• Tripoli réitère l'offre de référendum sur le pouvoir de Kadhafi

    Tripoli réitère l'offre de référendum sur le pouvoir de Kadhafi : une honte!

    publié le 26/06/2011 à 17:53

    Tripoli réitère l'offre de référendum sur le pouvoir de Kadhafi

    Une maison détruite à Misrata par les forces fidèles à Mouammar Kadhafi. Les autorités de Tripoli ont renouvelé leur proposition d'organiser un référendum sur le maintien ou non du colonel Kadhafi au pouvoir, offre peu susceptible de séduire les insurgés libyens mais peut-être de nature à enfoncer un coin entre les alliés de l'Otan. (Reuters/Zohra Bensemra)

     

    Les autorités de Tripoli ont renouvelé leur proposition d'organiser un référendum sur le maintien ou non du colonel Mouammar Kadhafi au pouvoir, offre peu susceptible de séduire les insurgés libyens mais peut-être de nature à enfoncer un coin entre les alliés de l'Otan.

    Au sein de l'Alliance atlantique, dont les aviations de plusieurs pays membres, à commencer par celles de la France et de la Grande-Bretagne, interviennent contre l'armée libyenne pour protéger la population et couvrir les insurgés, les pressions montent en faveur d'une solution politique au conflit.

    Celui-ci dure maintenant depuis trois mois et le colonel Kadhafi tient toujours bon, jurant de se battre jusqu'au bout et d'infliger une défaite aux forces de l'alliance.

    Moussa Ibrahim, porte-parole du gouvernement libyen, a déclaré à la presse à Tripoli que celui-ci proposait une phase de dialogue national et une élection supervisée par les Nations unies et l'Union africaine (UA).

    "Si le peuple libyen décide que Kadhafi doit partir, il partira. Si le peuple décide qu'il doit rester, il restera", a assuré Ibrahim, tout en précisant que, quoi qu'il advienne, Kadhafi ne partira pas en exil.

    Arrivé au pouvoir il y a bientôt 42 ans lors d'un coup d'Etat sans effusion de sang, l'impétueux colonel, que l'on pas aperçu depuis un moment en public, "ne partira nulle part et restera dans son pays", a ajouté Ibrahim.

    L'idée d'organiser une consultation en Libye avait été pour la première fois soulevée ce mois-ci par le plus connu des fils de Kadhafi, Saïf al Islam. Mais le Premier ministre libyen Al Baghdadi al Mahmoudi avait semblé l'écarter, tout comme les insurgés ainsi que les Etats-Unis.

    De nombreux analystes ne croient pas que Kadhafi et son clan familial soient prêts à abandonner le pouvoir et pensent au contraire qu'ils ont l'intention de profiter des divisions au sein de l'Otan pour consolider leur emprise sur le pays.

    La relance de l'offre d'élections par le régime pourrait cette fois trouver une oreille plus attentive en Occident, surtout depuis qu'une bombe de l'Otan a tué plusieurs civils le 19 juin à Tripoli - un "dommage collatéral" qui a fait mauvais effet et risque de se reproduire si le conflit s'éternise.

    L'insurrection libyenne, qui dure depuis plus de quatre mois, s'avère être avec celle de la Syrie, plus récente, l'une des plus sanglantes du "printemps arabe", qui a éclaté "prématurément" en décembre dernier.

    Si les rebelles contrôlent le tiers oriental du pays, la Cyrénaïque, et quelques enclaves dans l'Ouest, dont la grande ville de Misrata, ils n'ont pas été en mesure de pousser leur avantage jusqu'à Tripoli, en dépit de l'appui occidental.

    Lueur d'espoir dans ce sombre tableau, un navire venu de Benghazi, le bastion des rebelles, a accosté dimanche à Tripoli, transportant une centaine de parents de familles séparées par le conflit. A l'inverse, un bateau venu de Tripoli et transportant quelque 300 personnes, dont des rebelles libérés, à accosté vendredi à Benghazi.

    Cet échange était "purement humanitaire, pour que les familles retrouvent leurs êtres chers", a précisé Robin Waudo, porte-parole à Tripoli du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

    Par Reuters


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