• Syrie: puissante explosion à proximité du chef des observateurs à Douma

    Syrie: puissante explosion à proximité du chef des observateurs à Douma

    Créé le 20-05-2012 à 18h10 - Mis à jour à 19h56

     

    Une explosion, attribuée par des soldats syriens à la chute d'une roquette RPG, s'est produite dimanche, sans faire de blessé, à une dizaine de mètres du chef des observateurs de l'ONU qui visitait la ville de Douma près de Damas, a constaté une journaliste de l'AFP.
(c) Afp

    Une explosion, attribuée par des soldats syriens à la chute d'une roquette RPG, s'est produite dimanche, sans faire de blessé, à une dizaine de mètres du chef des observateurs de l'ONU qui visitait la ville de Douma près de Damas, a constaté une journaliste de l'AFP. (c) Afp

    Une puissante explosion s'est produite dimanche dans la banlieue de Damas, sans faire de blessés, à quelques mètres du chef des observateurs de l'ONU en Syrie, dont la mission est dans l'incapacité de faire cesser les violences toujours meurtrières.

    Signe que l'émissaire international Kofi Annan n'arrive toujours pas à faire respecter son plan de paix, le cessez-le-feu théoriquement entré en vigueur le 12 avril a été une fois de plus ignoré et 48 personnes ont été tuées, dont 34 dans le pilonnage d'une localité de la province de Hama (centre).

    A Douma, dans la banlieue de la capitale syrienne, une explosion, attribuée par des soldats syriens à la chute d'une roquette, s'est produite à une dizaine de mètres du chef des observateurs de l'ONU, le général Robert Mood.

    L'incident n'a toutefois fait aucun blessé, selon une journaliste de l'AFP sur place.

    "Je ne sais pas s'il s'agit d'une bombe ou d'une roquette RPG", a commenté à la presse le secrétaire général adjoint des Nations unies pour les opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous.

    Quelque 260 observateurs se trouvent actuellement en Syrie pour surveiller la trêve continuellement violée.

    A Douma, les rues étaient complètement désertes et la plupart des magasins fermés. Des bennes à ordures ont été retournées et des affiches déchirées.

    M. Ladsous a décrit Douma comme une ville "paralysée". "Il n'y a presque personne et pourtant il y a des combats qui s'y déroulent", a-t-il indiqué.

    "Les gens ne peuvent pas sortir de chez eux, ils ne peuvent pas avoir une vie normale, c'est difficile à accepter".

    "Ceci n'est pas un cessez-le-feu, mais il y a eu une baisse des violences", a poursuivi le responsable onusien.

    A Sourane, une localité de la région de Hama (centre), 34 personnes ont été tuées dans un pilonnage des forces du régime, dont trois enfants, selon l'OSDH.

    Le pilonnage a duré trois heures et a été suivi par une attaque contre la localité. "Les observateurs auraient dû se diriger vers cette localité aux premières informations de bombardements", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, président de l'OSDH.

    A Damas, des combats ont éclaté à l'aube dans le quartier de Kafar Soussé, où l'armée a dépêché d'importants renforts, a indiqué l'OSDH. D'autres accrochages ont éclaté à la périphérie sud de la capitale, et plus près du centre-ville, des tirs ont été entendus sur la place ultra-protégée des Abbassides.

    Ces combats sont survenus au lendemain d'un attentat suicide à la voiture piégée qui a frappé pour la première fois Deir Ezzor (est) faisant neuf morts et une centaine de blessés.

    Plusieurs attentats ont secoué la Syrie depuis le début de la révolte contre le régime du président Bachar al-Assad en mars 2011, la plupart revendiqués par des groupuscules obscurs. Pouvoir et opposition se sont rejeté la responsabilité de ces attaques qui ont fait des dizaines de morts.

    Ajoutant à la confusion, des hauts responsables ont démenti à la télévision d'Etat des informations faisant état de leur assassinat, après la diffusion par les chaînes satellitaires arabes Al-Jazeera et Al-Arabiya d'une vidéo d'un homme revendiquant le meurtre de six responsables proches de M. Assad.

    Au niveau international, les huit pays les plus industrialisés du G8 ont appelé samedi, dans leur communiqué final à Camp David, le gouvernement syrien "et toutes les parties" à faire cesser immédiatement la violence et à appliquer le plan Annan.

    "Nous sommes consternés par les pertes en vies humaines, la crise humanitaire et les violations graves et étendues des droits de l'Homme en Syrie", ont indiqué les chefs d'Etat et de gouvernement, se disant "déterminés à envisager d'autres mesures à l'ONU en fonction des besoins".

    La Russie, membre du G8, continue de s'opposer à toute ingérence dans les affaires de son proche allié syrien et malgré le plan de paix de Kofi Annan le pays continue à s'enfoncer dans la crise.

    Le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères, Jihad Makdissi, a indiqué dans un tweet que M. Annan allait se rendre en Syrie à la fin de ce mois et que Damas "saluait" cette visite.

    A New York, le nouveau ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a évoqué avec le patron de l'ONU Ban Ki-moon "la situation extrêmement grave en Syrie et ses conséquences préoccupantes" sur les pays voisins.

    Au Liban voisin justement, des combats entre sunnites anti-Assad et alaouites pro-Assad ont fait dix morts durant la semaine écoulée, poussant les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Qatar à appeler leurs ressortissants à éviter de se rendre dans ce pays.

    Après une accalmie, un dignitaire religieux sunnite, connu pour ses critiques à l'encontre de la Syrie, a été tué dimanche par l'armée lorsque son convoi ne s'est pas arrêté à un barrage militaire dans le Nord, a affirmé à l'AFP un responsable des services de sécurité.

    Une autre personne qui se trouvait dans la voiture a été tuée. Cet incident a provoqué une tension dans la zone, après les combats à Tripoli.


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