• Le Point.fr - Publié le 09/08/2012 à 07:52 - Modifié le 09/08/2012 à 19:53

    Le robot américain envoie régulièrement de nouveaux clichés de la planète rouge. Bienvenue dans un autre monde.   lien

    Mars, jeudi après-midi.

    Mars, jeudi après-midi. © JPL-Caltech / Nasa


     

    Le deuxième jour sur Mars s'est déroulé sans problème pour le robot américain Curiosity qui s'est posé sur la planète rouge tôt lundi, a indiqué mercredi la Nasa, précisant que toutes ses antennes, les canaux de communication et le générateur électrique fonctionnaient bien. "Nous avons maintenant la confirmation que toutes les antennes et tous les canaux de communication du robot fonctionnent parfaitement", a dit Jennifer Trosper, une des responsables de la mission, lors d'une conférence de presse au Jet Propulsion Laboratory (JPL) à Pasadena (Califiornie, ouest).

    "Nous sommes très confiants dans le fait que nous disposons maintenant d'une grande capacité de transmission de données avec tous ces canaux, ce qui était l'un des principaux objectifs de cette première partie de la mission", a-t-elle précisé. Le mât de Curiosity doté de deux caméras (Mastcam), tels deux grands yeux, a été déployé, a aussi indiqué Jennifer Trosper. Ainsi, des images panoramiques de haute définition de 360 degrés pourront être faites lors du troisième jour martien du robot, s'est-elle réjouie. L'équipe a pu aussi résoudre une anomalie qui empêchait le bon fonctionnement des instruments météorologiques de Curiosity.

    "Plus de puissance que prévu" (Nasa)

    Autre bonne nouvelle, le générateur électrique nucléaire fonctionne très bien et "nous avons plus de puissance que nous ne l'anticipions, ce qui permettra de faire fonctionner le robot plus longtemps", a souligné Jennifer Trosper. Les données thermiques montrent que les températures rencontrées par Curiosity sont moins froides que ce qui était prévu, sans toutefois donner de chiffres. La Nasa avait initialement indiqué que les températures dans la partie du cratère Gale où s'est posé Curiosity variaient de moins 90 degrés à zéro. La Nasa a aussi montré de nouvelles images, dont une de l'ombre du robot et l'autre du robot lui-même prise du mât.

    Une troisième image en partie panoramique et en noir et blanc pointant vers le nord du cratère révèle une vaste plaine couverte de matériaux sédimentaires avec des montagnes plutôt basses dans le lointain (voir photo ci-dessous) "La chose la plus étonnante en regardant cette image est que, dans une certaine mesure, la première impression qu'on a, c'est que ça ressemble à un paysage de la Terre", a commenté John Grotzinger, un scientifique de la mission Curiosity. "Ce qu'on peut confirmer en regardant l'horizon, c'est que tous ces matériaux qui se trouvent sur cette étendue proviennent de l'érosion de ces montagnes par l'écoulement des eaux", a-t-il dit.

    En fin de journée (terrestre), jeudi, Curiosity a envoyé une nouvelle image sensationnelle : un panorama en couleur de la planète rouge !

    Vidéo de deux minutes

    Curiosity se trouve dans un cône de déjection alluviale probablement formé par des sédiments transportés par de l'eau, avait expliqué précédemment la Nasa. "Ces images indiquent aussi que la poussée des rétrofusées de l'engin - une sorte de grue volante - qui a déposé Curiosity a creusé une tranchée de cinquante centimètres de long révélant apparemment le socle rocheux", a indiqué John Grotzinger. Mardi, moins de deux jours après l'arrivée spectaculaire de Curiosity sur Mars, la Nasa avait montré les photos aériennes du site où on peut voir, entre autres, le parachute et le bouclier thermique gisant à quelques centaines de mètres de l'appareil.

    Lundi, moins de 24 heures après "l'amarsissage" de Curiosity, l'agence spatiale américaine avait dévoilé une vidéo des deux dernières minutes et demi de la descente vertigineuse du robot de 900 kilos, le plus lourd et le plus sophistiqué jamais envoyé sur une autre planète. Curiosity se trouve à 12 kilomètres des pentes du mont Sharp, une montagne de 5 000 mètres de haut qui se trouve dans l'immense cratère Gale. Le robot doit déterminer au cours des deux prochaines années si l'environnement martien a été propice à la vie microbienne dans le passé.

    © NASA/JPL-Caltech


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  • 01 août 2012 - 19H21  

     

    Découverte d'un fossile complet d'un insecte vieux de 365 millions d'années

    8 mm de long, un thorax séparé de la tête et de l'abdomen, trois paires de pattes et quelque 365 millions d'années : des chercheurs du Muséum national d'Histoire naturelle (France) ont annoncé avoir découvert le premier fossile complet d'un insecte du Dévonien Supérieur.

    8 mm de long, un thorax séparé de la tête et de l'abdomen, trois paires de pattes et quelque 365 millions d'années : des chercheurs du Muséum national d'Histoire naturelle (France) ont annoncé avoir découvert le premier fossile complet d'un insecte du Dévonien Supérieur.

    "C'est probablement un animal terrestre qui est arrivé dans une mare envahie par des crustacés carnivores qui existent encore, les triops, une sorte de crevette", a-t-il raconté.

    "C'est probablement un animal terrestre qui est arrivé dans une mare envahie par des crustacés carnivores qui existent encore, les triops, une sorte de crevette", a-t-il raconté.

    AFP - 8 mm de long, un thorax séparé de la tête et de l'abdomen, trois paires de pattes et quelque 365 millions d'années : des chercheurs du Muséum national d'Histoire naturelle (France) ont annoncé avoir découvert le premier fossile complet d'un insecte du Dévonien Supérieur.

    Le dénommé Strudiella devonica a été découvert par l'équipe d'André Nel sur un site de la localité de Strud (province de Namur), en Belgique. Sa découverte fait l'objet d'une publication mercredi dans la revue scientifique britannique Nature.

    "C'est le premier fossile à peu près complet pour la période du Dévonien", a souligné André Nel auprès de l'AFP. "Or c'est à cette époque que ces animaux ont commencé à se diversifier, ont commencé à conquérir les terres émergées", a-t-il poursuivi.

    "C'est un jalon, un témoin", qui vient vérifier les datations moléculaires (à partir de l'étude de l'ADN), selon lesquelles "les insectes sont très anciens", a-t-il expliqué.

    Jusqu'à présent, les seuls restes fossilisés d'insectes de cette période étaient deux mandibules, trouvées en Ecosse.

    Strudiella devonica vient ainsi combler le trou entre Rhyniella praecursor (400 millions d'années), collembole considéré comme proche parent des insectes, et le Carbonifère (entre 300 et 330 millions d'années), riche en insectes fossiles de toutes sortes.

    Probablement une larve d'un insecte ailé

    Strudiella devonica a été mis au jour "dans une argile un peu sableuse, très fine", a précisé André Nel.

    "C'est probablement un animal terrestre qui est arrivé dans une mare envahie par des crustacés carnivores qui existent encore, les triops, une sorte de crevette", a-t-il raconté.

    Coup de chance pour les chercheurs, Strudiella devonica a échappé à la voracité de ces triops, même si le fossile n'est pas "en très bon état".

    Selon le chercheur, il s'agit probablement d'un animal mangeur de végétaux.

    "Là où on n'a pas eu de chance, a poursuivi André Nel, c'est qu'il s'agit d'une toute petite bête, probablement une larve d'un insecte ailé".

    "On sait que c'est un animal appartenant à la lignée d'insectes ailés parce que ses mandibules sont typiques des insectes ailés, elles ressemblent aux mandibules qu'on peut trouver chez les blattes ou les sauterelles actuelles".

    "Il a des pattes, des antennes, un thorax, un abdomen, comme tout insecte qui se respecte, mais pas encore d'ailes", a-t-il décrit. "C'est dommage, parce qu'on ne sait pas quand l'aile et apparue ni à quoi pouvaient ressembler les premières ailes", a regretté le chercheur.

    "S'il s'agit, comme les auteurs le suggèrent, du fossile d'un animal au stade larvaire qui aurait eu des ailes à l'âge adulte, cela voudrait dire que l'origine des insectes ailés est beaucoup plus précoce" que ce que la paléontologie laissait penser jusqu'à présent, a commenté dans la revue Nature William Shear (Hampden-Sydney College, Virginie, Etats-Unis).

    L'espoir des scientifiques est maintenant de trouver des insectes mieux conservés, des adultes avec des ailes.

    "On sait qu'il y a des insectes ailés au Dévonien supérieur, il faut trouver leurs ailes", a conclu André Nel.


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    Résultats d’une étude de phase IV sur l’interféron bêta dans la SEP

    lequotidiendumedecin.fr 19/07/2012   
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    Crédit photo : PHANIE
    Une étude de phase IV menée sur 4 à 5 ans chez des patients souffrant d’une forme rémittente de sclérose en plaques (SEP) montre que le traitement par interféron bêta n’est pas associé à une réduction de la progression du handicap.

    Afsaneh Shirani et coll. (Vancouver) ont conduit cette étude chez 868 patients traités par interféron bêta, qui ont été comparés à 829 patients contemporains non traités et à 959 cas antérieurs à l’utilisation du médicament.

    Le principal critère d’évaluation est l’intervalle entre le début du traitement (ou l’inclusion) et l’apparition d’un score de 6 à l’EDSS (Expanded Disability Status Scale), ce qui correspond à l’utilisation d’une canne pour marcher 100 mètres.

    Le délai d’atteinte du score de 6 à l’EDSS est très différent entre les groupes. Il est beaucoup plus long dans la cohorte historique non traitée (10,8 ans en moyenne), que dans la cohorte contemporaine non traitée (5,1 ans) et dans le groupe traité (4 ans). Mais, après les ajustements nécessaires pour les variables potentiellement confondantes (genre, âge, durée de la maladie et score EDSS), « le traitement par l’interféron bêta ne s’associe pas à une différence significative en termes de délai avant l’apparition d’un score de 6 à l’EDSS, que ce soit par comparaison avec la cohorte contemporaine ou avec la cohorte historique ».

    Le but du traitement de la SEP est la prévention du handicap et l’éviction de l’invalidité, rappellent les auteurs, tout comme le Pr Jean Pelletier (chef du service de neurologie au CHU de la Timone à Marseille), contacté par « le Quotidien ». « Cette étude est de très bonne qualité et elle correspond à ce qui se passe dans la vraie vie », commente le Pr Pelletier. Les résultats ne sont donc pas à prendre à la légère. Il y a un bémol : le suivi médian est de 5 ans pour la population traitée et de 4 ans pour les deux autres. « Nous aurions souhaité que l’étude dure plus longtemps, ce qui pourrait permettre de dégager les patients bons répondeurs des moins bons. » Par ailleurs, dans la SEP, les traitements sont préventifs des poussées. Ils réduisent la fréquence des poussées et allongent les intervalles libres. « Maintenant, on s’interroge : est-ce que les poussées sont la cause du handicap ? Au cours des poussées, il y a des processus d’inflammation et de démyélinisation. Mais le handicap pourrait être lié à un processus dégénératif indépendant. »

    Dr BÉATRICE VUAILLE

    « JAMA », 2012 ; 308(3) : 247-256.


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  • 28 juillet 2012 - 22H23  

    Ouganda: une nouvelle épidémie d'Ebola frappe le pays, 14 morts

    Une épidémie de fièvre hémorragique due au virus mortel Ebola a éclaté début juillet dans l'ouest de l'Ouganda et a déjà tué 14 personnes

    Une épidémie de fièvre hémorragique due au virus mortel Ebola a éclaté début juillet dans l'ouest de l'Ouganda et a déjà tué 14 personnes

    AFP - Une épidémie de fièvre hémorragique due au virus mortel Ebola a éclaté début juillet dans l'ouest de l'Ouganda et a déjà tué 14 personnes, a annoncé samedi le bureau local de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

    "Nous avons 20 cas confirmés de personnes ayant contracté le virus, parmi lesquelles 14 sont décédées", a déclaré à l'AFP Joaquim Sewaka, le représentant de l'OMS en Ouganda.

    L'épidémie a fait son apparition dans le district de Kibaale, à environ 200 km de la capitale ougandaise Kampala et à une cinquantaine de km de la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC).

    Des équipes du ministère ougandais de la Santé et du Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) du gouvernement américain, ont été dépêchées dans la zone, a ajouté M. Sewaka.

    "La réponse est vigoureuse et nous allons tenter de mettre sur pied des centres de quarantaine dès que possible", a-t-il assuré.

    La fièvre hémorragique Ebola, hautement contagieuse, entraîne entre 50 et 90% de décès parmi les malades. Il n'existe ni traitement ni vaccin contre le virus, les médecins ne pouvant lutter que contre les symptômes notamment par la réhydratation des malades.

    La transmission s'effectue par contact direct avec le sang, les secrétions corporelles (sueur, selles...) et la manipulation sans précaution de cadavres contaminés.

    Le virus tire son nom d'une rivière du nord de la RDC où il a été repéré pour la première fois en 1976, alors que ce pays s'appelait le Zaïre.

    Depuis 1976, une quinzaine d'épidémies ont été enregistrées en Afrique, touchant plus de 1.800 personnes et faisant plus de 1.300 morts, selon l'OMS.

    Outre la RDC, le Gabon, l'Ouganda, le Congo ont également été touchés par des épidémies.

    Le virus avait tué 37 personnes lors d'une épidémie entre fin 2007 et début 2008 dans l'ouest de l'Ouganda. Au moins 137 malades étaient décédés lors d'une autre épidémie en 2000, cette fois dans le nord du pays.


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  • 24 juillet 2012 - 00H02  

    Infections nosocomiales: inquiétante émergence de la bactérie ABRI

    ABRI, une bactérie de type Acinetobacter baumannii (AB) "multirésistante" aux antibiotiques, se développe de manière préoccupante depuis quelques années dans les services de réanimation et de grands brûlés

    ABRI, une bactérie de type Acinetobacter baumannii (AB) "multirésistante" aux antibiotiques, se développe de manière préoccupante depuis quelques années dans les services de réanimation et de grands brûlés

    AFP - ABRI, une bactérie de type Acinetobacter baumannii (AB) "multirésistante" aux antibiotiques, se développe de manière préoccupante depuis quelques années dans les services de réanimation et de grands brûlés, selon une étude du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).

    Même si l'incidence reste faible - 343 signalements impliquant ABRI sur les 10.288 signalements d'infections nosocomiales (SIN), effectués entre août 2001 et mai 2011 -, elle est "en très nette augmentation", passant de 2 à 3% de l'ensemble des SIN entre 2003 et 2008 à 3,2% en 2009, 5,1% en 2010 et à 11,1% pour les cinq premiers mois de 2011, souligne mardi cette publication de l'Institut de veille sanitaire (INVS).

    La bactérie ABRI pour "AB résistante à l'imipénème", antibiotique de la classe des carbapénèmes, a été retrouvée sur un total de 1.028 patients entre 2001 et 2011, dont 172 sont décédés, ce qui représente un taux de mortalité brute de 17%, précise le BEH.

    Elle se retrouve principalement dans les infections respiratoires (37%), les septicémies (18,9%) ou les infections urinaires (12,6%) et touche principalement les patients en réanimation, les immunodéprimés ou les grands brûlés.

    Le pouvoir pathogène d'AB est normalement "faible" mais la bactérie peut provoquer des "infections sévères" chez des "patients fragilisés", note cette étude signée par plusieurs spécialistes des maladies infectieuses de l'INVS.

    Une importante "épidémie d'infection à ABRI" a été signalée dans la région Nord-Pas-de-Calais en 2003-2004 et plus récemment en 2011 au CHU de Fort-de-France où deux services avaient dû être fermés pendant près d'une semaine.

    "Les données (...) confirment l'importance et l'augmentation des infections ou colonisation à ABRI (....). Elles soulignent que la résistance aux antibiotiques est un problème de santé publique qui ne se limite pas à quelques micro-organismes" relève le BEH, soulignant que "l'émergence" de la bactérie résistante a également été rapportée au niveau européen.

    "Une vigilance renforcée sur les ABRI paraît donc nécessaire à l'avenir et doit impliquer tous les partenaires concernés" estiment encore les spécialistes de l'INVS dans leur article.

    Les mesures de précaution restent toujours les mêmes: lavage des mains, nettoyage soigneux des surfaces, mise en place de protocoles d'isolement, dépistage systématique des patients porteurs et signalisation lorsqu'ils sont transférés, ajoute le BEH.

    Les infections nosocomiales, en grande partie évitables, sont responsables de 4.200 décès annuels en France.

    La principale bactérie résistante est le staphylocoque doré résistant à l'antibiotique méticilline (Sarm), mais plusieurs autres bactéries sont apparues ces dernières années: entérobactéries productrices de bêta-lactamases, bactéries multirésistantes productrices de carbapénémases ou encore "superbactéries" de type NDM provenant du sous-continent indien.


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