• Présidentielle au Mali la Cour constitutionnelle confirme la tenue d'un second tour

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    Présidentielle au Mali : la Cour constitutionnelle

    confirme la tenue d'un deuxième tour

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2013-08-07T21:29:26+02:00" itemprop="datePublished">07.08.2013 à 21h29</time>

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    Ibrahim Boubacar Keïta, le 4 août à Bamako.

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    La Cour constitutionnelle du Mali a donné, mercredi 7 août, les résultats définitifs du premier tour de la présidentielle du 28 juillet, confirmant, malgré quelques variantes, la tenue d'un second tour dimanche entre Ibrahim Boubacar Keïta et Soumaïla Cissé.

    Lire le reportage de notre envoyée spéciale au Mali (édition abonnés) : "Le Mali se prépare à un second tour pour la présidentielle"

    La Cour a examiné diverses requêtes de plusieurs des 27 candidats au premier tour pour irrégularités, bourrage d'urnes, achat de votes, non-affichage des listes d'électeurs à l'extérieur des bureaux de vote, ainsi que sur le nombre élevé de bulletins nuls (environ 400 000). Elle les a toutes rejetées au motif qu'elles étaient irrecevables ou qu'elles n'apportaient pas de preuves suffisantes et ne pouvaient remettre en cause les résultats "sur l'ensemble du territoire national".

    TAUX DE PARTICIPATION REVU À LA BAISSE

    La Cour a cependant légèrement revu les résultats provisoires donnés le 2 août par le ministère de l'administration territoriale (intérieur), qui n'en modifient pas les grandes tendances. Ainsi arrive en tête Ibrahim Boubacar Keïta avec 39,7 % des voix, suivi de Soumaïla Cissé (19,7 %), contre 39,2 % et 19,4 % respectivement, selon les résultats provisoires.

    La Cour a également revu à la baisse le taux de participation (48,9 % contre 51,5 %) qui reste néanmoins élevé comparé à ceux des scrutins présidentiels précédents qui n'avaient jamais dépassé les 38 %. Elle a aussi revu à la baisse le nombre élevé de bulletins nuls (389 876 contre 403 532 proclamés par le ministère de l'administration territoriale) sur 2 955 264 suffrages exprimés (contre 316 116 710) Depuis le premier tour, les deux candidats arrivés en tête ont multiplié les négociations pour obtenir les ralliements des 25 autres candidats éliminés.

    Le camp d'Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), ancien premier ministre et cacique de la vie politique malienne âgé de 68 ans, affirme avoir obtenu le ralliement de 22 candidats. Soumaïla Cissé, économiste chevronné de 63 ans, ex-ministre des finances, a obtenu celui d'un ex-premier ministre, Modibo Sidibé, arrivé quatrième avec près de 5 % des voix, ainsi que celui de Tiébilé Dramé, artisan d'un accord entre le régime de transition à Bamako et des groupes armés touareg, qui s'était retiré du scrutin pour protester contre sa mauvaise préparation selon lui.

    IBK LARGEMENT FAVORI

    Sur le papier, IBK apparaît donc largement favori, mais le camp de Soumaïla Cissé compte sur une partie des quelque 400 000 bulletins déclarés nuls au premier tour et sur une mobilisation des abstentionnistes pour remonter son handicap apparent.

    Après les irrégularités constatées au premier tour, le parti de M. Keïta, le Rassemblement pour le Mali (RPM), la coalition de mouvements et les candidats qui le soutiennent ont publié mercredi un communiqué dans lequel ils "encouragent vivement les autorités de la transition, en charge de la bonne tenue" du second tour redoubler d'efforts pour veiller à améliorer les conditions du déroulement du scrutin".

    Ils évoquent aussi la nécessité de "corriger les dysfonctionnements constatés çà et là, [et de] faire respecter scrupuleusement les dispositions de la loi électorale". Dans un communiqué, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), un des groupes touareg signataires de l'accord avec le gouvernement de transition, a affirmé avoir "tout mis en œuvre" pour que le scrutin se déroule "sans aucun incident" dans les villes où il est présent.

    Il revendique "la neutralité la plus absolue" dans l'attente du second tour, assurant qu'il s'abstient "de toute consigne de vote pour un candidat ou pour un autre, comme de toute consigne de boycott".

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