• Sur le Web, le "Hollande bashing" se radicalise

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    Sur le Web, le "Hollande bashing" se radicalise

    LE MONDE | <time datetime="2013-03-30T11:13:27+01:00" itemprop="datePublished">30.03.2013 à 11h13</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-03-30T16:24:56+01:00" itemprop="dateModified">30.03.2013 à 16h24</time>
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    Manifestation contre le mariage gay devant France Télévisions, le 28 mars, lors de l'intervention télévisée de Hollande.

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    "Hollande démission". Il suffit de taper ces deux mots sur le moteur de recherche du site de microblogging Twitter et de voir des dizaines de messages s'accumuler pour comprendre que l'impopularité du chef de l'Etat, qui atteint des sommets dans les sondages, se traduit aussi en ligne.

    Lire aussi dans notre dossier : Sur le terrain, les députés UMP constatent la radicalisation des militants (abonnés)

    L'anti-hollandisme n'est pas neuf sur le Web, mais, depuis quelques semaines, il gagne en intensité. Aux "Flamby" ou "Normal Ier" viennent s'ajouter des qualificatifs plus grossiers et surtout des appels répétés au départ : on peut trouver en ligne une douzaine de pétitions demandant sa démission, voire sa destitution. Sur le réseau social Facebook, il est devenu difficile d'échapper aux pages où des milliers de personnes lisent ou produisent quotidiennement des critiques acerbes contre "le président catastrophe".

    PROCHE DES EXTRÊMES

    A l'origine composé des partisans de Nicolas Sarkozy ou de Marine Le Pen, le cercle s'est élargi au fil des mois. Des centaines, voire des milliers de comptes Twitter, pages Facebook, blogs ou sites, sont désormais consacrés à railler "Hollandouille Ier", président de "Normalie" ou à raconter "Les Aventures de Flamby". Les formats sont variés : liens, témoignages d'anonymes déçus par le président, photomontages grossiers...

    Autre vivier, certains sites d'une droite assumée, parfois proche des extrêmes, déjà existants (comme Dreuz. info ou Nouvelles de France) et nouveaux (Boulevard Voltaire ou Union républicaine, lancé par des sympathisants UMP déçus). Les réquisitoires argumentés contre le gouvernement et le chef de l'Etat, attaquant jusqu'à leur légitimité à exercer le pouvoir, y côtoient des rumeurs non sourcées sur la vie privée de François Hollande, ou d'autres "intox", évoquant par exemple un "pacte secret" qu'il aurait signé avec les journalistes pour avoir leur bienveillance.

    "MERDIAS"

    La défiance à l'égard des médias est un élément souvent commun à ces anti-Hollande du Web, qui incitent leurs lecteurs à ne rien croire de la presse générale. Sur Twitter, certains ont ressuscité la vieille expression de "merdias" et son pendant "journalopes".

    Cette atmosphère radicale s'est amplifiée avec la lutte contre le mariage homosexuel, qui réunit à la fois extrême droite, droite classique et réseaux catholiques. Autant de populations qui n'avaient que peu de culture de la contestation dans la rue, mais qui découvrent le parfum particulier de l'insurrection, notamment au travers de l'idée d'un "printemps français", nom emprunté aux révolutions arabes.

    Lire aussi : La droite tentée par la rue (abonnés)

    A cela s'ajoute le classique procès en légitimité fait à la gauche au pouvoir. D'où les appels à la démission de M. Hollande, voire à le faire partir par la force. "Les Français vomissent la politique bourgeoise et bien-pensante du #PS. Nous sommes entrés en révolution", pouvait-on lire jeudi soir sur Twitter. Sur Facebook, le groupe "fidèles sarkozystes de l'UMP" (12 000 personnes) se réjouit : "Hollandouille se planque à l'Elysée, bientôt la fin du règne de Louis XVI et de Marie-Antoinette !" Mais tous les anti-Hollande ne souhaitent pas sa démission. "SURTOUT PAS !, expliquait mercredi un "anti" sur Twitter, il faut le garder, il nous fait gagner des voix tous les jours !"

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