A la veille de la convocation de Jean-Marie Le Pen devant une instance disciplinaire du Front national, sa fille et présidente du parti a estimé dimanche 3 mai que son père ne devait « plus parler au nom du Front national », jugeant que ses multiples provocations verbales constituaient des « actes de malveillance ».
« J'ai le sentiment qu'il ne supporte pas que le Front national continue à exister alors qu'il n'en a plus la direction. Je le regrette »
Invitée du Grand Rendez-vous Europe 1-Le Monde-iTELE, Marine Le Pen a affirmé que les déclarations du fondateur du parti « sont contraires à la ligne fixée » par l'actuel exécutif du FN. Le parti reproche à son président d'honneur notamment d'avoir réitéré ses propos sur les chambres à gaz nazies durant la Seconde Guerre mondiale, « détail » de l'histoire selon lui.
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Si Marine Le Pen a insisté sur le fait que la décision d'une éventuelle sanction reviendrait au bureau exécutif, elle a laissé entendre qu'elle était favorable à ce que son père ne soit plus membre du FN. « S'il veut conserver sa liberté de parole, c'est évidemment son libre choix, mais dans ces conditions, il ne faut pas que cela engage le mouvement politique », a-t-elle précisé. « Je pense qu'il ne doit plus pouvoir parler au nom du Front national. »
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