• Sciences Po répond : "Paix à l’âme de Richard Descoings !"

    Accueil > Education > Sciences Po répond : "Paix à l’âme de Richard Descoings !"

    Sciences Po répond : "Paix à l’âme de Richard Descoings !"

    Créé le 08-10-2012 à 18h33 - Mis à jour à 18h38  

    L'Institut d'études politiques de Paris était-il mal géré sous le règne de son ex-directeur ? Hervé Crès, administrateur provisoire, répond. Interview.

     

    Il y aura un avant et un après Richard Descoings. (DURAND FLORENC/SIPA)

    Il y aura un avant et un après Richard Descoings. (DURAND FLORENC/SIPA)
    Sur le même sujet

    Un rapport (provisoire) de la Cour des compte pointe la gestion hasardeuse et la "fuite en avant financière" de Sciences Po sous le règne de Richard Descoings, directeur de 1996 au 3 avril 2012, date de son décès d'une crise cardiaque. Hervé Crès, ancien directeur adjoint et actuel administrateur provisoire de l'IEP (Institut d'études politiques), répond. 

     

    Un extrait d’un rapport provisoire de la Cour des comptes sur Sciences Po paru dans la presse montre que les primes et indemnités des cadres dirigeants de Sciences Po ont grimpé de 158% entre 2005 et 2010. Avant le décès de l’ancien directeur Richard Descoings, vous étiez son directeur adjoint. Cela vous met-il en cause ?

    - On ne peut pas le soutenir car je n’arrive à Science Po qu’à l’automne 2008. Richard Descoings a fait une importante erreur d’appréciation quand il a voulu que son salaire se compare à ceux de grands universitaire anglo-saxons ou de dirigeants de grandes entreprises. Cela est à juste titre critiqué par le rapport de la Cour. De même que sa façon de manager un peu à la hussarde dans certaines circonstances, comme par exemple pour la mission sur les lycées. Dont acte, mais paix à l’âme de Richard Descoings ! L’IEP est évidemment en train de tourner une page, il y aura des réformes, Jean-Claude Casanova l’a clairement fait savoir. D’ailleurs, ce que l’on ne dit pas actuellement, c’est que la Cour a félicité Sciences Po pour avoir mis en œuvre toutes les mesures qu’elle avait préconisées dans son précédent rapport. C’est le futur qui importe, maintenant.

    Qu’en est-il de votre rémunération ?

    - Je tiens à disposition des journalistes tous détails sur ma rémunération. Mon salaire brut primes comprises en 2009 a été de 127.000 euros. En 2010, il a été de 145.000 euros. J’ai touché une prime de valeur ajoutée de 10.000 euros en 2009 et 20.000 euros en 2010. Je précise que quand j’ai quitté HEC, dont j’étais directeur délégué, pour venir à Sciences Po, j’ai accepté une décote de 12 % de ma rémunération. Je ne venais pas à Sciences Po pour l’argent mais pour un projet éducatif. Aujourd’hui certains dirigeants de très grandes écoles de commerce sont entre 200.000 et 250.000 euros, et on y trouve des professeurs émargeant entre 150.000 et 200.000 euros.

    On a pu lire que Sciences Po estime coûter mois cher que l’ENS de Lyon. Mais peut-on comparer, alors que cette école intègre dans son budget les salaires de ses élèves qui sont fonctionnaires ?

    - Nous maintenons tout à fait cette comparaison car 25 % des élèves de Sciences Po débutent dans le service public. Cela fait un effectif plus important que celui de Normale Sup Lyon section Lettres et Sciences Humaines. Nous rendons ce service à l’Etat. Je précise par ailleurs que si l’IEP a présenté à la Cour des comptes une comparaison avec Dauphine dans sa réponse, c’est parce que la Cour elle-même avait consacré une série de tableaux à cette comparaison.


    Tags Tags : , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :