La bataille d'Alep continue. Au moins 40 policiers syriens ont été tués mardi 31 juillet dans des combats et la prise par les rebelles de deux commissariats dans le sud d'Alep, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Des centaines de rebelles ont attaqué deux commissariats de police à Salhine et Bab Nairab (sud) et au moins 40 policiers ont été tués durant les combats qui ont duré des heures", a affirmé Rami Abdel Rahamne, président de l'OSDH, qui se base sur un réseau de militants. Les insurgés ont également attaqué un poste de police et une branche du parti Baas au pouvoir dans le quartier de Salhine (sud).
Les rebelles ont attaqué, dans la nuit de lundi à mardi 31 juillet, avec des roquettes RPG le siège du tribunal militaire de la deuxième ville de Syrie où des combats avec l'armée ont fait rage notamment près du siège des puissants renseignements aériens, selon une ONG.
Les quartiers de Ferdous, d'al-Machad (sud) et d'Ansari (sud-ouest) ont été bombardés dans la nuit par les troupes régulières, selon cette ONG qui se base sur un réseau d'opposants. Et le quartier de Salaheddine (sud-ouest), principal bastion rebelle, était mitraillé mardi matin par des hélicoptères, selon la Commission générale de la révolution syrienne, autre réseau de militants.
Les insurgés résistent
Une source de sécurité à Damas a affirmé que l'armée avait repris lundi une partie de Salaheddine mais qu'elle faisait face "à une très forte résistance". Les rebelles ont en revanche nié que l'armée ait "avancé d'un seul mètre".
Lundi, les insurgés ont marqué un point en prenant un poste de contrôle clé à Anadane entre la Turquie et Alep, leur permettant d'acheminer renforts et munitions vers la métropole du Nord et poumon économique du pays où la bataille est devenue un enjeu majeur du conflit.
La prise de contrôle d'Anadane :
200.000 réfugiés
Le front d'Alep a été ouvert le 20 juillet et l'assaut de l'armée a été donné samedi après l'arrivée de renforts militaires dans la ville. Les bombardements par hélicoptères et à l'artillerie lourde dans cette ville de 2,5 millions d'habitants et ses environs ont jeté sur les routes ces deux derniers jours quelque 200.000 personnes, selon l'ONU.
Les combats ont par ailleurs repris à Damas, tombée de nouveau sous le contrôle de l'armée après une semaine d'affrontements à la mi-juillet. Les accrochages ont eu lieu notamment à Kafar Soussé après une attaque rebelle aux roquettes RPG contre un barrage de l'armée.
Par ailleurs, la télévision d'Etat a annoncé mardi 31 juillet que l'armée avait "nettoyé le quartier de Qarabis des terroristes mercenaires" dans le centre de Homs :
Lundi, les violences à travers le pays ont fait 93 morts, dont 41 civils, 33 soldats et 19 rebelles.