• Affrontements israélo-palestiniens lors de la "Journée de la terre"

    Créé le 30-03-2012 à 16h14 - Mis à jour à 16h33      

    Le mouvement commémore la mort de six Palestiniens lors de manifestations contre la confiscation de terrains par les autorités israéliennes.

    Plus de 15.000 personnes, y compris des membres de l'opposition islamiste et des syndicalistes, se sont rassemblées vendredi 30 mars pour un sit-in à Kafrein, près de la mer Morte en Jordanie, à l'occasion de la "Journée de la terre".

    Agitant des drapeaux palestiniens et jordaniens, les manifestants ont brandi des pancartes proclamant "Liberté pour Jérusalem et liberté pour la Palestine" et "Jérusalem, nous arrivons" lors du rassemblement organisé à Kafrein, situé à près d'un kilomètre et demi de la frontière.

    Nous ne t'oublierons pas Jérusalem. A bas l'accord de Wadi Araba", ont scandé les participants, faisant référence au traité de paix jordano-israélien signé en 1994.

    La "Journée de la terre", célébrée chaque année le 30 mars par la minorité arabe d'Israël, commémore la mort en 1976 de six membres de cette communauté lors de manifestations contre la confiscation de terrains par les autorités israéliennes.

    "Les Israéliens ont volé la Palestine. Nous retournerons en Terre Sainte et nous récupérerons nos droits. Nous n'oublierons pas leurs crimes", a déclaré à la foule Hammam Saïd, dirigeant de la puissante confrérie des Frères musulmans.

    "L'enjeu majeur de la guerre et de la paix est toujours Jérusalem. Il n'y aura pas de paix tant que Jérusalem ne sera pas libérée", a de son côté affirmé Ahmad Obeidat, ancien Premier ministre et chef des renseignements, à la tête du Front national pour la réforme.

    "Le sit-in est pacifique et la situation sous contrôle", a déclaré une source des services de sécurité à l'AFP.

    Quatre rabbins du mouvement juif antisioniste Neturei Karta étaient également présents au cours de cette manifestation à laquelle ont également participé des familles avec femmes et enfants.

    Nous sommes ici pour commémorer le Jour de la terre et dire au monde de ne pas accuser le peuple juif pour les crimes du sionisme", a déclaré le rabbin Aaron, ajoutant: "le judaïsme et le sionisme sont deux concepts différents".

    Toutefois, une quarantaine de Palestiniens ont été blessés vendredi dans des heurts entre jeunes et forces israéliennes en Cisjordanie occupée lors de manifestations de plusieurs milliers de personnes.

    Les heurts entre jeune lanceurs de pierres et soldats israéliens tirant des balles caoutchoutées et des grenades assourdissantes ont éclaté en début d'après-midi au barrage de Qalandia, qui commande l'accès à Jérusalem.

    Un millier de personnes se sont dirigées vers le barrage, avec des drapeaux palestiniens et des mouvements palestiniens, selon un correspondant de l'AFP sur place.

    Au moins 39 Palestiniens ont été blessés, dont 7 par des tirs de balles caoutchoutées et la ministre des Affaires sociales Majeda al-Masri, qui a inhalé des gaz, selon des sources médicales.

    Interpellations

    Les forces israéliennes ont également pulvérisé des liquides chimiques nauséabonds vers les manifestants. Une trentaine de personnes ont dû être traitées à la suite de problèmes respiratoires provoqués par des gaz lacrymogènes, selon les mêmes sources.

    A Jérusalem-Est occupé et annexé, la police israélienne a interpellé quatre Palestiniens qui priaient dans la rue parce qu'ils ne pouvaient accéder à l'esplanade des Mosquées, dans la Vieille ville, a constaté un photographe de l'AFP.

    Seuls les Palestiniens âgés de plus de 40 ans et détenteurs d'une carte d'identité de résident délivrée par Israël étaient autorisés à pénétrer sur l'esplanade.

    Dans le nord de la Cisjordanie, environ un millier de personnes ont défilé à Kafr Qaddoum, à l'ouest de Naplouse. Le secteur avait été décrété zone militaire fermée par l'armée israélienne. Des incidents ont éclaté avec les soldats, qui ont fait usage de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogènes.

    "Mobilisation renforcée"

    A Iraq Burin, au sud de Naplouse, près de 500 personnes ont également manifesté en direction de la colonie juive de Bracha. Des heurts ont opposé les protestataires aux soldats israéliens.

    Plusieurs dizaines de personnes ont inhalé des gaz, selon des témoins.

    A Gaza, un manifestant a été blessé par un tir israélien, selon des sources médicales locales, alors que plusieurs milliers de personnes étaient rassemblées à l'appel de l'ensemble des mouvements près de la frontière avec Israël.

    La police et l'armée israéliennes ont été placées en état de "mobilisation renforcée" à l'occasion de cette journée. L'armée a bouclé la Cisjordanie jusqu'à vendredi soir.

    Le Nouvel Observateur avec AFP

    Par Le Nouvel Observateur avec AFP


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  • Égypte : les djihadistes prolifèrent dans le Sinaï

    Par Marion Guénard Mis à jour <time class="updated" datetime="19-03-2012T23:12:00+02:00;">le 19/03/2012 à 23:12</time> | publié <time datetime="19-03-2012T19:56:00+02:00;" pubdate="">le 19/03/2012 à 19:56</time> 

     

    Des voyageurs attendent le lever du soleil sur le Sinaï depuis le mont Moïse, au-dessus du monastère Sainte-Catherine, en Égypte.
    Des voyageurs attendent le lever du soleil sur le Sinaï depuis le mont Moïse, au-dessus du monastère Sainte-Catherine, en Égypte. Crédits photo : © Goran Tomasevic / Reuters/REUTERS

    Un millier de combattants terroristes se seraient implantés dans la péninsule depuis la révolution.

    De notre envoyée spéciale dans le Sinaï

    Abou Mahmoud regarde le soleil disparaître derrière les dunes du Nord Sinaï en Egypte. Ancien propriétaire de tunnels entre l'Égypte et Gaza, trafiquant repenti, arrêté et torturé par la sécurité d'État, la police politique de Moubarak, ce Bédouin influent de la puissante tribu Sawarqa ne cache pas son inquiétude. «Avant la révolution, l'injustice régnait, mais il y avait la sécurité. Aujourd'hui, nous sommes libres, mais dans l'insécurité.»

    Quiconque met les pieds dans le Sinaï a le sentiment que la situation échappe à tout contrôle. On ne compte plus les barrages routiers qui bloquent les activités des entreprises pétrolières et la circulation des touristes. Fin janvier, 25 travailleurs chinois ont été enlevés durant quelques heures près de el-Arish, la grande ville du Nord Sinaï. Depuis des touristes américaines, coréennes et brésiliennes ont connu le même sort près du monastère Sainte-Catherine, dans les montagnes de la péninsule.

    Discriminations

    Ces troubles sont largement imputés aux Bédouins, qui manifestent leur ras-le-bol face à une politique de discrimination de la part du pouvoir central. Délaissés sous le régime de Moubarak, ils estiment que les promesses engagées par les militaires pour développer la péninsule n'ont pas été honorées. «Ici, on récupère les plus mauvais professeurs et médecins du pays. C'est une punition administrative que d'être envoyé dans le Nord Sinaï», s'agacent-ils.

    Les Bédouins ont surtout la rancœur tenace à l'égard de la police. Dans les années 2000, les attentats contre les stations balnéaires du Sinaï ont suscité une réponse très musclée de la part des autorités égyptiennes. Quelque 3000 Bédouins ont alors été arrêtés, souvent sans preuve. Environ 300 d'entre eux sont encore en prison. La semaine dernière, à quelques kilomètres de Rafah, ville frontalière avec Gaza, des Bédouins ont assiégé le camp de la force multinationale d'observateurs, chargés d'assurer le respect des accords du traité de paix de Camp David. Ils exigeaient la libération de cinq des leurs, détenus pour avoir participé à l'attentat de Taba, qui avait fait au moins 30 morts en 2004.

    Dans ce contexte de méfiance absolue, la police se fait discrète. Évaporée avec la révolution, elle est revenue à el-Arish mais n'ose pas s'aventurer au-delà, en particulier dans les zones rurales près de la frontière palestinienne.

    Ce vide sécuritaire a également permis à des groupes djihadistes de développer leurs activités dans la péninsule. Le 29 juillet dernier, des dizaines d'hommes armés attaquent le commissariat d'el-Arish. Parmi eux, certains brandissent des drapeaux sur lesquels il est écrit: «Il n'y a pas d'autre dieu que Allah». Quelques jours plus tard, un mouvement se revendiquant d'al-Qaida appelle à la création d'un État islamique dans le Sinaï. «Avant la révolution, certains mouvements étaient déjà présents mais invisibles car durement réprimés par le régime de Moubarak. Depuis, d'autres sont venus d'Égypte pour s'implanter ici car les forces sécuritaires ne peuvent pas les contrôler dans ces vastes zones désertiques. C'est aussi une façon de se rapprocher de leur objectif: frapper Israël, explique un chercheur spécialisé dans ce domaine qui préfère garder l'anonymat. On n'a pas d'informations très précises sur ces groupes. On sait qu'ils sont beaucoup plus nombreux qu'avant. En 2004, la police parlait de 70 islamistes radicaux dans la péninsule.»

    Si des noms circulent, il reste très difficile de savoir qui fait quoi. Ceux des organisations al-Takfir wal-Hijra et al-Ansar al-Jihad reviennent souvent. «Al-Ansar al-Jihad pourrait être à l'origine de la douzaine d'explosions qui a visé le gazoduc fournissant Israël et la Jordanie en gaz égyptien», avance, prudent, le chercheur. Aujourd'hui, on estime le nombre de djihadistes à environ 1200.

    Instabilité de la péninsule

    Il semble que la plupart de ces groupes aient des relations avec les mouvements islamistes armés de la bande de Gaza. Au lendemain de l'attaque terroriste menée à Eilat, en Israël, le 18 août dernier, les forces de sécurité égyptiennes ont arrêté 25 suspects. Certaines d'entre eux appartenaient à al-Takfir wal-Hijra. D'autres étaient des militants de Gaza issus du Djihad islamique. Parmi elles, figuraient d'anciens détenus palestiniens échappés des prisons égyptiennes à la faveur de la révolution.

    Les tribus bédouines ne voient pas d'un très bon œil l'émergence de ces mouvements islamistes, qui viennent ajouter à l'instabilité de la péninsule. «Les cheikhs des tribus ne les aiment pas et voient leur autorité diminuer face à ces groupes. Ceux qui les rejoignent sont souvent rejetés par leur tribu», explique Lina Attalah, rédactrice en chef au journal indépendant al-Masry al-youm.

    Face à la montée de la menace terroriste, l'armée s'est déployée dans le Sinaï en août dernier. «Après quelques arrestations, elle a cessé d'assurer la sécurité», précise le chercheur. À Jura, petite ville de 5000 habitants perdue entre el-Arish et la frontière palestinienne, le cheikh Arafat Khadr a fait le même constat. «Les militaires sont concentrés sur la transition politique que traverse le pays. Ils ont les moyens de restaurer l'ordre ici mais ne veulent pas prendre le risque de se heurter aux populations locales. Car, à chaque fois, ça se passe mal. Alors ils attendent l'élection présidentielle.»

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  • 17 mars 2012 - 20H21  

    Le FMI appelle au respect des promesses d'aide à l'autorité palestinienne
     

    Le Fonds monétaire international (FMI) a appelé samedi les pays donateurs à respecter leurs promesses d'aide à l'autorité palestinienne dont l'économie est entrée selon l'organisation dans une "phase difficile" et pourrait encore se détériorer.

     
    Le Fonds monétaire international (FMI) a appelé samedi les pays donateurs à respecter leurs promesses d'aide à l'autorité palestinienne dont l'économie est entrée selon l'organisation dans une "phase difficile" et pourrait encore se détériorer.

    AFP - Le Fonds monétaire international (FMI) a appelé samedi les pays donateurs à respecter leurs promesses d'aide à l'autorité palestinienne dont l'économie est entrée selon l'organisation dans une "phase difficile" et pourrait encore se détériorer.

    L'économie palestinienne est entrée dans "une phase difficile" avec une importante baisse de ses liquidités qui s'est encore accrue depuis l'an dernier en raison d'une diminution de l'aide des pays occidentaux et de ceux du Golfe, et à cause de restrictions commerciales imposées par Israël, souligne le FMI dans un rapport.

    D'après celui-ci, destiné à une réunion de pays donateurs sur l'aide à l'autorité palestinienne à Bruxelles la semaine prochaine, l'aide de ces pays affiche pour l'instant un manque à gagner de 500 millions de dollars environ par rapport à ce qui avait été prévu pour cette année.

    Ce retard, combiné à "des recettes fiscales plus faibles qu'attendues en raison d'un ralentissement de l'économie", se traduit par des "arriérés de paiements accumulés de 500 millions de dollars au secteur privé et au fond de retraite public", ajoute-t-il.

    Le rapport note aussi "une nette augmentation des emprunts bancaires à environ 140 millions de dollars, ce qui augmente la dette du gouvernement au système bancaire à 1,1 milliard de dollars (11% du PIB).

    "Le budget prévisionnel 2012 poursuit la consolidation budgétaire amorcée en 2008, avec une nouvelle réduction du déficit budgétaire de 3 points de pourcentage du PIB. Il reste malgré tout un écart de financement substantiel d'un demi-milliard de dollars".

    L'autorité palestinienne dépend de l'aide des pays donateurs pour boucler son budget 2012 de 1,1 milliard de dollars, insiste le rapport.

    "Il y a peu de marge pour combler ce manque à gagner à travers plus d'arriérés de paiement ou d'emprunts bancaires, vu l'étendue de l'endettement existant auprès des banques et des entreprises. Des efforts concertés sont donc nécessaires entre l'Autorité palestinienne, le gouvernement israélien et les donateurs", poursuit le rapport.

    Il avertit que davantage de manques de financements et de retards de versements "sont voués à limiter des dépenses essentielles", notamment les salaires des fonctionnaires et les dépenses liées aux programmes sociaux ou aux plans de retraites.

    Cela pourrait aussi mettre en danger les efforts d'ajustement budgétaires de l'autorité palestinienne, en augmentant fortement les coûts de financement et les intérêts versés par l'autorité au secteur privé, conclut-il.


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    Trêve entre l'armée israélienne et des groupes armés palestiniens

    LE MONDE | <time datetime="2012-03-17T01:56:33+01:00" itemprop="datePublished">17.03.2012 à 01h56</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-03-17T01:56:30+01:00" itemprop="dateModified">17.03.2012 à 01h56</time>

     
     

    Le ministre israélien chargé de la défense passive, Matan Vilnaï, et un porte-parole du Jihad islamique ont confirmé, mardi matin 13 mars, qu'un cessez-le-feu avait été conclu pour mettre fin au cycle de violences qui a débuté vendredi dans la bande de Gaza et au sud d'Israël. Le Jihad islamique a indiqué que l'Egypte assurerait le suivi de cette trêve.

    Au total, depuis vendredi, près de 150 projectiles sont tombés en Israël et plus de 50 autres ont été détruits en vol ; 25 Palestiniens, dont une majorité de membres de la branche armée du Djihad islamique, les Brigades Al-Qods, ont été tués depuis vendredi et au moins 83 autres blessés. Ce nouveau cycle de violences avait été déclenché par l'assassinat de Zouheir Al-Qaïssi, chef des Comités de résistance populaire qui prônent la lutte armée contre Israël. - (AFP.)

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  • Gaza : raids israéliens et tirs de roquettes se poursuivent

    Par Marc Henry Mis à jour <time class="updated" datetime="12-03-2012T13:33:00+02:00;">le 12/03/2012 à 13:33</time> | publié <time datetime="11-03-2012T18:44:00+02:00;" pubdate="">le 11/03/2012 à 18:44</time>

     

    Des Palestiniens tentent d'éteindre un feu dans une rue de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, samedi, après une attaque aérienne des Israéliens.
    Des Palestiniens tentent d'éteindre un feu dans une rue de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, samedi, après une attaque aérienne des Israéliens. Crédits photo : -/AFP

    Les dirigeants israéliens ont écarté dimanche une opération militaire d'envergure. Toutefois, lundi, de nouveaux raids israéliens ont fait plusieurs victimes, portant à au moins 23 le nombre de Palestiniens tués depuis vendredi.

    La bande de Gaza a subi ce week-end une brusque montée de fièvre. Après plusieurs mois de calme relatif, les violences ont repris de plus belle. Lundi, 5 Palestiniens, dont un adolescent (Israël dément tout raid visant ce jeune de 15 ans) ont été tués, lors de nouveaux raids aériens israéliens, près de la ville de Khan Younes et sur le camp de réfugiés de Jabaliya. Le bilan est très lourd: depuis vendredi, au moins 23 Palestiniens, dont un enfant, ont été tués par l'aviation israélienne, tandis que plus de 120 roquettes et obus de mortiers se sont abattues sur les villes du sud d'Israël. Ces explosions, qui se poursuivent ce lundi, n'ont fait que quelques blessés et dégâts matériels. Mais elles ont paralysé la vie quotidienne d'un million d'habitants. Lundi matin, l'amrée israélienne a démenti avoir mené un raid là où l'adolescent palestinien a été tué. Toute la question est de savoir si cette escalade risque de monter d'un cran supplémentaire ou si une trêve va intervenir rapidement. Cette dernière hypothèse semble la plus probable. Israël et les islamistes palestiniens du Hamas, qui contrôlent la bande de Gaza, ont certes adopté une posture guerrière, mais aucun d'entre eux ne veut d'une guerre, du moins dans l'immédiat.

    Seule certitude: tout a commencé vendredi après-midi, à la suite de la «liquidation ciblée» par l'armée israélienne du chef des Comités de résistance populaire Zouheir al-Qaïssi tué par une roquette alors qu'il circulait dans une voiture à Gaza. Pour justifier cette opération, Israël a accusé cet «archi-terroriste» selon l'expression de Benyamin Nétanyahou, de préparer un «attentat de grande ampleur» comme celui qu'il avait supervisé en août dernier. Un commando palestinien s'était à l'époque infiltré dans le sud d'Israël à partir du Sinaï égyptien et tué huit Israéliens. En agissant ainsi les responsables israéliens savaient que les représailles ne se feraient pas attendre. Comme prévu, des activistes ont multiplié les tirs de roquettes notamment vers les grandes villes telles que Beersheva, Ashdod et Ashkelon. Ensuite, tout s'est déroulé comme un scénario écrit d'avance. L'aviation israélienne a lancé une trentaine de raids contre des groupes de Palestiniens ayant tiré des roquettes ou qui s'apprêtaient à le faire.

    Armes ultrasophistiquées

    Mais de part et d'autre, certaines lignes rouges n'ont pas été franchies. La branche militaire du Hamas s'est abstenue de prendre une part active dans les combats. De leur côté, les militaires israéliens n'ont pas tenté d'éliminer les chefs militaires ou politiques du Hamas. Avigdor Lieberman, le chef de la diplomatie, pourtant considéré comme un «dur», a lui-même admis qu'une invasion de la bande de Gaza ne serait pas d'actualité tant que le gouvernement ne se serait pas «donné l'objectif clair» de renverser le Hamas. L'élimination du chef des Comités de résistance populaire constitue plutôt une sorte de rappel à l'ordre avec comme objectif de faire pression sur le Hamas pour qu'il freine les ardeurs combatives des plus extrémistes. Apparemment le message est passé.

    Le Hamas s'est empressé de nouer des contacts avec l'Égypte afin que ce pays joue d'intermédiaire en vue de l'instauration d'une nouvelle trêve. «À chaque fois que le Hamas doit choisir entre la lutte armée et son maintien au pouvoir qui pourrait être remis en cause par Israël, il choisit la deuxième option», constate Amir Oren, un commentateur du quotidien israélien Haaretz.

     

    Un tir du «Dôme de fer» israélien, ce lundi, à Beer Sheva.
    Un tir du «Dôme de fer» israélien, ce lundi, à Beer Sheva. Crédits photo : MENAHEM KAHANA/AFP

    Dans ce scénario, un acteur nouveau surnommé «Dôme de fer» a toutefois fait son apparition. Ces batteries israéliennes d'interception de roquettes déployées près de la bande de Gaza ont réussi à détruire en vol une trentaine d'engins avec un pourcentage de succès de 90% Cette réussite technologique a sans doute sauvé des vies humaines. Résultat: Benyamin Nétanyahou a ordonné le déploiement d'une autre batterie pour rassurer la population. Seul problème, cette arme ultrasophistiquée ne garantit pas une sécurité totale et son coût est très élevé: plus de 30.000 euros pour chaque roquette interceptée.


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