• Taxis vs Uber : ce qui va changer pour les VTC

    Taxis vs Uber : ce qui va changer pour les VTC

    <time datetime="2015-05-22T10:37:09Z" itemprop="datePublished">Publié à 10h37, le 22 mai 2015</time><time datetime="2015-05-22T11:52:07Z" itemprop="dateModified">, Modifié à 11h52, le 22 mai 2015</time>

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    Taxis vs Uber : ce qui va changer pour les VTC
    <figcaption> Tarification des VTC: le Conseil constitutionnel donne raison à Uber </figcaption></figure>

    DÉNOUEMENT - Les Sages ont donné raison aux VTC sur les prix mais ils valident aussi l'interdiction de leur "maraude". 

    Il ne sera plus si facile de trouver un VTC disponible. Le Conseil constitutionnel a rendu vendredi sa décision sur trois points de la loi Thévenoud du 1er octobre 2014. Uber, le géant américain des véhicules avec tourisme, avait saisi les Sages pour tenter d'assouplir cette loi, qu'il n’appliquait pas vraiment en attendant la décision. Résultat : s'il a eu gain de cause sur les tarifs, les sages ont validé de nombreuses interdictions, susceptibles de freiner l'activité de ces nouveaux modes de transport. Décryptage. 

    Les VTC pourront avoir un compteur. C'est la seule chose qu'Uber a réussi à supprimer de la loi Thévenoud : les VTC pourront afficher des prix en fonction des kilomètres (tout comme les taxis), alors que la loi leur interdisait auparavant. Ils pourront désormais disposer de compteur kilométrique.

    "Le Conseil constitutionnel a jugé que cette interdiction de recourir à certaines méthodes de fixation des prix des VTC porte à la liberté d'entreprendre une atteinte qui n'est pas justifiée par un motif d'intérêt général en lien direct avec l'objectif poursuivi par la loi. Il a, en conséquence, déclaré l'article L. 3122-2 du code des transports contraire à la Constitution", a précisé la plus haute juridiction française dans un communiqué.

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    © AFP

    Les VTC libres ne pourront plus être localisées. Mais s'ils gagnent sur les prix, les VTC vont perdre beaucoup dans cette décision. Le Conseil constitutionnel a en effet jugé constitutionnelles l'interdiction pour les voitures de transport avec chauffeur (VTC) de pratiquer la "maraude". Les Sages ont validé l'interdiction faite aux VTC "d'informer un client à la fois de la localisation et de la disponibilité d'un véhicule lorsqu'il est situé sur la voie publique", précise le communiqué, en soulignant qu'elle n'empêche pas de fournir l'une de ces deux informations.

    En clair, via votre application smartphone, vous pourrez voir où se trouve les VTC autour de vous. Mais vous ne saurez plus s'ils sont libres ou non. Vous ne pourrez plus non "hélé" un VTC dans la rue, où alors au hasard, car ceux-ci ne doivent pas avoir de signe montrant qu'ils sont disponibles. Les VTC pourront certes renseigner le nombre de véhicules disponibles, mais pas leur localisation. Ce qui risque de porter un sérieux coup à l'attrait pour ces véhicules.

    Obligation du retour à la base. Les Sages ont également validé l'obligation, pour un VTC venant d'achever une prestation, de retourner au lieu d'établissement de l'exploitant du VTC ou dans un lieu hors de la chaussée, où le stationnement est autorisé. Traduction : les VTC, une fois leur client déposé, ne pourront plus continuer à tourner dans le quartier sans s'arrêter, ils devront obligatoirement se garer. Il s'agit d'une obligation dite du "retour à la base", également contestée par Uber. Les VTC ne pourront donc pas non plus attendre aux abords des gares et des aéroports, où il n'y a pas de place pour se garer si vous n'êtes pas un taxi.


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