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    Rixe mortelle d'Echirolles: deux fuyards activement recherchés

    Créé le 04-10-2012 à 07h01 - Mis à jour à 12h32 
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    Huit suspects présentés aux juges d'instruction après la rixe qui a coûté la vie à deux jeunes à Echirolles (Isère) ont été mis en examen pour "assassinats" et placés en détention provisoire, a-t-on appris jeudi auprès du parquet.
(c) Afp

    Huit suspects présentés aux juges d'instruction après la rixe qui a coûté la vie à deux jeunes à Echirolles (Isère) ont été mis en examen pour "assassinats" et placés en détention provisoire, a-t-on appris jeudi auprès du parquet. (c) Afp

    GRENOBLE (AFP) - Deux fuyards de 18 et 20 ans, connus pour leur "extrême violence", étaient activement recherchés jeudi, plus de cinq jours après la rixe mortelle d'Echirolles (Isère), alors que huit premiers suspects ont été placés en détention provisoire dans la nuit de mercredi à jeudi.

    Ils font d'ores et déjà l'objet d'une inscription au fichier des personnes recherchées et d'un mandat de recherche délivré par le procureur de Grenoble.

    Une "diffusion nationale urgente" était en outre en cours de transmission jeudi à tous les commissariats et gendarmeries de France, a indiqué une source proche de l'enquête.

    Ces avis de recherche avec photos et rappel des faits détailleront aussi la marche à suivre en cas de contrôle d'un des deux fuyards par les forces de l'ordre.

    Dans le cadre de l'information judiciaire pour "assassinats" ouverte par le parquet de Grenoble, les trois juges d'instruction en charge de l'enquête pourront par ailleurs lancer un mandat d'arrêt international s'il était avéré qu'un des suspects s'est enfui à l'étranger.

    Ces deux personnes, "connues pour leur extrême violence" selon le procureur de Grenoble, Jean-Yves Coquillat, sont en effet susceptibles d'avoir des attaches familiales en Algérie ou au Sénégal, selon une source proche de l'enquête.

    "On ne sait pas s'ils sont partis à l'étranger. Pour partir, il faut de l'argent, un point de chute...", a cependant indiqué cette source.

    Agé de 18 ans, l'un avait été condamné en mai dernier à 18 mois de prison, dont 6 mois ferme, pour avoir porté deux coups de couteaux à la main et à la cuisse d'un vigile de supermarché à Echirolles, dans l'agglomération grenobloise.

    Placé en détention depuis les faits, il était sorti de prison après avoir purgé sa peine la semaine dernière, quelques jours avant la rixe mortelle qui a coûté la vie à deux jeunes vendredi dernier.

    Lors de cette rixe mortelle, avec usage de couteaux, manches de pioche, bâtons ou encore d'un marteau, Kevin, étudiant, et Sofiane, éducateur, âgés de 21 ans, ont reçu notamment plusieurs coups de couteau, sept à huit pour Kevin, et une trentaine pour Sofiane.

    Le deuxième fuyard, qui aura 21 ans le 27 octobre, avait lui été jugé en comparution immédiate le 27 août dernier pour avoir attaqué un homme avec un couteau à un distributeur automatique à Grenoble. Le tribunal l'avait relaxé mais le parquet avait fait appel de cette décision.

    Leurs photos, ainsi que celles de deux autres suspects déjà arrêtés, ont été publiées par des sites internet proches de l'extrême droite.

    Dans la nuit de mercredi à jeudi, huit suspects ont été mis en examen pour "assassinats" et placés en détention provisoire. Parmi eux, figurent les deux hommes qui s'étaient présentés d'eux-mêmes à la police, l'un au commissariat de Cachan (Val-de-Marne) mardi soir, l'autre à Grenoble mercredi matin.

    "Nous estimons (que ces huit personnes) ont participé de façon directe à la mort des deux victimes", avait déclaré mercredi après-midi le procureur au cours d'une conférence de presse.

    Les suspects ont été incarcérés dans différentes prisons de la région Rhône-Alpes.

    Me Arnaud Lévy-Soussan, avocat de deux suspects, a contesté "avec la plus grande fermeté la qualification d'assassinats" retenue pour les mises en examen, estimant qu'elle était "inadaptée" au vu des faits.

    "La police et le parquet se sont précipités", a aussi critiqué Me Ronald Gallo, avocat de deux autres suspects, qui conteste la mise en examen "au seul motif qu'on était là" lors de la rixe mortelle.

    D'après le parquet, Sofiane et Kevin ont été attaqués par un groupe de 10 à 15 individus, mais le rôle de chacun reste à déterminer.

    Les suspects devraient être réentendus prochainement par les juges d'instruction.


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