• Tout savoir sur l'avion hypersonique du futur

    S. Ld. | Publié le 19.06.2011, 07h00

    Notre journal lève le voile sur le projet d’EADS qui sera la vedette du Salon du Bourget à partir de demain. Cet avion hypersonique atteindra l’incroyable vitesse de 4 800 km/h (deux fois plus vite que le Concorde). Premier vol commercial prévu en 2050.

    Notre journal lève le voile sur le projet d’EADS qui sera la vedette du Salon du Bourget à partir de demain. Cet avion hypersonique atteindra l’incroyable vitesse de 4 800 km/h (deux fois plus vite que le Concorde). Premier vol commercial prévu en 2050. (EADS.) Zoom

    De nombreuses questions se posent à propos de cet avion du futur sur lequel travaille EADS.

    • Quelle est la différence entre un supersonique et un hypersonique ?


    En règle générale, on estime qu’un avion est supersonique quand il peut atteindre Mach 4 ou 5, c’est-à-dire quatre ou cinq fois la vitesse du son.

     

    Soit entre 4800 et environ 6000 km/h. Si un appareil va encore plus vite, on dit qu’il est hypersonique. L’avion d’EADS, qui devrait dépasser Mach 4, entre dans la catégorie des hypersoniques, contrairement au Concorde qui ne dépassait pas Mach 2,2 (2700 km/h environ).

    Quand volera-t-il ?


    Sa commercialisation est prévue pour 2050. Le premier vol d’essai se déroulera, dans le meilleur des cas, aux alentours de 2030. L’étape précédente pour EADS consiste à réaliser un démonstrateur de l’appareil, en 2020 environ. Ce dernier sera sans pilote. Il devrait être supporté par l’Union européenne puisque le projet de cet avion propre s’inscrit dans le cadre du programme européen de réduction de 75% des émissions de carbone et de 90% des émissions d’oxyde d’azote dans le transport aérien.

    Quelle sera sa vitesse ?


    Il ira au moins à Mach 4, environ 4 800 km/h. C’est deux fois la vitesse du Concorde.




    Sur quelles liaisons ?


    L’avion sera conçu afin de réaliser des vols long-courriers transcontinentaux et donc relier des villes comme Paris et Tokyo sans escale, soit environ 10 000 km.


    Quelle clientèle vise-t-il ?
    Pas le grand public mais d’abord les hommes d’affaires ainsi que les VIP qui voyagent en première et qui peuvent donc payer plusieurs milliers d’euros pour se rendre à l’autre bout du monde en un temps record.

    Faudra-t-il un entraînement spécial pour monter à bord ?

    Non, même si l’appareil atteindra une vitesse d’au moins quatre fois celle du son. « Nous travaillons pour que les niveaux d’accélération sur le corps humain n’excèdent pas 1,2 g, c’est-à-dire à peine plus qu’au décollage d’un avion de ligne classique, explique Jean Botti, directeur général délégué des technologies et innovations chez EADS. On ne veut pas que les voyageurs soient équipés de casques, de combinaisons ou aient besoin de suivre au préalable un entraînement spécifique. Ce seront des hommes d’affaires, qui partiront travailler le matin et rentreront chez eux le soir. »

    Quel sera le prix d’un billet ?

    « Il est encore trop tôt pour le dire mais il faudra proposer des prix compétitifs, comparables à ceux pratiqués à l’époque sur le Concorde », poursuit Jean Botti. Un aller-retour Paris-New York coûtait entre 6000 € et 8000 €. La capacité de l’appareil n’est pas non plus définie précisément. Il devrait accueillir entre 60 et 100 passagers. Avant d’affiner cette fourchette, EADS doit étudier « le meilleur business model pour optimiser le projet ». Des études de marché sont encore à réaliser.

    Sera-t-il aussi bruyant que le Concorde ?


    A priori non. EADS recherche la solution technique qui permettra de contenir « le boom sonique » afin de préserver l’environnement des aéroports.


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  • 13/05 15:13 CET

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    avion solaire

     

    C’est un nouveau défi pour l’aviation et un nouvel espoir pour l’environnement. L’avion expérimental zéro carburant Solar Impulse a décollé ce vendredi matin de l’aéroport suisse de Payerne. Il doit atteindre ce soir l’aéroport de Bruxelles et effectuer ainsi son premier vol international.

    “Quand les frères Wright ont commencé en 1903, ils ont fait des vols courts, puis 25 ans après, Lindberg a traversé l’Atlantique tout seul avec peu d’aide à la navigation. Nous faisons le même processus, a estimé André Borschberg, cofondateur de Solar Impulse et pilote. Nous devons commencer dès maintenant si nous voulons sortir de la dépendance au pétrole. Il faut voir ça comme un premier pas”.

    L’avion Solar Impulse est entré dans l’histoire de l’aéronautique en juillet dernier en effectuant un premier vol de 24 heures sans interruption et uniquement propulsé par ses panneaux solaires et ses batteries. Ses ailes sont recouvertes de 12.000 cellules photo-voltaïques alimentant quatre moteurs électriques.

    L’appareil sera présenté à Bruxelles du 23 au 29 mai, avant de tenter de rejoindre en juin le salon du Bourget en France, salon de référence de l’aéronautique.

    Avec AFP


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