-
Téhéran nie avoir nettoyé le site militaire de Parchin
Téhéran nie avoir nettoyé le site militaire de Parchin
LEMONDE.FR avec AFP | 13.03.12 | 11h17
Les autorités iraniennes ont rejeté, mardi 13 mars, les affirmations selon lesquelles elles nettoieraient le site militaire de Parchin, à 30 kilomètres à l'est de Téhéran, de traces suspectes. "Parchin est un site militaire, avec des activités militaires normales", a déclaré Ramin Mehmanparast, porte-parole du ministère des affaires étrangères iranien, lors de son point de presse hebdomadaire.
"Certains ont affirmé que des activités étaient en cours pour effacer les traces de travaux nucléaires militaires (mais) ceux qui ont des connaissances techniques sur le nucléaire, savent que (...) s'il y a des activités militaires nucléaires, on ne peut absolument pas en effacer la trace", a-t-il ajouté.
"C'est de la propagande", a-t-il affirmé.L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) soupçonne l'Iran d'avoir procédé à des tests d'explosion conventionnelle pouvant être applicables au nucléaire sur cette base militaire, ce que l'Iran dément.
Le directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano, avait déclaré le 6 mars que des "activités" – dont il n'a pas souhaité préciser la nature – avaient été repérées à Parchin. Ces activités nous "font croire qu'il serait préférable d'y aller tôt plutôt que tard", avait-il dit.
Des diplomates occidentaux à Vienne ont affirmé qu'on pouvait craindre que l'Iran nettoie le site de Parchin pour dissimuler toute trace d'activité liée au nucléaire. Le 29 février, un haut fonctionnaire de l'AIEA avait toutefois déclaré : "Nous avons surveillé le site à l'aide d'images satellitaires et nous n'avons pas repéré de nettoyage."
M. Mehmanparast a répété que l'Iran était prêt à ouvrir le site de Parchin aux inspecteurs de l'AIEA. "Il y a eu par le passé deux visites. Ils [l'AIEA] ont demandé une nouvelle visite. La partie iranienne en a accepté le principe, mais cette visite doit être faite dans un cadre précis", a-t-il déclaré.
Une équipe d'inspecteurs de l'agence onusienne s'était vu refuser l'accès à ce site en janvier et en février. "Si la délégation de l'AIEA (...) était restée un peu plus, peut-être aurait-elle même pu visiter le site de Parchin, mais M. Amano a demandé son retour rapide", a précisé M. Mehmanparast.
Le nucléaire iranien
Les faits Barack Obama : les Etats-Unis envisagent "toutes les options" face à l'Iran
Tags : Téhéran, nettoyage, Parchin AIEA, nucléaire
-
Commentaires