Ils font la course en tête depuis des années. 2013 ne fera pas exception. Les CHU de Lille (1er) et Toulouse (2e) s'imposent une fois de plus en haut du classement annuel des 50 meilleurs hôpitaux publics français étudiés pour la qualité de 63 spécialités médicales et chirurgicales, que publie jeudi 22 août Le Point.
Suivent le CHU de Bordeaux (3e), les hôpitaux universitaires de Strasbourg (4e), le CHU de Nantes (en hausse), celui de Montpellier (qui passe de la 5e à la 6e place), la Pitié-Salpêtrière-Paris (en hausse), les CHU de Nancy (qui passe de la 15e à la 8e place), de Rennes, Grenoble, Amiens, Rouen, Tours, Caen, Clermont-Ferrrand, Nice et Limoges. Le centre hospitalier de La Roche-sur-Yon (50e) ferme le ban.
Le tableau est complété par un palmarès des 50 meilleures cliniques privées prenant en compte 37 spécialités. Dans cette catégorie, le centre hospitalier privé Saint-Grégoire (Ille-et-Vilaine) garde la 1ère place, talonné par l'hôpital privé Jean-Mermoz (Lyon) et les Nouvelles Cliniques nantaises (Nantes). Les établissements de soins spécialisés sont écartés du tableau, mais apparaissent dans les classements sur la prise en charge des cancers ou des maladies infantiles.
DE PLUS EN PLUS DE "DOCTEURES"
Les catégories thématiques couvrent un large éventail des soins (hépatites virales, diabète, rhumatologie, cancers de la prostate, hernies, chirurgies de l'obésité, de l'oeil, du pied, hypertension artérielle...). Au chapitre des nouveautés : la chirurgie de l'audition et celle du nez et des sinus (uniquement à l'hôpital).
Le magazine décrit aussi une intervention de l'aorte sous hypnose à l'hôpital Saint-Joseph (Paris), "où le chirurgien et l'anesthésiste sont les seuls à pratiquer ainsi" et dresse un tableau original des étrangers qui viennent se faire soigner en France (cancers, dialyse...) : plus de la moitié viennent de l'Union Européenne et la majorité (93 %) est traitée à l'hôpital public.
Le Point s'en prend par contre aux "dérives et ratés de la chirurgie réfractive" (myopes, astigmates, presbytes...) et note l'aveu révélateur d'un spécialiste qui avoue ne connaître aucun confrère qui se soit fait opérer de la presbytie.
Enfin, sur 42 000 praticiens hospitaliers du public, pas loin d'un sur deux est une femme (46 %) voire plus à l'AP-HP (55 % avec les internes). Elles représentent désormais un quart des chirurgiens, mais des bastions masculins demeurent, comme l'orthopédie, l'urologie (4 % chacun), la chirurgie artérielle (8 %) et la chirurgie cardiaque et thoracique (9 %). L'accès aux postes hiérarchiques les plus élevés (professeurs, chef de service...) reste également dominé par les hommes.