• Conso et Santé

    Médecins : un accord au forceps, sans les mutuelles

    Par Vincent Collen | 24/10 | 07:00   lien

    L'Assurance-maladie a trouvé un accord avec les cinq syndicats de médecins libéraux pour encadrer les dépassements tarifaires. Mais les sanctions contre les abus paraissent faibles. Et les complémentaires santé restent en dehors, à ce stade, ce qui fragilise l'accord.

    Frédéric Van Roekeghem, directeur de la CNAM, a souligné les efforts consentis par l\'Assurance-maladie. - FRED DUFOUR /AFP

    Frédéric Van Roekeghem, directeur de la CNAM, a souligné les efforts consentis par l'Assurance-maladie. - FRED DUFOUR /AFP

    L'accord est imparfait, encore incertain, mais c'est un accord. Après une dernière séance de négociation marathon riche en rebondissements (lire ci-dessous), l'Assurance-maladie est parvenue à s'entendre hier avec les cinq syndicats de médecins libéraux. « Historique », s'est félicité Michel Chassang, président du plus gros d'entre eux, la CSMF. Une telle unanimité ne s'était jamais vue depuis la réforme de l'Assurance-maladie en 2004. Il ne s'agit pour l'instant que d'un relevé de conclusions, mais les cinq dirigeants ont clairement indiqué qu'ils signeraient le texte négocié depuis le mois dernier.

    L'accord prévoit la mise en place, l'été prochain, d'un contrat d'accès aux soins, destiné à limiter les dépassements tarifaires. Ils atteignent 2,4 milliards d'euros, dont seulement 800 millions sont pris en charge par les complémentaires, et commencent à menacer l'accès aux soins dans certaines régions et certaines spécialités comme la chirurgie ou l'obstétrique. Les praticiens qui signeront ce contrat s'engageront à limiter leurs dépassements et à facturer le tarif de la Sécurité sociale aux patients de condition modeste (bénéficiaires de la CMU et éligibles à l'aide à la complémentaire santé). En contrepartie, l'Assurance-maladie prendra à sa charge leurs cotisations. Leurs honoraires seront mieux remboursés par le régime obligatoire, ce qui permettra de réduire la somme restant à la charge des assurés.

    Problème : pour obtenir la signature des syndicats de spécialistes, les pouvoirs publics ont dû lâcher du lest en ce qui concerne les sanctions prévues contre les pratiques tarifaires « excessives ». Le seuil de 2,5 fois le tarif remboursable - soit 70 euros pour une consultation de spécialiste remboursée sur la base de 28 euros par la Sécu -n'est indiqué que dans le préambule du texte, et de façon vague - ce niveau « pourra servir de repère »...

    Pour les généralistes, l'Assurance-maladie débloque une enveloppe budgétaire finançant des forfaits pour les médecins traitants, d'un montant de 5 euros par patient et par an, une mesure chère au syndicat MG, proche de la gauche. Et annonce une autre négociation pour généraliser l'usage de ces forfaits, d'ici à avril. Au total, l'Assurance-maladie va dépenser 320 millions d'euros sur trois ans en allégements de charges, revalorisations de tarifs et meilleurs remboursements, presque 100 millions d'euros de plus que ce qui était prévu la semaine dernière, a souligné son directeur, Frédéric Van Roekeghem.

    Reste un gros point noir : les organismes complémentaires, regroupés au sein de l'Unocam, n'ont pas signé à ce stade. Certains syndicats de médecins voulaient que les mutuelles améliorent le remboursement des dépassements tarifaires maîtrisés, dans le cadre du contrat d'accès aux soins. Ce qu'elles ont refusé, proposant au contraire de financer, à hauteur de 150 millions sur trois ans, certains actes ou forfaits au tarif remboursable. « Il serait souhaitable que l'Unocam puisse signer », a déclaré Frédéric Van Roekeghem. Hier soir, Matignon a salué un accord qui « pourrait être unanime dans les prochains jours », et Marisol Touraine a jugé, sur TF1, qu'il constitue « un tournant majeur pour la prise en charge de la santé des Français ».


    votre commentaire
  • Tarifs des médecins: Un accord a été trouvé sur les dépassements d'honoraires

    Créé le 23/10/2012 à 08h49 -- Mis à jour le 23/10/2012 à 17h39   lien
     
    Le président du syndicat des médecins libéraux (SML) Christian Jeambrun le 22 octobre 2012
    <aside>

    Le président du syndicat des médecins libéraux (SML) Christian Jeambrun le 22 octobre 2012 Mehdi Fedouach afp.com

    </aside>

    SANTÉ - Les négociations entre les médecins, l'assurance maladie et les complémentaires ont enfin abouti...

    Les syndicats de médecins et l'assurance maladie sont finalement parvenus à un accord ce mardi pour encadrer les dépassements d'honoraires, à l'issue de longues heures de négociations au siège de la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM), ont indiqué les participants. «Quatre syndicats (SML, Le Bloc, FMF et CSMF) ont signé un relevé de conclusions qui dit que cet accord convient», a déclaré Frédéric van Roekeghem, directeur de l'assurance maladie, précisant que les syndicats devaient encore soumettre ce texte à leurs instances pour le valider.

    Les différentes parties s'étaient pourtant séparées sans accord vers 13h30, après plus de 18 heures de négociations, l'assurance maladie ayant estimé qu'elle était allée «au bout» de ce qu'elle pouvait proposer. Plusieurs syndicats, parmi lesquels le Syndicat des médecins libéraux (SML) et la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), avaient indiqué que l'assurance maladie n'avait pas l'intention de changer son texte et que les professionnels de santé refusaient de le signer en l'état.

    Plus de 18 heures de négociations

    «C'est une énorme déception», avait déclaré Christian Jeambrun, président du SML, en dénonçant une «stigmatisation» des professionnels de santé par le gouvernement. Il avait dans le même temps affirmé que la responsabilité de l'échec revenait en grande partie aux complémentaires santé, ce que nie la Fédération nationale de la mutualité française (FNMF), qui représente presque toutes les mutuelles. «Il s'agit de mettre fin à une dérive à l'oeuvre depuis 30 ans qui a peu à peu miné les remboursements de l'assurance maladie et mis en péril l'accès aux mutuelles et aux soins», a estimé dans un communiqué la FNMF.

    Mardi matin sur France 2, la ministre de la Santé Marisol Touraine a prévenu que le gouvernement prendrait ses responsabilités en cas d'échec des négociations. «La loi est prête, l'ossature est prête», a-t-elle souligné. Les montants des dépassements sont en constante augmentation depuis 20 ans, et à Paris, ils peuvent être plus de deux fois supérieurs à la moyenne. Le total a été estimé à 2,5 milliards pour l'année 2010. Le décret pris par l'ancien gouvernement proposait de limiter les dépassements sur la base du volontariat des médecins et il était question à l'époque d'imposer aux mutuelles complémentaires de meilleurs remboursements.

    M.Gr. et C.C. avec agences

    1 commentaire
  • Accueil > Société > "115 du particulier" : quand Facebook aide les sans-abri

    "115 du particulier" : quand Facebook aide les sans-abri

    Créé le 13-02-2012 à 17h47 - Mis à jour le 14-02-2012 à 10h41   lien

    Le Secours populaire reconnaît l'utilité de l'initiative et admet conseiller à ses antennes régionales "d'y jeter un coup d'œil".

    capture d'écran Facebook capture d'écran Facebook

    capture d'écran Facebook capture d'écran Facebook
    Sur le même sujet

    Lundi 13 février dans la matinée, Brann n'est pas disponible. Il a "une urgence à gérer". On lui a signalé une femme de 55 ans sans logement qui dort dans sa voiture et cherche une place de parking pour ne pas être dérangée la nuit. Interrogé par "Le Nouvel Observateur", il éructe : "Vous vous rendez compte sa détresse ? Elle ne demande même pas un toit, elle veut juste une place pour garer sa voiture ! Le système social va-t-il accepter de ranger les êtres humains comme des voitures ?"

    Brann du Senon, 51 ans, vit dans une caravane près de Nemours (Seine-et-Marne). La rue, il connaît, il y a vécu. Alors, quand il a pris connaissance de l'initiative de son nouveau "collègue" Cédric Lebert, qui lui aussi a été sans-abri, il n'a pas hésité. Il a proposé d'accueillir quelqu'un dans la caravane libre en face de la sienne. Et a foncé "filer un coup de main" à Cédric Lebert. Depuis, ils animent, avec d'autres, la page Facebook intitulée "115 du particulier" qui rassemble, dix jours après sa création, plus de 5.000 membres.

    Une "bonne vingtaine" de personnes déjà mises en relation

    En cette période de froid particulièrement difficile pour ceux qui n'ont pas de toit, et face à la saturation des structures d'accueil, les deux hommes tentent de lutter contre l'isolement. Aux quatre coins du pays, il s'agit simplement d'être prêt donner un coup de main, quel qu'il soit : couverture, repas, douche, nuit dans le canapé... "On n'est pas encore à l'heure du bilan", confie Brann du Senon, qui n'a plus une minute pour lui, mais affirme qu'une "bonne vingtaine" de personnes ont d'ores et déjà été mises en lien avec succès.

    Sur la page Facebook, les réactions sont nombreuses. Vanessa aimerait "savoir comment ça se passe si on veut prendre une personne chez (soi) pour l'aider et éviter cette vague de froid." Aurore souhaite "organiser une collecte de vêtements chauds, duvets, etc. sur Paris." Betty, quant à elle, "peut héberger 1 personne près de Bergerac" tandis que Guitoun Lyon, sans logement, écrit : "sur Brest hébergé par le 115, je devrais être en foyer, plus de place. Pour lundi soir et les jours à venir je cherche un toit. A très vite bon courage à tous ceux qui sont dehors."

    13 02 12 capture d'écran Facebook
    capture d'écran Facebook

    Sabrina, qui accepte les animaux, propose "hébergement temporaire, douche, lessive, repas et chaleur humaine." Elle a entendu parler du "115 du particulier" sur un autre groupe Facebook. Proposer son aide lui est apparu comme une évidence : "J'aide dans mon métier (Sabrina est infirmière), j'aide les animaux (Sabrina est famille d'accueil pour chiens abandonnés), il est logique aussi d'aider l'humanité", explique-t-elle au "Nouvel Observateur", ajoutant "si nous attendons les mesures gouvernementales pour concrètement aider ceux qui en ont besoin, il faudra beaucoup de patience... et combien de drames dans la rue ?"

    Le but : "créer une banque de données au service des SDF"

    "On ne veut pas se substituer aux services sociaux", insiste Brann, "on vient en complément." Le but de cette "plateforme d'informations", explique celui qui partage maintenant son repas avec Jean-Luc, son nouveau compagnon de caravane, est de "créer une banque de données au service des SDF. Il n'est pas question d'argent, mais de don. Un bout de pain, une couverture, un coup de main logistique... Pour une fois, on ne met pas les gens dans des cases en leur offrant la seule possibilité de donner de l'argent, on fait appel à la générosité quelle qu'elle soit." Mais l'accueil des sans-abris n'est pas quelque chose qui s'improvise, comme le rappellent plusieurs travailleurs sociaux.

    Si le directeur de l'action sociale de la Croix-Rouge Didier Piard salue "l'initiative citoyenne" de manière générale et l'aide en dons matériels (couvertures, nourriture,...) en particulier, il est "prudent" quand à l'hébergement qui "peut poser certaines difficultés des deux côtés." Il peut y avoir de la bonne volonté dans cette initiative mais, derrière, il peut aussi y avoir une réalité qui dépasse les gens qui accueillent les sans-abri", commente aussi la directrice générale du Samu social de Paris, Stefania Parigi, ajoutant que "quand on s'engage auprès de quelqu'un pour l'aider, on doit aller jusqu'au bout." Mais ce n'est pas le but, rappelle Brann : "14 personnes sont mortes de froid, non ? On agit tout de suite et maintenant, et si une seule personne est sauvée, le pari est gagné."

    Une mobilisation sur du long terme ?

    Brann et Cédric réfléchissent actuellement à une forme de collaboration avec différentes structures d'accueil comme le Secours populaire ou Emmaüs. Plusieurs salariés d'Emmaüs participent au "115 du particulier". Jimmy Cadart est l'un d'eux. Touché par "cet énorme élan de générosité", celui qui "connaît la détresse de la rue pour l'avoir vécue" insiste sur le fait qu'il ne "s'agit pas d'un effet d'un mode" et qu'il "veut mobiliser sur du long terme".

    13 02 12 capture d'écran Facebook
                                                                  capture d'écran Facebook

    Les structures d'accueil soulignent unanimement la nécessité de prendre en compte la spécificité des personnes à prendre en charge et la prudence à observer. "Il est très intéressant que les particuliers se mobilisent et fassent preuve d'une telle solidarité", reconnaît le directeur des relations extérieures du Secours populaire Marc Castille, conscient de son utilité, avant de "conseiller de faire attention et de ne pas envoyer n'importe qui n'importe où." Et d'admettre, enfin, "conseiller aux différentes permanences d'accueil (1.400 en France ndlr) et leurs bénévoles, quand elles se retrouvent sans solution, de jeter un œil sur la page Facebook au cas où."


    votre commentaire
  • Santé: Hollande veut assurer l'accès aux soins pour tous d'ici à 2017

    NICE — Dans son premier grand discours présidentiel sur la politique de santé qu'il entend conduire d'ici à 2017, François Hollande a promis samedi de réduire les inégalités dans l'accès aux soins et d'ouvrir à tous les Français l'accès à une couverture complémentaire.

    "Le temps est venu de porter un coup d'arrêt à la dérive" du "marché libre" de la santé, a lancé le chef de l'Etat devant un congrès de la mutualité française réuni à Nice et tout acquis à cette cause.

    Concrètement, François Hollande a proposé de "généraliser à l'horizon de 2017 l'accès à une couverture complémentaire de qualité", autrement dit aux mutuelles et autres assurances santé complémentaires pour les quatre millions de Français qui n'en bénéficient pas encore.

    Pour y parvenir d'ici à la fin de son quinquennat, il table cependant plutôt sur une "incitation" financière que sur une "obligation" d'assurance.

    A cet égard, le chef de l'Etat a vivement critiqué l'action du "précédent gouvernement", qui a fait selon lui "exactement le contraire de ce qui était nécessaire, en alourdissant sans mesure la taxe sur les conventions d'assurance".

    Cette décision, a-t-il déploré, "a renchéri le coût de la complémentaire santé pour tous les Français, et en a rendu l'accès plus difficile".

    Dans son plan de rigueur d'août 2011, le gouvernement de François Fillon avait doublé la taxe sur les contrats de santé solidaires et responsables (plus de 90% du marché des complémentaires santé), la faisant passer de 3,5% à 7% pour une recette de plus d'un milliard d'euros.

    Le président de la République prône à présent "une modulation beaucoup plus forte" de cette taxe "afin que les contrats dits +responsables+ deviennent véritablement attractifs".

    Ces contrats qui peuvent être individuels ou collectifs doivent garantir un "large niveau de couverture (...) sans discrimination d'âge ou de situation de santé", a-t-il souligné.

    Notant que les contrats collectifs - "responsables" ou non - bénéficient d'importantes aides fiscales et sociales, François Hollande a souhaité un rééquilibrage en faveur des contrats individuels non discriminatoires, qui concernent la population la plus vulnérable.

    Sur les dépassements d'honoraires, qui font l'objet d'une âpre négociation, le président a confirmé que le Parlement serait amené à légiférer en l'absence d'un accord entre syndicats de médecins, assurance maladie et complémentaires.

    "Je souhaite (...) que cette discussion aboutisse", a-t-il déclaré, "il vaut mieux toujours un bon accord qu'une loi incertaine mais il y aura, je le répète, une loi s'il n'y a pas un accord". Un ultime round de négociations est prévu lundi.

    "Nous ne pouvons pas admettre qu'un certain nombre de nos compatriotes soient frappés par ces dépassements et ne puissent pas aller vers des soins de qualité", a encore insisté François Hollande.

    Pour autant, a-t-il reconnu, ces "négociations sont difficiles" car il en va "de rémunérations de professionnels de grande qualité" et "de sommes importantes", quelque 2,5 milliards d'euros dont 800 millions sont remboursés par les mutuelles.

    Au titre de la lutte contre les inégalités, il a renouvelé son engagement de campagne à garantir un accès aux services d'urgence en moins de 30 minutes à tous les Français. Une déclaration qui intervient au lendemain d'un accouchement dramatique dans le Sud-Ouest où une mère a perdu son bébé en le mettant au monde dans sa voiture sur l'autoroute A20 alors qu'elle faisait route vers une maternité de Brive (Corrèze), faute de maternité dans le nord du département du Lot où elle réside.

    Pour encourager les jeunes médecins à s'installer dans les zones sous-médicalisées, il s'est dit "favorable à des mesures d'incitation multiples et variées", mais pas de "coercition".

    Enfin, pour une meilleure information des patients, François Hollande a souhaité aussi un service public d'information sur la santé en général, et les établissements de soins et les médicaments en particulier.


    votre commentaire
  • Air France, SNCF : appels à la grève pour la veille des vacances

    Publié le 17.10.2012, 07h48 | Mise à jour : 13h52   lien

    La CGT d'Air France, le syndicat majoritaire, lance à un appel à la grève pour la veille des vacances de la Toussant afin de dénoncer le plan de restructuration en cours. A la RATP c'est la CFDT qui mobilise sur la diminution du pouvoir d'achat.

    La CGT d'Air France, le syndicat majoritaire, lance à un appel à la grève pour la veille des vacances de la Toussant afin de dénoncer le plan de restructuration en cours. A la RATP c'est la CFDT qui mobilise sur la diminution du pouvoir d'achat. | Joel Saget

    Les d' et de la mettent la pression sur leurs directions : ils ont appelé mardi soir l'ensemble des salariés des deux entreprises à une grève pour la veille des vacances de la Toussaint.

    La CGT, l'Unsa, Sud-Rail et la CFDT vont en effet déposer un préavis de grève nationale qui débutera le mercredi 24 à 19h jusqu'au vendredi 26 à 8h.

    La CGT Air France, première organisation syndicale avec 18% des voix, dénonce le plan de restructuration Transform 2015 et le maintien de la loi Diard encadrant le droit de grève.
    L'appel à la grève de toutes les catégories de personnel est prévu pour le vendredi 26 octobre avec la possibilité d'étendre le mouvement au-delà du premier week-end des vacances.

    Le plan Transform 2015 prévoit notamment une restructuration du court et moyen-courrier, la réduction de 10% des effectifs avec la suppression de 5 122 postes d'ici 2014 et une refonte des principaux accords d'entreprise. La CGT dénonce le comportement de la direction qu'elle assimile à «un véritable rouleau compresseur, écrasant sur son passage 60 ans d'histoire sociale».

    «Tirer le signal d'alarme»

    David Ricatte, délégué syndical central de la CGT Air France, explique qu'il s'agit de tirer «un signal d'alarme». «On dénonce un plan qui ne ramènera pas de la sérénité et des résultats tant qu'on ne combat pas les vraies causes du déclin d'Air France», a commenté le porte-parole syndical. «Je ne vois pas comment on peut désigner les salariés comme les seuls responsables des difficultés de la compagnie», a-t-il ajouté, décrivant par ailleurs «une souffrance au travail en augmentation».

    Même son de cloche à la RATP. La CFDT des cheminots appelle à une journée de grève le jeudi 25 octobre. Le syndicat dénonce la politique salariale de la direction, ainsi que la précarisation de l’emploi. A ses yeux, l'augmentation générale des salaires à 0,5% au 1er septembre «n’est pas de nature à garantir le pouvoir d'achat des cheminots».

    LeParisien.fr


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique