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répression en Syrie
31/1/12 - 00 h 15 AFP - MONDEL'Union européenne et les Etats-Unis demandent à l'ONU de mettre fin à la répression en SyrieLes dirigeants européens ont demandé lundi soir à l'ONU d'agir pour mettre fin à la "répression" en Syrie à la veille d'une réunion du Conseil de sécurité.
"Nous sommes indignés par les atrocités et la répression commises par le régime syrien et nous exhortons les membres du Conseil de sécurité de l'ONU à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à la répression", a déclaré le président de l'UE, Herman Van Rompuy, au cours d'une conférence de presse.
Le président de l'UE a emboîté le pas de la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, qui a également appelé lundi l'ONU à agir pour faire cesser la violence en Syrie.
"Les Etats-Unis condamnent dans les termes les plus fermes l'escalade des attaques violentes et brutales perpétrées par le régime syrien contre son propre peuple", a déclaré Mme Clinton dans un communiqué.
"Le Conseil de sécurité doit agir afin de faire clairement savoir au régime syrien que la communauté internationale considère ses agissements comme une menace pour la paix et la sécurité", a ajouté Mme Clinton qui se rendra personnellement à la réunion du Conseil de sécurité mardi à New York.
Plusieurs ministres des Affaires étrangères européens, dont le Français Alain Juppé et le Britannique William Hague, seront également à New York pour cette réunion.
Les pays occidentaux souhaitent faire adopter un projet de résolution qui réclame le départ du président syrien Bachar al-Assad. Mais la Russie, qui dispose d'un droit de veto, a réaffirmé lundi son opposition à ce projet.
Le projet, préparé par les Européens avec plusieurs pays arabes dont le Maroc, reprend les grandes lignes du plan de la Ligue arabe. Celui-ci prévoit la fin des violences et le transfert des pouvoirs de Bachar al-Assad à son vice-président avant l'ouverture de négociations avec l'opposition.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, et le Premier ministre du Qatar, cheikh Hamad ben Jassem Al Thani, exposeront mardi après-midi le plan arabe devant le Conseil.
En raison de la "résistance" de la Russie, Alain Juppé estimait lundi que les conditions pour adopter une résolution n'étaient pas encore réunies.
Selon des sources diplomatiques françaises cependant, "les équilibres au sein du Conseil de sécurité de l'ONU ont évolué", notamment avec l'arrivée début janvier de cinq nouveaux membres non-permanents (Maroc, Togo, Guatemala, Pakistan, Azerbaïdjan), plus convaincus de la nécessité d'agir dans la crise syrienne.
Parallèlement, le Brésil qui, avec les autres émergents membres non-permanents --Inde et Afrique du sud-- s'opposaient à toute ingérence dans les affaires syriennes, n'est plus au Conseil de sécurité.
"Au moins dix pays" sur les quinze pourraient désormais être en faveur du projet de résolution, selon des diplomates français.
La répression en Syrie a fait plus de 5.400 morts depuis mars 2011, selon l'ONU.
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Tags : Syrie, UE, USA, violences, condamnations
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