• Transition énergétique: le Medef ne valide pas les recommandations

    Transition énergétique: le Medef

    ne valide pas les recommandations

    L'Expansion.com avec AFP - publié le 18/07/2013 à 09:39   
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    Le débat national sur la transition énergétique, voulu par François Hollande, finalise ce jeudi des "recommandations" censées nourrir

    une future loi. Des désaccords de fond subsistent sur l'objectif d'économies d'énergie et le nucléaire.

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    Transition énergétique: le Medef ne valide pas les recommandations
    Le débat national sur la transition énergétique s'achève jeudi 18 juillet. Les recomandations
    ne font pas consensus.
    REUTERS/Muriel Boselli/Files

    Le Medef refusera d'endosser le texte final du débat national sur la

    transition énergétique "sauf changement majeur" lors de la dernière

    journée, a annoncé à l'AFP son directeur général, Michel Guilbaud. "A ce stade, sauf changement majeur, le Medef n'envisage pas d'endosser en

    tant que tel ce document qui est un document de synthèse et qui

    comporte de nombreux points qui ne font pas l'objet d'un consensus"

    , a-t-il déclaré.

    Le débat national sur la transition énergétique, voulu par François Hollande, finalise ce jeudi 18 juillet des "recommandations" censées nourrir une future loi mais sans trancher pour autant certains désaccords de fond

    sur l'objectif d'économies d'énergie et le nucléaire.

    Plutôt consensuelles sur le financement de la rénovation énergétique des bâtiments ou le soutien aux

    énergies renouvelables, ces propositions assez générales laisseront le soin au gouvernement d'arbitrer les

    sujets les plus sensibles. Les divergences apparaissent explicitement dans le projet de synthèse transmis

    aux entreprises, syndicats, ONG, élus et experts impliqués depuis novembre dans ce "brainstorming" géant.

    La dernière séance plénière du débat, à partir de 10H00 ce jeudi à Paris, doit permettre d'entériner quinze recommandations. Celles-ci ont été rédigées par un comité de pilotage au terme d'un processus rythmé pa

    r neuf réunions plénières réunissant tous les acteurs mais aussi des réunions de groupes de travail spécialisés (financement, renouvelables, etc.) et les auditions de nombreux experts.

    Elles seront officiellement remises au gouvernement le 20 septembre lors de la Conférence environ

    - nementale annuelle et doivent nourrir une loi de programmation énergétique présentée à l'automne au

    conseil des ministres et débattue début 2014 au Parlement.

    Objectif de réduction de 50% de la consommation énergétique

    L 'objectif global est d'esquisser une France consommant moins d'énergie et utilisant moins de

    nucléaire et d'énergies fossiles, à la fois pour tenir les engagements internationaux contre le

    changement climatique (diviser par 4 nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050 par rapport à 1990)

    et pour

    rééquilibrer une balance commerciale plombée par les importations de pétrole et de gaz.

    Les recommandations évoquent l'objectif de réduction de 50% de la consommation d'ici 2050 tout en

    soulignant prudemment, selon un projet transmis mardi soir aux membres du débat, que "ce cap est

    ambitieux et ne fait pas consensus". Certains acteurs, dont les entreprises, jugent cet objectif "excessif

    car contraire à la compétitivité à court terme" et proposent une cible de -20%.

    Autre sujet que le gouvernement aura à trancher: la façon de mettre en musique l'engagement de François Hollande, contesté par certains, de réduire de 75% à 50% la part du nucléaire dans la production

    d'électricité. Pas question à ce stade d'avancer un éventuel calendrier, mais plutôt de lancer "une

    étude pluraliste de faisabilité pour préciser les trajectoires" permettant de respecter l'engagement du

    président de la République, "ainsi que leurs conséquences économiques, sociales et environnementales".

    Même prudence des recommandations sur le gaz de schiste, autre sujet sensible pour lequel est préconisée

    une étude socio-économique, environnementale et climatique. Au-delà de ces divergences connues de

    longue date, les 9 mois de débat ont néanmoins permis des "rapprochements" sur d'autre sujets, estime-t-on

    au sein du comité de pilotage."Une des grandes avancées concerne l'efficacité dans le bâtiment, c'est là

    qu'on peut réussir la transition énergétique", affirme le secrétaire général du débat Thierry Wahl.

    Les recommandations devraient ainsi comporter des propositions précises sur la façon de financer la

    rénovation de 500.000 logements par an. Reste que "le plus dur reste à faire" pour le gouvernement,

    rappelle l'économiste Alain Grandjean, président du groupe des experts du débat. Un gouvernement

    qui se sait attendu par ses alliés écologistes, à fleur de peau depuis l'éviction de la ministre de l'Ecologie

    et de l'Energie Delphine Batho pour cause de différend budgétaire et son remplacement par Philippe Martin, chargé de piloter la fin du processus.


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