• Le Yémen affirme avoir déjoué

    une vague d'attaques d'Al-Qaïda

    Publié le 07.08.2013, 17h56 | Mise à jour : 19h58

    ILLUSTRATION. Un garde yéménite devant l'ambassade de France à Sanaa, qui restera fermée jusqu'au 11 août suite à une alerte pour des menaces d'attentats d'Al-Qaïda.

    ILLUSTRATION. Un garde yéménite devant l'ambassade de France à Sanaa, qui restera fermée jusqu'au 11 août suite à une alerte pour des menaces d'attentats d'Al-Qaïda. | AFP / Mohammed Huwais

    Zoom
     
    Au lendemain de l'évacuation des personnels diplomatiques des Etats-Unis et du Royaume-Uni, le Yémen vit dans un état d'alerte maximum. Alors que la menace imminente d'attentats planait depuis plusieurs jours sur le pays, les autorités locales ont déclaré avoir identifié les cibles d'Al-Qaïda. Selon elles, l'organisation islamiste visait deux villes du sud et du sud-ouest, ainsi que des installations pétrolières. Le sabotage d'un gazoduc et des prises d'otage avaient également été planifiés.

    «Le principal objectif [...] était de prendre le contrôle des villes de Moukalla et Bawazir», a déclaré un porte-parole du , Rajeh Badi, «en cas d'échec de l'attaque, les membres d'Al-Qaïda avaient prévu de prendre en otage les étrangers travaillant sur les installations pétrolières», a-t-il ajouté. Le plan était de se rendre aux installations en tenues militaires en se présentant comme des soldats chargés de la sécurité. Il a été déjoué samedi, c'est-dire deux jours avant le passage à l'action prévu par les membres d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), considéré par les Etats-Unis comme la branche la plus active de la nébuleuse extrémiste.

    Dans le cadre de cette vague d'attaques, des assauts de banques étaient aussi prévus dans le centre du pays, mais n'ont pas été exécutés, a indiqué le porte-parole sans donner plus d'explications.

    Suite au démantèlement de ces attaques, les autorités locales n'ont pas fourni de renseignements sur de potentielles arrestations de membres d'Al-Qaïda. Sept d'entre eux ont été tués ce mercredi matin par une attaque de drone américain, la cinquième en onze jours.

    L'Occident sur le qui-vive

    Après une alerte lancée par les Etats-Unis qui avaient intercepté une conférence téléphonique (voir encadré), plusieurs chancelleries occidentales avaient fermé leurs représentations diplomatiques depuis le 4 août. Mardi 6, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont fait évacuer des dizaines d'employés de leurs ambassades et exhorté leurs ressortissants à quitter «immédiatement» ce pays en raison d'une «menace immédiate» d'attentats d'Al-Qaïda.

    Londres a aussi placé sa marine marchande en état d'alerte maximum. La et l'Allemagne maintenaient ce mercredi leurs ambassades fermées, Paris prolongeant même la fermeture jusqu'au 11 août inclus.

    Des mesures d'urgence qu'a regretté l'ambassade yéménite aux Etats-Unis, estimant que ces évacuations «servent les intérêts des extrémistes» et «nuisent à la coopération exceptionnelle du Yémen avec ses alliés internationaux contre le terrorisme».

    Une conférence téléphonique d'Al-Qaïda à l'origine de l'alerte

    On en sait un peu plus ce mercredi sur les raisons qui ont poussé les Etats-Unis à fermer certaines de leurs ambassades au Moyen-Orient et en Afrique. Selon le journal en ligne américain The Daily Beast, l'alerte a été donnée suite à l'interception d'une conférence téléphonique entre le numéro un d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, et des responsables de filiales du réseau.

    Au cours de cette conférence téléphonique, le leader d'Al-Qaïda a désigné la personne qui le seconderait dans la Péninsule arabique. Il s'agit de Nasser Al-Whaychi, basé au Yémen. Une première communication par coursier entre les deux hommes avait été interceptée le mois dernier, mais c'est cette conférence téléphonique qui «a suscité le sentiment d'urgence du gouvernement américain» à fermer ces postes diplomatiques, selon The Daily Beast.

    Plusieurs autres lieutenants d'Al-Qaïda ont participé à cette conférence : les représentants d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), du Mouvement islamique d'Ouzbékistan (MIO), des talibans pakistanais, de Boko Haram et d'islamistes du Sinaï. «Il suffit de regarder la liste des endroits que nous avons fermés pour avoir une idée de qui était en ligne», a confié un responsable américain du renseignement sous couvert de l'anonymat.


     

    LeParisien.fr


    votre commentaire
  • Dernière modification : 02/08/2013 

    lien 


    "Cocottes-minute" + "sac à dos" : la recherche Google qui met la police américaine en alerte

    "Cocottes-minute" + "sac à dos" : la recherche Google qui met la police américaine en alerte
    © FRANCE 24

    La police a rendu visite à une famille américaine pour savoir s’ils n’étaient pas des terroristes. En cause ? De recherches sur Internet portant sur des cocottes-minute et des sacs à dos...

    Par Sébastian SEIBT (texte)
     

    "À 9 heures du matin, six personnes ont frappé à notre porte pour savoir si mon mari était un terroriste”. Après une pluie de questions, les représentants de police du comté de Suffolk et de celui de Nassau, dans l’État de New York, ont conclu qu’il n’en était rien. Mais le récit qu'a fait de cet interrogatoire intempestif, jeudi 1er août sur Internet, l'écrivaine Michele Catalino, l'épouse de l’homme questionné, illustre la tension sécuritaire qui plane actuellement sur les États-Unis, pays dont l'Agence nationale de sécurité (NSA) est actuellement accusée de cyber-espionnage à grande échelle.

    C’est donc une histoire de recherches "suspectes" effectuées sur Google qui est à l'origine de la méprise. Sur son blog, Michele Catalino affirme que ce sont les requêtes sur Google de son mari pour en savoir plus sur des cocottes-minute, ajoutée aux siennes sur les différents modèles de sacs à dos, qui auraient mis les grandes oreilles de la police en état d’alerte.

    “Peut-être qu’à une autre époque, ces deux recherches n’auraient éveillé aucun soupçon, mais nous vivons une époque bien particulière”, écrit Michele Catalino. Actuellement, le mélange sac à dos et cocotte-minute fait immédiatement penser aux bombes utilisées lors des attentats du marathon de Boston, le 15 avril. Un parallèle renforcé, d’après l’écrivaine, par l’intérêt de son ado de fils pour les articles relatifs aux frères Tsarnaev, soupçonnés d’être les auteurs des attaques.

    Les policiers, venus s’assurer que la famille Catalino n'est pas un foyer de terroristes en puissance, ont d’ailleurs posé des questions sur les cocottes-minute. Ils ont demandé au mari s’il en possédait une et lorsqu’il lui a répondu qu’il n’avait qu’un cuiseur à riz, “ils ont voulu savoir s’il savait faire une bombe avec”, raconte Michele Catalino. “Mon mari a rétorqué que non, que je m’en servais pour cuire du quinoa. Ils ont alors demandé ce que c’était que ça”, rajoute-t-elle.

    Pas de “Big brother à l’œuvre”

    Google a-t-il alerté les autorités sur les “étranges recherches” de la famille ou la NSA à travers l’un de ses nombreux programmes de surveillance du Net a-t-elle sonné l’alarme ? C’est ce qu’avait craint Michele Catalino. Mais ces affirmations ont suscité un tollé sur les réseaux sociaux où de nombreux internautes assuraient qu’il pouvait y avoir des explications bien plus prosaïques à cette visite des autorités.

    La police locale et le FBI sont finalement intervenus, vendredi 2 août, pour donner raison aux sceptiques. Il n’y a pas eu de “Big brother” à l’œuvre cette fois-ci, seulement un ex-employeur qui surveillait les cyber-habitudes de son salarié. “Les détectives de la police de Suffolk ont été alertés par une société d’informatique sur des recherches suspectes effectuées sur Internet par un employé récemment remercié”, écrit la police de Suffolk dans un communiqué. Le mari de Michele Catalino a, d’après cet ancien employeur, fait des recherches depuis son poste sur “les bombes faites à partir de cocottes-minute” et les sacs à dos.

    Dans un nouveau billet de blog publié après la mise au point des autorités, Michele Catalino précise qu’ils “avaient été menés à croire que les soupçons provenaient de recherches faites depuis des ordinateurs personnels”. Certains seront, du coup, rassurés que la NSA ne s’intéresse pas à l’historique des recherches de chaque famille américaine, tandis que d’autres se désoleront d’apprendre que des employeurs surveillent ce que leurs salariés font sur le Net.


    votre commentaire
  • <header class="article_header">

    Huit soldats tunisiens tués "lors d'échanges

    de tirs avec un groupe terroriste"

    Par , publié le <time datetime="2013-07-29 22:25:41" itemprop="datePublished" pubdate="">29/07/2013 à 22:25</time><time datetime="" itemprop="dateModified"></time>

    lien

    Huit soldats tunisiens sont morts lundi lors d'échanges de tirs avec un groupe "terroriste" dans une zone où l'armée tente depuis des mois de neutraliser un groupe lié à Al-Qaïda, a annoncé la télévision d'Etat tunisienne. 

    <aside class="toolbar">

     

    </aside> <figure class="ouverture"> Huit soldats tunisiens tués "lors d'échanges de tirs avec un groupe terroriste" <figcaption>

    La zone de Chaambi où huit soldats ont été tués lors d'échanges de tirs avec un groupe terroriste au Mont Chaambi selon la télévision d'Etat tunisienne Wattaniya 1 fait l'objet d'une chasse à l'homme depuis décembre et la mort par balles d'un gendarme, à qui le président tunisien et le chef des forces armées tunisiennes avaient rendu hommage. Le ratissage de ce mont par l'armée a redoublé au printemps après que plusieurs soldats ont été blessés et tués par des engins explosifs cachés dans cette région, amenant le gouvernement à reconnaître qu'un groupe armé lié à Al-Qaïda composé de plusieurs dizaines d'hommes était actif dans la région.

    REUTERS/Mohamed Amine ben Aziza

    </figcaption> </figure> </header>

    Alors que la Tunisie est profondément déstabilisée par une nouvelle crise politique provoquée par l'assassinat d'un opposant, "huit soldats ont été tués lors d'échanges de tirs avec un groupe terroriste au Mont Chaambi", une zone proche de l'Algérie où l'armée tente depuis des mois de neutraliser un groupe lié à Al-Qaïda, a indiqué la télévision d'Etat tunisienne Wattaniya 1 lors de son journal du soir.  

    "Il s'agit de membres d'une unité d'élite", a ajouté la chaîne, sans plus de précisions sur les circonstances des affrontements. 

    Plusieurs autres médias tunisiens évoquent un bilan de sept à neuf morts. 

    Les autorités tunisiennes ne se sont pas exprimées dans l'immédiat. 

    Une zone troublée

    La zone de Chaambi fait l'objet d'une chasse à l'homme depuis décembre et la mort par balles d'un gendarme.  

    Le ratissage de ce mont par l'armée a redoublé au printemps après que plusieurs soldats ont été blessés et tués par des engins explosifs cachés dans cette région, amenant le gouvernement à reconnaître qu'un groupe armé lié à Al-Qaïda composé de plusieurs dizaines d'hommes était actif dans la région. Certains de ces combattants sont des vétérans de la guerre au Mali

    Avec


    votre commentaire
  • Le Hezbollah parle «d'insulte» devant l'ambassadrice de l'UE au Liban

    Mis à jour le 25.07.13 à 19h20    lien

    Le Hezbollah n'a pas mâché ses mots jeudi devant l'ambassadrice de l'Union Européenne au Liban en qualifiant d'«insulte» la décision des ministres européens d'inscrire sa branche armée sur la liste des organisations terroristes.

    «Le Hezbollah considère que cette décision est une insulte parce qu'elle fait l'amalgame entre résistance et terrorisme», a déclaré Ammar Moussaoui, responsable des relations internationales au Hezbollah, à l'occasion d'une rencontre avec Angelina Eichhorst, dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du mouvement chiite.

    Le Hezbollah se considère comme un mouvement de résistance face à Israël qui a occupé une partie du Liban jusqu'en 2000 et avec lequel il avait croisé le fer en 2006.

    «Vous ne pouvez pas condamner d'une main puis tendre l'autre pour serrer la nôtre», a lancé Ammar Moussaoui à l'issue de la réunion qui s'est tenue dans ses bureaux. Cette décision ne changera rien «aux actions et à la politique du Hezbollah» et aura «des conséquences», a-t-il dit sans préciser lesquelles.

    Eichhorst a justifié cette décision par l'attentat anti-israélien de Bourgas, faisant référence à l'explosion d'une bombe dans l'aéroport de cette ville bulgare le 18 juillet 2012. Les autorités bulgares soupçonnent le Hezbollah d'être responsable de cet attentat qui a fait six morts et dont l'auteur, décédé dans l'explosion, reste inconnu.

    Avec AFP

    votre commentaire
  • Multiplication d’appels au djihad après la destruction

    d’un haut lieu sunnite à Homs

    Capture d'écran d'une vidéo YouTube montrant le mausolée de Khaled Ben Walid détruit.
     
    À Homs, le mausolée de Khaled Ben Walid, un compagnon du prophète Mahomet, a été détruit par des obus de l'armée syrienne lundi provoquant une vague d’indignation dans la ville. Sur place, des combattants tentent désormais de tirer profit du bombardement de ce haut lieu de l’islam sunnite en multipliant sur Internet les appels à venir combattre en Syrie.
     
    Khaled Ben Walid, né en 592 à la Mecque, a été le principal général du prophète Mahomet et des deux premiers califes Abou Bakr et Omar. Après la mort de Mahomet, il participe à la reconquête de la péninsule d'Arabie et est notamment le commandant des armées musulmanes lors des conquêtes de l'Irak et de la Syrie. À l’image d’un Gengis Khan ou d’un Alexandre le Grand, son armée n’a jamais connu la défaite. Surnommé "Le sabre dégainé de Dieu", il est mort vers 642 et sa dépouille a été enterrée à Homs.
     
    Situé dans le quartier de Khalidiyeh, son mausolée avait déjà été endommagé dans des bombardements de l’armée syrienne qui intensifie sa campagne depuis trois semaines pour reprendre cette zone aux mains des rebelles.
     
    Depuis la destruction totale du mausolée, des militants d’opposition tentent de jouer sur l’aura de cette figure de proue des conquêtes musulmanes et multiplient les appels à venir combattre les forces de Bachar al-Assad, via des vidéos de la mosquée détruite.
     
    Les deux vidéos suivantes ont été postées lundi 22 juillet, le jour du bombardement du mausolée,  par des activistes du quartier Khalidiyeh.
     
     
     
    Sur les images, un militant  s’adresse aux musulmans : "Comment allez-vous faire devant Dieu après la destruction du mausolée du compagnon du Prophète ? Pourquoi ce silence sur Homs assiégée ?"
     
     
     
    "Regardez ce que les chiites, les chiens de Nasrallah, ont fait du mausolée de Khaled Ben Walid ?", lance l’activiste sur cette vidéo. Nous vous avons suppliés pour nous aider à briser le siège (imposée par le régime sur Homs), mais personne ne nous a répondu. (…)"
     
    Le quartier de Khalidiyeh contrôlé par les rebelles, est depuis plus d'un an assiégé par les troupes et bombardé presque quotidiennement.
     
    Selon le site Middle East Monitor, les troupes de Bachar Al-Assad auraient détruit 780 mosquées à travers le pays depuis le début du conflit en mars 2011. Outre les mosquées, des églises, des synagogues et des écoles religieuses ont également été détruites.
     

    "Nous avons tourné ces vidéos pour montrer au monde et aux musulmans comment leurs symboles sont humiliés"

    Abu-Rami Al-Qosour milite au sein du "bureau d’information unifié de Homs", un centre de communication lié à l’Armée syrienne libre. Il a réalisé plusieurs vidéos dans la mosquée Khaled Ben Walid pour appeler les musulmans au djihad.
     
    Le mausolée de Khaled Ben Walid est un symbole très important pour les musulmans, en particulier les sunnites. Avant la révolution, les visiteurs venaient des quatre coins du monde musulman se recueillir sur son tombeau car il a été le plus grand soldat de l’islam. C’est un héros et voilà qu’aujourd’hui son tombeau est profané par ce régime impie. La mosquée était bombardée par les mortiers de l’armée de Bachar depuis plusieurs jours. Ils veulent effacer l’histoire des sunnites et bâtir un État alaouite [branche du chiisme à laquelle appartient Bachar al-Assad] sur ces décombres. Cela fait un an et deux mois que le quartier Khalidiyeh subit les bombardements du régime. Nous avons tourné ces vidéos pour montrer au monde et aux musulmans comment leurs symboles sont humiliés. Khaled Ben Walid s’est battu pour l’islam jusqu’à son dernier souffle. Je dis aux jeunes musulmans : il ne faut pas lui faire honte.
     
     
     
    Abu-Rami Al-Qosour s’exprime en anglais sur cette vidéo pour cibler des futurs combattants au delà du monde arabe : "Le monde arabe et le monde musulman sont aujourd’hui témoins de la campagne barbare contre les musulmans en Syrie, contre les musulmans sunnites(...) en Syrie. (…) Où êtes-vous musulmans ? Vous voulez continuer à dormir, mais le jour du jugement quand on vous demandera pourquoi vous n’avez pas répondu quand l’islam vous a appelés à la terre du djihad qu’est-ce que vous direz ? Vous serez tenus pour responsables."  

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique