• Russie: Poutine place ses hommes à des postes-clés

    22 mai 2012 - 17H42  

    Russie: Poutine place ses hommes à des postes-clés, dont à la tête du géant pétrolier Rosneft
     

    Le président russe, Vladimir Poutine, a continué mardi à placer ses hommes avec la nomination d'ex-ministres dans l'administration présidentielle et de son allié Igor Setchine à la tête du géant pétrolier Rosneft, faisant planer le doute sur sa volonté de réformes.

     
    Le président russe, Vladimir Poutine, a continué mardi à placer ses hommes avec la nomination d'ex-ministres dans l'administration présidentielle et de son allié Igor Setchine à la tête du géant pétrolier Rosneft, faisant planer le doute sur sa volonté de réformes.
     

    L'ex-ministre de l'Intérieur, Rachid Nourgaliev, dont le mandat a été entaché ces derniers mois par un vaste scandale de tortures policières, a lui été nommé secrétaire adjoint du Conseil de sécurité.

     
    L'ex-ministre de l'Intérieur, Rachid Nourgaliev, dont le mandat a été entaché ces derniers mois par un vaste scandale de tortures policières, a lui été nommé secrétaire adjoint du Conseil de sécurité.

    AFP - Le président russe, Vladimir Poutine, a continué mardi à placer ses hommes avec la nomination d'ex-ministres dans l'administration présidentielle et de son allié Igor Setchine à la tête du géant pétrolier Rosneft, faisant planer le doute sur sa volonté de réformes.

    Au lendemain de l'annonce de la composition du nouveau gouvernement russe dirigé par Dmitri Medvedev, où sont apparues quelques nouvelles têtes mais dans lequel ses plus proches ont gardé l'essentiel des postes clés, M. Poutine a signé un décret nommant l'essentiel des anciens ministres non reconduits à d'influents postes dans les arcanes du pouvoir.

    L'ex-ministre de l'Intérieur, Rachid Nourgaliev, dont le mandat a été entaché ces derniers mois par un vaste scandale de tortures policières, devient secrétaire adjoint du Conseil de sécurité.

    Ceux du Transport, Igor Levitine, du Développement économique, Elvira Nabioullina, de l'Education, Andreï Foursenko, de la Santé, Tatiana Golikova, de la Communication, Igor Chtchegolev, et des Ressources naturelles, Igor Troutnev, ont pour leur part été nommés à des postes de conseillers au Kremlin.

    L'ex-vice Premier ministre Igor Setchine, un ami de longue date de M. Poutine qui a supervisé pendant des années le secteur énergétique, a pour sa part été nommé à la tête du numéro un du pétrole russe Rosneft.

    "Ce n'est pas la formation d'une équipe politique, mais une répartition des postes au sein du même clan", critique Iouli Nisnevitch, professeur à l'Ecole supérieure d'Economie, interrogé par l'AFP.

    M. Medvedev a voulu répondre aux critiques en invoquant l'urgence des réformes.

    "N'importe quelle structure, même parfaite, qui aurait subi des changements radicaux, mettrait un an pour travailler de façon effective", a-t-il déclaré, cité par Ria Novosti.

    Mais les observateurs soulignent que la composition du gouvernement prouve surtout que les décisions seront prises au Kremlin.

    "Poutine prenait la responsabilité dans le passé de toutes les questions principales. Je pense que maintenant encore il en prendra la responsabilité", a commenté Alexeï Koudrine, un ancien ministre des Finances qui a quitté le gouvernement en septembre dernier, cité par Ria Novosti.

    Même s'il a passé quatre ans à la tête du gouvernement, après avoir effectué deux mandats présidentiels entre 2000 et 2008, Vladimir Poutine est resté l'homme fort du pays.

    Réélu en mars pour un troisième mandat porté à six ans par une réforme constitutionnelle, il a nommé au poste de Premier ministre son cadet Dmitri Medvedev qu'il avait propulsé au Kremlin en 2008, faute de pouvoir enchaîner un troisième mandat consécutif à la fonction suprême, selon la Constitution.

    Cet échange de postes a irrité un grand nombre de Russes et est l'une des raisons de la vague de contestation du régime depuis décembre.

    Face à ce mécontentement, le président russe a fixé pour son nouveau mandat des objectifs plus qu'ambitieux, afin de propulser la Russie aux premières places de l'économie mondiale.

    Mais "parler de modernisation avec un tel gouvernement fait plutôt rire", estime M. Nisnevitch.

    Signe que l'ambiance n'est pas à la libéralisation, la Douma (chambre basse du Parlement russe) a voté mardi en première lecture une loi augmentant considérablement les amendes à l'encontre des organisateurs ou des participants de manifestations non autorisées, les faisant passer de 125 euros à plus de 25.000 euros.

    Cette loi à l'initiative du parti au pouvoir Russie Unie vise à répondre à la floraison depuis quelques semaines d'actions anti-Poutine.


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