• La facture énergétique des Français

    a bondi de 200 euros en 2012

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      • Mis à jour <time data-ago="il y a 1 heure" data-original="le 30/07/2013 à 21:38" datetime="2013-07-30T21:38:55+02:00" itemprop="dateModified">le 30/07/2013 à 21:38</time>
      • Publié <time data-ago="il y a 4 heures" data-original="le 30/07/2013 à 19:12" datetime="2013-07-30T19:12:20+02:00" itemprop="datePublished">le 30/07/2013 à 19:12</time>
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    <figure class="fig-photo"> La facture par habitant avoisine donc les 1400 euros en moyenne sur l'année.<figcaption class="fig-media-legende" itemprop="description">

     

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    Pour l'année 2012, les ménages français ont dépensé 3200 euros pour leur consommation de gaz, électricité et carburant, soit une hausse de 6%.

    La facture énergétique des Français a bondi de 200 euros en 2012 pour atteindre 3200 euros par ménage, soit une hausse de plus de 6%, selon un baromètre annuel du ministère de l'Écologie et de l'Énergie.

    Une envolée due à une nouvelle hausse des prix de l'énergie (+5,2%), deux fois et demie plus forte que l'inflation, ainsi qu'à une année 2012 légèrement plus froide qui a pesé sur les factures de chauffage, selon le «Bilan énergétique de la France pour 2012» publié mardi par le Commissariat général au développement durable (CGDD). «Au total, les ménages français consacrent ainsi 91 milliards d'euros courants à leurs achats d'énergie en 2012, soit plus de 8% de leurs dépenses totales», note le ministère. La facture par habitant avoisine donc les 1400 euros en moyenne sur l'année (électricité, gaz, carburant, etc.).

    L'électricité demeure la principale source d'énergie

    Dans le même temps, l'an passé, la consommation d'énergie finale en France a reculé de 0,7% en 2012, du fait principalement de l'industrie, tombée à son plus bas niveau de consommation depuis les années 1970. Dans un contexte de croissance nulle, la consommation finale corrigée des variations climatiques a reculé à 166,4 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep), selon le CGDD. Cette consommation correspond à 2,56 tonnes équivalent pétrole par habitant.

    Quant aux émissions de CO2 liées à la combustion d'énergie, elles ont reculé de 3,1% en France l'an passé, à 340 millions de tonnes, contre 351 millions en 2011, selon un chiffrage préliminaire. Depuis 2007, les émissions déclinent en moyenne de 2,2% par an, selon le ministère. Quand on se rapporte à la consommation primaire (avant toute transformation), l'électricité reste la principale énergie, passant de 43,9% en 2011 à 44% en 2012. Le pétrole représente 30,3% (contre 31,1%) du «bouquet énergétique» français, tandis que le gaz recule à 14,8% (contre 15,1%). Les énergies renouvelables thermiques progressent de 6,1% à 6,6%, tandis que le charbon progresse à 4,2% (contre 3,7%).

    En énergie finale, qui prend en compte les importantes pertes de rendement de l'électricité, le pétrole reste de loin la principale énergie (41,8%), devant l'électricité (24,4%), le gaz (20,8%), les énergies renouvelables hors électricité (9,7%) et le charbon (3,4%).


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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    La Mutuelle des étudiants étrillée par la Cour des comptes

    LE MONDE | <time datetime="2013-07-17T11:33:22+02:00" itemprop="datePublished">17.07.2013 à 11h33</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-07-17T16:10:21+02:00" itemprop="dateModified">17.07.2013 à 16h10</time> | Par

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    Après UFC-Que choisir et les sénateurs en 2012, c'est au tour de la Cour des comptes d'étriller le système de sécurité sociale étudiante. Dans un rapport, qui doit être rendu public en septembre, mais dont Le Monde s'est procuré une version préparatoire, les magistrats de la rue Cambon critiquent, une nouvelle fois, "une qualité de services (...) globalement très insatisfaisante" et des "coûts de gestion élevés avec une faible productivité".

    Chaque année, environ 1,7 million d'étudiants sont tenus de s'affilier à une mutuelle étudiante pour se faire rembourser leurs soins, y compris pour assurer leur couverture maladie de base. Ils peuvent ensuite opter pour une couverture complémentaire. Ils ont en général le choix entre une des onze mutuelles régionales, regroupées dans le réseau Emevia, et la mutuelle nationale, La Mutuelle des étudiants (LMDE). C'est cette dernière, à laquelle adhère plus de la moitié des étudiants, qui est particulièrement critiquée par le prérapport de la Cour des comptes pour son inefficacité et sa désorganisation.

    NOTE DE SATISFACTION : 2,33 SUR 5

    La Cour des comptes a mené sa propre enquête de satisfaction auprès de plus de 1 700 personnes affiliées à la LMDE. La note moyenne de satisfaction a été d'à peine 2,33 sur 5, soit le plus mauvais score de toutes les mutuelles étudiantes, qui sont globalement toutes mal notées. Des chiffres qui viennent démentir les 88 % de personnes satisfaites vantées dans les "enquêtes de satisfaction autoproduites" par la LMDE, note avec malice la Cour.

    Il n'y a pas besoin de chercher bien loin les raisons de cette insatisfaction. Selon la Cour, la LMDE n'est en mesure de répondre qu'à un appel téléphonique sur 14. En février, plus de 200 000 courriers adressés à la mutuelle étaient en attente de suivi et les retards de traitement des feuilles de soins sont chroniques. Par ailleurs, la LMDE, comme les autres mutuelles étudiantes, accuse un important déficit de développement des services en ligne.

    Autant de bugs qui causent des retards de remboursement récurrents pour les étudiants. Sans compter que les délais pour éditer les cartes Vitale sont particulièrement longs : neuf mois après leur inscription, 10 % des étudiants n'en ont toujours pas reçu et ne peuvent donc bénéficier du tiers-payant, estime la Cour.

    Des difficultés qui ne sont pas niées par la présidente de la LMDE (issue du syndicat étudiant UNEF). "Nous avons connu de gros soucis en 2012 en raison d'une réorganisation interne complexe, explique Vanessa Favaro, mais la situation est revenue à la normale. Nous répondons à un appel sur deux, même si ce n'est toujours pas suffisant." Tout cela malgré des frais de gestion qui ont augmenté de plus de 7 % depuis 2005 alors que la plupart des autres régimes ont baissé les leurs sur la même période.

    Lire aussi : Mutuelles étudiantes : les finances malades de la LMDE

    La LMDE connaît des difficultés financières chroniques, avec 23 millions de pertes accumulées en 2011. Un plan social, lancé à cette époque, a abouti au départ de 130 des 640 salariés, moyennant "des indemnités importantes", note la Cour. Pourtant, ces personnels ont tous été remplacés "quelques mois plus tard", alors qu'un cabinet externe avait évalué que la productivité était supérieure de 20 % dans les caisses primaires d'assurance-maladie (CPAM) du régime général.

    Sans compter que 2,2 millions d'euros d'intéressement ont été versés aux salariés entre 2007 et 2011, alors que la mutuelle perdait dans le même temps 3,8 millions d'euros. "Réduire les coûts de gestion ne passe pas forcément par des réductions de postes, et l'intéressement est lié à des accords d'entreprise", justifie Mme Favaro.

    AU BORD DE LA FAILLITE

    Au bord de la faillite, la LMDE a toutefois été contrainte de s'adosser en février à la MGEN, qui contrôle désormais de facto la gestion de la mutuelle. Un adossement encore trop récent pour que la Cour puisse juger de ses conséquences. Mais cette proximité, qui existe depuis longtemps, entraîne d'étonnantes pratiques. La Cour des comptes révèle ainsi que les enfants de fonctionnaires adhérents de la MGEN bénéficient "d'un traitement prioritaire" de leurs courriers et appels lorsqu'ils choisissent la LMDE, ce qui est en "contradiction avec les principes du service public".

    Si les autres mutuelles étudiantes subissent des critiques moins lourdes, elles n'en sont pas moins visées par la Cour. "Les mutuelles étudiantes paraissent significativement moins productives que les caisses primaires", juge le prérapport, en notant qu'aucune n'assure autant de remboursements par adhérent que les CPAM.

    Les mutuelles régionales contrôlées par la Cour n'ont pas non plus beaucoup progressé sur les outils en ligne. Et il leur fallait en moyenne plus de huit jours pour personnaliser les cartes Vitale, quand à peine 2,7 suffisent au régime général. Autant de dysfonctionnements en partie liés à l'architecture même du système de sécurité sociale étudiante, convient la Cour, qui plaide pour la suppression de ce régime spécifique.

    Lire aussi (en zone abonnés) : La suppression des mutuelles étudiantes : un scénario évoqué depuis 2006

    </article>

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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    La fracture sociale jusque dans les colos d'été

    Le Monde.fr | <time datetime="2013-07-16T15:25:53+02:00" itemprop="datePublished">16.07.2013 à 15h25</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-07-16T17:01:31+02:00" itemprop="dateModified">16.07.2013 à 17h01</time> | Par

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    <figure class="illustration_haut"> Les centres de vacances accueillent 1,4 millions d'enfants et d'adolescents </figure>

    Haro sur la colo. Les enfants issus des classes moyennes ont tendance à déserter les colonies de vacances. Très fréquentés par les enfants défavorisés, ces centres sont aussi très appréciés des familles aux revenus aisés.

    Un grand écart social que les "colos" ont du mal à tenir, et une mixité sociale en passe d'être reléguée au rang de lointain souvenir. Car désormais, à chaque classe sociale, sa colo d'été. Ce sont les conclusions auxquelles aboutit un récent rapport parlementaire, corédigé par Michel Ménard, député socialiste de Loire-Atlantique, qui déplore la disparition progressive de la mixité sociale dans les colonies de vacances.

    Cause de la désaffection massive des classes moyennes pour les colos, l'arrêt des subventions des caisses d'allocations familiales (CAF). "L'Etat a progressivement réorienté ses aides au départ en vacances vers les centres de loisirs, qui sont très utiles, mais qui n'assurent pas la même mixité sociale : les enfants restent dans leurs quartiers, avec leurs voisins, dans le même environnement, et sont moins susceptibles de rencontrer d'autres jeunes", regrette Michel Ménard.

    Lire : "Témoignages d'animateurs : 'Vers des colos ghettos ?'"

    Dans le même temps, les aides sociales au départ en vacances destinées aux classes moyennes ont fortement diminué. Depuis la fin des années 1990, les CAF ont réduit leurs enveloppes budgétaires dédiées aux vacances. Même chose pour les bons vacances, progressivement abandonnés. En 1994, la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) avait alloué plus de 75 millions d'euros de subventions aux centres de vacances. Dix ans plus tard, en 2004, ces dépenses tombaient à 40 millions euros. Conséquence directe, le prix des colos a fortement augmenté pour les classes moyennes, dont les vacances des enfants ne sont plus subventionnées.

    IPAD CONTRE CHÂTEAUX DE SABLE

    En moyenne, le prix d'une semaine en colo coûte entre 400 et 600 euros par enfant. Une somme bien moindre pour les plus défavorisés, grâce aux subventions. Dans un centre agréé par la CAF, un séjour de douze jours revient en moyenne à 574 euros, montant que les caisses prennent en charge à 41 %. En 2011, 8 % des enfants âgés de 5 à 19 ans dont le revenu familial était inférieur à 1 000 euros par mois partaient en colonie. Pour ces enfants des classes populaires, qui sont ceux qui partent le moins en vacances, les colonies restent une solution privilégiée pour ces familles.

     

     

    A l'autre bout de l'échiquier social, les parents aux revenus confortables plébiscitent aussi les colonies de vacances. Mais ils rechignent de plus en plus à envoyer leurs enfants dans les centres traditionnels, et leur préfèrent des offres de séjours haut de gamme. A l'image de l'organisateur Educational First, qui propose des voyages linguistiques dont la moyenne de prix varie entre 2 500 et 3 500 euros. "Forcément, le montant de nos séjours opère une sélection par le prix, explique Damien Lamy-Preto, responsable marketing de l'entreprise. Toutes les familles ne peuvent bien sûr pas s'offrir nos services. Mais nous offrons de la qualité : pour que les jeunes assimilent mieux les cours, nous leur distribuons des iPads." Bien loin des associations traditionnelles, labellisées "éducation populaire", qui misent plutôt sur des activités classiques, moins onéreuses.

    SÉGRÉGATION DES OFFRES

    Une ségrégation des offres qui répond, selon le rapport, à une demande des familles aisées. "Les organisateurs de séjours ont tout intérêt à séparer nettement les colonies pour les enfants pauvres issus de banlieue (...) et les séjours haut de gamme qui sont financés par une clientèle aisée, parce que ces derniers craindraient d'y envoyer leurs enfants s'ils devaient côtoyer ceux des quartiers pauvres", affirment crûment les députés.

    La crainte des "mauvaises fréquentations" et des "violences entre jeunes" apparaît parmi les principales explications données à cette recherche de l'entre-soi. Une violence exacerbée par l'absence des classes moyennes, selon Agnès Bathiany, directrice générale des PEP (pupilles de l'enseignement public), réseau associatif estampillé "éducation populaire", label nécessaire pour être partenaire du ministère de la jeunesse. "Leur défection exacerbe les écarts culturels, mais aussi les différentes manières d'être entre ces enfants. L'équilibre des catégories sociales est important, car les colos sont un lieu d'apprentissage du civisme, qui ne peut avoir pleinement lieu sans toutes les parties prenantes", explique la directrice.

    <figure class="illustration_haut"> Cette année, plus de trois millions d'enfants ne partiront pas en vacances </figure>

    Salariée dans une association qui organise des colonies, Jocelyne témoigne de la réticence de certains parents à faire vivre la mixité sociale. "Lors d'une présentation des colos dans une grande ville des Hauts-de-Seine, j'ai vu des parents grimacer quand nous avons annoncé que l'autre moitié du groupe venait d'une ville de l'Essonne. Dans un autre cas, une maman a annulé le séjour de sa fille, car un petit groupe originaire de Seine-Saint-Denis y était intégré. La pression existe bel et bien pour que nous évitions la mixité sociale au sein des séjours", raconte-t-elle.

    Un état de fait que déplore le rapport, qui pointe les bénéfices de la mixité sociale de la colo. Entraide collective, solidarité entre jeunes, tolérance, responsabilisation ou bien encore émancipation : les bienfaits éducatifs sont nombreux, et reconnus des parents. Selon un sondage réalisé en 2011, 80 % d'entre eux pensent que les colonies contribuent à l'épanouissement, à la sociabilisation et à l'autonomie des enfants. Ce taux de satisfaction monte à 93 % parmi les parents qui envoient leur progéniture en centre de vacances.

    3 MILLIONS D'ENFANTS NE PARTIRONT PAS EN VACANCES

    Pour faire revivre la mixité sociale au sein des colonies, Michel Ménard esquisse plusieurs pistes. D'abord, réhabiliter les aides des CAF aux départs en colo afin de permettre le retour des enfants issus des classes moyennes. Le rapport propose également d'étendre la distribution des chèques vacances aux petites et très petites entreprises, qui ne disposent pas de comités d'établissement.

    Autre proposition, le rapport préconise d'instaurer un fonds spécialement dédié aux centres de vacances, financé par une taxe sur l'hôtellerie de luxe. "Prélever 2 % sur une nuitée à 400 euros permettrait de dégager 8 euros", avance Michel Ménard. Une proposition qui a déjà fait bondir les professionnels du secteur, qui s'insurgent déjà contre une fiscalité jugée punitive.

    "Les enfants qui partent en vacances sont les touristes de demain", rappelle Anne Carayon, directrice du collectif Jeunesse en plein air. Cette année, 3 millions de jeunes âgés de 5 à 19 ans ne partiront pas en vacances, soit 25 % d'une classe d'âge. Parmi eux, 2 millions ne passeront pas plus d'une nuit hors de leur domicile.

    Lire : "Les comités d'entreprise, principaux bailleurs de fonds des colos"

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  • Accueil > Emploi > Travailleurs pauvres : un rapport préconise de simplifier l'aide

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    Travailleurs pauvres : un rapport préconise

    de simplifier l'aide

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    <time datetime="2013-07-15T13:54:14" itemprop="dateCreated">Créé le 15-07-2013 à 13h54</time> - <time datetime="2013-07-15T15:45:29" itemprop="dateModified">Mis à jour à 15h45</time>

    Seul un tiers des personnes qui ont le droit au RSA-activité et la Prime pour l'Emploi le demandent. C'est pourquoi le député Christophe Sirugue veut remplacer ces deux dispositifs par une "prime d'activité".

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    Le RSA activité n'est demandé que par un tiers des personnes qui en ont le droit. (DAMOURETTE/SIPA)

    Le RSA activité n'est demandé que par un tiers des personnes qui en ont le droit. (DAMOURETTE/SIPA)

    <aside class="obs-article-brelated" style="margin-left:20px;"> <header class="obs-blocktitle">Sur le même sujet</header>

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     Le député PS Christophe Sirugue propose de créer une "prime d'activité" pour remplacer les actuels dispositifs d'aide aux travailleurs pauvres, RSA-activité et Prime pour l'Emploi, jugés peu efficaces, dans un rapport qu'il devait remettre lundi 15 juillet en fin de journée à Jean-Marc Ayrault.

    Le Premier ministre avait chargé en mars le député de Saône-et-Loire de proposer plusieurs scénarios pour réformer le Revenu de Solidarité Active (RSA)-activité et la PPE.

    Ces deux dispositifs ne remplissent en effet pas leur objectif. Mis en place mi-2009, le RSA-activité, qui sert de complément à un petit salaire, n'est ainsi demandé que par un tiers des personnes qui y ont droit, en raison de sa "complexité" ou par crainte d'une "stigmatisation", notait Jean-Marc Ayrault dans la lettre de mission.

    Quant à la PPE, crédit d'impôts créé en 2001, elle est "distribuée très largement, ce qui aboutit à un saupoudrage de la dépense publique et à un ciblage insuffisant des publics bénéficiaires", souligne le rapport consulté par l'AFP.

    "L'effort public en faveur des travailleurs modestes se réduit continuellement depuis 2008, en raison du gel du barême de la PPE décidé à cette date", relève-t-il par ailleurs.

    Les deux dispositifs actuels coûtent environ 4 milliards d'euros par an à l'Etat. Près de 8 millions de personnes répartis au sein de 7 millions de foyers (6,3 millions de foyers pour la PPE, 700.000 pour le RSA activité) en sont bénéficiaires.

    Une prime ouverte aux 18-25 ans

    Parmi les quatre scénarios examinés, le groupe de travail dirigé par M. Sirugue a retenu celui de la création d'une prime d'activité qui se substituerait aux deux dispositifs existants.

    La ministre déléguée à l'exclusion, Marie-Arlette Carlotti, juge cette proposition "intéressante", tout en soulignant que rien n'est décidé, cette piste devant être "précisée, retravaillée", avant les arbitrages de l'exécutif.

    Parmi les "points forts" de cette prime d'activité, elle cite le fait qu'elle serait ouverte aux 18-25 ans, contrairement au RSA-activité. Selon le rapport, 300.000 jeunes supplémentaires seraient éligibles, par rapport à ceux qui bénéficient actuellement de la PPE.

    Les ressources de l'ensemble du foyer seraient prises en compte pour déterminer l'éligibilité du demandeur. Une fois ce filtre passé, la prime serait calculée sur ses seuls revenus, qui devraient être inférieurs à 1,2 smic (le smic est à 1.430 euros bruts par mois pour un temps plein).

    Elle serait accessible dès 18 ans et versée mensuellement par les Caisses d'Allocations Familiales (CAF), sur le fondement des déclarations trimestrielles des bénéficiaires.

    Selon les simulations du rapport, son montant maximal serait de 215 euros par mois, pour une personne gagnant 0,7 smic. Elle décroîtrait ensuite.

    Une réforme "sans dépense supplémentaire"

    Pour éviter que les familles "les plus fragiles" (mono-parentales et mono-activité) ne soient perdantes, cette prime serait accompagnée de "mesures complémentaires": soit un "complément enfant" (montant forfaitaire par enfant), soit une majoration de l'allocation de rentrée scolaire.

    Le député préconise une mise en oeuvre dès septembre 2014. Elle peut, selon lui, s'opérer "sans dépenses supplémentaires par rapport au budget 2013". "L'affectation de moyens supplémentaires, notamment pour financer les mesures complémentaires, serait cependant souhaitable et bienvenue", ajoute-t-il.

    "Je ne pense pas qu'on puisse l'inclure dans le projet de loi de finances 2014, c'est trop tard", estime pour sa part Mme Carlotti.

    Selon le rapport Sirugue, la mise en place de la prime d'activité devrait porter le taux de recours à 60% trois ans après sa création (comparé à 32% pour le RSA-activité). Le taux de pauvreté serait réduit de 0,5 point si seulement la moitié des personnes éligibles la demandaient.

    (avec AFP)


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    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2013-07-09T20:56" itemprop="datePublished" pubdate=""> 09/07/2013 à 20:56</time>

    Les aides, auxquelles les diplômés ayant obtenu une mention "très bien" cette année n'auront pas droit, seront redéployées sur critères sociaux.

    <figure class="media_article panoramique" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> Des étudiants suivent leurs cours. <figcaption>Des étudiants suivent leurs cours. © JOBARD / SIPA </figcaption> </figure>
     
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    C'est bientôt la fin des aides au mérite. Et les premiers à en faire les frais seront les bacheliers 2013. Les bourses sur critères scolaires, attribuées à des bacheliers ayant obtenu une mention "très bien", seront en effet supprimées dès la rentrée 2013 mais les actuels bénéficiaires continueront à les percevoir pendant la durée prévue, a-t-on appris ce mardi auprès du ministère de l'Enseignement supérieur. La circulaire de rentrée universitaire 2013-2014, qui sera publiée d'ici à la fin du mois de juillet, prévoit, notamment "l'extinction progressive du dispositif des aides au mérite", selon le ministère.

    L'aide au mérite, d'un montant de 1.800 euros annuels, est attribuée pour trois ans en sortant du bac et pour deux ans pour les meilleurs élèves de licence. Ces aides concernent de moins en moins d'étudiants : le pourcentage des meilleurs étudiants boursiers en troisième année de licence est passé de 20% en 2008, à 10% en 2010 et à 2,5% en 2012, fait-on valoir dans l'entourage de Geneviève Fioraso. "Plusieurs universités sont par ailleurs réticentes à distinguer au sein des diplômés en licence les 'meilleurs lauréats', créant un risque d'inégalité de traitement selon les établissements", relève le ministère.

    Bourses sur critères sociaux

    Le gouvernement va "redéployer" les moyens "au bénéfice des bourses sur critères sociaux, dont le montant global va être augmenté". Le ministère rappelle que les bourses sur critères sociaux ont fait l'objet d'un "effort exceptionnel au budget 2013, avec une progression des crédits de plus de 7%. Cette seule augmentation, qui représente près de 150 millions d'euros, équivaut à quatre fois le montant total des aides au mérite". Geneviève Fioraso présentera, à la rentrée, "une rénovation du système de bourses avec l'objectif d'aider financièrement un plus grand nombre d'étudiants à construire leur parcours universitaire", rappelle le ministère. "Ce dispositif d'aide renforcée bénéficiera en priorité aux étudiants obligés de travailler pendant leurs études, dans des conditions incompatibles avec leur réussite".

    A droite, plusieurs voix se sont élevées contre la décision gouvernementale, dans des communiqués. La secrétaire générale adjointe de l'UMP, Camille Bredin, estime que François Hollande "dévalorise" la jeunesse et "préfère la maintenir dans l'assistanat", tandis que le député Daniel Fasquelle (UMP, Pas-de-Calais) critique une "décision symbolique d'un pouvoir qui ne croit que dans le nivellement par le bas". Marine Le Pen, présidente du Front national, critique le délitement républicain par circulaire". Le président du syndicat étudiant Uni Met, Antoine Diers, déplore une "décision idéologique assumée".


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