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    Intermittents en colère: les menaces

    qui pèsent sur les festivals

    La crise des intermittents fait peser une lourde menace sur les festivals de cet été. Le Printemps des comédiens, à Montpellier, a déjà été affecté par la grève. BFMTV.com fait le point sur l'ampleur du mouvement et ses enjeux.

    A. D. avec AFP 
    Le 06/06/2014 à 11:21 
    Mis à jour le 06/06/2014 à 17:12    lien
    Manifestation des intermittents à Paris le 14 mai 2014. (Kenzo Tribouillard - AFP)

    Manifestation des intermittents à Paris le 14 mai 2014. (Kenzo Tribouillard - AFP)

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    <article>

    La crise ouverte par la réforme du régime d'indemnisation chômage des intermittents est loin d'être réglée. Les patrons des festivals prennent très au sérieux les menaces de perturbations brandies par les intermittents du spectacle. En coulisse, les ministères s'activent pour trouver une issue.
        
    La cote d'alerte a été atteinte avec la grève qui a entraîné l'annulation de plusieurs spectacles au Printemps des Comédiens à Montpellier, premier grand festival de l'été. Le ministre du Travail, François Rebsamen, a annoncé mercredi à l'Assemblée nationale qu'il prendrait avec la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, "des initiatives pour renouer le dialogue".

    > Le mouvement prend de l'ampleur

    • Montpellier. Le comité des experts de la Direction régionales des affaires culturelles (DRAC) du Languedoc-Roussillon a annoncé jeudi à Montpellier qu'il rejoignait le mouvement de mobilisation. Dans une lettre ouverte au Premier ministre Manuel Valls, ce comité d'experts, composé d'artistes, dramaturges, directeur de théâtres nationaux..., demande "la réouverture des négociations".

    • Toulouse. Une centaine d'intermittents du spectacle et précaires occupaient jeudi soir les locaux de la fédération du PS de Haute-Garonne à Toulouse pour que les dirigeants socialistes locaux appuient leur refus de la nouvelle convention d'assurance chômage. Les intermittents se sont rendus en fin d'après-midi au siège de la fédération où devait se tenir une réunion du conseil fédéral.

    • Parmi les élus. Près de 100 parlementaires et élus locaux, dont Anne Hidalgo, maire de Paris, Martine Aubry à Lille et Cécile Helle à Avignon ont écrit au ministre du Travail pour lui demander de rouvrir la discussion en vue d'un nouvel accord "pertinent et efficace", selon les mots d'Anne Hidalgo.
        
    • Lettre ouverte. Jeudi, une lettre ouverte au Premier ministre signée d'une soixantaine de directeurs de théâtres et de festivals a été publiée dans Libération.

    > Les enjeux, en bref

    • Durcissement du statut. Au coeur du conflit, l'agrément, prévu dans la dernière semaine de juin, de la nouvelle convention chômage validée le 22 mars par trois syndicats (CFDT, FO, CFTC) et le patronat, dont le Medef, et qui prévoit des économies sur le régime d'indemnisation des techniciens et des artistes du spectacle. Les intermittents du spectacle ne représentent que 3,5% des bénéficiaires des allocations chômage et 3,4% des dépenses de l'Unedic. 

    • Plus d'intermittents touchés. Le nouveau calcul du "différé d'indemnisation", qui impose un délai avant de toucher des allocations, nourrit la contestation. La mesure, qui doit générer 100 millions d'économies, va toucher 48% des intermittents contre 9% auparavant, selon le Syndeac.
        
    • Risque d'annulation. La dernière grande crise des intermittents en 2003 avait entraîné l'annulation des festivals d'Avignon, d'Aix-en-Provence et des Francofolies de La Rochelle. Le bras de fer risque de se poursuivre tout le mois de juin, et de déborder sur un mois de juillet crucial pour l'ensemble du spectacle vivant.

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    Sécurité sociale: le gouvernement confirme un déficit inférieur à 10 milliards en 2014

    lien  - Publié le <time datetime="2014-06-05T14:57" itemprop="datePublished" pubdate="">05/06/2014 à 14:57</time>

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    Le déficit du régime général de la Sécurité sociale devrait être ramené à 9,7 milliards d'euros en 2014, repassant sous la barre des 10 milliards pour la première fois depuis le début de la crise, a souligné jeudi le ministère des Affaires sociales dans un communiqué.

    Le gouvernement prévoit donc une amélioration de 2,8 milliards d'euros par rapport à 2013, le "trou" de la Sécu ayant atteint l'année dernière 12,5 milliards d'euros pour le régime général (branches famille, vieillesse, retraite et accidents du travail).

    "La politique de réduction des déficits sociaux menée par le gouvernement produit des résultats", indique le ministère.

    La Commission des comptes de la Sécurité sociale, qui s'est réunie jeudi matin, avait annoncé que le déficit serait légèrement dégradé par rapport aux prévisions initiales (9,9 milliards contre 9,6 milliards inscrits dans le Budget 2014).

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    Mais ces comptes excluent les mesures du projet de loi de financement de la Sécurité sociale rectificatif (PLFSSR) présentées devant la commission par la ministre des Affaires sociales 

    Marisol Touraine et le secrétaire d'Etat chargé du Budget Christian Eckert.

    Parmi elles, le gel des prestations sociales (retraites, allocations familiales, invalidité), qui épargnera les retraités ayant une pension inférieure à 1.200 euros et les minima sociaux.

    Le texte entérine également la baisse des cotisations versées par les salariés rémunérés entre le SMIC et 1,3 fois le SMIC, au 1er janvier 2015, comme prévu dans le pacte de responsabilité et de solidarité.

    Le Budget rectificatif de la Sécurité sociale sera présenté le 18 juin en Conseil des ministres, avant un examen le 30 juin à l'Assemblée nationale, précise le ministère.

     
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    Les musulmans de France se mobilisent contre le radicalisme

    • HOME ACTUALITE SOCIÉTÉ
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      • Par Jean-Marie Guénois
      • Mis à jour <time data-ago="il y a 1 heure" data-original="le 04/06/2014 à 20:43" datetime="2014-06-04T20:43:37+02:00" itemprop="dateModified">le 04/06/2014 à 20:43</time>
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      • Publié <time data-ago="il y a 2 heures" data-original=" le 04/06/2014 à 19:33" datetime="2014-06-04T19:33:55+02:00" itemprop="datePublished">le 04/06/2014 à 19:33</time>
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    <figure>Le CFCM, présidé par Dalil Boubakeur, se dit «inquiet de l'attractivité des thèses radicales auprès d'une fraction de la jeunesse en quête de sens, confrontée à des injustices et à des inégalités».<figcaption itemprop="description">

     

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    Le Conseil français du culte musulman, inquiet de voir les jeunes séduits par les thèses extrémistes, lance un appel solennel à l'ensemble de la communauté.

     
     

    Les musulmans de France affirment dans une «convention citoyenne» inédite et publiée mercredi leur «rejet de la violence», du «fanatisme» et leur «condamnation de toute menée subversive, terroriste ou criminelle». Ils ajoutent: «Tout musulman doit avoir à cœur de se démarquer nettement de l'extrémisme.» Ils «rejettent le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie». Et appellent les «pouvoirs publics» mais aussi «les familles musulmanes et les responsables religieux» à «juguler les actions subversives et radicales» qui «dénaturent le message et la vie des musulmans de France».

    Ces musulmans se disent en effet «inquiets de l'attractivité des thèses radicales auprès d'une fraction de la jeunesse en quête de sens, confrontée à des injustices et à des inégalités». Dans un appel solennel, ils appellent donc «l'ensemble» de la communauté «à se mobiliser afin que la jeunesse puisse retrouver le chemin d'un islam apaisé». Sans quoi c'est «l'islamophobie» qui se développera, accompagnée de «discriminations structurantes» dont pâtissent, estime le document, la majorité des jeunes musulmans. Un climat déjà nourri, reconnaît-on, par la «montée d'un certain radicalisme islamique», par la «méfiance mutuelle» au sein de «la communauté nationale» et par les «discours populistes».

    Ce document était préparé depuis des mois par le Conseil français du culte musulman (CFCM), présidé par Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris, mais cet organisme représentatif des musulmans de France a choisi de le rendre public dans le contexte de l'arrestation de Mehdi Nemmouche, soupçonné d'être l'auteur de l'attaque du Musée juif de Bruxelles, le 24 mai.

    Le document dépasse donc de loin cette actualité violente car il entend être une charte de conduite pour tout musulman vivant en France. Son ambition, comme l'indique son titre - «Convention citoyenne des musulmans de France pour le vivre-ensemble» - vise à favoriser l'intégration des musulmans. Les dix-neuf articles qui composent cette convention sont en tout cas une première, présentée mercredi soir par Dalil Boubakeur. Jamais l'islam de France n'avait à ce point défini «sa place, son rôle et sa contribution dans la société», comme l'indique le préambule.

    <aside>

    Le principe majeur souligné par le CFCM est «le respect des règles et des lois républicaines»

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    Le principe majeur souligné par le CFCM, clé de voûte du texte - récusé par les radicaux -, est «le respect des règles et des lois républicaines» qui s'inscrit contre «le repli communautariste». Ainsi les musulmans de France «considèrent la laïcité comme un acquis majeur du vivre-ensemble et de la non-discrimination». Ils assurent que «l'islam est parfaitement compatible avec les lois de la République». Par conséquent: «Chaque citoyen musulman se doit de respecter la citoyenneté telle qu'elle est établie par les lois françaises de la République.» Certes, reconnaît le texte, «les musulmans ont également besoin d'ouverture» en rejetant notamment «toute forme d'archaïsme» mais ils ne doivent pas être «assimilés à une citoyenneté de seconde zone». Le CFCM prône donc une hiérarchie d'appartenance: «Le musulman est d'abord citoyen. Il affirme ou non, ensuite, son appartenance religieuse.»

    Le second principe fondateur du texte - religieux celui-là et également mis en cause par les islamistes - est le concept musulman de «contextualisation». Il vise à «ajuster» la «compréhension de la religion» selon l'époque et la société. S'ensuivent de multiples adaptations décrites en détail. Dont celle du voile. «Le port du voile intégral n'est pas une obligation religieuse», rappelle-t-on, mais une simple «prescription».


    DOCUMENT - La Convention citoyenne des musulmans de France pour le vivre-ensemble:

    </article>

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    Chômage : opposition et syndicats réclament un changement de politique

     

    Publié le 28.05.2014, 19h28 | Mise à jour : 29.05.2014, 00h51


     
    Le Medef de Pierre Gattaz  appelle à «avancer plus vite et plus fort, dans le cadre du Pacte de responsabilité», et demande «d'ouvrir rapidement avec les partenaires sociaux des discussions sur les blocages identifiés de la législation française du travail reconnus par tous et à cesser les mesures anti-entreprises».

    Le Medef de Pierre Gattaz  appelle à «avancer plus vite et plus fort, dans le cadre du Pacte de responsabilité», et demande «d'ouvrir rapidement avec les partenaires sociaux des discussions sur les blocages identifiés de la législation française du travail reconnus par tous et à cesser les mesures anti-entreprises». | (LP/DELPHINE GOLDSZTEJN.)

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    La dernière livraison mensuelle de Pôle emploi, divulguée mercredi en fin d'après-midi, révèle une hausse sensible du nombre de demandeurs d'emploi. 3364100 chômeurs sans activité (catégorie A) étaient ainsi inscrits fin avril, soit 14800 de plus qu'en mars (+0,4%). 

    Pôle emploi n'a plus enregistré de baisse des inscriptions depuis octobre 2013. <btn_noimpr> </btn_noimpr>Et, sur un an, la hausse atteint 3,5%. Des chiffres qui valent augouvernement les critiques de tous bords.

    Florian Philippot, vice-président du FN,estime dans un communiqué que «les chiffres du chômage du mois d'avril publiés ce jour, encore et toujours aussi catastrophiques, illustrent l'échec saisissant de la politique économique de la France, mise en œuvre aussi bien par le PS que par l'UMP». «Si le gouvernement, aux prises avec ses échecs, n'entend pas changer radicalement de politique économique, alors c'est le gouvernement lui-même qui doit changer et le Président prononcer au plus vite la dissolution de l'Assemblée nationale», redemande le conseiller municipal de Forbach (Moselle) et nouveau député européen. «Le Front national rappelle qu'il préconise la fin de l'euro, la mise en place d'un protectionnisme intelligent aux frontières, et l'utilisation de tous les leviers de pouvoir d'un Etat stratège, indépendant et souverain, permettant le patriotisme économique», écrit encore Florian Philippot.

    Jérôme Dubus, secrétaire national de l'UMP : «Le 14 juin 2014, l'annonce du pacte de responsabilité fêtera ses 5 mois et tout indique que ce pacte ne connaîtra prochainement aucune réalité. Rien de concret n'est fait. Voilà la réalité de la politique économique de François Hollande: des déclarations, des tergiversations, mais jamais d'actes. Les Français subissent de plein fouet l'échec économique de François Hollande. (...) Plutôt que de se contenter de proposer quelques allègements de charges qui n'adviennent jamais, François Hollande et Manuel Valls devraient réformer profondément notre pays, à commencer par le marché du travail. C'est ce que font nos voisins en ce moment».

    Philippe Vigier, chef de file des députés UDI : «Depuis plus de deux ans maintenant, le groupe UDI n'a eu de cesse de dire au gouvernement qu'il faisait fausse route et de dénoncer l'insuffisance criante de la boîte à outils de François Hollande contre le chômage. De même, l'annonce par la Cour des comptes d'un manque de recettes fiscales n'est malheureusement pas une surprise (...). En 2013, nous avions dénoncé les objectifs intenables du gouvernement : prévisions de croissance et de recettes. Le gouvernement était resté sourd et avait refusé d'anticiper la modification, à présent avérée, des comportements des ménages et des entreprises suite au matraquage fiscal (...) Alors que la France est en panne, François Hollande et son gouvernement se transforment un peu plus chaque jour en spectateurs et en commentateurs d'une situation qu'ils contribuent à aggraver par leur inaction.» 

    VIDEO. Hausse du chômage: l'UDI et l'UMP fustigent les charges


    François Kalfon, secrétaire national PS au Travail et à l'Emploi : «C'est dans la durée que s'inscrit l'action du gouvernement. C'est la durée qui permet aux acteurs de la croissance et de l'emploi de s'emparer et de faire jouer à plein les dispositifs favorables à l'emploi. Les futures négociations sur la mise en place du pacte de responsabilité doivent permettre de relancer l'investissement et l'emploi. Le nombre d'emplois d'avenir va être amené à augmenter et à bénéficier à davantage de jeunes. Enfin, de nouveaux dispositifs concernant l'emploi des seniors vont être proposés. C'est tous les acteurs, et à tous les échelons, qui doivent poursuivre leurs efforts».

    Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales (PS) : « On ne va pas faire de langue de bois, les chiffres du chômage ne sont évidemment pas satisfaisants, on ne peut pas se satisfaire de cette situation surtout lorsque l’on voit le vote de dimanche dernier. Si les Français sont allés voter pour un parti qui exprime la défiance à l’égard des partis de gouvernement c’est aussi, pas uniquement mais aussi parce qu’ils attendent des résultats sur le front du chômage, parce qu’ils ont le sentiment soit qu’ils n’ont pas de travail soit lorsqu’ils ont un travail, que ce travail ne suffit pas à les protéger dans une situation de crise (…) Il faut aller encore plus vite, il faut accentuer nos efforts. Le gouvernement est attentif, plus qu’attentif à cette situation ».

    Force ouvrière : «Un seul constat s'impose : les demandeurs d'emploi sont toujours plus nombreux et subissent cela (le chômage, Ndlr) de plus en plus longtemps» affirme le syndicat FO. «Aussi Force ouvrière continue de revendiquer un changement de politique économique et sociale pour soutenir une croissance forte et créatrice d'emplois qui ne se décrète pas par des discours ou un pacte de responsabilité focalisé sur la baisse du coût du travail» ajoute le communiqué.

    CGT : «La CGT constate que si la dégradation de l'emploi touche toutes les catégories, ce sont encore les seniors (...) les premières victimes.Les résultats des élections européennes ont montré la crise grave que nous traversons. La hausse continue du chômage est un des facteurs de cette crise. Le gouvernement doit absolument changer de politique ; cesser les cadeaux faits au patronat sans contrepartie et agir pour développer l'emploi industriel et les services publics», affirme la centrale, qui rappelle son intention d'organiser une journée de manifestation et de grève le 26 juin, dans le cadre d'une semaine d'action.

    Medef : «Le Medef propose depuis plusieurs mois des réformes structurelles permettant de relancer la dynamique de création d'emplois, seule capable d'inverser enfin cette tendance. Il faut désormais aborder tous les sujets et débattre sans tabou ni dogme», a déclaré l'organisation patronale dans un communiqué. Le Medef appelle à «avancer plus vite et plus fort, dans le cadre du Pacte de responsabilité, dans la mise en œuvre effective de mesures en faveur de la compétitivité des entreprises». Il demande «d'ouvrir rapidement avec les partenaires sociaux des discussions sur les blocages identifiés de la législation française du travail reconnus par tous et à cesser les mesures anti-entreprises».


     

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    LeParisien.fr 


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  • RSA, aides au logement : toujours plus

    de fraudes à la CAF détectées

    • HOME ECONOMIE CONJONCTURE
    •  
      • Par lefigaro.fr
      • Mis à jour <time data-ago="il y a 19 minutes" data-original="le 23/05/2014 à 10:27" datetime="2014-05-23T10:27:26+02:00" itemprop="dateModified">le 23/05/2014 à 10:27</time>
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      • Publié <time data-ago="il y a 3 heures" data-original=" le 23/05/2014 à 07:33" datetime="2014-05-23T07:33:17+02:00" itemprop="datePublished">le 23/05/2014 à 07:33</time>
      • lien
    <figure><figcaption itemprop="description">

     

    </figcaption></figure>

    Après avoir grimpé de 20% en 2012, les fraudes aux prestations familiales ont encore augmenté de plus de 16% en 2013, sur un an. Près de 21.000 cas ont été détectés l'année dernière.

     

    Si le gouvernement se félicitait, jeudi, de l'efficacité de son contrôle fiscal qui lui a permis de récupérer un milliard d'euros de plus en 2013, il devrait à nouveau se satisfaire de la hausse du nombre de fraudes aux prestations familiales détectées et sanctionnées. Près de 21.000 cas ont été recensés l'année dernière, soit une progression de 16,5% par rapport à 2012, selon une information de RTL confirmée par la Caisse des allocations familiales. Une hausse qui fait suite à celle de 20% enregistrée il y a deux ans par rapport à 2011. «Cette progression est due à l'augmentation de nos contrôles et à leur fiabilité», explique ce vendredi sur RTL, Daniel Lenoir, directeur général de la CAF. Une contrôleuse, interrogée par RTl, expliquait ainsi qu'ils avaient réussi à démanteler un réseau de fausses cartes d'identité pour toucher le RSA. «Nous sommes de plus en plus victimes de réseaux mais pour y faire face, nous disposons de plus en plus de moyens. Nous disposons ainsi d'un fichier national pour détecter les fraudes organisées dans les départements. Nous les repérons, nous saisissons les tribunaux qui prennent des sanctions pénales», détaille Danile Lenoir.

    Pour le moment, le montant des fraudes aux allocations familiales détectées s'élève à plus de 141 millions d'euros. Un chiffre en hausse d'environ 19% par rapport à 2012 (contre +8% en 2012 par rapport à 2011). Mais d'ordinaire, la CAF récupère 90% de cette somme, soit près de 127 millions. «Si l'on ajoute les indus, le montant s'élève à quelque 700 millions d'euros», précise Daniel Lenoir, qui donne l'exemple d'un bénéficiaire du Revenu de solidarité active. «S'il retrouve un emploi et continue de toucher le RSA pendant un mois, il s'agit d'un indû. S'il oublie pendant plusieurs mois, il s'agit d'une fraude qui est sanctionnable», explique-t-il. Les prestations les plus fraudées restent le RSA et les aides au logement, et notamment l'allocation de logement à caractère social, versée aux personnes à faibles ressources sans charge de famille.

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    «Chaque fraude est un coup de canif dans le contrat de solidarité»

    Danile Lenoir, directeur de la Caisse d'allocations familiales
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    Ces résultats sont encourageants pour la Caisse d'allocations familiales, mais ces 141 millions de fraudes sociales détectées restent faméliques au regard des quelque 64 milliards de prestations légales directes versées en 2012 par la CAF, dont 10 milliards pour le RSA et un peu plus de 16 milliards pour les aides au logement. «Deux à trois cents millions d'euros au maximum nous échappent encore, reconnaît Daniel Lenoir. On va les récupérer en ciblant mieux les fraudes. Il y a deux ans, dans 4 cas sur 10, un redressement a été effectué et six cas sur 10, en 2013. Je préviens ceux qui seraient tentés de frauder: ‘Ca peut couter cher'. Chaque fraude est un coup de canif dans le contrat de solidarité».


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