• Royaume-Uni : les supposées confidences de Nicola Sturgeon font polémique

    Royaume-Uni : les supposées confidences

    de Nicola Sturgeon font polémique

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-04-04T18:04:56+02:00" itemprop="datePublished">04.04.2015 à 18h04</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-04-04T18:33:40+02:00" itemprop="dateModified">04.04.2015 à 18h33</time>

     
    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px"> La première ministre d'Ecosse a-t-elle confié à l'ambassadrice de France sa préférence pour David Cameron en vue des prochaines élections ? Le débat agite le Royaume-Uni. </figure>

    Qu'a dit la première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, à l'ambassadrice de France, fin février ? Cette question suscite la polémique au Royaume-Uni, quelques semaines avant le début des élections législatives.

    Lire (édition abonnés) : Nicola Sturgeon, « dame de fer » d’Ecosse

    Le quotidien conservateur Daily Telegraph a affirmé samedi, en une, que Mme Sturgeon – chef de file des nationalistes écossais – aurait confié à l'ambassadrice française, Sylvie Bermann, « voir plutôt » une victoire de David Cameron, le premier ministre britannique conservateur sortant, plutôt que d'Ed Miliband, le travailliste, qui serait selon elle dépourvu de « l'étoffe d'un premier ministre ».

    Plusieurs démentis

    Le quotidien appuie ses révélations sur une note de la diplomatie britannique. Cette dernière a été établie après le compte-rendu de la discussion entre les deux femmes fait, comme le veut l'usage, par un diplomate français aux autorités britanniques. Ce diplomate, le consul général de France en Ecosse, Pierre-Alain Coffinier, a démenti auprès de l'AFP avoir rapporté de tels propos.

    L'ambassade de France a aussi contredit les informations du quotidien conservateur, expliquant que « la question des préférences politiques personnelles de Mme Sturgeon n'a pas été évoquée » lors de leur rencontre . Enfin, la principale intéressée a également démenti avoir tenu ces propos, affirmant qu'ils étaient « catégoriquement et à 100 % faux ». Elle a appelé sur la chaîne Sky News à l'ouverture d'une enquête. Elle a été entendue puisque des investigations vont être menées pour déterminer comment ces informations ont pu fuiter dans le Daily Telegraph.

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    • Législatives britanniques : l’heure est à l’unique débat de la campagne

      Soirée inédite en Grande-Bretagne. À cinq semaines des Législatives, le Premier ministre britannique participe ce jeudi au seul et unique débat télévisé de la campagne. David Cameron, le conservateur, qui, jusqu'au bout avait refusé un tête-à-tête avec le leader de l'opposition travailliste, Ed Miliband, a finalement fait marche arrière. Les deux hommes doivent donc s'affronter ce jeudi soir pour la première et la dernière fois dans cette campagne électorale mouvementée. Ce débat doit durer deux heures. Participeront également à cette joute télévisée, cinq chefs de parti dont le leader du parti libéral-démocrate Nick Clegg. Le scrutin du 7 mai prochain s'annonce très indécis. Les sondages donnent les travaillistes et les conservateurs au coude-à-coude. La dernière enquête hors Irlande du Nord les crédite respectivement de 270 et 276 sièges. L'absence de majorité absolue reste le grand risque de ces Législatives. Avec une projection de quatre sièges, l'Ukip, le parti anti-européen de droite de Nigel Farage qui milite pour que le Royaume-Uni sorte de l'Union européenne et ferme ses frontières à l'immigration, confirmerait sa perte de vitesse. À l'inverse, le Parti national écossais (SNP) de Nicola Sturgeon a le vent en poupe en Écosse. Crédité de 50 sièges dans les sondages, il ne disposait jusqu'à présent que de six députés au dernier Parlement britannique.

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    Tensions avant les élections

    La question est brûlante, à un peu plus d'un mois des élections législatives qui se tiendront le 7 mai dans le pays : le parti nationaliste écossais (SNP) de Mme Sturgeon pourrait ravir une quarantaine de sièges au parti travailliste (Labour) d'Ed Miliband. Or, Mme Sturgeon, qui a répété au fil de la campagne vouloir « chasser les conservateurs » du pouvoir, est censée être politiquement proche des travaillistes. De son côté, Ed Miliband a exclu de former un gouvernement de coalition avec le SNP, mais envisage une alliance ou un soutien ponctuel.

    Lire : Les quatre « petits » candidats qui vont faire l’élection

    M. Miliband a donc réservé un accueil glacial à ces supposées déclarations. Selon lui, elles prouvent le double jeu du parti nationaliste écossais (SNP) : « En public, le SNP affirme ne pas vouloir d'un nouveau gouvernement conservateur, mais en privé, il dit en vouloir un », a-t-il déclaré, appelant les électeurs qui ne veulent plus des conservateurs au pouvoir « à voter Labour ».

    Nicola Sturgeon a été présentée par les sondages et les analystes comme l'une des vainqueurs du débat politique entre les sept chefs de parti qui a eu lieu jeudi soir. Samedi, le Times titrait que « le triomphe de Sturgeon avait placé le Labour dans la tourmente » quand le Daily Mail la présentait comme « la femme la plus dangereuse de Grande-Bretagne ».

    Lire : Débat télé au Royaume-Uni : les quatre « petits » candidats qui vont faire l’élection


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