• Pour « The Economist », la France va se crasher

     

     

     

    Pour « The Economist », la France va se crasher

    Par Les Echos | 15/11 | 13:46 | mis à jour à 14:08 |
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    « Une bombe à retardement au coeur de l'Europe » : dans son nouveau numéro, l'hebdomadaire tire la sonnette d'alarme sur la situation de la France, tant sur le plan économique que sur le plan politique.

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    Le titre du dossier se suffit à lui-même. « So much to do, so little time », le tout servi par une photo de la galerie des Glaces du château de Versailles. On le devine : les fastes d'antan sont révolus pour le France, les temps sont durs. Après les inquiétudes de l'Allemagne, c'est au tour du Royaume-Uni d'être au chevet de l'économie française. Et « The Economist », dans son numéro daté du 17 novembre, a choisi la formule choc pour décortiquer la situation française.

    Selon l'hebdomadaire, une « sérieuse crise économique menace la France ». Le constat est limpide : la croissance s'est effondrée (même si la France a finalement échappé à la récession au troisième trimestre), le taux de chômage s'est installé au dessus des 10% et « la compétitivité du pays par rapport à l'Allemagne s'est fortement détériorée ».

    Et les problèmes ne s'arrêtent pas là. Pour « The Economist », le poids de l'Etat reste démesuré en France. « La dette publique s'élève à plus de 90% du PIB et la dépense publique compte pour 57% du PIB, le pourcentage de loin le plus élevé de la zone Euro, près de dix points au-dessus du niveau de l'Allemagne », explique le journal.

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    « Trop tardifs et insuffisants »

    Au-delà du bilan économique, sombre à souhait, se dresse l'enjeu politique. Dans ce domaine également, « The Economist » n'y va pas par quatre chemins. « Le fait que François Hollande ait adopté plusieurs des mesures phares du programme socialiste va davantage détériorer la situation », estime le dossier. L'hebdomadaire admet toutefois que « récemment le gouvernement a semblé devenir plus réaliste sur la gravité de la situation et a compris la nécessité de réforme ». Une référence directe au rapport Gallois.

    Mais ce petit coin de ciel bleu est très vite masqué par des nuages bien plus noirs. « Malgré ces évolutions, on peut craindre que les récents changements d'orientation soient trop tardifs et insuffisants », estime le journal. Une situation périlleuse d'autant plus que l'Hexagone ne bénéficie pas d'un indicateur qui devrait l'alerter. « Les marchés financiers ont fait preuve d'une extraordinaire mansuétude à l'égard de la France, lui permettant de continuer d'emprunter à des taux exceptionnellement bas », note « The Economist ». Conclusion : « 2013 promet d'être une année très difficile pour M. Hollande comme pour son pays ».


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