On avait d'abord évoqué l'Italie. Puis le territoire des Etats-Unis. Finalement, le satellite américain de 6,3 tonnes est entré dans l'atmosphère dans la nuit de vendredi à samedi au-dessus du Pacifique Nord et à l'ouest des Etats-Unis, a indiqué la Nasa. Quant à savoir où exactement sont tombés les débris, l'agence spatiale américaine ne peut que confesser son ignorance.
Le satellite est entré dans l'atmosphère "au-dessus de l'océan Pacifique", a-t-elle ajouté un peu plus tard. "Le moment précis de la rentrée dans l'atmosphère et des endroits où seraient tombés des débris restent indéterminés", écrit la Nasa dans son
dernier bulletin. L'agence précise "ne pas avoir été informée de blessures ou de dommages matériels" qui auraient résulté de la chute de débris. L'agence spatiale a annoncé une conférence de presse téléphonique sur la chute du satellite à 20 heures samedi.
Avant la chute de ce satellite, annoncée il y a trois semaines, la Nasa avait jugé extrêmement faible le risque qu'un débris blesse quelqu'un ou provoque des dégâts matériels au sol. Il y avait une chance sur 3.200 qu'une personne, quelque part dans le monde, soit touché par un de ces débris -ce qui, sur une planète peuplée de sept milliards d'habitants et dont 90% de la surface est inhabitée, revient à une probabilité de 0,03%-, avait indiqué précédemment l'agence spatiale. Le satellite -nommé "Upper Atmosphere Research Satellite" (UARS)- était de la taille d'un petit bus et la Nasa avait estimé qu'une vingtaine de morceaux d'un poids de un à 158 kg pourraient survivre à la rentrée dans l'atmosphère, et s'éparpiller sur une distance d'environ 750 km.
Aucun blessé en 50 ans
Samedi matin, l'agence n'avait pas confirmé le nombre de débris provenant de l'UARS qui aurait pu atteindre le sol ni si elle était en mesure de localiser les endroits de leur chute. Selon l'agence, des objets d'une taille comparable à l'UARS retombent sur Terre environ une fois par an. En revanche, "des débris de tailles diverses entrent dans l'atmosphère chaque jour", avait expliqué un expert de la Nasa, Mark Matney. "Et en plus de 50 ans d'histoire spatiale, personne n'a jamais été blessé par un débris venu de l'espace".
A noter qu'en cas de blessure ou de dommage causé par la chute d'un débris du satellite, les Etats-Unis verseraient des compensations aux victimes en vertu d'une convention internationale conclue en 1972.