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    Quand la République s'agenouille devant la bêtise...

    Nicole est conductrice de bus.

    Il y a quinze jours, elle a ordonné à un gamin de douze ans de changer de place. Celui-ci a protesté et elle a fini par le traiter de petit con. 
    Nicole était en dessous de la vérité. Il ne s’agissait pas seulement d’un petit con et d’un menteur mais aussi d’un dangereux pervers capable d’enregistrer la scène avec son téléphone portable. En revenant à la maison, cette graine de danger public a montré le film à ses parents qui, au lieu de botter le cul de leur progéniture, se sont précipités à la gendarmerie pour déposer plainte. 
    On comprend que le gamin soit un petit con et un pervers. Elevé (sic) par de tels imbéciles, n’importe quel gosse ne peut se sentir que le Roi du monde et se comporter effectivement comme tel. Jusque là, tout cela n’est pas si grave et, finalement, reste assez banal. Des imbéciles ont fabriqué un petit con. Classique. 
    Là ou je suis davantage préoccupé pour mon pays, c’est lorsque j’apprends que Monsieur le Procureur de la République, au lieu de classer sans suite la plainte des imbéciles comme il en a la possibilité1, poursuit Nicole. Ce faisant, il donne raison aux imbéciles et surtout au petit con. 
    Donc, ce Procureur est une andouille. Comme s’il n’avait rien d’autre à foutre, il veut que Nicole fasse l’objet d’un rappel à la loi devant un tribunal. Nicole est humiliée. Mais pas seulement Nicole. Moi aussi, je le suis. C’est notre société toute entière qui devrait l’être. Un Proc’ à plat ventre devant un gamin de douze ans. Un Proc’ dont la mission est de représenter justement la société. M. Le
    Procureur de la République. ..

    1. Merci à K.T, avocat de son état, qui me l’a confirmé. S’il avait classé sans suite, ces derniers n’auraient plus eu que la possibilité de se constituer en partie civile dans un délai de trois mois afin de forcer une instruction.
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  • Le16/05/2010

    Après l'avoir annoncé, les autorités thaïlandaises ont finalement décidé dimanche de ne pas imposer de couvre-feu dans les quartiers de Bangkok où se sont déroulés des affrontements sanglants entre l'armée et les opposants anti-gouvernementaux des "Chemises rouges", qui ont fait au moins 30 morts depuis jeudi. Elles ont en revanche rejeté un nouvel appel des opposants à ouvrir des négociations.

    Ces derniers se sont en effet à nouveau dit prêts à discuter "immédiatement" sous les auspices de l'ONU si l'armée mettait fin à ses activités. L'un des leaders, Nattawut Saikua, a exigé du gouvernement qu'il "ordonne d'abord un cessez-le-feu immédiat et le retrait des troupes". A ce moment-là, a-t-il ajouté, les "Chemises rouges" retireront leurs forces.

    "L'urgence, c'est que des gens ne meurent plus. Les revendications politiques pourront attendre", a dit M. Nattawut. Rejetant une quelconque médiation onusienne, le porte-parole gouvernemental Panitan Wattanayagorn a exigé de tous les groupes armés qui menacent les forces de l'ordre de "cesser leurs actions immédiatement". Selon lui, l'armée n'a pas à suspendre ses opérations car elle "n'utilise pas ses armes pour combattre des civils" et ne vise que les "terroristes" se trouvant au milieu des manifestants.

    Un porte-parole militaire, le colonel Sansern Kaewkamnerd, a de son côté annoncé que les autorités autorisaient la Croix-Rouge et d'autres organisations à "inviter ou persuader les gens, surtout les femmes, les enfants et les personnes âgées, à quitter la zone" de protestation, environ 3 km2 dans le quartier commerçant de Rajprasong. Quelques centaines de femmes et d'enfants ont été vus dimanche se réfugier dans un grand temple du quartier.

    Dimanche, une colonne de fumée noire s'élevait dans la capitale après que des manifestants eurent bouté le feu à des pneus servant de barricade. Un poste de contrôle routier de la police a également été incendié.

    Dans son allocution télévisée hebdomadaire, le Premier ministre Abhisit Vejjaajiva a estimé que la réponse militaire était appropriée pour mettre fin aux troubles, soulignant que "le meilleur moyen de prévenir des pertes est de mettre fin à la contestation", laquelle "crée des conditions propices à la survenance de la violence". Il a précisé avoir ordonné le report d'une semaine de la rentrée scolaire, prévue normalement lundi.

    La situation était relativement calme dimanche à Bangkok, après les affrontements de la veille entre l'armée et les opposants, au troisième jour de violences après le début d'une opération miliaire pour tenter de boucler la zone occupée par les "Chemises rouges", privée d'eau et d'électricité. Selon le colonel Sansern Kaewkamnerd, le nombre de manifestants retranchés dans le camp a diminué de moitié, passant de 10.000 à 5.000 environ.

    Les explosions et combats de rue ont également fait plus de 230 blessés depuis jeudi, portant le bilan du bras de fer à au moins 59 morts -tous des civils- et plus de 1.600 blessés depuis le début des manifestations le 12 mars pour exiger la démission du Premier ministre, la dissolution du Parlement et la tenue d'élections anticipées.

    Les "Chemises rouges", originaires pour la plupart des campagnes pauvres du nord du pays, accusent le gouvernement de coalition de ne représenter que l'élite fortunée de la capitale et d'avoir pris le pouvoir avec l'appui du système judiciaire et de la puissante armée du pays, celle-là même qui a déposé leur champion, l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, en 2006.

    Un règlement de la crise avait paru possible la semaine dernière lorsque le Premier ministre Abhisit avait proposé la tenue d'élections en novembre, un an avant l'échéance normale, mais les Chemises rouges demandaient plus et les négociations ont échoué.  Source BANGKOK (AP)


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    Statut d’autonomie de la Catalogne attendra    source La Vanguardia

    Après trois ans de réflexions et de débats, le Tribunal constitutionnel devait enfin se prononcer sur le sujet. En se déclarant incapable de le faire, il s’attire cette volée de bois vert, à partager avec l’ensemble de la classe politique.

    22.04.2010


    Le Tribunal constitutionnel n’est pas parvenu à se prononcer sur le statut d’autonomie de la Catalogne.

    Ni l’aiguillon de l’amour-propre, ni la pression exercée par le fait de voir se diluer le prestige et l’autorité d’une des plus importantes institutions de l’Etat n’ont agi.

    Le 16 avril à midi, les magistrats ont rejeté par 6 voix contre 4 le cinquième texte rédigé par la juge Elisa Pérez Vera après trois ans de délibérations tortueuses et mouvementées. Selon certaines sources, l’opposition de la majorité des juges à des points tels que la définition de la Catalogne comme nation et l’utilisation des mots “symboles nationaux” pour l’hymne, le drapeau et le blason de la région serait l’une des principales raisons de ce rejet. En résumé, les magistrats favorables à la substance du statut sont restés minoritaires, et ses détracteurs veulent inclure dans le texte une réaffirmation claire de la souveraineté espagnole, conformément à l’article 2 de la Constitution. [“La Constitution est fondée sur l’unité indissoluble de la nation espagnole, patrie commune et indivisible de tous les Espagnols, et reconnaît et garantit le droit à l’autonomie des nationalités et des régions qui la composent et la solidarité entre elles.”]

    Voilà donc l’un des points de friction qui ont fait échouer les délibérations. Comme on l’avait compris depuis le début du processus, le problème de l’approbation du statut n’est pas seulement un problème de technique juridique mais aussi et surtout de modulation politique, ainsi que d’interprétation correcte de cet esprit d’ouverture et d’intégration qui caractérise la Constitution espagnole de 1978.


    Nous nous trouvons dans une impasse. Après trois ans de délibérations très tendues, la juge María Emilia Casas n’a pas réussi à diriger correctement le travail du Tribunal constitutionnel et à lui donner le rythme et les contenus adéquats. Rappelons que, sur les douze gardiens de la Constitution, l’un est décédé, un autre a été récusé (après des ma­nœuvres internes manifestement obstructionnistes) et quatre autres ont vu leur mandat prorogé, un fait absolument insolite qui ne peut qu’inviter à procéder d’urgence à une rénovation. Cet échec rejaillit inévitablement sur le gouvernement espagnol sur le ministre de la Justice et spécialiste du droit constitutionnel Francisco Caamaño, sur la vice-présidente María Teresa Fernández de la Vega et surtout sur le Premier ministre, José Luis Rodríguez Zapatero.

    A l’heure qu’il est, le chef du gouvernement ferait bien de se demander s’il avait bien pesé tout le sens des mots qu’il a prononcés à Barcelone en cette lointaine année 2003 : “Je soutiendrai le statut qui sortira du Parlement de Catalogne.”

    La patate chaude est dans les mains de la droite .

    L’ échec rejaillit également sur la droite, c’est-à-dire sur le Parti populaire (PP). Ce n’est pas parce que nous en parlons en dernier que sa responsabilité est moins élevée sur l’échelle du non-sens. Le PP est l’auteur du principal recours en inconstitutionnalité en cours d’examen. Il y a trois ans, la droite n’a pas freiné comme il le fallait les dangereuses dérives provoquées dans l’opinion espagnole par la violence du débat sur le nouveau statut d’autonomie de la Catalogne. Et voilà qu’après ces tempêtes qui ne doivent jamais se reproduire, le Parti populaire demande aujourd’hui à la Catalogne de la compréhension et du bon sens.

    Le rejet de la dernière mouture du statut a entraîné illico le remplacement de la magistrate chargée de sa rédaction, Elisa Pérez Vera, par le vice-président du tribunal, Guillermo Jiménez, nommé sur proposition du Parti populaire (PP). Ce serait aller trop loin que de dire que la balle est maintenant dans le camp de Mariano Rajoy, le leader du PP. Nous respectons la présomption d’indépendance des magistrats, mais nous ne voudrions pas pécher par naïveté. La balle n’est peut-être pas dans le camp de Rajoy, mais la patate chaude du statut se trouve aujourd’hui dans les mains de la droite.

    Le tribunal est ressorti encore plus faible de ce dernier épisode, et la proximité des élections au Parlement de Catalogne (prévues en novembre) est devenue un facteur de première importance dans un paysage politique secoué par des convulsions. Qui voudra ajouter de l’huile sur le feu dans un pays durement touché par la crise économique ? Une réponse sensée à cette question donnera une idée raisonnable de ce qui pourrait se passer dans les mois à venir. Le Tribunal constitutionnel a échoué. L’Espagne ne pourra pas supporter plus de crises que celles qui pèsent déjà sur ses épaules, et la patience civique des Catalans ne doit pas être interprétée comme un signe d’inattention ou de désintérêt.

    Nous le répétons calmement : "Pacta sunt servanda". Les pactes sont faits pour être respectés.

    Patience, pondération et dignité. La dignité de la Catalogne

      José Luis Rodríguez Zapatero doit se rappeler tout le sens des mots qu’il a prononcés à Barcelone en cette lointaine année 2003 : “Je soutiendrai le statut qui sortira du Parlement de Catalogne.”


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  •  Publié le 14 mai 2010 à 08h44 | Mis à jour le 14 mai 2010 à 21h02

    Bangkok s'enfonce dans la violence: 16 morts, 141 blessés                           

    Les militaires ont ouvert le feu vendredi sur les manifestants antigouvernementaux lors d'affrontements qui ont fait au moins 16 morts et 141 blessés en plein centre de Bangkok, où le pouvoir tente d'isoler les «chemises rouges» en les privant de tout ravitaillement.

    En moins de 24 heures, au moins 16 personnes ont été tuées et au moins 141 blessées, selon les secours, ce qui porte le bilan de cette crise depuis mi-mars à au moins 46 morts et plus de 1.000 blessés.Parmi les blessés figurent trois étrangers, un Polonais, un Birman et un caméraman canadien de la chaîne de télévision France 24, ainsi qu'un photographe du quotidien thaïlandais Matichon et un caméraman de la chaîne câblée thaïlandaise Voice-TV.

    Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a appelé à la fin des violences et «suit avec une préoccupation croissante la rapide montée des tensions et de la violence», a déclaré son service de presse dans un communiqué.

    Les heurts ont commencé vendredi matin lorsque l'armée a tenté de progresser en direction d'une avenue tenue par les «rouges», qui ont juré la chute du gouvernement. Ces derniers ont «tenté d'intimider les autorités avec des armes», selon le colonel Sunsern Kaewkumnerd, porte-parole militaire.Des échanges de coups de feu nourris se sont poursuivis jusqu'en milieu de soirée le long de la limite sud du quartier touristique et commercial de Bangkok occupé par les manifestants depuis début avril.

    Les leaders des «chemises rouges» ont accusé le Premier ministre Abhisit Vejjajiva d'avoir lancé «la guerre civile» et ont exigé le retrait des troupes autour du quartier qu'ils contrôlent.

    «Je ne sais pas comment nous allons survivre ce soir si Abhisit n'accepte pas un cessez-le-feu. Nous espérons qu'il ne veut pas la guerre», a déclaré l'un des trois principaux cadres du mouvement, Nattawut Saikuar.Le porte-parole du gouvernement, Panitan Wattanayagorn, a déclaré que les militaires avaient été attaqués pendant qu'ils essayaient d'empêcher un nouvel afflux de «chemises rouges» vers le lieu de leur rassemblement. «Les soldats ne pouvaient pas faire autrement que de se défendre contre les attaques dont ils étaient l'objet», a-t-il affirmé.

    Officiellement, cependant, ces affrontements ne préfiguraient pas une opération pour déloger les manifestants, qui se sont barricadés derrière des barbelés, des pneus arrosés de kérosène et des grilles de bambous.«Les autorités ne lanceront pas pour le moment d'opération contre le site de Ratchaprasong, mais nous nous attendons à de nouvelles violences ce soir», a déclaré le colonel Sunsern, en exhortant les «rouges» à se disperser.

    Le ministre de la Défense, le général Prawit Wongsuwon, a indiqué à l'AFP que l'opération était «destinée à faire pression sur les 'chemises rouges' pour qu'ils reviennent à la table des négociations».

    L'armée cherche à étrangler les «rouges» sur le plan logistique dans l'espoir de réduire au maximum le nombre de manifestants, qui se retrouvent sans électricité, sans eau ni nourriture.En moins de 24 heures, la capitale a sombré dans un nouvel engrenage de violences, après 10 jours au cours desquels les négociations avaient repris le dessus entre le Premier ministre et l'opposition.

    Jeudi soir, des heurts avaient déjà fait un mort et au moins 11 blessés, dont un général renégat pro-"rouge», grièvement atteint par balle et dans un état critique.Le général Khattiya Sawasdipol, alias Seh Daeng, très populaire parmi les opposants,n'avait pas caché qu'il refusait une sortie de crise pacifique. Il est considéré comme proche de Thaksin Shinawatra, ex-Premier ministre en exil renversé en 2006 par un putsch et icône de nombreuses «chemises rouges».«Ce qui lui est arrivé était totalement inattendu», a assuré le colonel Dithaporn Sasasmit, un haut responsable de la sécurité, démentant la thèse selon laquelle le pouvoir aurait décidé de se débarrasser de lui.L'état d'urgence, décrété à Bangkok début avril, a été étendu à 15 autres provinces du Nord et du Nord-Est, bastion des «rouges».

    Dans un communiqué, M. Thaksin a jugé qu'une «solution politique était toujours possible», tout en estimant que l'action du gouvernement constituait «un délit et une violation grave des droits de l'Homme».

    Le Premier ministre Abhisit Vejjajiva a «le choix entre la manière forte et des moyens pacifiques», mais s'il s'accroche à son poste, il risque de sacrifier «les vies de gens innocents».


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  • Quasi-consensus à l'Assemblée pour proclamer le refus du voile intégral 



    L'Assemblée devait voter mardi la proposition de résolution UMP, "voeu" contre le port du voile intégral, première étape symbolique et consensuelle avant son interdiction dans l'espace public via un projet de loi beaucoup plus polémique, qui sera débattu début juillet.
    Procédure parlementaire née de la révision constitutionnelle de 2008,
    la résolution n'a aucun pouvoir contraignant. 


    Celle des députés UMP et de leur président, Jean-François Copé, réaffirme le principe d'égalité entre hommes et femmes. Seule allusion au voile intégral : cette tenue est une "pratique radicale contraire aux valeurs de la République".
    L'UMP et le NC ont annoncé un vote positif, ainsi que les députés PS
     et PRG. En revanche, les élus PCF devaient quitter l'hémicycle au moment du vote pour ne pas cautionner une "opération" de "stigmatisation" des musulmans.


    "Nous ne participerons pas à ce vote mascarade. Vous n'obtiendrez pas de nous un consensus qui vaudrait pour le projet de loi gouvernemental qui suivra", a déclaré Alain Bocquet (PCF). Lionnel Luca (UMP) les a accusés de vouloir ainsi "racoler l'électorat de banlieue".


    Seule exception au PCF, André Gerin, qui avait ouvert le débat en juin 2009 et présidé la mission parlementaire sur le voile intégral, a appelé à "choisir la République contre la barbarie" et lutter contre "la gangrène" qui "a commencé", en "votant la résolution puis la loi".
    "Nous ne pouvons laisser le voile intégral couvrir le visage de notre République", a lancé M. Copé,auteur de la résolution co-signée par la quasi-totalité de son groupe, en appelant lui aussi les députés à dépasser les clivages partisans.
    Le Nouveau Centre a apporté un "soutien qui ne va pas sans regret : que le processus consensuel initié par la mission parlementaire" ait été perturbé par le cavalier seul du groupe UMP.
    Le PS a apporté un soutien teinté de méfiance. "Nous voterons sans aucune tergiversation cette résolution mais nous le ferons les yeux ouverts... sans illusion" car "nous ne sommes pas dupes", a lancé Jean Glavany en dénonçant une "manoeuvre politicienne".
    "Quand il s'agira de débattre d'un texte de loi, nous serons toujours disponibles pour un consensus républicain, mais encore plus exigeants", a-t-il prévenu.
    La résolution parlementaire précède en effet
    le projet de loi, qui sera présenté le 19 maien Conseil des ministres pour acter l'interdiction du port du voile intégral dans tout l'espace public.

    Oui à la résolution, non au projet de loi d'interdiction générale, a répété la numéro un du PS, Martine Aubry, pour qui "interdire sur l'ensemble de l'espace public ne sera pas opérant, risque d'être stigmatisant et surtout inefficace car totalement inappliqué".

    A l'unanimité, le groupe PS a adopté mardi une contre-propositionqu'il déposera sous forme de proposition de loi. Tenant compte des réserves émises par le Conseil d'Etat, il propose de bannir le voile intégral des services publics et commerces. Donc pas dans la rue.

    Mais plusieurs socialistes, comme Manuel Valls et Aurélie Filippetti, sont prêts à voter le textegouvernemental, qui sera débattu début juillet à l'Assemblée et sans doute en septembre au Sénat. Gouvernement et UMP misent sur un vote conforme de la Haute Assemblée pour un vote définitif rapide.
    "Le gouvernement est déterminé à se donner tous les moyens pour lutter contre des pratiques contraires aux valeurs républicaines", a promis la ministre de la Justice MichèleAlliot-Marie.
    Pour ce débat, les conditions de sécurité avaient été renforcées à l'Assemblée.


    Source AFP 11.05.2010, 04h05




    MALOU 1360



    Quasi-consensus à l'Assemblée pour proclamer le refus du voile  « intégral » :

    La  Franceest une terre d’accueil par tradition et par idéologie  les mots sont écrits, les textes votés, mais si loin de la réalité vécue par ces femmes tous les jours ! L’omniprésence des valeurs familiales et religieuses d’un autre temps, la pression sociale dans les banlieues principalement mais pas exclusivement, l’illettrisme de ces femmes maintenues volontairement dans l’ignorance de la langue parlée, le français, de leurs droits en tant que citoyennes françaises et en temps que femmes, leur devoir d’exercer l’autorité et le contrôle parental, le suivi de la scolarité de leurs enfants et pour finir leur intégration naturelle en tant que françaises.

    Il n’est pas question ici d’effacer l’histoire et les racines, ni la pratique religieuse qui fait partie des convictions intimes.

    Nous leur demandons simplement de nous respecter, nous et les lois de la République et de tolérer que nous soyons différents…


    Aujourd’hui nous débattions  de l’interdiction du voile intégral : et que faisons -nous des autres voiles qui sont autant d’insultes à l’intégrité féminine et à sa liberté ?

    NOTES:

    Le terme hijab  est issu de la racine hajaba qui signifie « dérober au regard, cacher ». Par extension, il prend également le sens de « rideau », «  écran ». Le champ sémantique correspondant à ce mot est plus large que pour l'équivalent français «  voile » qui couvre pour protéger ou pour cacher, mais ne sépare pas.

    Selon les pays et les courants religieux, sa forme diffère : en Iran, par exemple, il s'appelle tchador et ne cache pas le visage ni les vêtements de la femme; par contre, en Afghanistan, dans certaines régions du Pakistan ou d'Inde où il s'appelle tchadri, il cache tout le corps ne laissant voir que le bas de ses jambes couvertes d'un pantalon (la femme sous son voile est habillée d'un pantalon recouvert d'une robe tombant légèrement sous les genoux) et à l'occasion ses bras et ses mains. Quand il s'appelle burqa, au sens qu'on lui donne depuis la fin des années 1980, il ne laisse rien voir du corps de la femme, ni ses mains, ni ses pieds : les Occidentaux l'appellent « voile intégral ». Traditionnellement, tchadri et burqa étaient des termes synonymes bien que le second ne fut connu que de l'intelligentsia afghane.

    Dans un contexte non arabophone, il désigne plus particulièrement le voile que certaines femmes musulmanes portent, couvrant la tête et laissant le visage découvert. Il est aussi appelé « voile islamique ». C'est le cas de pays comme les Philippines, la Malaisie ou l'Indonésie.



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