- Par Daniel Pajonk
- Publié le 27/09/2015 | 18:27, mis à jour le 27/09/2015 | 18:27
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Par marialis2.2 le 9 Octobre 2015 à 23:38<article><header>
Le Nobel de physique couronne les neutrinos
Le Canadien Arthur McDonald et le Japonais Takaaki Kajita sont lauréats du Nobel 2015 de physique pour avoir mis en évidence la masse des neutrinos.
</header>Arthur McDonald et Takaaki Kajita, lauréats du Nobel de physique 2015. © JONATHAN NACKSTRAND / AFP<aside class="top-outils"></aside><aside class="inside-art" id="js-article-inside-art"><section class="social-buttons js-share-tools"><header></header></section></aside></article><article>
<aside class="inside-art" id="js-article-inside-art"><section class="obs-article-brelated">À lire aussi
- Les neutrinos : des particules subatomiques qui se chassent en Antarctique
- Le prix Nobel de physique 2015 attribué à Takaaki Kajita et Arthur B. McDonald
<aside class="enbref"><header>En bref</header>- Le Nobel de physique 2015 a été attribué à Arthur McDonald et Takaaki Kajita le 6 octobre 2015.
- Le Nobel de physiologie ou médecine avait été décerné la veille par le Jury de Stockholm. Le Nobel de chimie a été dévoilé le 7 octobre 2015.
Le Nobel 2015 de physique met à l’honneur les neutrinos, à travers les deux lauréats, le Canadien Arthur McDonald, directeur de l’observatoire de Sudbury dans l’Ontario (Canada) et le Japonais Takaaki Kajita directeur de l’observatoire de Super-Kamiokande, au Japon. A travers de nombreuses expériences menées conjointement, ils ont mis en évidence le fait que ces particules élémentaires sont dotées d’une très faible masse. Un résultat qui bouleverse notre vision du Cosmos, car même si cette masse est très faible, le nombre de neutrinos est si élevé qu’il faut tenir compte de ces particules dans le bilan de masse de l’Univers. En effet, rien que dans notre environnement, des millions de millions de neutrinos (ou milliers de milliard, soit 1012 ) traversent chaque seconde notre corps, sans heurter le moindre noyau de nos atomes, tout se passe comme si à leur échelle nous semblions surtout formés de vide. A cause de cette très faible interaction avec la matière, le neutrino est très difficile à attraper : sur 10 milliards de neutrinos de moyenne énergie qui traversent la Terre, un seul va interagir avec les atomes constituant la planète. C’est pourquoi les observatoires de neutrinos ressemblent donc à d’immenses réservoirs isolés sous terre ou sous l’eau pour éviter le bruit de fond généré par les rayons cosmiques. Les deux observatoires de Sudbury et de super Kamiokande sont d’ailleurs installés dans des mines sous des montagnes.
Trois saveurs de neutrinos
L’existence de cette particule a été prédite pour la première fois en 1930 par Wolfgang Pauli (prix Nobel de physique 1945) mais il n’a été découvert expérimentalement qu’en 1956. Le modèle standard de la physique des particules prévoit trois types – que les physiciens des appellent des "saveurs" de neutrinos – électron, tau et muon - correspondants aux trois familles de particules élémentaires. Les deux observatoires ont mis en évidence un phénomène étonnant – qui ne peut être expliqué qu’à l’échelle quantique – appelé l’oscillation des neutrinos : tout en se propageant les neutrinos muoniques peuvent se transformer en neutrinos électroniques ou autre, et ainsi changer de saveur. Or, cette oscillation des neutrinos – qui est le phénomène mis en évidence pour la première fois en 1998 à Super Kamiokande, n’est possible que si ces particules sont dotées d’une masse. Ce constat a permis d’en finir en 2001 à l’observatoire de Sudbury avec ce qui était devenu "l’énigme des neutrinos solaires". Le phénomène d’oscillation permettait d’expliquer pourquoi un certain nombre de neutrinos solaires manquaient à l’appel : ils avaient simplement changé de saveur ! Dire que pour l'expliquer, certains physiciens avaient élaboré l’hypothèse d’un Soleil au cœur bien plus chaud. Mais les neutrinos n’ont pas encore dit leur dernier mot : il reste à déterminer de combien est exactement la masse de chaque saveur de neutrino.
A LIRE AUSSI.
Des particules subatomiques qui se chassent en Antarctique. Le détecteur Ice Cube a surpris dans les glaces de l'Antarctique un neutrion doté d'une énergie inégalée.
LES AURES NOBEL
Le prix Nobel de physiologie ou médecine 2015. Il a été remis à l'Irlandais William C. Campbell et au Japonais Satoshi Omura pour leur mise au point d'un traitement contre les infections dues à des vers nématodes, ainsi qu'à la Chinoise Youyou Tu pour son nouveau traitement contre le paludisme.
Le prix Nobel de chimie 2015. Il a été remis à Tomas Lindahl, Paul Modrich et Aziz Sancar pour leurs travaux sur les mécanismes de réparation de l'ADN.
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Par marialis2.2 le 9 Octobre 2015 à 23:33<article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">Nobel de chimie : la réparation de l’ADN à l’honneur
Le Monde.fr | <time datetime="2015-10-07T20:03:59+02:00" itemprop="datePublished">07.10.2015 à 20h03</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-10-07T20:41:04+02:00" itemprop="dateModified">07.10.2015 à 20h41</time> | Par Pascale Santi et Paul Benkimoun
<figure class="illustration_haut " style="width: 534px"></article>Le trio récompensé, mercredi 7 octobre, par le prix Nobel de chimie, a travaillé sur le même thème : les mécanismes moléculaires permettant la réparation de l’ADN et la protection de l’information génétique. Le pionnier est sans conteste le Suédois Tomas Lindahl (Institut Francis Crick et laboratoire Clare Hall, Hertfordshire, Royaume-Uni), né en 1938.
Récompensé par l’Inserm dès 2008, il a montré que l’ADN se dégradait à un rythme qui, sans mécanisme de réparation, aurait été incompatible avec le développement de la vie sur Terre, avant d’élucider l’une des manières dont les altérations du génome peuvent être corrigées.
Ses travaux ont été prolongés par le Turco-Américain Aziz Sancar (université de Caroline du Nord, Chapel Hill, Etats-Unis), son cadet de huit ans, qui a démontré comment les lésions produites par le rayonnement ultraviolet (UV) sont rectifiées. Enfin, né comme Sancar en 1946, l’Américain Paul Modrich (Institut médical Howard Hughes et Université Duke, Durham, Caroline du Nord) s’est illustré en expliquant comment les cellules réparaient les erreurs survenant dans la réplication de l’ADN.
Dégradation de l’ADN
Jusqu’à la fin des années 1960, les scientifiques pensaient que l’ADN était stable, voire inerte. En effet, d’une génération à la suivante, la molécule qui est le support de l’hérédité paraissait se conserver immuablement. Chaque individu est le produit de la combinaison entre 23 chromosomes issus du père et autant issus de la mère. La cellule originelle se divise en cellules filles et chacune contient dans son noyau l’exacte réplique du génome de départ.
Il existait bien des mutations expliquant l’évolution des caractères exprimés au sein de l’espèce. Mais le développement d’organismes multicellulaires et leur persistance depuis des millions d’années imposaient une stabilité de l’ADN au cours de l’existence de l’individu. Or, alors qu’il effectue son post-doctorat à l’université de Princeton (Etats-Unis) Tomas Lindahl constate que l’ARN se dégrade rapidement lorsqu’il est chauffé. Cette molécule est certes plus fragile que sa cousine, l’ADN, mais cela l’incite à voir ce qu’il en est pour ce dernier.
Agressions tout au long de la vie
C’est là qu’il découvre que l’ADN est soumis à des agressions tout au long de la vie : l’exposition excessive aux rayonnements UV du soleil, la fumée de tabac, de nombreuses autres substances présentes dans notre environnement. Ces agressions peuvent entraîner des lésions susceptibles de modifier le fonctionnement normal de nos cellules et provoquer des mutations responsables de cancers. Pour corriger ces mutations, un ensemble de systèmes moléculaires contrôlent et réparent l’ADN. C’est sur ces différents systèmes de réparation que Tomas Lindahl, Aziz Sancar et Paul Modrich ont travaillé, en les cartographiant.
Ces travaux ont aussi des implications en cancérologie. Ainsi, 2 à 5 % des cancers colorectaux sont liés à une altération génétique constitutionnelle d’un gène impliqué dans le système d’identification et de réparation des mésappariements de l’ADN, appelé le système MMR pour MisMatch Repair, décrit par Aziz Sancar. Par ailleurs, les mutations des gènes BRCA1 ou BRCA2, gènes qui participent à la réparation des lésions que l’ADN subit régulièrement, peuvent perturber cette fonction et du coup accroître le risque de cancer du sein et de l’ovaire. Des mutations d’autres gènes impliqués dans la réparation de l’ADN ont aussi été identifiées.
Pistes de recherche
Le principe des chimiothérapies consiste à induire des lésions dans l’ADN des cellules tumorales afin de stopper leur prolifération. Le fait de bloquer les mécanismes de réparation de l’ADN permettrait de potentialiser la chimiothérapie en diminuant la résistance des cellules au traitement. C’est ce qu’avait montré une équipe dirigée par Frédéric Coin, directeur de recherche Inserm à l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire de Strasbourg (Unité mixte Inserm/CNRS/Université de Strasbourg). Les pistes de recherche sont nombreuses, tant pour les traitements que pour les tests prédictifs. L’un des systèmes de réparation de l’ADN est décrit dans un film réalisé par l’Inserm.
Les agressions causées sur l’ADN peuvent aussi entraîner des lésions qui accélèrent le vieillissement de l’organisme. Des chercheurs (Institut Pasteur, CNRS, CEA et Institut Gustave Roussy) ont par exemple récemment montré dans une étude publiée en mai dans PNAS Plus que l’accumulation d’une protéase (HTRA3) dans les cellules des enfants atteints du syndrome de Cockayne pouvait éclairer le mécanisme du vieillissement en général.
Un prix attendu depuis longtemps
Les chercheurs interrogés se félicitent du choix du jury Nobel. Pour Jean-Marc Egly (directeur de recherche Inserm à l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire, Strasbourg), « ce prix Nobel était attendu depuis très très longtemps. La compréhension des mécanismes moléculaires de réparation de l’ADN représente une découverte fantastique. Ce sont trois excellents chercheurs et Tomas Lindahl a apporté une contribution qui le place en haut de l’affiche. »
Distingué en 2008 en France par le prix international de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), Tomas Lindahl a d’ailleurs décrit ce mécanisme dans un article publié en 2012 « Mon voyage vers la réparation de l’ADN ». « Ce prix aurait dû être donné avant », a aussi constaté Miria Ricchetti, responsable d’une équipe de recherche « génomes et génétique » (CNRS, Institut Pasteur). « Le sujet de la réparation de l’ADN est très important. On peut faire une métaphore avec une autoroute, qui, si elle est bloquée, interdit toute circulation », résume la chercheuse.
Le destin le plus original du trio de chercheurs récompensés est celui d’Aziz Sancar, né à Savur, petite ville du sud-est de la Turquie, au sein d’une famille modeste de huit enfants, comme le rapporte l’AFP. Il aurait pu devenir footballeur professionnel, puisque l’équipe « national juniors » pensait à lui comme gardien de but, mais il a décidé de se concentrer sur ses études. Après avoir exercé comme médecin de campagne en Turquie, il avait repris des études de biochimie à 27 ans, puis rejoint l’université du Texas à Dallas. Il enseigne aujourd’hui à celle de Chapel Hill.
Lire aussi : Où sont nés les Prix Nobel depuis 1901 ?
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Par marialis2.2 le 28 Septembre 2015 à 23:49Lundi 28 septembre 2015
ESPACE La Nasa confirme
la présence d'eau liquide sur Mars
La Nasa a indiqué lundi avoir des preuves confirmant la présence d’eau liquide aujourd’hui sur la planète rouge.
«Ceci est une avancée significative qui paraît confirmer que l’eau sous forme de ruisseaux de saumure, coule aujourd’hui à la surface de Mars», a déclaré John Grunsfeld, administrateur adjoint de la Nasa, lors d’une conférence de presse. Ces résultats, obtenus grâce aux images fournies par des observations d’un orbiter de la NASA à l’aide d’un spectromètre «appuient fortement l’hypothèse» de la présence d’eau liquide sur Mars et ce, de nos jours, concluent des chercheurs français et américains dans leurs travaux publiés dans la revue britannique Nature Geoscience. Les scientifiques avaient émis depuis longtemps l’hypothèse que ces traces saisonnières d’écoulement sur des terrains en pente pouvaient être formées par des coulées de saumure, une solution aqueuse saturée en sel. Ces lignes, qui peuvent faire jusqu’à quelques centaines de mètres de long sur cinq mètres de large, apparaissent seulement pendant les saisons chaudes, s’allongent puis disparaissent quand les températures chutent. Les scientifiques n’avaient pas pu étayer jusqu’à présent l’hypothèse que ces traînées saisonnières résultent de l’écoulement d’eau sous forme de saumure. «Notre exploration de Mars a toujours été guidée par la recherche de l’eau dans notre quête pour la vie dans l’univers et désormais nous avons des indications scientifiques convaincantes qui valident ce que nous suspections», a ajouté John Grunsfeld, un ancien astronaute.
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Par marialis2.2 le 28 Septembre 2015 à 23:32
Une sélection de photographies de
l’éclipse de lune du 28 septembre
Vous avez été très nombreux à me faire parvenir des images de la Lune éclipsée (cliquez sur ce lien pour avoir l'adresse électronique et les conditions techniques). Il me serait difficile de les afficher toutes dans ce billet, j’ai donc fait une première sélection, que je rallongerai en fonction des photographies que je recevrai.
Cette éclipse a été très largement observée malgré son heure matinale et je tiens à vous remercier, car votre consultation intensive de mes billets a presque lancé ce blog sur orbite lunaire !
En ouverture, je vous présente un montage des différentes phases de l’éclipse. Je l’ai réalisé avec des images obtenues cette nuit sur le bord d’un champ à proximité du viaduc de Millau. La première image, en haut et à gauche, a été prise au milieu de l’entrée dans la pénombre ; la deuxième, en haut au centre, juste au début de l’entrée dans l’ombre ; la troisième, en haut à droite, au milieu de l’entrée dans l’ombre. Au centre, de gauche à droite, le disque lunaire au début de la totalité, au maximum de l’éclipse et à la dernière minute de la totalité. La troisième ligne reprend les mêmes étapes que la première, mais en sens inverse ; remarquez le changement de teinte de la face lunaire qui se trouvait alors plus près de l’horizon et dont l’éclat était amoindri par une absorption atmosphérique plus forte à l’approche du sol. Les étoiles visibles dans le champ de ce montage (cliquez sur l'image pour la voir en grand et la télécharger pour vos écrans) entouraient la Pleine Lune au maximum de la totalité. Toutes ces images ont été prises avec un boîtier Sony alpha 7s associé à une lunette astronomique de 106 millimètres de diamètre utilisée comme un téléobjectif de 530 millimètres de focale. Les poses s’étagent de 1/3200e dans la pénombre à 2 secondes au maximum, avec une sensibilité de 2 500 ISO ; compensation de la rotation de la Terre avec une monture équatoriale motorisée.
Cliquez sur l'image pour l'afficher en plus grand format.
© Guillaume Cannat
Sélection d’images et de vidéos envoyées par les lecteurs d’Autour du ciel
Cliquez dessus pour les voir en plein format
Carbon-Blanc, Gironde
Jean-Baptiste Blain
Emmanuel Gangler
Maxime Reynie
Samuel Marolles
Hichem Sari
Julien Sturiale
Joris Thiry
Olivier Jouin
Jean-Marc Paillous
Ludivine Beuf
Sabine Godard
Pierrick Jeusset
Pierre Brunel
Emmeline Hérail
Pierre Charles
Olivier Berthelot
Pierre Wachholder
Alexandra Dansard
Anne-Lise Imbault
Etienne Pélissier
Jan Baijer
Yann Schreiber
Annick Merlin
Brice Le Gall
Christian CornetVincent Charbonnier
Sophie
Jean-Luc Guérin
Marc Ruwet
Stéphane Frezouls
Théo Louis
Jean-Baptiste Dorner
Florence Crouzat
Anteck
Romain Fevre
MB Capture
Corinne Jasicki et Jean-Marc MariRalph Reiss
Johan Devantoy
Thierry Fombaronà suivre...
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Par marialis2.2 le 27 Septembre 2015 à 20:57
Cette nuit, l'éclipse lunaire tendance rousse
Lève tôt ou couche très tard, un événement particulier vous attend durant la nuit du dimanche 27 au lundi 28 septembre. Un rendez-vous astronomique à ne pas manquer, notamment dans le Bugey. Là aussi, la lune plongera dans l’ombre de la Terre, lui donnant une magnifique couleur rouge.
Le Cette éclipse lunaire n’est pas la première de l’année, mais elle se différencie de celle d’avril par un rapprochement maximum de la Lune, explique dans sa présentation, le club astronomique de la Lèbe, dans le Haut Valromey (Ain). Il existe ainsi deux positions importantes : l’apogée point le plus éloigné de la Terre et le périgée, point le plus proche.
C'est dans cette configuration que nous nous trouverons cette nuit. La Lune apparaîtra 14 % plus large et 30 % plus brillante qu’à l’accoutumée. Ce qui n'était pas arrivé depuis trente ans ! Depuis 1982 très exactement. Et pas avant 2033 pour la prochaine...
L'observatoire de la Lèbe organise donc cette nuit une petite séance débat-conférence sur la Lune menée par Etienne Ravier, astronome amateur depuis 30 ans. Puis séquence observation : entre 2 h 00 et 6 h 00 du matin sachant que le maximum est prévu vers 4 h 00.
Participation aux frais : 5 euros. Pas d'inscription nécessaire.
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