• Syrie : la France ne frappera pas avant le rapport de l'ONU

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    Syrie : la France ne frappera pas avant le rapport de l'ONU

    Le Monde.fr avec Reuters | <time datetime="2013-09-06T17:28:02+02:00" itemprop="datePublished">06.09.2013 à 17h28</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-09-06T19:56:24+02:00" itemprop="dateModified">06.09.2013 à 19h56</time>

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    <figure class="illustration_haut"> François Hollande a affirmé qu'une intervention attendrait la publication du document, dont il a pourtant minimisé la portée : il ne pourra qu'évoquer une utilisation d'armes chimiques, et pas l'identité de ceux qui les ont utilisées. </figure>

    Depuis le sommet du G20, François Hollande a annoncé, vendredi 6 septembre, que la France attendrait la présentation du rapport des inspecteurs de l'ONU sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie avant de déclencher une éventuelle opération militaire contre le régime de Bachar Al-Assad. Ce rapport est attendu pour la mi-septembre.

    M. Hollande a cependant rappelé que ce document serait de toutes façons "limité", car il ne porterait que sur l'utilisation de ces armes et n'identifierait pas ceux qui les ont utilisées. Paris et Washington affirment avoir des preuves de la culpabilité du régime de Bachar Al-Assad, ce que Moscou de reconnaît pas.

    "Le rapport des inspecteurs doit être délivré le plus tôt possible et ce sera un élément d'appréciation. Le mieux serait que le Conseil de sécurité puisse être le cadre de cette condamnation puisque la mission des inspecteurs est une mission des Nations unies.

    Sinon une large coalition devra se former, se forme en ce moment même, pour rassembler tous les pays qui n'acceptent pas qu'un pays, qu'un régime puisse utiliser des armes chimiques. Ceux qui imaginent qu'on peut faire une solution politique avec un régime qui massacre, qui gaze [...], en laissant faire, ça continuera dans toute la région, ce à quoi je me refuse."

    "Nous ferions en sorte, pour la France, de ne viser que des cibles militaires pour éviter qu'Assad puisse laisser penser qu'il y aurait des victimes civiles", a encore dit le président français.

    ONZE PAYS SIGNENT UN APPEL À UNE "RÉPONSE INTERNATIONALE FORTE"

    M. Hollande a assuré que la position de la France était "comprise" par les autres pays européens, actuellement réunis à Vilnius, et que la France n'était pas "isolée", brandissant le communiqué signé par 11 pays présents au G20, qui appellent à une "réponse internationale forte". Les signataires, qui incluent l'Australie, le Canada, l'Italie, le Japon, la Corée du sud, l'Arabie saoudite, l'Espagne et la Turquie, assurent que des indices montraient "clairement" la responsabilité du régime. L'Allemagne, qui ne figure pas parmi les signataires parce qu'elle veut "avant toute chose trouver une position européenne commune", a pressé l'ONU d'accélérer la publication du rapport de ses experts.

    Lire aussi : "Syrie : les lignes ne bougent pas entre les Etats-Unis et la Russie"

    Le président français a également annoncé qu'il attendrait l'issue du vote du Congrès américain – qui doit se réunir à partir du 9 septembre et dont le vote serait attendu en milieu de semaine – et qu'il n'agirait pas "seul", en cas de vote des élus américains contre une intervention militaire.

    Si le Congrès américain se prononce contre une intervention militaire, la France "aurait à prendre une autre décision" et devrait "amplifier" son soutien à la Coalition nationale syrienne (CNS). M. Hollande a ensuite précisé qu'il s'"[adresserait] à la nation apour faire connaître [ses] décisions", laissant entendre qu'il pourrait ne pas consulter directement le Parlement.

    Regarder la carte interactive Intervention en Syrie : le tour du monde des divisions

    <figure class="illustration_haut"> Carte des positions internationales sur la Syrie. </figure>
    </article> L'opinion publique opposée à une intervention

     

    Dans un sondage IFOP réalisé début septembre pour Le Figaro, 64 % des Français se déclarent opposés "à une intervention militaire internationale en Syrie". L'opinion publique apparaît de moins en moins favorable à cette eventualité puisque de février 2012 à août 2013, précise le quotidien, ce même chiffre oscillait entre 49 % et 41 %.

     

    De plus, si une coalition de pays venait à se mettre d'accord pour intervenir militairement contre le régime de Damas, 68 % des Français seraient contre une participation de la France.


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