• Primaires républicaines : Santorum plus que jamais dans la course

    Primaires républicaines : Santorum plus que jamais dans la course

    AFP ET REUTERS | 14.03.12 | 06h41   •  Mis à jour le 14.03.12 | 07h27

    Rick Santorum salue des partisans à Lafayette, en Louisiane, le 13 mars 2012.

    Rick Santorum salue des partisans à Lafayette, en Louisiane, le 13 mars 2012.AFP/Sean Gardner

    L'ultraconservateur Rick Santorum a remporté les deux Etats conservateurs de l'Alabama et du Mississippi, qui étaient en jeu mardi 13 mars lors des primaires républicaines. Il inflige un nouveau camouflet au modéré Mitt Romney, qui ne parvient pas à conforter son statut de favori.

    M. Romney s'est contenté de la troisième place, derrière l'ultraconservateur Newt Gingrich, selon les résultats quasi complets des consultations. Les chaînes de télévision ont indiqué que M. Santorum, 53 ans, avait remporté l'Alabama avec 35 % des voix, devant MM. Gingrich (30 %) et Romney (28 %). Dans le Mississippi voisin, M. Santorum a recueilli 33 % des voix devant M. Gingrich (32 %) et M. Romney (30 %).

    M. Santorum engrange ainsi ses huitième et neuvième Etats depuis le début des primaires, le 3 janvier, organisées Etat par Etat. "Qui aurait cru que les électeurs de base déjoueraient ainsi les pronostics jour après jour", a lancé M. Santorum à ses partisans lors d'une réunion électorale à Lafayette, en Louisiane.

    "On l'a encore fait", s'est exclamé Rick Santorum de son QG de campagne de Lafayette, en Louisiane. "Cette campagne est l'histoire de gens normaux qui font des choses extraordinaires", a ajouté, en présence de sa famille pratiquement au complet, celui qui se présente comme le héraut des valeurs familiales, religieuses et du libre-échange. Signe de sa confiance croissante en ses chances d'obtenir l'investiture républicaine, Rick Santorum a réservé dans son discours autant de piques à l'administration Obama, qu'il a notamment accusée d'avoir laissé flamber les prix de l'essence, qu'aux dépenses considérables de son rival Mitt Romney pour acheter des espaces publicitaires.

    Les résultats de mardi dans ces deux Etats à l'électorat très conservateur confirment que M. Romney, malgré une organisation et des moyens financiers sans commune mesure avec ceux de ses rivaux, peine à convaincre l'aile droite du parti républicain, qui le juge trop modéré.

    "Cette course n'en finit pas. Il n'y a pas de fin en vue", a commenté sur CNN l'ancien porte-parole du président George W. Bush, Ari Fleischer. En début de soirée, avant de connaître les résultats des scrutins, M. Romney avait fait montre de confiance en lui, assurant sur CNN que "la campagne de Rick Santorum est en fin de course". "Il est loin derrière en termes de délégués, loin derrière en nombre de voix", avait-il ajouté.

    De son côté, Newt Gingrich, ancien élu de la Géorgie voisine, jouait son va-tout dans ces deux bastions conservateurs et évangéliques. A la question de savoir si ce dernier devrait se retirer s'il ne remportait pas la victoire dans aucun des deux Etats, la porte-parole de Rick Santorum, Allison Stewart, a répondu par l'affirmative. Mais dans un discours devant ses partisans à Birmingham, dans l'Alabama, M. Gingrich s'est dit décidé à poursuivre la course et a ironisé sur le statut de favori de M. Romney. "Quand on est le favori et qu'on n'arrête pas de finir troisième, on n'est plus le favori de grand chose", a-t-il lancé.

    Les observateurs s'accordent sur le fait que Newt Gingrich et Rick Santorum se partagent le vote conservateur, ce qui profite finalement à Mitt Romney, le seul sur son créneau plus modéré. A ce jour, M. Romney a remporté dix-sept des vingt-six Etats ou territoires d'outre-mer qui ont déjà organisé leurs consultations, contre neuf pour Rick Santorum, deux pour Newt Gingrich et aucun pour Ron Paul, un candidat isolationniste aux positions atypiques pour un républicain.

    ROMNEY RESTE EN TÊTE MAIS PEINE À SÉDUIRE

    Les quatre-vingt-quatre délégués des deux Etats du Sud étant attribués à la proportionnelle, ces résultats serrés ne vont pas faire une grande différence arithmétique dans la course à l'investiture républicaine. Selon une projection de CNN, Mitt Romney reste largement en tête avec quatre cent quatre-vingts délégués contre deux cent trente-quatre à Rick Santorum – il en faut onze cent quarante-quatre pour obtenir l'investiture. Mais la position du favori des sondages, dont la capacité à séduire l'électorat conservateur était une nouvelle fois mise à l'épreuve, apparaît davantage fragilisée.

    Une consultation avait également lieu mardi à Hawaii. Etant donné les enjeux dans le Sud, M. Romney a délégué son fils Matt dans l'archipel du Pacifique. Rick Santorum y a envoyé sa fille Elizabeth et Ron Paul son fils Ronnie.


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