•  Stéphane Guillon caracole en tête des soutiens en ligne avec le groupe "Pour le maintien de Stéphane Guillon à la rentrée 2010 sur France Inter" et sa page FAN qui totalise 82 297 membres. Puis viennent les groupes et les pages dédiées  aux deux humoristes qui, avec 20 947 membres, appellent au boycott. La radio publique France Inter n'est pas en reste, puisque les auditeurs et les travailleurs de la radio partagent leur colère. Les premiers prévoient dene pas allumer leu poste du jeudi 1er au vendredi 2 juillet, tandis que les seconds comptent faire grève.


    Stéphane Guillon, né le 6 décembre 1963 à Neuilly-sur-Seine, est un humoriste et acteur français.

    Auteur et interprète de plusieurs one man show (En avant la musique est le dernier en date), il fait partie de l'équipe du Fou du roi sur France Inter. Il tenait également une chronique entre 2003 et 2006 dans l'émission de télévision de Canal+ 20H10 pétantes dans laquelle il alternait revues de presse et portraits (souvent acerbes) d'invités, et depuis peu, anime une séquence dans l'émission de télévision Canal+ Salut les Terriens.

    Son humour est très corrosif et très parisien.

    Coordonnées


    Adresse électronique :
    mystah_lovah@hotmail.com


    votre commentaire
  •  Les fossiles vieux de 2,1 milliards d'années étaient visibles à l'oeil nu dans la carrière de grès où ils ont été mis au jour par hasard. Crédits photo : AFP

    L'analyse de fossiles découverts au Gabon par un géologue français montre que les organismes multicellulaires seraient apparus 1,5 milliards d'années plus tôt qu'on ne le pensait.

    Petit tremblement de terre au sein de la communauté scientifique. Les premiers organismes multicellulaires ne seraient pas apparus il y a 600 millions d'années comme on le pensait jusqu'à maintenant, mais il y a 2,1 milliards d'années ! Cette découverte est si extraordinaire qu'elle faisait jeudi la une de la célèbre revue Nature. Elle est l'œuvre d'un géologue français, Abderrazak El Albani (Université de Poitiers/CNRS) qui a dirigé une équipe internationale de 21 chercheurs. «Nous sommes formels : le curseur datant l'apparition d'une vie complexe multicellulaire doit être déplacé de 1,5 milliards d'années», explique-t-il au figaro.fr avant de prévenir dans la foulée : «Cela bouscule tous les dogmes établis. Notre article va sans aucun doute ouvrir un gigantesque débat dans le monde de la paléontologie.»

    A l'origine de ces travaux, de banales recherches géologiques dans une carrière de grès au Gabon. Accompagné par son thésard gabonais, Frantz Ossa Ossa, le géologue découvre un fabuleux gisement de fossiles visibles à l'œil nu (entre 7 millimètres et 12 centimètres). Plus de 250 fossiles, dans un état de conservation remarquable, sont récoltés dans cette formation géologique vielle de plus de 2 milliards d'années. Les premiers paléontologues confrontés aux fossiles supposent d'emblée qu'ils sont liés à des organismes pluricellulaires. Avant qu'on ne leur annonce leur datation. Incrédules, ils ne veulent pas y croire. Beaucoup trop vieux. Deux ans d'analyses biochimiques, géochimiques et morphologiques seront nécessaires pour parvenir à faire publier dans Nature l'incroyable résultat : ce sont bien les traces d'une vie complexe vieille de 2,1 milliards d'années qui viennent d'être identifiées.

    Un site géologique unique à protéger

    «Nous savions déjà que cette époque correspondait à un léger pic en oxygène puisque la concentration atteignait déjà quelques pourcents de la teneur actuelle, explique El Albani. Or l'oxygène est un élément indispensable au développement d'organismes composés de plusieurs cellules eucaryotes*. C'est également un pic en oxygène, bien plus important, celui de l'explosion cambrienne, qui avait conduit il y a 600 millions d'années à l'apparition des organismes multicellulaires que l'on pensait jusqu'à présent être les plus anciens.»

    La teneur en oxygène de l'atmosphère il y a 2 milliards d'années n'était toutefois pas suffisante pour permettre la naissance d'une couche d'ozone protégeant les organismes primitifs sur le sol. Mais il y en avait assez pour qu'il pénètre profondément dans les océans. Les fossiles découverts correspondraient justement à des organismes marins vivant à une trentaine de mètres de profondeur à l'abri du rayonnement ultra-violet. «D'après nos analyses, ces organismes seraient des corps mous, des sortes de petites méduses s'il fallait trouver une image pour les décrire», explique El Albani qui milite désormais avec énergie pour que le site géologique où ont été découverts ces fossiles soit protégé et classé «patrimoine mondial de l'humanité».


    1 commentaire
  •  Coup de tabac à Paris

    <nobr>[29/06/10 -  18H05  </nobr>

    La Bourse de Paris a chuté de 4,01 % mardi, emportée par les valeurs bancaires. L'indice Cac 40 a enfoncé un nouveau seuil psychologique, celui des 3.500 points, et termine à 3.432,99 points. En toile de fond, les craintes d'une crise de liquidité du système bancaire de la zone euro alors que les établissements des Seize doivent rembourser jeudi un prêt exceptionnel de 442 milliards d'euros.

    Coup de tabac sur les marchés financiers européens. L'indice Cac 40 a cédé plus de 150 points en séance avant de se ressaisir... un petit peu. Le drapeau rouge a été hissé dès l'ouverture, dans le sillage des indices asiatiques - le Nikkei 225 a perdu 1,27 % et le Hong Kong Hang Seng 2,31 % - et a flotté toute la journée au dessus du Palais Brongniart. En l'espace d'une journée, le Cac 40 a effacé la quasi-totalité des gains engrangés lors des neuf séances de hausse d'affilées intervenues entre le 9 juin et le 21 juin. 

     La santé des banques européennes est donc plus que jamais au centre des préoccupations, et vient s'ajouter aux craintes sur la situation budgétaire des pays du Vieux Continent et la solidité de la reprise aux Etats-Unis et en Asie. En effet, les dépenses des ménages ont encore reculé au Japon en mai et, après l'accélération de ces derniers mois, de premiers signes de tassement de l'activité sont aujourd'hui perceptibles. Aux Etats-Unis, les indicateurs publiés depuis quelques jours laissent sceptiques. Tout comme en France, le consommateur a le moral en berne. L'indice de confiance du consommateur américain, tel que calculé par le Conference Board, a chuté à 52,9 en juin, contre 62,7 en mai et 62,8 anticipé par le consensus Thomson Reuters. « L'incertitude et les appréhensions croissantes entourant l'évolution de l'économie et du marché du travail, sans aucun doute une conséquence du récent ralentissement des créations d'emplois, sont les principales raisons de cette perte de confiance, indique Lynn Franco, qui dirige cette étude pour le Conference Board. Tant que le rythme des créations d'emplois n'augmentera pas, il est peu probable que la confiance des ménages s'améliorera. » 44,8 % d'entre eux estiment qu'il est difficile de trouver un emploi, alors qu'ils étaient 43,9 % à le penser un mois plus tôt. Si l'indice Standard & Poor's Case-Shiller, qui mesure les prix des maisons dans vingt métropoles américaines, est en hausse de 0,8 % en avril, il ne doit pas faire illusion. Il intègre en effet les incitations fiscales en faveur des primo-accédants, qui ont expiré le 30 avril. Le rapport sur l'emploi américain de juin, à paraître vendredi, est très attendu. 


    A la clôture, le Cac 40 perd 4,01 % à 3.432,99 points dans un volume d'affaires de 4,24 milliards d'euros. A Londres, le Footsie abandonne 3,10 % à 4.914 points et, à Francfort, le Dax plie de 3,33 % à 5.952 points. A New York, le Dow Jones lâche 2,29 % et repasse sous les 10.000 points, à 9.906, et le Nasdaq Composite cède 2,73 % à 2.159 points. 

    La monnaie unique cède du terrain par rapport aux grandes devises comme le dollar, avec un euro à 1,2183 dollar, et le yen. L'euro a touché ce mardi un plus bas depuis novembre 2001 face à la devise nippone, à moins de 108 yens, et de l'avis de nombreux spécialistes, le yen devrait continuer à s'apprécier, jouant un rôle de valeur refuge. Les tensions sur les marchés d'actions se répercutent également sur le marché obligataire, où les écarts de rendements entre les emprunts d'Etat émis par les pays périphériques de la zone euro et les titres allemands de référence se creusent. La prime exigée par les investisseurs pour détenir des titres espagnols à 10 ans plutôt que leurs équivalents allemands a atteint son plus haut niveau depuis le 18 juin, à 208 points de base. Les « credit default swaps » (CDS) à cinq ans de la dette espagnole ont atteint un plus haut historique à 277 points de base, selon Markit. Enfin, l'Euribor à trois mois, qui sert de taux interbancaire de référence au sein de la zone euro, a atteint 0,761 % ce matin, niveau inédit depuis septembre. 

    Les banques figurent parmi les principaux contributeurs à la baisse du Cac 40. Crédit Agricole lâche 7,94 % à 8,35 euros, BNP Paribas 6,92 % à 43,75 euros, Société Générale 6,45 % à 33,80 euros etDexia 5,78 % à 2,950  euros. La banque franco-belge a atteint son objectif de cessions d'actifs pour 2010 avec des ventes représentant environ 17 milliards d'euros, a déclaré Pierre Mariani, administrateur délégué, aux Echos. L'assureur Axa lâche pour sa part 5,47 % à 12,705 euros. 

    ArcelorMittal perd 6,31 % à 22,785 euros, affecté par la baisse des cours des métaux à Shanghai et à Londres. 

    Total cède 3,59 % à 36,76 euros alors que le baril de brut chute de 2,63 dollars à 75,62. Vallourec plie de 4,21 % à 143,20 euros et Technip de 5,12 % à 47,99 euros. Ce dernier versera 338 millions de dollars pour régler un litige avec les autorités américaines qui le soupçonnaient d'avoir corrompu des responsables nigérians afin de remporter des contrats dans ce pays. Technip avait constitué une provision de 245 millions d'euros en février dans la perspective d'éventuelles amendes. 

    Saint-Gobain, valeur cyclique, recule de 4,91 % à 31,095 euros. Le groupe a fait état de la cession de sa division céramiques avancées à l'américain CoorsTek pour 245 millions de dollars (199 millions d'euros). Cette division a dégagé l'an dernier un chiffre d'affaires de 135 millions d'euros. 

    Accor perd 3,34 % à 39,04 euros. L'assemblée générale a approuvé à 88,49 % le projet de scission du groupe en deux entités : Accor pour les activités hôtelières et Edenred pour les services prépayés. La première cotation d'Edenred est prévue vendredi. Gilles Pélisson, le PDG d'Accor a évoqué devant les actionnaires une fourchette de 11 à 14 euros par action Edenred en se basant sur les estimations des analystes. 

    Contre la tendance, Trigano progresse de 4,53 % à 15,69 euros. Le fabricant de camping-cars a enregistré une croissance de 14,9 %, à 218,6 millions d'euros, de son chiffre d'affaires au troisième trimestre 2009-2010. Sur les neuf mois à fin mai, l'activité a progressé de 10,8 % à 547,9 millions d'euros. Le groupe indique que la performance du troisième trimestre conforte les prévisions d'un retour au bénéfice dès l'exercice en cours. 

     

     

     


    votre commentaire
  •  L’offre Bergé-Niel-Pigasse plébiscitée par les salariés, le feuilleton de la recapitalisation approche de son dénouement. Bien des questions demeurent.Cela s'appelle un plébiscite. Vendredi, les salariés, cadres, journalistes et lecteurs du Monde ont massivement voté en faveur de l’offre de reprise proposée par l’équipe réunissant le mécène Pierre Bergé, l’industriel Xavier Niel (Free) et le banquier Matthieu Pigasse (Lazard). Ce résultat n’était pas gagné d’avance. L’offre concurrente, menée par Claude Perdriel (Le Nouvel Observateur), Stéphane Richard (Orange) et Juan Luis Cebrian (Prisa), partait gagnante au début du mois. Si Claude Perdriel maintient formellement son offre, il devrait la retirer demain, ouvrant complètement la voie au trio "BNP" et à un nouveau Monde.

    Le vote de lundi est-il une simple formalité? 100% chez les employés, 94,9% chez les cadres, 90,84% chez les journalistes, 82,5% au Monde interactif… C’est un plébiscite pour "BNP" et les représentants des salariés iront donc participer aux deux conseils de surveillance prévus demain à partir de 14h30 – celui du Monde Partenaires et Associés (LMPA) et du Monde SA – avec l’obligation d’apporter leurs voix au trio. Les deux conseils voteront pour choisir le partenaire avec lequel entrer en période de "négociations exclusives" sur le projet de recapitalisation. Comme il y a un besoin de trésorerie urgent, pour payer les salaires notamment, le repreneur devra sans attendre verser 10 millions d’euros au minimum.

    Claude Perdriel peut-il encore l’emporter?Sur le plan théorique, oui. Les représentants des personnels, actionnaires "internes" du Monde, pèsent environ la moitié des voix. L’autre moitié est entre les mains d’actionnaires "externes", dont… Prisa et Perdriel! Le feuilleton pourrait donc rebondir avec deux camps incapables de s’entendre. Mais, en réalité, il est de tradition pour les actionnaires externes de suivre la décision de la Société des rédacteurs du Monde (SRM), acquise à "BNP". Surtout, Claude Perdriel va jeter l’éponge. Il a maintenu son offre jusqu’à demain, alors qu’il avait initialement déclaré vouloir se retirer. "Mais c’est à la demande insistante des actionnaires, qui veulent avoir formellement deux offres opposées sur la table lors des conseils de lundi. A l’issue de ces réunions, Claude Perdriel souhaitera bonne chance à la nouvelle équipe", commente Le Nouvel Obs.D’autant qu’un nouveau dossier fera l’actualité et pourrait consoler l’homme de presse : la recapitalisation de Libération (à hauteur de 5 millions d’euros pour l’instant).

    Quelle gouvernance maintenant pour Le Monde? Pour emporter l’affaire en rassurant les troupes sur "l’indépendance" du Monde, Pierre Bergé a promis d’injecter 10 milions d'euros pour offrir aux salariés une minorité de blocage. "Ils ont fait fort, nous n’en demandions pas tant", reconnaît Véronique Brocard, représentante des salariés de La Vie catholique, qui appartient au groupe. Mieux: la SRM a imposé in extremis que la perte de contrôle programmée des journalistes sur le quotidien soit repoussée à septembre. Cela donne du temps pour négocier un modèle de gouvernance. "Il fera l’objet de négociations dans les semaines à venir", explique Gilles Van Kote, président de la SRM. Concernant la direction du Monde, Louis Schweitzer (président du conseil de surveillance), Eric Fottorino (directeur) et David Guiraud (directeur général) conservent pour l’instant leurs postes. Selon des sources internes, Matthieu Pigasse ne souhaite pas exercer des fonctions opérationnelles, mais rester actionnaire.

    Quel projet sur le versant industriel? La solidité financière du projet a joué dans la victoire du trio Bergé-Niel-Pigasse. Avec 110 millions d'euros sur la table, les nouveaux dirigeants ont les moyens d’affronter sereinement un contexte très difficile (recapitalisation et marché en berne). Xavier Niel a, semble-t-il, impressionné les journalistes du Monde sur sa vision industrielle du projet. La phase active de la recapitalisation sera engagée cet été. Reste la question épineuse de l’imprimerie duMonde, qui doit aussi trouver un nouvel actionnaire pour être modernisée.

    Que va devenir Le Monde interactif ? La filiale numérique (lemonde.fr) du groupe est un cas particulier. Valorisée sept fois plus que le prestigieux quotidien dont elle est une émanation, elle possède comme actionnaire de référence Lagardère, avec un tiers du capital, qui devait vendre sa participation à Orange Lundi, les administrateurs devront discuter du destin du Monde interactif. L’idée du trio "BNP" est d’examiner la possibilité d’un rapprochement des rédactions Web et papier, afin de former un ensemble plus puissant. Tout dépendra du choix de Lagardère (propriétaire du JDD), actionnaire de référence du Monde également (17 % des parts).


    votre commentaire
  •  Une marée noire hors de prix, BP plonge

     le 25 juin 2010 à 11:33        2,35 milliards de dollars très exactement : la facture continue à s'alourdir pour BP, toujours englué dans ses opérations de pompage, et toujours incapable de stopper définitivement la pire pollution qu'ait connue l'Amérique

    La note grimpe régulièrement, et cette hausse vertigineuse n'est pas près de s'arrêter au vu de l'incapacité de BP à stopper le flux de brut : pour le groupe pétrolier britannique, les dépenses liées à la marée noire du golfe du Mexique ont désormais atteint la somme faramineuse de 2,35 milliards de dollars. Soit environ 1,9 milliard d'euros... Une somme qui inclut l'ensemble des dépenses effectuées par le groupe pour contenir et nettoyer le pétrole, le forage de puits de secours, les aides versées aux Etats riverains, les dommages déjà remboursés, et les sommes payées aux autorités fédérales. Elle ne permet, bien évidemment, pas encore de chiffrer le coût final de la catastrophe.Depuis l'explosion et le naufrage fin avril de la plateforme Deepwater Horizon, au large de la Louisiane, les coûts du groupe pétrolier pour enrayer et nettoyer la marée noire s'envolent, sans que le pétrole cesse pour autant de s'écouler dans l'océan : il a déjà souillé plus de 200 km de côtes. Lundi, BP avait annoncé que ses dépenses liées à la marée noire avaient atteint la barre des deux milliards de dollars. La semaine dernière, le groupe avait annoncé la création d'un fonds de 20 milliards de dollars, qui sera consacré à l'indemnisation des victimes de la marée noire. Mais cette somme ne constitue pas un plafond et la facture finale pourrait être bien plus élevée.    

    BP plonge

    Mais les dégâts ne sont pas seulement financiers : ils concernent aussi l'image de BP. Et son cours de Bourse... L'action BP perdait près de 6% vendredi à la Bourse de Londres après être tombé à son plus bas niveau depuis 14 ans, les investisseurs craignant que le groupe pétrolier britannique soit contraint de lever davantage de fonds pour financer le coût de la marée noire qui souille le golfe du Mexique. BP a annoncé vendredi avoir déjà dépensé 2,35 milliards de dollars (1,92 milliard d'euros) pour contenir la marée noire. Le groupe a assuré qu'il avait suffisamment de fonds pour couvrir le coût de la catastrophe et démenti une rumeur de marché qui rapportait qu'il cherchait à se placer sous la protection d'un régime de faillite. Des traders expliquent également la chute du cours de BP par les intempéries qui s'annoncent au dessus du golfe du Mexique et qui pourrait compliquer la lutte contre la marée noire.Pour tenter d'améliorer son image, le groupe s'est doté d'un nouveau "Monsieur marée noire" : c'est désormais Robert Dudley qui a pris la direction effective des opérations contre la marée noire, pilotées jusque-là par son directeur général, Tony Hayward, qui avait multiplié les gaffes et était raillé pour son accent britannique. Dudley, fort d'une carrière de 30 ans dans le pétrole, a l'avantage d'être américain et surtout, il a grandi dans le Mississippi, un des quatre Etats touchés par la marée noire.La pollution a jusqu'à présent souillé plus de 200 km de côtes et fortement perturbé l'industrie de la pêche et le tourisme, deux poumons économiques de la région avec le forage en mer. En Floride, les autorités ont pris une mesure draconienne jeudi en décidant d'interdire les bains de mer dans le nord-ouest de cet Etat dont une bonne partie des revenus provient du tourisme estival. Et au large, faute de disposer encore d'un puits de secours, BP poursuit ses opérations de pompage, dramatiquement interrompues cette semaine : l'entonnoir qui permet de capter une partie du pétrole et du gaz qui fuient par 1500 mètres de fond a été ôté en catastrophe pendant une dizaine d'heures à la suite d'une collision avec un robot téléguidé. L'engin avait apparemment fermé une des soupapes, augmentant la pression dans l'entonnoir et risquant de le boucher au cas où des hydrates y formeraient des cristaux de glace. Pendant cette dizaine d'heures, c'est donc à gros bouillons que le pétrole s'est répandu dans l'océan : le gouvernement américain a estimé en effet que 30.000 à 60.000 barils de pétrole s'échappent du puits chaque jour, soit 4,77 à 9,53 millions de litres.



    1 commentaire