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Top 14: Toulouse champion de France au métier face à Toulon
Top 14: Toulouse champion de France au métier face à Toulon
Publié le 09.06.2012, 19h52
Le Stade Toulousain a remporté le 19e titre de champion de France de son histoire, un bilan sans égal dans le rugby français, en dominant au métier (18-12), sans essai et grâce à sa mêlée le RC Toulon, qui n'a pu faire mentir les pronostics face au favori en finale samedi au Stade de France. | Martin Bureau
1/2Le Stade Toulousain a remporté le 19e titre de champion de France de son histoire, un bilan sans égal dans le rugby français, en dominant au métier (18-12), sans essai et grâce à sa mêlée le RC Toulon, qui n'a pu faire mentir les pronostics face au favori en finale samedi au Stade de France.
Un score étriqué, un match plutôt terne et sans essai --une première depuis la finale de 1997 entre Toulouse et Bourgoin (16-12)-- et un ultime en-avant toulonnais face à la ligne toulousaine en toute fin de match.
Comme l'an passé face à Montpellier (15-10), les Toulousains n'ont pas eu besoin de franchir la ligne adverse pour ramener dans la Ville Rose le Bouclier de Brennus. Comme l'an passé, le favori a triomphé.
"On peut perdre à la fin, prendre un essai transformé. Je suis un peu déçu car ce n'est pas une très belle finale. Mais les finales, il faut les gagner, c'est tout", a résumé le manager toulousain, Guy Novès.
Cette saison, l'outsider fut le RC Toulon. Le club varois avait atteint la finale pour la première fois depuis 1992, année de son dernier sacre.
Après la rencontre, son président Mourad Boudjellal ne digérait pas la sanction maintenue vendredi par les instances françaises à l'encontre du pilier néo-zélandais Carl Hayman, suspendu quatre semaines par une commission de discipline de la Coupe d'Europe. Sans lui, le RCT a constamment pris l'eau en mêlée samedi au Stade de France.
"Ce qui est surprenant c'est que cette année, on a changé le jour et l'horaire de la finale. On a joué à 18h00 et on a joué vendredi. On l'a tous vu", a-t-il lancé, visant la commission de discipline, avant de conclure au terme d'une longue sortie, en ciblant les dirigeants du rugby français: "On aime le rugby quand c'est à nous, pas quand c'est aux autres. Voilà ce que je pense du monde du rugby et je pense qu'ils vont devoir me supporter un an, voire un peu plus".
Voilà pour les coulisses. Sur le terrain, la finale fut assez ennuyeuse et vira très rapidement au duel de buteurs. A ce jeu-là, le Néo-Zélandais Luke McAlister, repositionné à l'ouverture au détriment de Lionel Beauxis dans une avalanche de changements quelques minutes avant la rencontre, a été le plus fort. Un seul échec, six tentatives réussies contre quatre sur six pour l'Anglais Jonny Wilkinson et Benjamin Lapeyre: le Bouclier de Brennus avait choisi son camp.
Ce trophée est aussi une belle et ultime récompense pour le talonneur William Servat, qui arrête sa carrière pour succéder comme entraîneur des avants toulousains à Yannick Bru, en partance pour le XV de France.
Servat a une fois de plus donné le ton en mêlée, où le Stade Toulousain a archi-dominé. Son exclusion temporaire en compagnie de son homologue Sébastien Bruno aurait pu gâcher sa sortie. Son retour sur le terrain amena une nouvelle mêlée victorieuse et la prise du score définitive de son équipe grâce à McAlister (15-12, 64e).
Les Toulonnais eurent pourtant l'occasion de l'emporter lors d'une fin de match en forme de siège dans les 22 mètres adverses. Jusqu'à cet en-avant de David Smith, puis un autre dans l'étau d'une défense toulousaine intraitable. Un Bouclier remporté au métier.
Tags : Top 14, Toulouse, Toulon, défaite
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