• Les Lundis de Libé

    Une fois par mois, Nicolas Demorand interviewe une personnalité.

    Événements Libé

    Serge Haroche : «Le Prix Nobel : une fierté et beaucoup d'agitation médiatique»

    <time datetime="2013-02-27T17:11:49.278307+01:00" itemprop="datePublished">27 février 2013 à 17:11    </time>lien

    Le physicien Serge Haroche le 8 octobre 2009 à Paris.

    Le physicien Serge Haroche le 8 octobre 2009 à Paris. (Photo Christophe Lebedinsky. AFP)

    A l’occasion des «Lundi de Libé» au théâtre de la Ville, le physicien français Serge Haroche est revenu sur son travail de chercheur. Vous pouvez écouter l'intégralité de son échange avec Nicolas Demorand, directeur de la rédaction de Libération, et avec le public. Ou, pour les moins téméraires, lire notre résumé en cinq points. 

     

    Durée : 1 heure, dont 15 minutes d'échange avec le public.

    Lauréat du Prix Nobel. En guise d'introduction, Serge Haroche est revenu sur l'obtention du Prix Nobel de physique : «C'est une reconnaissance et un couronnement, donc une certaine fierté pour le travail collectif que nous avons fait avec la laboratoire auquel j'appartiens. Mais c'est aussi beaucoup d'agitation médiatique qui n'est pas encore retombée. Nous sommes amenés à répéter les mêmes choses et il faut éviter de s'ennuyer soi-même !»

    Un travail collectif. Le chercheur a répété que son travail était «collectif». Et de préciser ses objectifs : «On essaie de comprendre ce qu'il se passe, simplement pour comprendre. Pas pour les applications derrières. On souhaite dégager des idées fondamentales.»

    «Pour qu'une recherche fondamentale aboutisse, a-t-il poursuivi, il faut ce mélange d'endroits et d'esprits, de liberté et de curiosité qui se trouvent facilitées par les relations entre les gens. Il y a plusieurs laboratoires qui ont su maintenir cet esprit et ainsi rester les plus fructueux». Ce qui s'est notamment vu par le nombre de prix Nobels récoltés.

    Recherche sur les photons. En réponses aux questions de Nicolas Demorand sur ses recherches, Serge Haroche a expliqué : «On étudie l'interaction des atomes avec les photons. Et la plus grande partie des informations qui viennent de l'extérieur nous proviennent de la lumière. Cette lumière est émise et reçue par les atomes. Comprendre l'interaction entre la lumière et les atomes est donc fondamental.»

    Physique quantique. Après avoir fait un rappel historique sur la découverte des atomes et de la nouvelle physique, Serge Haroche a expliqué la physique quantique avec le plus de clarté possible, au regard de la difficulté du sujet. Il a parlé de «déchorence», de «cohérence quantique», «d'optique quantique» et du «ralentissement des atomes grâce à la lumière». Néophytes, écoutez le son ci-dessus pour comprendre !

    De la particularité de la recherche française. Enfin, le physicien est revenu sur ses prochains travaux et sur la spécificité de la recherche française: «La France est un pays de culture sur le long terme. Les recherches fondamentales se font en parallèle des sciences humaines et c'est très important pour l'ouverture du système.»


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  • Une lycéenne américaine invente un système capable de diagnostiquer des leucémies

    A 18 ans, Brittany Wenger a développé un réseau de neurones artificiels qui permet de détecter les profils génétiques susceptibles de développer une certaine forme de la maladie.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Par Francetv info

    Mis à jour le 22/05/2013 | 19:32 , publié le 22/05/2013 | 19:07

    Brittany Wenger est la preuve vivante que la maxime de Corneille, "aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années", est vraie. Cette Américaine d'à peine 18 ans a en effet développé un algorithme informatique capable de diagnostiquer la leucémie. Comme l'explique Slate, cette lycéenne de Floride a créé un réseau de neurones artificiels destiné à  trouver un schéma génétique dans chaque individu pour savoir s'il est susceptible de développer une forme spécifique de leucémie appelée leucémie myéloïde chronique (LMC). Celle-ci entraîne une mort sous cinq ans dans 60% des cas, indique le Huffington Post.

    Comme le décrit la jeune scientifique à Mashable (en anglais), elle a découvert que "les différents types de cancer ont chacun une empreinte moléculaire", mais aussi que des gènes présents dans le corps peuvent être utilisés pour créer des médicaments contre la LMC.

    Brittany Wenger n'en est pas à sa première initiative remarquée dans le domaine de la médecine. Grâce à un système d'intelligence artificielle, déjà, elle avait développé un logiciel, Cloud4Cancer, capable de détecter un cancer du sein. Déjà récompensée pour ses précédents travaux, sa récente découverte sur la leucémie lui a valu une nouvelle distinction, accompagnée de 3 000 dollars, lors de l'Intel International Science and Engineering Fair, le plus grand rassemblement scientifique de la planète.


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    Recrudescence des éruptions solaires depuis les dernières 24 heures

    Le Monde.fr | <time datetime="2013-05-15T19:21:41+02:00" itemprop="datePublished">15.05.2013 à 19h21</time>
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    Trois importantes éruptions solaires se sont produites dans les dernières vingt-quatre heures, dont la plus puissante de 2013 à ce jour, selon la NASA. Ces explosions étaient classées en catégorie X, qui correspond à la plus grande intensité de ces phénomènes. Ce sont les premières de ce groupe cette année, précise l'agence spatiale américaine.

    L'accroissement du nombre et de l'intensité de ces éruptions correspond au début du nouveau cycle d'activité du Soleil, qui atteindra son maximum en 2013. L'étoile connaît alternativement des cycles de onze ans d'activité et de calme.

    Ces éruptions, ou éjections de masse coronale, projettent du plasma ionisé dans l'espace à de grandes vitesses. La dernière éruption, signalée mardi, a été enregistrée à 2 250 km par seconde. Les vents solaires chargés de puissantes radiations provoqués par ces éjections de masse coronale provoquent des orages géomagnétiques en interagissant avec le champ magnétique terrestre.

    PEU DE CHANCES DE PERTURBATIONS

    Les résultats sont des aurores boréales et australes, mais aussi des perturbations potentielles sur le réseau électrique, les communications satellite et radio. Le plus souvent, le champ magnétique de la Terre permet de protéger la planète, mais cela n'est pas toujours suffisant.

    Une éruption solaire observée en avril, qui avait entraîné des perturbations des télécommunications, était bien plus faible que celles de ces deux derniers jours. Mais les dernières ne se sont pas produites en direction de la Terre.

    Toutefois, elles pourraient affecter le fonctionnement des deux satellites Stereo-B et Epoxi qui surveillent les tempêtes solaires et les comètes. "Les membres du personnel responsable de ces satellites ont été avertis et si nécessaire ils prendront des mesures de sauvegarde des instruments", indique encore la NASA.

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  • L'ouragan polaire monstrueux de Saturne

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      • Par
      • Mis à jour <time data-ago="il y a 3 heures" data-original="le 01/05/2013 à 23:41" datetime="2013-05-01T23:41:15+02:00" itemprop="dateModified">le 01/05/2013 à 23:41</time>
      • Publié <time data-ago="il y a 7 heures" data-original="le 01/05/2013 à 20:13" datetime="2013-05-01T20:13:10+02:00" itemprop="datePublished">le 01/05/2013 à 20:13</time>
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    La sonde Cassini a pris des clichés magnifiques d'un vortex situé au pôle nord dont l'œil fait plus de 2000 kilomètres.

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    La sonde Cassini de la Nasa, envoyée en 1997, est arrivée en orbite autour de Saturne en 2004. Elle a depuis délivré de nombreux et somptueux clichés de la planète aux célèbres anneaux. L'agence américaine vient d'en dévoiler quelques nouveaux: des images du pôle nord de la planète où se dessine un ouragan monstrueux. L'œil de ce cyclone fait 2000 kilomètres. C'est 20 fois plus grand que les phénomènes météorologiques comparables sur la Terre. Les nuages qui le composent peuvent se déplacer à des vitesses supérieures à 500 km/h.

    Les scientifiques de la Nasa espèrent que ces premières images prises dans le domaine visible de ce phénomène permettront de mieux le comprendre. Il semble que cette tempête soit permanente et ne bouge pas du pôle nord, contrairement aux cyclones terrestres qui naissent, se déplacent, puis meurent. Les nouvelles données permettront peut-être aussi d'expliquer l'étrange structure hexagonale de ce vortex mis au jour dans les années 1980 par les sondes Voyager.

    En 2006, la sonde Cassini avait déjà révélé l'existence d'un étrange vortex au pôle sud, un phénomène apparemment inédit dans le système solaire.


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    05/04/2013 à 18:29

    Les aventuriers du coelacanthe perdu

    "Fossile vivant", "dinosaure de la mer": le coelacanthe, gros poisson vieux de 365 millions d'années, est au coeur d'une ambitieuse expédition naturaliste qui va plonger dans les grands fonds de l'océan Indien, sur la côte orientale d'Afrique du Sud, en quête de l'énigmatique animal.

    photo : AFP

    "Taxon Lazare" ("espèce ressuscitée" selon la terminologie scientifique), on le croyait définitivement rayé de la liste des organismes vivants depuis 70 millions d'années, réduit à l'état de fossile. Mais en 1938, coup de tonnerre chez les paléontologues! Un pêcheur sud-africain remonta dans ses filets un spécimen qui mesurait 1,30 m pour 60 kg.

    "C'est comme si on avait découvert un dinosaure vivant. Le coelacanthe est considéré comme la plus grande découverte zoologique du XXe siècle", souligne le Muséum national d'histoire naturelle (MNHM), maître d'oeuvre scientifique de la mission. Baptisée "Gombessa" (nom local du coelacanthe), l'expédition va s'installer pendant un mois et demi, jusqu'au 15 mai, sur le rivage du parc naturel iSimangaliso, à la frontière du Mozambique.

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    Au-delà de son âge canonique, le coelacanthe constitue surtout une curiosité paléontologique avec son anatomie singulière et partiellement ossifiée, ses ébauches de membres sur quatre de ses nageoires, son embryon de poumon primitif et sa boîte crânienne étrangement articulée.

    Car il porte en lui les traces du passage entre le poisson et les premiers vertébrés terrestres à quatre pattes, témoin de la sortie des eaux voici quelque 365 millions d'années.

    Un témoin toutefois bien peu bavard qui laisse de nombreuses questions sans réponses.

    "On ne connaît quasiment rien de la vie du coelacanthe, de son éthologie, alors que son anatomie a été passée au crible, que plusieurs spécimens ont été disséqués, passés au scanner, à l'IRM", explique à l'AFP Gaël Clément, paléontologue au MNHM et responsable scientifique de l'expédition Gombessa.

    "On ignore sa longévité, l'état de sa population existante, ses déplacements, le rythme de sa reproduction et son temps de gestation. On ignore pour quelle raison il meurt en cas de capture, même replongé dans un écosystème proche du sien", énumère le jeune chercheur.

    "Il y a un autre mystère. Très peu de juvéniles ou bébés coelacanthe ont été vus par des plongeurs. Existerait-il une nursery des coelacanthes, quelque part dans les grands fonds ?", s'interroge Gaël Clément.

    C'est pour tenter d'élucider ces mystères que l'expédition a été montée, sous la houlette du plongeur et biologiste marin Laurent Ballesta, 38 ans, familier des périlleuses missions naturalistes en eaux profondes.

    A une trentaine de reprises, pendant 45 jours, les plongeurs vont partir à la rencontre de l'antique poisson, dans les grottes et cavités où il s'abrite à quelque 120 m de profondeur.

    "C'est la profondeur minimum où le contact entre l'animal et le plongeur est possible, explique Laurent Ballesta à l'AFP. Chargés de 85 kg de matériel, nous mettons 4 min à descendre. Nous restons une trentaine de minutes au fond en quête de l'animal, mais il nous faut cinq heures, de palier de décompression en palier de décompression, pour rejoindre la surface".

    Clef de l'expédition, ces plongeurs sont les messagers des scientifiques de la surface. Et on leur a assigné des protocoles très précis: recueillir du mucus sur les écailles de l'animal par simple toucher avec l'équivalent d'un coton-tige, pour analyser son ADN et établir son génome, filmer ses déplacements au moyen de quatre caméras montées sur un grand compas articulé pour étudier le mouvement de ses nageoires, au rythme de 500 images/s, apposer sur le poisson des balises permettant de le suivre de jour comme de nuit (c'est un animal nocturne)...

    "Rien de tout cela n'a été fait auparavant", précise Laurent Ballesta qui a déjà tutoyé le coelacanthe en 2010, lors d'une première mission de reconnaissance au large de l'iSimangaliso.

    "A la deuxième grotte, je le vois ! Posté à l'entrée, toutes ses nageoires pédonculées en action, l'imposant coelacanthe est là, impassible, sur une autre planète, dans un autre temps... Il me regarde !", écrivait le plongeur après sa première rencontre avec le mythique poisson.


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