les toilettes et j'ai tiré la chasse d'eau", a affirmé M. Lieberman. 

    Les délits de fraude et d'abus de confiance sont passibles de trois ans de prison ferme. 

    Selon la radio publique, la défense n'a pas demandé au tribunal une procédure accélérée pour ce procès, et les audiences vont s'étaler au moins jusqu'au 7 mai. 

    A plusieurs reprises, M. Lieberman, chef du parti ultra-nationaliste Israël Beiteinou allié du Likoud, le parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a clamé son innocence. 

    Il a affirmé souhaiter un procès rapide qui lui permettrait, s'il était blanchi par la justice, de récupérer le portefeuille des Affaires étrangères dans le prochain gouvernement que M. Netanyahu tente de former. 

    Selon M. Lieberman, M. Netanyahu lui a promis de mettre ce poste en réserve pour lui en attendant la fin du procès. 

    Mais si les juges condamnent Avigdor Lieberman, 54 ans, à une peine supérieure à trois mois de prison ou de travaux publics, il ne pourra plus être député pendant une période de sept ans, ce qui pourrait "marquer la fin de sa carrière politique", d'après Moshé Negbi, commentateur juridique de la radio publique.

    Le témoin clé de l'accusation devrait être Danny Ayalon, l'ancien vice-ministre des Affaires étrangères, qui présidait la commission des nominations des Affaires étrangères. 

    Selon M. Ayalon, M. Lieberman lui avait ordonné de promouvoir Zeev Ben Arieh au poste d'ambassadeur en Lettonie sans lui révéler l'épisode des renseignements confidentiels. 

    Ce témoignage devrait toutefois être mis en cause par la défense dans la mesure où Danny Ayalon a des raisons de vouloir se "venger" de M. Lieberman qui l'a exclu de la liste des candidats d'Israël Beiteinou pour les élections législatives du 22 janvier. 

    M. Lieberman avait démissionné le 14 décembre, au lendemain de son inculpation, avec l'espoir d'être rapidement jugé afin de revenir au gouvernement après les élections de janvier où la liste de droite Likoud-Israël-Beiteinou emmenée par M. Netanyahu était arrivée en tête, avec 31 sièges sur 120. 

    Né dans la république soviétique de Moldavie, Avigdor Lieberman a émigré en 1978 en Israël, où il a rejoint le Likoud, dont il a gravé les échelons avant de créer en 1999 son propre parti nationaliste, Israël Beiteinou ("Israël notre maison"). 

    Dans les années 2000, il s'est illustré par des déclarations à l'emporte-pièce, prônant par exemple un bombardement du barrage d'Assouan pour inonder l'Egypte, premier pays arabe à avoir signé la paix avec Israël, en cas de soutien à l'Intifada palestinienne. 

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  • Dernière modification : 13/02/2013 

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    Polémique autour du mystérieux suicide du prisonnier "X" en Israël

    © AFP

    Une vive polémique médiatico-politique a éclaté dans l’État hébreu autour du mystérieux suicide d'un Australien, détenu dans le plus grand secret en Israël et présenté comme un agent du Mossad.

    Par Gallagher FENWICK , correspondant à Tel Aviv (vidéo)lien
    FRANCE 24 (texte)
     
    Israël confirme avoir détenu un détenu étranger pour des raisons sécuritaires

    "Le service pénitentiaire d'Israël (IPS) a détenu un prisonnier qui était un ressortissant israélien mais qui possédait aussi la nationalité étrangère", a indiqué le ministère de la Justice dans un communiqué.

    "Pour des raisons de sécurité, l'homme a été incarcéré sous une fausse identité même si sa famille a été immédiatement informée de son arrestation", a ajouté le ministère de la Justice.

    Le prisonnier avait été retrouvé mort dans sa cellule il y a deux ans et une enquête judiciaire avait conclu qu'il s'était suicidé, précise le communiqué qui conclut que ses droits individuels ont été respectés. 

    Y a-t-il des détenus secrets en Israël, un pays qui se targue d’être une des seules démocraties au Moyen-Orient ? Depuis quelques jours, une vive polémique médiatico-politique a éclaté dans l’État hébreu autour du mystérieux suicide d'un Australien, détenu dans le plus grand secret en Israël et présenté comme un agent du Mossad.

    Selon la chaîne de télévision australienne ABC, l’homme en question, nommé Ben Zygier et recruté par les services secrets israéliens, a été retrouvé pendu dans sa cellule d’une prison de haute sécurité située au sud de Tel-Aviv, en décembre 2010. Originaire de Melbourne, il était âgé de 34 ans au moment de sa mort. Son corps a été rapatrié en Australie pour y être inhumé dans un cimetière juif.

     
    Ben Zygier serait entré dans le pays sous le nom de Ben Alon et y aurait vécu une dizaine d'années avant d'être arrêté. Selon la chaîne australienne, son incarcération était une affaire si sensible que même ses gardiens ignoraient son nom.
     
    La censure israélienne avait interdit mardi aux médias du pays de relayer des informations sur cette affaire révélée par ABC. Et ce, jusqu’à ce que le silence soit brisé par trois députés d'opposition qui, profitant de leur immunité parlementaire, ont interpellé au Parlement le ministre de la Justice Yaakov Neeman sur cette étrange affaire. Ils ont notamment voulu savoir s'il y avait d'autres détenus secrets dans les prisons israéliennes. En guise de réponse, le ministre s'est contenté d'affirmer que "les prisons sont sous la juridiction du ministère de la Sécurité intérieure", tout en soulignant que "si cette information est fiable, c'est une chose qu'il faudrait vérifier", a-t-il ajouté. Le ministre de la Sécurité intérieure, Yitzhak Aharonovitch, devrait, selon la radio publique, répondre à des questions orales mercredi après-midi au Parlement.
     
    Une affaire "très embarrassante"
     
    La démarche des trois élus a finalement permis aux médias locaux d’être autorisés mercredi à faire leur travail. En général, pour contourner la censure notamment pour les affaires de renseignement, les opérations militaires ou les assassinats ciblés en dehors du pays, les médias israéliens utilisent les informations publiées à l'étranger. Mais dans ce cas, ce stratagème leur a été interdit jusqu'à mercredi. Les services du Premier ministre Benjamin Netanyahou ont convoqué des responsables de presse pour leur demander de ne pas évoquer cette affaire "très embarrassante pour l'une des agences gouvernementales", révélait mardi le quotidien Haaretz.
     
    "Les médias peuvent désormais utiliser ce qui a été publié à l'étranger, mais l'interdiction totale concernant les raisons de la détention (du ressortissant australien) reste en vigueur", a toutefois affirmé à l'AFP un responsable du service de la censure.
     
    Pour la plupart des commentateurs israéliens, les pratiques de la censure à l'heure d'Internet et des réseaux sociaux sont complètement dépassées. "Nous ne sommes plus à l'époque où la censure pouvait imposer un silence total", a souligné un présentateur de la radio publique.
     
    Yossi Melman, commentateur pour les affaires de renseignement du site Walla, estime lui aussi que la "censure, l'armée et le gouvernement doivent se rendre compte que nous vivons au XXIe siècle et qu'il n'est plus possible de tout garder secret. Si on avait permis de publier il y a deux ans les informations sur cet Australien, l'affaire serait déjà close et enterrée", a-t-il ajouté.
     
    En juin 2010, le site d'information israélien Ynet avait indiqué qu'un certain "Monsieur X" était emprisonné tout en indiquant à l'époque que personne n'avait été mis au courant des charges pesant sur lui. Mais cette information, décrite par le média comme l'énigme du "Masque de fer", avait été subitement retirée moins d'une heure après sa publication.
     

    Avec agences

     


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  • Accueil > TopNews > Proche-Orient: possible sommet Obama-Netanyahu-Abbas au printemps

    Proche-Orient: possible sommet Obama-Netanyahu-Abbas au printemps

    Créé le 09-02-2013 à 18h21 - Mis à jour à 18h32lien

     

     

    Un sommet entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président palestinien Mahmoud Abbas et Barack Obama pourrait avoir lieu lors de la visite du président américain dans la région prévue au printemps, a déclaré samedi un responsable israélien.
(c) Afp

    Un sommet entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président palestinien Mahmoud Abbas et Barack Obama pourrait avoir lieu lors de la visite du président américain dans la région prévue au printemps, a déclaré samedi un responsable israélien. (c) Afp

    JERUSALEM (AFP) - Un sommet entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président palestinien Mahmoud Abbas et Barack Obama pourrait avoir lieu lors de la visite du président américain dans la région prévue au printemps, a déclaré samedi un responsable israélien.

    "Durant la visite du président Obama, on peut s'attendre à un sommet tripartite voire même peut-être quadripartite avec le roi Abdallah II de Jordanie", a affirmé le vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon cité par la radio militaire.

    "Les préparatifs sont d'ores et déjà en cours pour une rencontre au sommet entre Obama, Netanyahu, Abou Mazen (Mahmoud Abbas) et peut-être le roi de Jordanie Abdallah II, que les Américains souhaitent renforcer", a ajouté M. Ayalon sans préciser où ce sommet pourrait avoir lieu.

    M. Obama doit se rendre en Israël, dans les territoires palestiniens et en Jordanie au printemps, pour la première fois en tant que président des Etats-Unis.

    La date exacte de ce voyage n'est pas encore connue, mais les médias israéliens ont évoqué le 20 mars, tandis qu'un haut responsable palestinien a parlé sous couvert de l'anonymat d'un voyage "début mars".

    Des militants israéliens ont ouvert samedi une page sur Facebook intitulée "Obama viens sur la place" pour tenter de convaincre le président américain de prononcer un discours sur la place Yitzhak Rabin à Tel-Aviv, à l'endroit où l'ancien Premier ministre a été assassiné en 1995 par un extrémiste de droite.

    Le secrétaire général de la Paix Maintenant, un mouvement israélien opposé à la colonisation des territoires palestiniens, Yariv Oppenheimer, a indiqué à la radio que cette initiative avait été prise "pour montrer au président américain que le peuple israélien veut la paix et qu'un discours en public pourrait redonner espoir et énergie à ceux qui luttent pour elle".


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  • Le Point.fr - Publié le31/01/2013 à 14:09- Modifié le31/01/2013 à 16:53    lien 

    L'aviation israélienne a attaqué mardi soir, à la frontière syro-libanaise, un convoi d'armes destinées au Hezbollah. Décryptage.

    Un chasseur israélien F15 effectue un exercice acrobatique lors d'une cérémonie de remise de diplômes dans la base de Hatzerim, en décembre 2012.

    Un chasseur israélien F15 effectue un exercice acrobatique lors d'une cérémonie de remise de diplômes dans la base de Hatzerim, en décembre 2012. © Ariel Schalit / Sipa

    Le silence des dirigeants israéliens était assourdissant, jeudi matin, alors que les plus grands journaux du pays titraient sur les informations, en provenance de l'étranger, faisant état d'une frappe aérienne israélienne, mardi soir, en territoire syrien. Ainsi, lorsqu'il a été interrogé par la radio publique jeudi matin, le ministre israélien des Finances Youval Steinitz, membre du cabinet de sécurité, s'est borné à affirmer qu'il se tenait au courant "par les médias". "Autrement dit : pas de commentaire", a-t-il ajouté.

    Le responsable a pris soin de ne pas démentir. Et pour cause, telle est la consigne officielle au lendemain de chaque attaque-surprise menée par l'État hébreu à l'étranger. En 2007, ce même silence était de mise après l'attaque aérienne, attribuée à Israël, contre un réacteur nucléaire construit par la Corée du Nord dans le nord de la Syrie. Même scénario fin octobre 2012, après que Tsahal a bombardé une usine militaire au Soudan, qu'elle soupçonnait de renfermer des armes de contrebande à destination de Gaza. Une exception notable cependant lors de l'opération "Pilier de défense" contre le Hamas, en novembre de la même année. À cette occasion, l'armée israélienne twittait à tout-va la liste de ses frappes contre les groupes islamistes de l'enclave palestinienne.

    "Censure militaire"

    "C'est la censure militaire qui n'autorise pas la publication d'informations par la presse israélienne", explique au Point.fr Ely Karmon, chercheur en problématique stratégique et en contre-terrorisme au Centre interdisciplinaire d'Herzliya (Israël)."Cette stratégie n'a rien d'étonnant, ajoute-t-il. Il est important pour Israël de ne pas envenimer la situation en provoquant une mini-guerre." Cette fois, c'est de Damas qu'est venue l'alerte.

    L'armée syrienne a indiqué mercredi soir qu'un "avion de combat israélien a violé (notre) espace aérien à l'aube et a directement bombardé un centre de recherche sur l'amélioration de la résistance et l'auto-défense dans la région de Jomrayah dans la province de Damas", selon un communiqué publié par l'agence officielle Sana. Les Forces syriennes font état de deux employés tués et de cinq blessés dans ce centre, qui a subi "d'importants dégâts", et dont le "bâtiment a été partiellement détruit".

    Des armes pour le Hezbollah

    Cette attaque prouve "désormais à tous qu'Israël est le moteur, le bénéficiaire et parfois l'acteur des actes terroristes visant la Syrie et son peuple résistant, en coordination avec les pays soutenant le terrorisme, dirigés par la Turquie et le Qatar", poursuit l'armée. Le communiqué explique en outre que "les avions de combat israéliens ont pénétré (en Syrie) en volant en dessous de la hauteur détectée par les radars". L'information d'une attaque en Syrie a été confirmée peu après par le New York Times.

    Citant des responsables américains, le quotidien affirme que la cible n'était autre qu'un convoi transportant des armes sophistiquées dans la banlieue de Damas. Son destinataire : le Hezbollah libanais. D'après d'autres officiels américains, cités par Associated Press, la cargaison comportait des missiles antiaériens russes de type SA-17. Des armes qui, aux mains du mouvement islamiste chiite libanais, pourraient "changer la donne" stratégiquement dans le conflit qui l'oppose à Israël. "Des missiles de longue et moyenne portée pourraient hypothéquer la maîtrise du ciel libanais par Tsahal, ce que ne peut se permettre l'État hébreu", explique David Rigoulet-Roze, chercheur à l'Institut français d'analyse stratégique (Ifas).

    Washington et Moscou au courant

    Ainsi, ce spécialiste estime que l'attaque israélienne en Syrie "n'a rien d'étonnant". "L'État hébreu a annoncé à plusieurs reprises en 2012 qu'il n'hésiterait pas à intervenir au moindre doute d'un transfert d'armes chimiques, mais aussi conventionnelles de haute technologie, vers le Liban", rappelle David Rigoulet-Roze. "Le centre de recherche évoqué par Damas est depuis longtemps dans le collimateur des Israéliens, qui le soupçonnent de servir au développement d'armes de destruction massive susceptibles d'être transférées à un tiers", ajoute le spécialiste.

    Ainsi, l'attaque israélienne était attendue, comme le suggère la visite récente de deux émissaires israéliens à Washington et à Moscou. Le chef du renseignement militaire, le général Aviv Kochavi, se trouve actuellement aux États-Unis où il a notamment rencontré le plus haut gradé américain, le général Martin Dempsey. De son côté, le chef du Conseil de sécurité nationale d'Israël, Yaakov Amidror, s'est rendu lundi en Russie pour convaincre le Kremlin d'empêcher que les armes chimiques syriennes ne se retrouvent entre les mains de groupes rebelles.

    Ligne rouge d'Israël

    La semaine dernière, le cabinet de sécurité israélien, composé des neuf principaux ministres du pays, ainsi que des chefs de l'armée et des renseignements, s'est réuni à deux reprises mercredi et dimanche, pour discuter d'une attaque préventive en Syrie. "Pour Israël, la ligne rouge a été franchie", souligne David Rigoulet-Roze. "Si le risque de voir des rebelles syriens se doter d'armes chimiques est pris très au sérieux, les Israéliens jugent plus immédiate la menace liée au risque que le Hezbollah, leur ennemi déclaré, mette la main sur des armes sophistiquées."

    Réagissant à son tour à l'attaque israélienne, le Parti de Dieu a estimé jeudi qu'Israël venait de montrer au grand jour les origines de la crise syrienne, à savoir "les objectifs criminels israéliens visant à détruire la Syrie et son armée". Le Hezbollah en a profité pour rappeler son "entière solidarité avec la Syrie, sa direction, son armée et son peuple". Pour l'allié de Damas, qui partage le pouvoir à Beyrouth, cette attaque démontre la volonté d'Israël d'empêcher "les forces arabes et musulmanes de renforcer leurs capacités militaires et technologiques".

    Ligne rouge de l'Iran

    Une riposte militaire est-elle envisageable ? Non, selon le chercheur israélien Ely Karmon. "Le calcul des Israéliens est que ni Damas ni le Hezbollah n'ont intérêt à des représailles." "Le régime de Bachar el-Assad, ébranlé de l'intérieur, n'est pas en mesure de répliquer de façon efficace, d'autant plus que l'ouverture d'un front avec Israël affaiblirait ses positions face aux rebelles. Quant au Hezbollah, il voit dans la situation délicate du régime syrien une des dernières occasions de mettre la main sur ses armes pour se renforcer dans le cadre libanais."

    Toute décision du mouvement chiite, en tout cas sur la scène régionale, semble aujourd'hui suspendue au bon vouloir de son mentor iranien. Justement, le conseiller du Guide suprême iranien, Ali Akbar Velayati, a déclaré samedi que "le maintien au pouvoir du président Assad était la ligne rouge de l'Iran", et que la République islamique le soutiendrait "jusqu'au bout", pour le maintien de la "position de la Résistance, face aux menaces du régime sioniste". Pour parer à toute attaque, l'État hébreu a d'ores et déjà déployé deux batteries antimissiles Iron Dome près de la frontière libanaise.

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    Par

     

    (*) David Rigoulet-Roze, auteur de L'Iran pluriel (éditions L'Harmattan) et de Géopolitique de l'Arabie saoudite (éditions Armand Colin).


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