• Scandale autour de l'IGS

    Scandale autour de l'IGS

    Publié le 11 janvier 2012 à 23h54


    Enquête sur l'IGS : Le préfet de police de Paris entendu

    Dans l'affaire de l'enquête sur la police des polices, révélée par ''Le Monde'' mercredi, le préfet de police de Paris a été entendu par la justice.

     Michel Gaudin, le préfet de police de Paris  

    Michel Gaudin, le préfet de police de Paris SIPA/HADJ

    L'IGS (Inspection générale des services), plus connue sous le nom de « police des polices » (ou « les bœufs carotte », comme on dit dans les téléfilms), a-t-elle truqué une procédure impliquant quatre fonctionnaires, dont un proche de la gauche, avant la présidentielle de 2007 ? L'accusation est suffisamment grave pour qu'une enquête soit ouverte sur ce service, plus habitué à faire des enquêtes qu'à en être l'objet.

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    Dans le cadre de cette enquête, le préfet de police de Paris Michel Gaudin a été entendu par la justice comme témoin assisté le 15 décembre dernier, selon des informations du quotidien Le Monde confirmées à l'AFP par le haut-fonctionnaire Yannick Blanc, aujourd'hui directeur de cabinet adjoint du président PS de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon.

    ''Allégations infondées''

    Le parquet de Paris s'est refusé à tout commentaire dans l'immédiat. A l'Assemblée nationale, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a évoqué des « informations tronquées » et des « pièces de justice partielles ». De son côté la Préfecture de police (PP) parle, dans un communiqué, d'« allégations infondées ».

    Selon Le Monde, quatre juges d'instruction mènent six enquêtes à la suite de plaintes déposées par les fonctionnaires faussement mis en cause, dont une pour « faux en écritures publiques ». L'IGS serait ainsi soupçonnée d'avoir truqué une enquête portant sur un trafic de titres de séjour. Alors directeur de la police générale de la PP, Yannick Blanc avait été placé en garde à vue.

    Dans le livre Sarko m'a tuer (Ed. Stock) des deux journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme, Yannick Blanc, qui se pensait la cible de l'inimitié de Nicolas Sarkozy, explique avoir été « placé sur écoute » en mars et avril 2007, alors qu'il conseillait Ségolène Royal sur l'immigration. Mais il n'a, a-t-il dit à l'AFP, « aucune preuve qu'il s'agisse d'un coup monté politique ». « Je pense plutôt à un dérapage de l'IGS motivé par une vision politique des choses ».


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