• SYRIE. La Russie n'écarte plus l'hypothèse d'un départ d'al-Assad

    SYRIE. La Russie n'écarte plus l'hypothèse d'un départ d'al-Assad

    Créé le 09-06-2012 à 16h08 - Mis à jour à 17h17

    L'allié traditionnel de Damas répète en revanche qu'il s'oppose toujours à une intervention militaire sous l'égide de l'ONU.

     

    Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères russe. (Mikhail Metzel/AP/SIPA)

    Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères russe. (Mikhail Metzel/AP/SIPA)

     

    Le régime syrien a-t-il perdu son meilleur avocat ? La Russie, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, déclare qu'elle soutiendra "avec joie" le départ du président syrien Bachar Al-Assad si les Syriens sont d'accord sur ce point.

    "Si les Syriens eux-mêmes tombent d'accord sur ce point, nous ne pourrons que soutenir avec joie une telle solution", a déclaré samedi 9 juin Sergueï Lavrov au cours d'une conférence de presse.

    Sur fond d'enlisement du plan de paix de Kofi Annan, Moscou propose l'organisation au plus vite d'une conférence internationale sur la Syrie, avec la présence controversée de l'Iran.

     "Nous convoquons une conférence sur la Syrie pour mettre en oeuvre le plan Annan", a déclaré le chef de la diplomatie russe, soulignant la nécessité d'inviter tous les pays qui ont de l'influence sur la Syrie.

    Rejet russe d'une intervention militaire

    En revanche, Moscou indique qu'il n'autorisera pas au Conseil de sécurité de l'ONU le recours à la force contre la Syrie, qualifiant ce scénario de "catastrophique".

    "Nous n'allons pas autoriser au Conseil de sécurité de l'ONU le recours à la force", a déclaré Sergueï Lavrov au cours d'une conférence de presse.

    "Cela entraînerait des conséquences gravissimes pour toute la région du Proche-Orient", a poursuivi le ministre russe, dont le pays est membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU.

    "Nous sommes inquiets de la réaction de certains acteurs extérieurs qui soutiennent ouvertement les unités armées et demandent en même temps à la communauté internationale des actes concrets pour changer le régime en Syrie", a souligné Sergueï Lavrov.

    "Pour la première fois depuis le début de la crise, la question d'une intervention militaire se pose de manière aiguë et émotionnelle", a-t-il dit.

     

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