• Société

    «La séropositivité expose à

    l’isolement professionnel»

    <time datetime="2013-04-05T07:37:26.167237+02:00" itemprop="datePublished">5 avril 2013 à 07:37     </time>lien

    Lors du Sidaction 2011, à Paris.

    Lors du Sidaction 2011, à Paris. ( © AFP Bertrand Langlois)

    Récit Le Sidaction qui débute ce vendredi met l'accent cette année

    sur les difficultés d'emploi des malades.

    Il a 27 ans, veut qu’on l’appelle Jean-Baptiste. Il est allé trouver l’association Aides, pour évoquer son incroyable

    licenciement pour cause de… sida.

     

    Jean-Baptiste est danseur; lorsqu’il découvre sa séropositivité, il décide d’abandonner son métier, et travaille, alors,

    comme conseiller commercial dans une mutuelle, spécialisée sur les questions de santé. «J’étais sous traitement

    anti-VIH, nous raconte-t-il, et comme j’avais une prise le matin, j’amenais mes médicaments au travail que je laissais

    ensuite dans mon casier. Un soir, je les ai oubliés, et le lendemain il n’y avait plus rien.» Surprise. D’autant plus forte

    qu’il est convoqué aussitôt chez son supérieur qui lui «fait la morale», lui dit «de faire attention», «de ne pas aller

    aux toilettes». «C’était pénible. Je crois qu’il a dû le dire à tout le monde, je me sentais mis à part, mais il n’y avait pas d’homophobie», analyse-t-il. «Je gênais.» Pour lui c’est une collègue qui aurait fouillé dans son casier, et l’aurait ensuite dénoncé. «Elle voulait ma place.»

    Depuis ? Il a démissionné. «C’est la seule fois qu’une chose comme cela m’est arrivé, et j’espère bien que ce sera

    la dernière.» A Aides, la plus importante association de lutte contre le sida, on le dit et on le répète : «Le combat

    pour l’emploi est essentiel.» Lors du Sidaction qui débute ce vendredi soir (1), ce sera un des axes mis en avant

    cette année : chaînes de télévisions et radios vont ainsi relayer pendant 72 heures non-stop, des appels aux dons

    en faveur de la recherche contre le sida, à l’occasion d’une nouvelle édition de cet événement unique en Europe par

    son ampleur médiatique.

    «Les préjugés et les idées reçues sont tenaces»

    «Nous n’en avons pas fini avec le sida ! Ces trois jours sont l’occasion de rappeler que les avancées sont bien réelles,

    mais que rien ne nous autorise à prédire la fin du sida dans un avenir proche», insistent les deux présidents de Sidaction,

    Pierre Bergé et Line Renaud. En France, si les traitements se révèlent de plus en plus performants, «les préjugés et

    les idées reçues sont tenaces. Ils représentent encore un obstacle de taille pour décrocher un job et parvenir à le garder», raconte Aides.

    La dernière enquête de l’association sur cette question confirme ces inquiétudes. «Dans la sphère professionnelle, la séropositivité expose à l’isolement, au harcèlement, voire au licenciement», note Adeline, la responsable juridique de l’association. En 2007, une étude confirmait déjà que «le risque de devenir sans emploi est deux fois plus élevé chez les personnes en mauvaise santé et quatre à cinq fois plus élevé chez celles qui sont atteintes d’une affection longue durée». D’après un baromètre du CSA, rendu public le mois dernier, «plus d’un Français sur quatre a déjà été victime de

    discrimination au travail».

    La dernière enquête «VIH, Hépatites et toi» met en lumière la situation très particulière des personnes séropositives:

    46% des personnes interrogées déclarent «éprouver des difficultés au travail à cause de leur état de santé». «Le fait de

    dévoiler sa séropositivité peut entraîner de graves conséquences», poursuit Adeline. «Bon nombre de salariés séropositifs refusent d’en parler à leur médecins de travail de peur que cela se sache. De même, ils vont prendre des jours de congé

    pour leurs consultations. Et ce n’est souvent que trop tard qu’ils en parlent».

    La situation financière d’un bon nombre des participants à l'enquête reste difficile. En 2010, 39,5% des répondants qui

    vivent avec le VIH n’ont touché que 950 euros par mois. «Enfin, conclut Adeline, se pose la question du vieillissement.

    Les séropositifs vieillissent, ils ont eu des carrières professionnelles souvent hachées, moins solides que d’autres, et

    donc se posent de plus en plus des départs à la retraite dans de très mauvaises conditions.»

    (1) Les dons seront recueillis par téléphone (110, numéro d’appel gratuit), par internet (www.sidaction.org), par SMS

    (en tapant DON au 33 000, message non surtaxé) et par courrier

    (Sidaction 228, rue du Faubourg Saint-Martin 75010 Paris)


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  • La Chine annonce quatre nouveaux cas

    de grippe aviaire H7N9

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    <aside>

    Les autorités sanitaires de la province du Jiangsu, dans l'est de la Chine, ont fait état mardi de quatre nouveaux

    cas humains de grippe aviaire H7N9, un virus apparu récemment pour la première fois chez l'homme à Shanghai,

    où il a causé la mort de deux personnes. Liu Jin AFP

    </aside>
    Mis à jour le 02.04.13 à 17h37

    Les autorités sanitaires de la province du Jiangsu, dans l'est de la Chine, ont fait état mardi de quatre nouveaux cas humains de grippe aviaire H7N9, un virus apparu récemment pour la première fois chez l'homme à Shanghai, où il a causé la mort de deux personnes.

    Le virus a été découvert chez trois femmes âgées de 45 ans, 48 ans et 32 ans ainsi que chez un homme âgé de 83 ans. Tous habitent dans quatre villes de cette province limitrophe de Shanghai.

    Ces nouveaux cas portent à sept le nombre de personnes ayant contracté cette souche virale dans l'est de la Chine. Une femme originaire de la province de l'Anhui est hospitalisée à Nankin où elle se trouve toujours dans un état critique, selon la presse chinoise.

    Parmi les quatre nouveaux cas, seule une femme habitant à Nankin était chargée d'abattre des volailles, les autres n'exerçant pas de métier les mettant en contact avec des oiseaux.

    Les dizaines de personnes ayant eu un contact étroit avec ces malades ne présentent pas de symptôme de fièvre ou de problème respiratoire, a précisé le bureau de la Santé du Jiangsu sur son site Internet.

    Les autorités de Shanghai ont annoncé de leur côté un renforcement du niveau d'alerte sanitaire dans la mégalopole en désignant un hôpital pour accueillir les malades ayant contracté le virus, en les isolant et en décidant de faire état d'éventuels nouveaux cas quotidiennement.

    Les cas du Jiangsu ont été rapportés plus rapidement que ceux survenus à Shanghai, qui n'avaient été rendus publics qu'environ trois semaines après le décès du deuxième patient.

    Les quatre nouveaux malades ont commencé à avoir de la fièvre entre les 19 et 21 mars, ont été hospitalisés entre les 27 et 30, et se trouvent tous dans un état critique, selon le Bureau de la Santé de la province.

    Deux d'entre eux sont hospitalisés à Nankin, un à Wuxi et un autre à Suzhou. Un responsable de Shanghai a justifié mardi le temps écoulé pour déterminer chez les premiers cas la souche virale, nouvelle chez l'homme.

    © 2013 AFP

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  • L'épidémie de grippe a coûté plus cher que le H1N1

    par
    le 27 mars 2013 à 10h55 , mis à jour le 27 mars 2013 à 11h13. 

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    Temps de lecture
    3min
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    <figure class="figure underline"> Grippe : des gestes simples pour l’éviter <figcaption class="degrade-une"></figcaption></figure>

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    Santé

    Cet hiver, l'épidémie de grippe, particulièrement virulente, a eu un coût élevé pour la Sécurité sociale, les remboursements de soins de ville augmentant de près de 5% par rapport au même mois de 2012.

    Cet hiver, l'épidémie de grippe, la plus importante depuis 1989, a coûté cher à la Sécurité sociale : 220 millions d'euros, selon Les Echos. Sur les trois premiers mois de l'année, ce montant regroupe 50 millions d'euros de remboursements de consultations de médecins, 60 millions de dépenses de médicaments et 40 millions d'indemnités journalières versées aux salariés grippés en arrêt de travail.  Cette épidémie aurait même coûté plus que la grippe H1N1 de 2009-2010.

    A lire aussi : Grippe : l'épidémie touche enfin à sa fin

    Les remboursements de soins de ville ont fortement augmenté en février par rapport au même mois de 2012 (+ 5%), a indiqué mardi la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam). "La forte dynamique des remboursements de soins de ville du mois de février 2013 s'explique d'une part par une épidémie de grippe beaucoup plus importante en 2013 qu'en 2012, mais aussi par la faiblesse des remboursements de soins en février 2012", annonce la Cnam dans un communiqué. En lien avec cette épidémie, les remboursements de soins pour les seuls médecins généralistes sont en hausse de 7,7% par rapport à février 2012. 

    Fin février, 2.400.000 syndromes grippaux

    "Fin février, après dix semaines d'épidémie, on dénombrait déjà 2.400.000 syndromes grippaux", précise l'Assurance maladie. Pour la même raison, les indemnités journalières ont augmenté (+ 0,4% par rapport à février 2012) alors qu'elles sont en baisse de 2% sur douze mois. Cependant, "compte tenu des délais de paiement des prestations, l'impact de l'épidémie est plus étalé dans le temps pour les arrêts de travail que pour les consultations de médecins ou les médicaments". Sur les douze derniers mois, les remboursements des soins de ville progressent de 1%. Au total, les dépenses du régime général augmentent de 2% en rythme annuel.

    Tous les ans, cette pathologie représente une dépense comprise entre 100 et 200 millions d'euros. La facture de cet hiver est donc élevée, mais pas exceptionnelle et ne devrait avoir qu'un impact limité sur les comptes de la Sécurité sociale en 2013. La totalité des dépenses de santé remboursées dépassant 190 milliards d'euros.


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  • La pilule provoque 2.500 accidents et

    20 décès

    par an en France

    Alexandra Guillet par avec AFP
    le 26 mars 2013 à 09h56 , mis à jour le 26 mars 2013 à 10h31.
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    Temps de lecture
    3min
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    <figure class="figure underline"> Image d'archives. TF1/LCI <figcaption class="degrade-une"></figcaption></figure>
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    </article></section><aside class="sz12 tag c1 aside166896 ombre1">contraception , pilule</aside> </section>

    Santé

    Les pilules contraceptives, toutes générations confondues, entraînent chaque année plus de 2.500 "accidents" par formation de caillots dans les veines et 20 "décès prématurés" de femmes, selon un rapport diffusé mardi par l'Agence du médicament (ANSM).

    Les pilules contraceptives, toutes générations confondues, entraînent chaque année plus de 2.500 "accidents" par formation de caillots dans les veines et 20 "décès prématurés" de femmes, selon un rapport diffusé mardi par l'Agence du médicament (ANSM). Utilisés par 4,27 millions de femmes (chiffres de 2011), les contraceptifs oraux combinés (COC) provoquent chaque année "en moyenne" 2.529 accidents  thromboemboliques veineux et "20 décès prématurés",  dont 14 sont  "attribuables" aux pilules de 3e et 4e génération, indique ce rapport qui porte  sur les années 2000 à 2011.

    Ces décès sont liés à la survenue d'une embolie pulmonaire, forme la plus grave de l'accident thromboembolique, selon l'ANSM qui publie ce rapport dans le cadre du point régulier réalisé sur l'utilisation des pilules en France depuis l'alerte lancée en début d'année sur les pilules de 3e et 4 génération. Sur cette moyenne de "20 décès prématurés" annuels dans les cinq ans suivant une embolie pulmonaire, 14 décès sont "attribuables" aux pilules de 3e et 4e génération tandis que 6 sont liés à la prise des pilules de 1e et 2e génération.

    Réduction des prescription

    Sur le total des 2.529 accidents veineux annuels, 778 cas sont liés aux pilules de 1e et 2e générations, tandis que 1.751 dont attribuables aux pilules de 3 et 4e génération, selon la même étude. Ces chiffres semblent ainsi confirmer les risques accrus de thrombose liés aux pilules de 3e et 4e génération, pointés du doigt par le ministère de la Santé et l'ANSM.

    La ministre de la Santé Marisol Touraine a décidé d'encadrer plus strictement les prescriptions de ces pilules, avec l'obligation de certaines mentions par le médecin sur l'ordonnance, et de cesser de les rembourser dès mars, face à ces risques accrus. L'ANSM estime que si les pilules de 3e et 4e génération n'avaient pas été  prescrites, il y aurait eu 9 décès par an en moins et 1.167 accidents veineux de moins en France. Pour l'Agence, le risque d'accidents thromboemboliques est "faible", mais plus important pour les femmes utilisatrices de pilules de 3 et 4e génération. Les accidents et les décès associés à leur prise pourraient être réduits par "l'utilisation de moyens alternatifs de contraception" et par la "réduction des prescriptions" de ces contraceptifs qui ne devraient être utilisés qu'en deuxième intention, souligne l'Agence.

    A lire aussi : Contraception, moins de risque avec les pilules de 2e génération qu'avec le patch
    A lire aussi :  Contraception : en janvier, 150.000 personnes ont renoncé à la pilule


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  • Accueil > L'histoire du soir > De quoi est-on mort au XXe siècle ?

    <header>

    De quoi est-on mort au XXe siècle ?

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    <time datetime="2013-03-18T18:56:37" itemprop="dateCreated">Créé le 18-03-2013 à 18h56</time> - <time datetime="2013-03-18T21:57:37" itemprop="dateModified">Mis à jour à 21h57</time>

    Une infographie révèle les grandes causes de mortalité au cours du siècle dernier.

    <aside class="js-social-autopublish obs-article-boutils">

     
    </aside>

    Les causes de mortalité au XXe siècle mises en forme par Information is beautiful (capture d'écran).

    Les causes de mortalité au XXe siècle mises en forme par Information is beautiful (capture d'écran).

    Voilà de quoi aiguiser une fascination morbide. En partenariat avec le "Guardian", l’équipe du site Information is Beautiful vient de publier une infographie qui révèle les grandes causes de mortalité au cours du XXe siècle. Les bulles les plus grandes représentent le nombre de morts le plus élevé.

    A l’origine, cette image de 6 X 2 mètres a été commandée pour l’exposition londonienne "Death: A Self-Portrait – The Richard Harris Collection" (La Mort : un auto-portrait - la collection Richard Harris), en novembre 2012.

    177 millions de meurtres

    Ce qui est réconfortant - si l’on peut dire - est que la plus forte cause de mortalité provient de maladies non contagieuses (1,970 milliard de morts), comme les maladies du coeur et le diabète, que l’on peut difficilement éviter, à part compter sur les progrès de la science.

    Les maladies infectieuses ont provoqué 1, 680 milliard de morts, la variole en tête. Le cancer a fait 530 millions de morts. Certaines morts auraient aussi pu être évitées : il y a tout de même eu 177 millions de meurtres et 131 millions de morts à la guerre. A voir en grand ici.

    A. S. - Le Nouvel Observateur


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