• Corse: "Ce séisme est une nouveauté"

    Par Angelina Guiboud, publié le 08/07/2011 à 16:13

     
    Corse: "Ce séisme est une nouveauté"

    afp.com/Olivier Morin

    Un tremblement de terre d'une magnitude de 5,4 sur l'échelle de Richter s'est déclenché jeudi soir au large de la Corse. Décryptage avec Jérome Lambert du bureau de recherche géologique.

    Un séisme d'une magnitude de 5,4 sur l'échelle de Richter s'est fait ressentir ce jeudi soir à l'Ouest d'Ajaccio (Corse du Sud) et ce jusqu'à Marseille. Jérôme Lambert, responsable des études macrosismiques historiques au Bureau de recherche géologique minière (Brgm) d'Orléans évoque un événement atypique.  

    Quelle est la particularité de ce tremblement de terre?

    Ce séisme est une nouveauté. Jamais de trace semblable n'avait été observée à cette latitude et historiquement, aucun ressenti n'a jamais été mentionné dans cette région. L'hypocentre -l'endroit où se déclenche la secousse- se situe au coeur de la Méditerranée, à 95 Km à l'Ouest d'Ajaccio et, selon nos calculs, à 220 km au Sud-Est de Marseille. Pour ce type de séisme, la profondeur est un critère important dans le cadre du ressenti humain. Plus l'hypocentre est profond, plus les vibrations se feront ressentir. Ici, elles seraient -quelques jours sont nécessaires pour établir des données précises- de l'ordre de 10 km, soit une profondeur superficielle. Seules les personnes logées dans des immeubles ont pu percevoir de légères secousses. Et depuis, hier, de petites répliques d'une magnitude de 2 ou 3 se sont manifestées, une ampleur trop faible pour être appréhendée. 

    Doit-on s'attendre à d'autres séismes dans cette zone?

    En France, l'activité sismique résulte de la poussée de la plaque africaine vers la plaque eurasienne. Cela se ressent sur une grande zone de fractures qui passe du Maroc à l'Algérie au Sud de la Sicile, contourne la Grêce afin de s'acheminer vers la Turquie et l'Iran. 

    Est-ce un risque naturel prévisible?

    Aucun sismologue ou chercheur ne peut prévenir un tremblement de terre. En revanche, des cartes de zonage sismique ont été établies sur une base historique. Les secousses, répertoriées depuis mille ans constituent une base de données mise régulièrement à jour. Comme les prévisions sont impossibles, la prévention prime notamment dans les normes de construction. La France métropolitaine n'étant pas à la limite de deux plaques tectoniques, le risque de séisme à forte magnitude -plus de 6- est nul.


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  • L'astéroïde 2011 MD frôle la Terre et continue sa route

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    Créé le 28/06/2011 à 03h47 -- Mis à jour le 28/06/2011 à 11h53
    L'astéroïde MD 2011 (trait lumineux), de passage à 12.000 km dans le ciel au-dessus de l'Atlantique, le 27 juin 2011.
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    L'astéroïde MD 2011 (trait lumineux), de passage à 12.000 km dans le ciel au-dessus de l'Atlantique, le 27 juin 2011. OBSERVATOIRE DE REMANZACCO

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    ESPACE - Il est passé à 12.000 km

    au-dessus de l'océan Atlantique...

    Les grands anxieux peuvent respirer: l'astéroïde 2011 MD n'a fait que frôler la Terre, lundi soir, avant de continuer sa route dans l'espace intersidéral. Le petit corps céleste (entre 5 et 20 mètres, selon les estimations) a gardé ses distances: au plus proche, il est passé au-dessus de l'Atlantique à 12.000 km. Un tel phénomène se produit environ une fois tous les six ans, selon la Nasa. On peut le voir sur la photo (trait de faible intensité), immortalisé par l'équipe de l'observatoire de Remanzacco, en Italie.

    A titre de comparaison, la Station spatiale internationale se trouve à 400 km en orbite.

    L'astéroïde aurait pu causer des dégâts sur des satellites (ceux situés en orbite géostationnaire sont situés à 30.000 km d'altitude). Mais compte-tenu de l'immense volume et du –relatif– faible nombre des engins humains en orbite, les probabilités étaient extrêmement faibles.

    Et s'il avait frappé la Terre? Pas de danger non plus: du fait de sa petite taille, il se serait sans doute intégralement consumé dans l'atmosphère. L'astéroïde qui a vraisemblablement causé l’extinction des dinosaures, il y a 65 millions d'années, mesurait, lui, 10 km de diamètre, selon les estimations.

    P.B.

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  • Un astéroïde va passer très près de la Terre ce lundi après-midi

    Créé le 27/06/2011 à 13h10 -- Mis à jour le 27/06/2011 à 13h10
    <aside>La trajectoire de l'astéroïde «2011 MD» établie par la NASA

    La trajectoire de l'astéroïde «2011 MD» établie par la NASA NASA

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    SCIENCES - Mais il n'y aura pas de collision...

    A 15h30, tous aux abris? «2011 MD», un astéroïde d’une dizaine de mètres de diamètre, va frôler la Terre ce lundi après-midi, d’après les astrophysiciens de la Nasa, cités par France Info.

    C’est grâce à leurs télescopes de Socorro (Nouveau Mexique) que les scientifiques américains ont repéré le gros caillou mercredi dernier. Celui-ci passera au-dessus de l’Atlantique-sud vers 15h30 à une altitude de 12.000 km, c’est-à-dire «extrêmement près à l’échelle du ciel», selon France Info.

    Aucune collision avec notre planète n’est cependant prévue, et même si cela était le cas, il n’y aurait aucune inquiétude à avoir car, en raison de sa petite taille, l’astéroïde serait désintégré dans l’atmosphère.

    C.C.

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  • Les trous noirs ont grandi en tandem avec les galaxies depuis l'aube des temps

    PARIS — Des signaux de trous noirs géants engloutissant du gaz dans l'enfance de l'univers montreraient que ces gloutons du cosmos auraient grandi en tandem avec leurs galaxies, selon une étude publiée mercredi.

    "Il y a une relation symbiotique entre les trous noirs et leurs galaxies depuis l'aube des temps", affirme Kevin Schawinski (Université de Yale, Etats-Unis) qui a contribué à ces travaux portant sur les trous noirs massifs occupant le coeur des galaxies.

    Dans de lointains quasars, lumineux noyaux actifs de galaxies, des astronomes avaient déjà découvert des trous noirs de plus d'un milliard de masses solaires qui auraient existé moins d'un milliard d'années après le Big Bang.

    Les auteurs de la nouvelle étude paraissant dans la revue scientifique britannique Nature ont voulu étudier un échantillon plus large de trous noirs supposés se trouver au centre de quelque 200 galaxies très lointaines détectées par le télescope spatial Hubble.

    Ces galaxies auraient existé 700 à 950 millions d'années après le Big Bang. Leur lumière aurait donc voyagé pendant près de 13 milliards d'années dans le cosmos avant d'être captée par Hubble.

    Comment détecter des trous noirs à de telles distances dans le temps et l'espace ? Les gaz et les poussières tourbillonnant à grande vitesse avant d'être engloutis par ces ogres de l'espace émettent des rayons X.

    Grâce à Chandra, un télescope à rayons X de la Nasa, Kevin Schwawinski, Ezequiel Treister (Université d'Hawaï) et leurs collègues ont réussi à détecter l'infime rayonnement -quelques photons X de haute énergie par galaxie - ayant franchi ces distances.

    Après avoir additionné et amplifié ces rayonnements des trous noirs des quelque 200 galaxies étudiées, l'équipe de M. Treister estime que "les trous noirs ont grandi en tandem avec leurs galaxies hôtes durant toute l'histoire du cosmos".

    Ils en concluent aussi que ces trous noirs, masqués par de grandes quantités de gaz et de poussières absorbant la majeure partie des radiations, sauf les rayons X, "ont grandi significativement plus vite" durant ces premiers temps qu'on le pensait jusque là.

    Des questions-clés restent en suspens : comment ont été engendrés les précurseurs de ces trous noirs supermassifs, quel mécanisme a permis la coévolution entre trous noirs et galaxies hôtes, relève dans un commentaire l'astronome Alexey Vikhlinin (Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, Cambridge, Etats-Unis).


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  • Les scientifiques ont-ils découvert une nouvelle particule élémentaire?

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    Créé le 06.04.11 à 20h01 -- Mis à jour le 06.04.11 à 22h49
    <aside>Une vue d'artiste d'un trou noir au centre d'une galaxie naissante

    Une vue d'artiste d'un trou noir au centre d'une galaxie naissante NASA/JPL-CALTECH

    </aside>

    PHYSIQUE - La communauté est partagée entre doute et excitation...

    De notre correspondant à Los Angeles

    De la pénicilline à la radioactivité, l'histoire des sciences est pavée de découvertes accidentelles. Dans le cas de l'équipe du Fermilab, les chercheurs pourraient avoir découvert une particule élémentaire inconnue, alors qu'ils en chassaient une autre. Ils vont annoncer leurs résultats ce mercredi soir mais leur papier, déjà publié, fait beaucoup jaser.

    Ils ne revendiquent pas encore officiellement une découverte. Pour l'instant, ils en sont au stade de l'anomalie inexpliquée. Après avoir procédé à de nombreux tests dans leur accélérateur de particules, ils sont parvenus à diminuer l'incertitude statistique à moins de 0,25%. D'autres tests seront nécessaires, notamment dans l'accélérateur concurrent du CERN à Genève.

    «Personne ne sait ce que c'est»

    L'équipe du Fermilab cherchait à prouver l'existence du fameux Boson de Higgs, le Graal de la physique des particules, qui permettrait d'expliquer l'origine de la masse. En fracassant des rayons de protons et d'antiprotons l'un contre l'autre, ils ont à plusieurs reprises obtenu ce qui semble être le résidu d'une particule inconnue.

    «Personne ne sait ce que sait. Si c'est confirmé, cela serait la plus importante découverte en physique des particules depuis 50 ans», lâche Christopher Hills, membre du Fermilabs (qui n'a pas participé à l'expérience) au New York Times.

    Est-ce une nouvelle particule, qui permettrait d'avancer sur le terrain de l'unification des lois de l'infiniment grand et de l'infiniment petit? Une nouvelle force de la nature, qui viendrait s'ajouter à la gravité et à l'électromagnétisme? «Non et non», répond Tommaso Dorigo, qui travaille au CERN et au Fermilab, dans un long billet. Selon lui, de nombreuses alternatives peuvent expliquer ces résultats surprenants, et les scientifiques n'ont pas encore épuisé les tests contradictoires. La quête continue.

    Philippe Berry


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