• Roms : surenchère verbale et idées reçues

    avant les municipales

    Le Monde.fr | <time datetime="2013-09-24T19:49:47+02:00" itemprop="datePublished">24.09.2013 à 19h49</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-09-24T21:19:50+02:00" itemprop="dateModified">24.09.2013 à 21h19</time> | Par

    lien 

    Partager google + linkedin pinterest

    <figure class="illustration_haut">  Familles de Roms devant la mairie d'Evry. </figure>

    A six mois du scrutin, la campagne pour les élections municipales a commencé. Les déclarations sur les Roms se multiplient, qu'elles viennent de l'opposition qui en a fait, dans bien des communes, un cheval de bataille, ou de la majorité, qui suit le mouvement. Une surenchère verbale qui véhicule bien souvent des idées reçues.

    • "Les Roms sont roumains (et bulgares, parfois)"
    "Les Roms ont vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie." (Manuel Valls, mardi 24 septembre sur France Inter)

    Au sens du Conseil de l'Europe, les Roms sont "un peuple européen d'origine indienne". Le terme regroupe donc "les Roms, les Sintés, les Kalés, les gens du voyage et les groupes de population apparentés en Europe".

     
     

    Entre 15 000 et 20 000 Roms présents sur le territoire français sont des ressortissants roumains ou bulgares. Mais sur les 10 à 12 millions de Roms vivant en Europe – dont la moitié dans l'Union européenne –, Amnesty International compte 1,8 million de Roumains et 750 000 Bulgares. Les Roms sont donc loin d'être en majorité originaires de ces deux pays. Ainsi, selon le Conseil de l'Europe, 490 000 sont Slovaques et 150 000 Italiens.

    Dans son acception commune, il désigne une branche du peuple tzigane qui s'est implantée en Europe centrale et orientale, et dont une partie a émigré en Europe occidentale depuis la deuxième partie du XIXe siècle, puis depuis la chute des régimes communistes. Il s'agit également d'un terme endogène, c'est-à-dire utilisé par les Roms pour se désigner. Il a ainsi été choisi en 1971 par des associations d'Europe de l'Est pour remplacer celui de "tzigane", jugé péjoratif.

    • L'aide au retour humanitaire a-t-elle incité davantage de Roms à venir en France ?
    "[Pour régler] le problème des populations roms", [l'intégration ne suffit pas]. Cela passe aussi par la fin de cette aide au retour qui a créé un véritable appel d'air." (Manuel Valls, le 24 septembre, sur France Inter).

    Ce dispositif controversé permettait à tout ressortissant de l'Union européenne en situation irrégulière et en "grande précarité" de toucher 300 euros par adulte et 100 euros par enfant pour rentrer dans le pays dont il est originaire. Expérimenté en 2005, il a été généralisé en 2006 avec un montant de 150 euros par adulte puis doublé en 2007 par Nicolas Sarkozy. De 1 690 bénéficiaires en 2007, ce nombre passe à 8 200 en 2008 puis à plus de 10 000 chaque année à partir de 2009. Ces retours au pays comptabilisés comme des expulsions du territoire français se sont avérés utiles pour justifier l'efficacité de la politique de lutte contre l'immigration irrégulière. Mais cela n'a pas fait baisser le nombre de Roms en France, la libre circulation en Europe leur permettant de repasser aisément la frontière dans l'autre sens.

    S'il se montre très critique sur ce système – auquel s'opposent également de nombreuses associations –, Manuel Valls exagère en prétendant l'avoir supprimé. Il a en fait été fortement réduit en décembre 2012. L'aide est désormais limitée à 50 euros par adulte et 30 euros par enfant. Un fichier d'empreintes digitales des bénéficiaires de l'aide au retour humanitaire a également été créé par l'Office français de l'immigration et de l'intégration pour limiter les dérives.

    • "L'afflux des Roms, la faute à l'Europe"
    "J'attends du président de la République qu'il renégocie un Schengen pour revenir sur la liberté de circulation de certains pays." (Gérald Darmanin, député UMP et candidat à la mairie de Tourcoing)

    Argument récurrent : l'ouverture des frontières européennes mènerait à un afflux massif des Roms en France. Or, depuis 2007, ils ont le droit de libre circulation dans l'Union européenne et ne subissent qu'un contrôle d'identité aux frontières. Cependant Roumains et Bulgares font l'objet de mesures transitoires spécifiques : jusqu'à la fin de l'année 2013, une autorisation de travail et un titre de séjour leur sont nécessaires pour obtenir un emploi sur une liste de 300 métiers dans des secteurs en manque de main-d'œuvre, comme le BTP, l'agriculture ou l'hôtellerie. C'est cette échéance que certains agitent comme un chiffon rouge.

    Ainsi, Jean-Marie Le Pen joue les prophètes de mauvais augure en déclarant : "Je vous annonce que dans le courant de l'année 2014, il viendra à Nice 50 000 Roms au moins puisqu'à partir du 1er janvier, les 12 millions de Roms qui sont situés en Roumanie, en Bulgarie et en Hongrie auront la possibilité de s'établir dans tous les pays d'Europe" – un chiffre par ailleurs complètement erroné.

    Dominique Voynet, elle, retourne l'argument en estimant que ces barrières supplémentaires ont contribué à accentuer les difficultés auxquelles doivent faire face les Roms. "C'est difficile de reprocher aux personnes de ne pas s'intégrer quand on leur refuse le droit de travailler", a-t-elle ainsi déclaré sur France Inter, mardi.

    • "Les Roms harcèlent la population"
    "Il y a un véritable harcèlement à la sortie des écoles auprès des enfants. Allez voir. J'assume complètement qu'il faut les faire partir." (Rachida Dati, maire du 7e arrondissement de Paris)

    Dernière salve, le "harcèlement" de la population par les Roms. Après celui des Parisiens dénoncé par Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP à la mairie de Paris, celui des enfants, par Rachida Dati. L'ancienne ministre de la justice et maire du 7e arrondissement de Paris est venue prêter main forte à Nathalie Kosciusko-Morizet lors d'une visite au pied de la tour Eiffel. Elle a vu, assure-t-elle, des Roms "s'agripper aux cartables des enfants" avenue de Breteuil.

    Que les délinquants, Roms ou non, agissent en particulier dans les quartiers aisés – ce qui est clairement le cas de la rue de Breteuil citée par l'ancienne ministre – n'est pas un fait nouveau. Des parents d'élève du lycée Buffon, situé au sud de cette avenue, font état de vols de portable ou d'agressions, à la sortie de l'établissement.

    Pour autant, ni le ministère de l'intérieur, ni celui de l'éducation, ni le rectorat de Paris ne recensent de recrudescence de tels actes à Paris. De source policière, on assure qu'il n'y a "aucune recrudescence des phénomènes d'agression aux abords des établissements scolaires. Peut-être que Mme Dati a eu connaissance d'un cas isolé..."

     Jonathan Parienté
    Journaliste au Monde


    votre commentaire
  • VIDEO.

    Des pères en colère sur le dôme

    du

    Sacré Coeur à Paris

     

    Publié le 15.09.2013, 15h40 | Mise à jour : 21h25

    Six parents, dont une mère belge, ont élu domicile dimanche sur le dôme du Sacré Coeur à Paris, pour défendre les droits des pères divorcés.

    Six parents, dont une mère belge, ont élu domicile dimanche sur le dôme du Sacré Coeur à Paris, pour défendre les droits des pères divorcés. | (Capture Twitter/@scharnay.)

    Zoom
    Ils réclament l'égalité parentale. Six parents, dont une mère belge, se sont installés dimanche, non pas sur une grue, mais sur le dôme du Sacré Coeur à (18e arrondissement). Et ils comptent bien y rester le plus longtemps possible, «y compris la nuit, à moins d'être délogés». Ces parents défendent les droits des pères divorcés séparés de leurs enfants et réclament la résidence alternée.  

    «Nous avons payé notre billet d'entrée et nous nous sommes installés», a expliqué Stéphane Iltis, un père de 39 ans qui dit ne plus voir ces cinq enfants. Avec les autres manifestants, il réclame «la déjudiciarisation des affaires familiales» et «la résidence alternée par défaut». Il dénonce aussi, pour sa part, la décision judiciaire qui a «arbitrairement confié tous les droits à la maman».

    Au même moment, à quelques kilomètres de là, une centaine de personnes manifestaient pour l'égalité parentale entre Montparnasse et le ministère de la Famille (VIIe).

     – (Capture Facebook/SvpPapa.)Des papas en colère dimanche avant de monter sur le Dôme sur Sacré-Coeur, à (XVIIIe).

    VIDEO. Après les grues, les pères se perchent

    VIDEO
     




    INFOGRAPHIE. Des parents manifestent sur le Dôme du Sacré-Coeur à Paris

     – (Idé.)

    Pères en colère : sept mois d'actions spectaculaires

    15-18 février. Serge Charnay se retranche durant quatre jours à 40 m de haut sur la grue jaune de l’île de Nantes.
    20 février. 150 militants manifestent à Nantes, à l’appel de l’association SOS Papa.
    21 mars. Plusieurs actions ont lieu dans le cadre du Printemps des pères lancé par des militants. A Mondeville (Calvados), trois pères s’enchaînent en haut d’un pylône du centre commercial. En Auvergne, au Puy-en-Velay, des pères installent des banderoles sur la grue d’un chantier. A Toulouse, un autre affiche « Nos enfants ne sont pas des meubles » sur le toit d’Ikea.
    22 mars. Un père s’encorde en haut du bâtiment jouxtant le palais des Papes à Avignon.
    10 avril. Oliviez Munoz, un des pères « grimpeurs » de Mondeville, récidive sur l’église Saint-Pierre de Caen.
    9-11 mai. Huit pères, dont Olivier Munoz, se retranchent sur une terrasse de la cathédrale d’Orléans.
    9 juin. Appel à la manifestation dans toute la France pour l’égalité parentale, organisée par le collectif de la Grue jaune. Marche à .
    20 juillet. Trois pères sont sur les toits de la basilique Saint-Jean-Baptiste de Chaumont (Haute-Marne).
    7 août. Six hommes et une femme s’installent dans la cathédrale Saint-Corentin à Quimper.

    LeParisien.fr


    votre commentaire
  • Une collégienne se suicide après

    avoir été harcelée sur internet

    Edité par avec
    le 14 septembre 2013 à 17h53 , mis à jour le 14 septembre 2013 à 18h06.
    <section id="articleFigure166889"> <article class="teaser sz14">
    <figure class="figure underline"> Facebook-réseau-social-ordinateur. Image d'illustration. <figcaption class="degrade-une"></figcaption></figure>
    Image d'illustration. / Crédits : Caroline Piquet/MYTF1News
    </article> </section>
    <section id="player-social-bar168994"></section>

    <section class="grid-200 fleft" id="content-list-left">

     
    </section> AmériquesUne adolescente de Floride s'est suicidée après avoir harcelée pendant plus d'un an par messagerie sur son téléphone, d'après le New York Times.

    Le cyber-harcèlement est un phénomène de plus en plus courant chez les jeunes. Après le suicide d'une jeune canadienne en avril dernier, une adolescente de Floride s'est donné la mort lundi, après avoir été harcelée pendant plus d'un an par messagerie sur son téléphone, a rapporté le New York Times, affirmant que la police avait ouvert une enquête sur la possible implication d'une quinzaine de collégiennes.

    Rebecca Sedwick, 12 ans, s'est tuée sur le chemin de l'école, en se jetant d'un étage d'une usine désaffectée à Lakeland près de Tampa; elle avait laissé son téléphone dans sa chambre et dit adieu à deux amies en signant "Cette fille morte", sur l'application Kik Messenger.

    Ce suicide, selon le New York Times de samedi, illustre un nouveau phénomène chez les jeunes harcelés sur internet via des messageries de textos ou de photos. "On terrorisait totalement Rebecca sur les médias sociaux", a déclaré le shérif Grady Judd, à la presse. La police, qui a ouvert une enquête, a déterminé que l'adolescente était harcelée depuis plus d'un an.

    "Tu es tellement laide"

    Des messages haineux comme "peux-tu mourir s'il te plaît?", "tu es tellement laide", ou encore "pourquoi es-tu encore en vie?", ont été retrouvés sur les applications Kik, Voxer et ask.fm, téléchargées sur son portable. Sa mère, Tricia Norman, avait été alertée, il y a plusieurs mois, par le poignet lacéré de Rebecca, et avait réagi en l'hospitalisant, avait confisqué son téléphone portable, fermé sa page Facebook et l'avait retirée de l'école.

    Mais à sa rentrée en 5e dans une nouvelle école, tout semblait être rentré dans l'ordre. Sa mère a même expliqué qu'elle "n'avait aucune raison de penser que quelque chose n'allait pas". Rebecca qui avait changé de numéro de portable, semblait à nouveau épanouie, chantait dans une chorale et envisageait de recommencer la danse des pom-pom girls.

    Sa mère appelle les autres parents à être vigilants

    Pourtant, le harcèlement avait repris au sujet d'un ancien petit ami de Rebecca. "Peut-être qu'elle pensait pouvoir gérer ça toute seule", a déclaré sa mère, appelant les autres parents à être vigilants même quand leurs enfants "semblent aller bien". Selon les enquêteurs, Rebecca s'était renseignée sur internet sur les moyens pour se suicider. "Combien d'Advil faut-il avaler pour mourir?", avait-elle tapé, avant de finalement passer à l'acte dans cet usine abandonnée, où elle aimait aller pour s'évader.  Lakeland aux Etats-Unis.  


    votre commentaire
  • Accueil > Société > Marseille : "Le milieu n'a jamais été aussi puissant"

    <header>

    Marseille : "Le milieu n'a jamais été aussi puissant"

    </header>

    <time datetime="2013-09-06T20:10:39" itemprop="datePublished">Publié le 06-09-2013 à 20h10</time>

    Le chercheur Thierry Colombié réagit à la mort d'Adrien Anigo, fils du directeur sportif de l'Olympique de Marseille.

    lien

    Adrien Anigo a été tué dans un règlement de compte jeudi 5 septembre à Marseille. (RG/ Max PPP)

    Adrien Anigo a été tué dans un règlement de compte jeudi 5 septembre à Marseille. (RG/ Max PPP)

    <aside class="obs-article-brelated" style="margin-left:20px;"> <header class="obs-blocktitle">Sur le même sujet</header>

    </aside>

    Deux hommes ont été tués par balles, jeudi 5 septembre, à La Ciotat et Marseille. Dans l'après-midi, Adrien Anigo, 30 ans, fils aîné du directeur sportif de l'OM José Anigo, a fait l'objet d'un règlement de comptes dans le 13e arrondissement. Membre présumé du "gang des bijoutiers", celui qui venait d'être renvoyé devant les assises a été touché à la tête et à la carotide par deux individus en moto. "Aucun lien avec l'OM", estime le journaliste David Garcia, auteur de "L'Histoire secrète de l'OM" en encadré).

    "Le Nouvel Observateur" a questionné Thierry Colombié, chercheur associé au CNRS, spécialiste du grand banditisme, auteur de "La French Connexion" et de "Les Héritiers du Milieu" (à paraître le 19 septembre aux éditions la Martinière).

    Quel regard portez-vous sur l'assassinat d'Adrien Anigo ? Marque-t-il un "tournant" comme l'affirment certains spécialistes ?

    - Disons que le mode opératoire porte la signature du grand banditisme et de tueurs chevronnés. Du fait de l'utilisation d'armes automatiques traditionnelles, de calibre 9 mm notamment. Du fait aussi, que ceux qui ont fait ça connaissaient probablement bien l'environnement de la victime et se sont sans doute organisés pour intervenir dans un lieu d'où ils pourraient rapidement prendre la fuite. Ils ont aussi fait en sorte qu'il soit seul au volant de la voiture. Difficile pour la victime, même si elle a une arme avec elle, de réagir. Pour cela, encore faut-il savoir quand et où la personne se trouve... Sans doute a-t-il été suivi un certain temps.

    Quel lien peut-on établir entre ce drame et le passé d'Adrien Anigo ? 

    - Il est de notoriété publique que la victime était connue des services de police. Adrien Anigo avait dans son entourage des personnes de son âge avec lesquelles il aurait commis des vols à main armée. Et également des personnes plus âgées fichées au grand banditisme. Ce qui ne signifie pas qu'il en ait lui-même fait partie et ait fait des affaires avec elles. Mais il entretenait avec ces individus des relations au moins amicales. Notamment avec ceux qu'on appelle dans le milieu "les trois sauvages", une bande du quartier marseillais de Saint-Gabriel, connue pour avoir la gâchette facile et réaliser d'importants vols à main armée.

    Parmi les membres de ce groupe figure un proche de José Anigo, Richard Deruda. Pendant plusieurs années, certains ont eu leurs entrées à l'OM, ce qui avait d'ailleurs valu une opération mains propres au sein du club sous la présidence d'Etienne Ceccaldi, ancien magistrat devenu président de l'OM. Ces personnalités sont par ailleurs biens connues à Marseille, dans les quartiers Nord, mais pas seulement.

    De quelle manière les relations du père d'Adrien Anigo pourraient-elles ou non être liées au drame ?

    - L'avenir le dira. Si un nouvel homicide intervient rapidement et signe une vengeance, il permettra peut-être d'éclaircir les mobiles de l'assassinat du fils de José Anigo. Sinon, on pourra s'interroger sur une éventuelle élimination par des personnes proches de la victime. Car il peut aussi y avoir des différends au sein même d'une bande.

    Richard Deruda est soupçonné d'avoir fait pression sur José Anigo pour différentes raisons. Quels liens peut-on établir entre l'OM et le milieu ?

    - Ils sont à définir. Par le passé, des individus fichés au grand banditisme ont fréquenté le club car il génère beaucoup d'argent et permet d'en tirer un profit certain. Dans l'affaire des comptes de l'OM, la préfecture a été perquisitionnée, ce qui n'arrive pas si souvent.

    De manière plus générale, quand j'entends certains dire qu'il n'y a pas de milieu à Marseille, ça me fait bondir. Il n'a jamais été aussi puissant, à cause notamment des secteurs dans lesquels ceux qui en font partie font fortune, comme l'escroquerie à la TVA et le trafic de stupéfiants en gros. Il s'agit de criminalité organisée. 

    Propos recueillis par Céline Rastello - Le Nouvel Observateur

     

    "Le Nouvel Observateur" a également questionné David Garcia, journaliste indépendant qui collabore notamment au "Monde Diplomatique", et auteur de "L'histoire secrète de l'OM" paru en mai dernier (Flammarion). Selon lui, pas de lien entre la mort d'Adrien Anigo et l'OM, ni entre l'OM et le milieu marseillais. Verbatim. 

    "Il n'y a aucun lien entre l'OM et le sort d'Adrien Anigo. Si ce n'est évidemment son père José Anigo et son 'problème' : ses relations. Lui dit qu'il s'agit d'amis d'enfance qui ont mal tourné, dont il n'est pas responsable. C'est vrai, mais il est tout de même un peu responsable d'avoir laissé Richard Deruda nuire à l'image du club. L'OM n'est évidemment pas contrôlé par le milieu, et il n'y a pas non plus d'ombre du milieu. Ce qu'il y a en revanche - et c'est une problématique de Marseille - c'est une tolérance, un laxisme et une porosité de fait encouragés.


    votre commentaire
  • Des élèves d’un lycée exclus à cause de

    leurs tenues non réglementaires

    Créé le 06/09/2013 à 11h45 -- Mis à jour le 06/09/2013 à 12h21
    Illustration de tenues vestimantaires de lycéens à Nice.
    <aside>

    Illustration de tenues vestimantaires de lycéens à Nice. BEBERT BRUNO/SIPA

    </aside>

    EDUCATION – Bermudas, tongs et autres pantacourts sont restés à la porte de deux lycées…

    Les écoliers en culotte courte du lycée Blaise-Pascal de Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne) se sont fait tailler un short. Le quotidien Le Parisien révèle, ce vendredi, que plusieurs dizaines d’élèves sur les 1.200 que compte l’établissement se sont vus refuser l’accès en cours en raison de leur tenue jugée «inappropriée». Bermudas, pantacourts, jupes trop courtes et tongs ont donc été refoulés dès les grilles par la direction du lycée, qui s’appuie sur le règlement intérieur. «Une tenue convenable et soignée, non extravagante ni provocante comme des vêtements déchirés ou trop courts», indique celui-ci.

    «J’ai rapporté un sac avec cinq-six tenues pour rhabiller ma fille et ses amies»

    En toute logique, la mesure a pris de court et choqué la plupart des lycéens refoulés. «Un bermuda, ça ne fait de mal à personne. Surtout quand il fait 32°C!», lance dans les colonnes du quotidien une lycéenne laissée à la porte en raison de son collant noir déchiré sous son short kaki. Même son de cloche du côté des parents d’élèves. «J’ai rapporté un sac avec cinq-six tenues pour rhabiller ma fille et ses amies, ajoute une autre maman, furieuse. Je peux vous assurer pour y avoir été que la majorité des élèves refoulés portait une tenue correcte!»

    >> Retrouvez l'interview de l'inspection académique de Seine-et-Marne sur le sujet

    Un précédent à Menton

    Ce ne sont pas les premiers lycéens à subir pareil sort. D’après Nice-Matin, une cinquantaine d’élèves du lycée Paul-Valéry de Menton (Alpes-Maritimes) ont, eux aussi, dû «sécher» les cours mercredi en raison de leur tenue vestimentaire. «Nous interdisons toutes chaussures qui s’apparentent à des baskets. Pendant quinze jours, ça va être difficile mais ils vont rentrer dans le moule», assume dans Nice-Matin Franck Caspar, le proviseur-adjoint, qui, selon les lycéens, contrôlait lui-même à l’entrée l’habillement des élèves.

    Un appel sur Facebook et un rassemblement samedi

    En région parisienne, la directrice de l’établissement Blaise-Pascal se justifie en expliquant qu’elle voulait prendre de court les élèves qui avaient justement lancé un appel sur Facebook pour venir en cours en short ce jeudi. Car la veille, les professeurs principaux avaient mis en garde les élèves sur les tenues interdites: legging sans tunique, jupe au-dessus de mi-cuisse, débardeur transparent, décolleté important…

    La proviseure, Antonia Destas, assume: «L’an passé, il y a eu des abus avec certaines tenues vraiment inappropriées, au ras des fesses par exemple. Nous avons donc décidé d’être plus sévères cette année. Notre but est aussi de protéger certaines jeunes filles, qui prennent les transports en commun et traversent le parc après les cours dans une tenue provocante.» Mais elle reconnaît que le tri à l’entrée a peut-être été un peu strict. Trop tard, les parents d’élèves prévoient un rassemblement samedi à 8h devant les grilles en signe de protestation.

    Contactée par 20 Minutes, la direction du lycée Blaise-Pascal n’a pas voulu s’exprimer. Le rectorat, lui, assure qu’une enquête est en cours et promet des éléments d’informations dans la journée.

    * Vincent Vantighem


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique