Une alerte sur les téléphones mobiles, ce samedi après-midi : «Le bureau éditorial du New York Times annonce qui il soutient dans le cadre des primaires démocrates». On clique, fébrile : sera-ce Hillary Clinton, la favorite, ou Bernie Sanders, l'outsider venu de la gauche, qui monte ?

Et ce sera donc... Hillary Clinton. Parce qu'elle «serait la première femme désignée par le parti démocrate», parce qu'elle a de l'expérience, et parce que son principal adversaire, le sénateur Bernie Sanders, a beau être «plus formidable que ce que de nombreuses personnes avaient anticipé», ses plans pour mettre en place ses propositions (« casser les banques et remettre à plat un système d'assurance-santé pour tous ») «ne sont pas réalistes». Impossible tout de même d'ignorer que Sanders a gagné en popularité au point de menacer Clinton dans la première des primaires, celle de l'Iowa, qui aura lieu lundi. La candidate doit également faire face, depuis vendredi, au grand retour de l'affaire de ses emails, qui sert d'argument aux Républicains depuis plusieurs mois.

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Quoi qu'il en soit, le New York Times fait donc le même choix qu'en 2008 : en janvier de cette année-là, le quotidien apportait déjà son soutien à Hillary Clinton, estimant qu'elle «était plus qualifiée, en cet instant», pour redresser les Etats-Unis après huit années d'administration Bush, que son principal adversaire... Barack Obama, «l'incandescent bien qu'encore pas clairement défini sénateur de l'Illinois».

Du côté des Républicains, le New York Times déclare sa préférence à John Kasich, gouverneur de l'Ohio, aux positions plus progressistes que les favoris Donald Trump ou Ted Cruz : à leur sujet, le journal écrit que «Les Républicains aspirant à la présidentielle ont bombardé les Américains avec des slogans de propagande vide et se bagarrent, étrangement, afin d'apparaître comme les personnes les moins expérimentées pour le plus important des mandats du monde».

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